CPSD/180

LES DELEGATIONS REAFFIRMENT LE ROLE CRUCIAL DE L'UNRWA TANT QU'IL N'Y A PAS DE SOLUTION FINALE A LA SITUATION AU MOYEN-ORIENT

2 novembre 1999


Communiqué de Presse
CPSD/180


LES DELEGATIONS REAFFIRMENT LE ROLE CRUCIAL DE L'UNRWA TANT QU'IL N'Y A PAS DE SOLUTION FINALE A LA SITUATION AU MOYEN-ORIENT

19991102

La solidarité internationale avec les réfugiés de Palestine doit se traduire par des contributions financières à l'Office

La Quatrième Commission a entamé, cet après-midi, son débat sur la question de l'Office de secours et des travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). A cette occasion, le Commissaire général de l'Office, M. Peter Hansen faisant état de certaines rumeurs selon lesquelles l'UNRWA serait bientôt fermé et que la crise financière de l'Office était due à une "conspiration" internationale qui obligerait ainsi les réfugiés à s'établir là où ils sont, a tenu à réaffirmer que l'UNRWA continue à s'acquitter de sa tâche vis-à-vis des réfugiés, et par conséquent a besoin de fonds adéquats. Il a indiqué que le budget de l'UNRWA pour les années 2000-2001 était un document intégré global et tourné vers l'avenir.

Pour sa part, le Rapporteur du Groupe de travail chargé d'étudier la situation financière de l'UNRWA, a souligné qu'à la fin de l'exercice de 1998, l'Office a enregistré un déficit budgétaire de 61,9 millions de dollars et a dû maintenir les mesures d'austérité qui avaient été adoptées en 1993. Il a déclaré que, à moins que l'Office ne bénéficie de ressources supplémentaires, ce dernier ne saurait s'acquitter pleinement de sa tâche.

Dans ce contexte, l'Observateur permanent de la Palestine a souligné le fossé grandissant entre les ressources financières à la disposition de l'Office et les besoins croissants des réfugiés palestiniens, et a indiqué que cela a conduit l'Office à mettre en oeuvre des mesures d'austérité et à une réduction du volume de ses services ainsi qu'à une exacerbation du fardeau socio-économique des réfugiés de Palestine.

La solidarité internationale avec le peuple palestinien et la volonté politique de participer au processus de paix au Moyen-Orient doivent se traduire par des actions concrètes en termes de contributions financières à l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche Orient (UNRWA) afin de lui permettre de sortir de la crise financière qu'il traverse et qui affecte directement ses activités, tant sur le plan qualitatif que quantitatif, a affirmé le représentant de la

Norvège. Par ailleurs, la plupart des intervenants ont réaffirmé la pertinence des activités de l'Office et cela aussi longtemps qu'une solution finale ne sera pas trouvée à la situation au Moyen-Orient, rappelant que la question des réfugiés de Palestine constitue un élément clef de cette situation.

M. Peter Hansen, Commissaire général de l'UNRWA a présenté le rapport de l'Office, et M. Hans Brattskar (Norvège), en sa qualité de Rapporteur du Groupe de travail chargé d'étudier la situation financière de l'UNRWA, a présenté le rapport du Groupe de travail.

Les délégations suivantes ont participé au débat général: Jordanie; Finlande au nom de l'Union européenne; Japon; Norvège; Etats-Unis; Egypte et Emirats arabes unis. En outre, l'Observateur permanent de la Palestine a pris la parole.

En début de séance, la Commission a observé une minute de silence à la mémoire des victimes du cyclone qui a ravagé l'Inde cette semaine ainsi que de celles du vol 990 d'EgyptAir qui s'est écrasé dans les eaux internationales le dimanche 31 octobre 1999.

La Commission poursuivra son débat général sur cette question demain, mercredi 3 novembre à 10 heures.

OFFICE DE SECOURS ET DE TRAVAUX DES NATIONS UNIES POUR LES REFUGIES DE PALESTINE DANS LE PROCHE-ORIENT (Point 88)

Rapport du Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (A/54/13 et Add.1)

Le rapport du Commissaire général présente les activités de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) pendant la période du 1er juillet 1998 au 30 juin 1999, conformément à la demande contenue au paragraphe 21 de la résolution 302 (IV) du 12 décembre 1949 et au paragraphe 8 de la résolution 1315 (XIII) du 12 décembre 1958.

Le rapport indique que pendant la période en question, les difficultés financières ont continué de compromettre les services que l'Office est en mesure de fournir à une population de plus de 3,6 millions de réfugiés de Palestine enregistrés en Jordanie, au Liban, en République arabe syrienne, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, qui ensemble constituent le domaine d'opérations de l'Office. Malgré les difficultés financières récurrentes et les incertitudes du climat politique, l'Office a pu continuer à dispenser des services de santé de base et d'éducation, des secours et des services sociaux aux réfugiés et, en outre a exécuté toute une gamme de projets d'infrastructure et d'autres activités au titre de son Programme de mise en oeuvre de la paix, et mis en oeuvre un programme d'activités génératrices de revenus très efficace, dans le cadre duquel il a accordé des prêts à de petites entreprises et à des microentreprises. Toutefois, cela a exigé la reconduction d'une série de mesures d'austérité et de réduction des coûts prises les années précédentes, en dépit desquelles, l'exercice 1998 s'est achevé sur un déficit de 61,9 millions de dollars malgré les contributions ponctuelles supplémentaires des donateurs. Le rapport précise qu'il convient de rapporter ce déficit au budget de trésorerie, d'un montant de 314 millions de dollars, et que les réserves en numéraire et le fonds de roulement ont été épuisés.

Dans ce contexte, afin de prévenir une impasse budgétaire et une grave crise de liquidités à la fin de l'année 1999, l'Office a lancé au printemps 1999 un appel aux donateurs pour qu'ils envisagent des contributions additionnelles, versent sans tarder les contributions déjà annoncées et versent en avance les contributions de 2000. Certains donateurs ont répondu de manière positive et selon les dernières estimations, le budget de trésorerie ordinaire devrait être équilibré au milieu de 1999 en termes de recettes et dépenses mais les dépenses resteront nettement inférieures au niveau escompté dans le budget 1999. En conséquence, le rapport note qu'il demeure essentiel que les donateurs continuent de fournir à l'Office un appui durable et régulier.

A cet égard, il précise que le versement de la contribution 1999 de la Communauté européenne qui, à la mi-année, était toujours suspendu à la conclusion d'une convention triennale entre l'Office et la Communauté européenne, reste essentiel.

Par ailleurs, l'introduction du chapitre premier rappelle des événements et des faits nouveaux intervenus dans la région du point de vue du fonctionnement de l'Office dans ses cinq zones d'opérations et la progression du programme de restructuration et de réforme interne de l'Office. Le chapitre II traite de l'évolution générale des programmes de l'Office dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'aide d'urgence et des services sociaux, de la création de revenus, des projets financés par les donateurs dans le cadre du Programme de mise en oeuvre de la paix et des projets financés dans le cadre de l'appel en faveur du Liban. Pour chacun des programmes, le rapport fait une présentation des objectifs visés, des activités réalisées et de l'incidence des mesures d'austérité sur la réalisation des programmes. Il évoque en outre la collaboration étroite entretenue entre l'Office et d'autres organismes des Nations Unies, notamment le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le chapitre III porte sur les questions financières, plus précisément sur la structure des divers fonds, sur le budget, les recettes et les dépenses, les activités extra-budgétaires et la situation financière courante de l'Office. Le chapitre IV présente les questions juridiques, en ce qui concerne en particulier le personnel de l'Office, les services et les locaux de celui-ci et les circonstances qui affectent le travail de l'Office en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Le chapitre V donne des renseignements sur les opérations et la réalisation des trois grands programmes -- éducation, santé et aide d'urgence et services sociaux -- en Jordanie ; le chapitre VI le fait pour le Liban ; le chapitre VII pour la République arabe syrienne ; le chapitre VIII pour la Cisjordanie, et le chapitre IX pour la bande de Gaza. En outre, le rapport présente en annexe I des renseignements statistiques et financiers et en annexe II, les documents pertinents de l'Assemblée générale et d'autres organes des Nations Unies.

Dans un additif au rapport du Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche- Orient (UNRWA), la situation financière de l'Office en 1998 et 1999 et le projet de budget de l'UNRWA pour l'exercice biennal 2000-2001 est présentée.

L'additif indique que, après son adoption par l'Assemblée générale à sa cinquante-quatrième session, le budget biennal sera publié en tant que budget opérationnel de l'Office pour les allocations de fonds 2000-2001. Il est rappelé que l'UNRWA est le principal fournisseur de services d'éducation, de santé et de services de secours ainsi que de services sociaux pour les 3,6 millions de réfugiés palestiniens qui se trouvent en Jordanie, au Liban, dans la République arabe syrienne ainsi que sur la Rive occidentale et dans la bande de Gaza, qui ensemble constituent le domaine d'opérations de l'Office. Une assistance directe aux réfugiés palestiniens est également fournie par les gouvernements hôtes et l'Autorité palestinienne. L'additif rapport précise que, contrairement à d'autres organismes des Nations Unies, l'UNRWA fournit des services directement aux bénéficiaires par son propre réseau de moyens, qu'elle emploie 22 000 personnes pour la réalisation de ses programmes, dont 99% sont des palestiniens recrutés sur place et que les services de l'UNRWA sont disponibles à tous ceux qui satisfont à la définition opérationnelle de l'Office pour un réfugié.

Le budget pour 2000-2001 a un volume total de 735,7 millions de dollars, soit une augmentation de 6% par rapport au budget de 1998-1999, qui était de 695,7 millions de dollars. Cette augmentation, précise l'additif rapport, résulte d'une croissance naturelle de la population de réfugiés, du coût en augmentation de certaines dépenses de personnel et de la redéfinition de la gamme des sujets couverts dans le budget. Environ 95% du volume du budget est couvert par des contributions volontaires, le reste étant financé par l'ONU et d'autres sources. Le budget pour 2000-2001, indique le rapport, permet de conserver la qualité et le niveau des services que l'UNRWA a fournis aux réfugiés palestiniens depuis 1950. Il représente non seulement le minimum de ressources dont l'Office a besoin pour fonctionner sur une base durable, mais il permet également des améliorations de la qualité des services et de l'efficacité des opérations qui permettent de réaliser des économies, et l'élargissement des services dans certains domaines touchés jusqu'ici par des mesures d'austérité. En appliquant à son budget une démarche complète, fondée sur les programmes et axée sur l'avenir, l'UNRWA espère obtenir le financement complet de son budget pour 2000-2001 et sortir de la crise financière des années récentes. Cela lui permettra d'apporter une assistance humanitaire indispensable aux réfugiés de Palestine et de se placer sur un terrain financier solide préservant le rôle de l'Office en tant qu'élément de stabilité dans la région.

Le chapitre 1 de l'additif qui examine la situation financière de l'Office en 1998-1999, indique que l'UNWRA a continué à se trouver dans une situation financière très précaire en 1998 et dans la moitié de 1999, situation caractérisée par des déficits importants dans le budget ordinaire, la poursuite de l'application de mesures d'austérité et l'épuisement du capital de travail et des réserves financières. Comme les années précédentes, précise le rapport, le principal problème pour l'Office n'était pas des dépassements de crédits par rapport au budget mais des déficits de revenus. Le déficit budgétaire général pour 1998 était de 61,9 millions de dollars.

Le chapitre 2 décrit le format et la structure du budget révisé et fournit d'autre informations générales à ce sujet. Concernant les objectifs stratégiques du budget, le rapport précise qu'il vise à préserver la qualité et le niveau des services fournis aux réfugiés palestiniens, à refléter ce que l'UNRWA doit faire fonctionner sur une base durable et rentable, sans faire appel à des mesures d'austérité spéciales ou à des appels d'urgence ainsi qu'à surmonter les déficits de financement des dernières années.

Le chapitre 3 donne une vue générale du budget 2000-2001 pour l'ensemble de l'Office et précise notamment que les allocations directes au Programme d'enseignement représentent 53,7% du budget ordinaire, suivi du Programme de santé (17,6%) et du Programme des secours et des services sociaux (10,2%).

Les chapitres 4 à 9 traitent du budget biennal pour chaque programme, incluant une description orientations politiques, des activités et des commentaires budgétaires détaillés. Le chapitre 10 traite des activités financées au titre des projets. Les annexes contiennent des résumés des objectifs biennaux ainsi que des informations complémentaires sur les effectifs, les projets et l'attribution des coûts.

Note du Secrétaire général transmettant le rapport de la Commission de conciliation des Nations Unies pour la Palestine (A/54/338)

Par cette note, le Secrétaire général transmet le cinquante quatrième rapport de la Commission de conciliation des Nations Unies pour la Palestine, qui porte sur la période allant du 1er septembre 1998 au 31 août 1999. Le texte du rapport figure en annexe de cette note. La Commission rappelle le rapport qu'elle a présenté le 19 octobre 1998 et indique qu'elle n'a rien de nouveau à signaler depuis la parution de ce texte. Elle note en outre que le projet visant à conserver et actualiser ses registres est presque terminé.

Rapport du Secrétaire général sur les revenus provenant de biens appartenant à des réfugiés de Palestine (A/54/345)

Le rapport est présenté en application de la résolution 53/51 de l'Assemblée générale, en date du 3 décembre 1998, intitulée "Revenus provenant de biens appartenant à des réfugiés de Palestine". Conformément à cette résolution, le 28 juillet 1999, le Secrétaire général a appelé l'attention du Représentant permanent d'Israël auprès de l'Organisation des Nations Unies, ainsi que celle des autres Etats Membres de l'ONU, sur les résolutions 53/46 à 53/52 de l'Assemblée générale, en date du 3 décembre 1998, en leur demandant de l'informer, au plus tard le 10 septembre 1999, des mesures qu'ils auraient prises ou envisageait de prendre pour donner effet aux dispositions pertinentes desdites résolutions.

Le rapport note que le Secrétaire général a reçu une réponse d'Israël, datée du 28 août 1999, portant sur divers aspects des résolutions 52/57 à 52/63 qui explique que la position d'Israël sur ces résolutions a été exposée par le passé dans les réponses que le Gouvernement israélien adresse chaque année au Secrétaire général. Il ressort de cette réponse qu'Israël déplore que les résolutions concernant l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche Orient (UNRWA) soient toujours encombrées de questions politiques sans rapport avec les tâches confiées à l'UNRWA, et ne tienne pas compte de la nouvelle situation politique dans la région. En outre, Israël estime que les résolutions relatives à l'UNRWA doivent refléter les progrès du processus de paix et les nouvelles percées possibles à l'avenir. Israël estime que l'UNRWA peut aider à promouvoir le progrès socio-économique prévu dans les accords conclus entre Israël et les Palestiniens, dans les limites de son mandat humanitaire, et en conséquence, espère de poursuivre sa collaboration avec l'Office. Enfin, Israël considère qu'il est essentiel que l'Assemblée générale regroupe dans une seule et même résolution toutes ses résolutions relatives à l'UNRWA.

Le rapport indique en outre qu'aucune réponse n'avait été reçue de la part d'autres Etats Membres.

Rapport du Secrétaire Général sur les offres de subventions et de bourse d'études supérieures et de formation professionnelle faites aux réfugiés de Palestine par les Etats Membres (A/54/376)

Dans ce rapport, présenté à l'Assemblée générale en application de sa résolution 53/49 du 3 décembre 1998, le Secrétaire général fait part des allocations pour subventions et bourses d'études accordées aux réfugiés de Palestine par les Gouvernements japonais et suisse, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture et l'Organisation mondiale de la santé et les Collèges du monde uni.

Rapport du Secrétaire général sur les personnes déplacées du fait des hostilités de juin 1967 et des hostilités postérieures (A/54/377)

Ce rapport est présenté en application de la résolution 53/48 de l'Assemblée générale, intitulée "Personnes déplacées du fait des hostilités de juin 1967 et des hostilités postérieures". Le 28 juillet 1999, le Secrétaire général a adressé une note au Représentant permanent d'Israël auprès des Nations Unies dans laquelle il le priait de l'informer de toutes les mesures que le Gouvernement israélien avait prises ou envisageait de prendre en application de la résolution 53/48. Par une note verbale du 25 août 1999, le Représentant permanent d'Israël a répondu que la position d'Israël sur ces résolutions a été exposée dans le réponses que le Gouvernement israélien adresse chaque année au Secrétaire général. En outre, Israël déplore que les résolutions concernant l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche Orient (UNRWA) ne tienne pas compte de la nouvelle situation politique dans la région. Israël estime que l'UNRWA peut aider à promouvoir le progrès socio prévu dans les accords conclus entre Israël et les Palestiniens, dans les limites de son mandat humanitaire, et, en conséquence espère poursuivre sa collaboration avec l'Office. Elle considère qu'il est essentiel que l'Assemblée générale regroupe dans une seule et même résolution toutes les résolutions relatives à l'UNRWA.

Concernant le retour des personnes déplacées grâce au mécanisme convenu par les parties à l'article XII de la Déclaration de principes sur des arrangements intérimaires d'autonomie, le Commissaire général de l'UNRWA a communiqué au Secrétaire général des informations sur le retour des réfugiés immatriculés auprès de l'Office pendant la période considérée. Il indique notamment que l'UNRWA ne participe à aucun arrangement relatif au retour des réfugiés et des personnes déplacées qui ne sont pas immatriculées comme réfugiés. Ainsi, le rapport indique que, entre le 1er juillet 98 et le 30 juin 99, à la connaissance de l'Office, 1022 réfugiés immatriculés sont revenus s'installer en Cisjordanie et 257 dans la bande de Gaza et que, par conséquent, le nombre de réfugiés immatriculés qui sont rentrés dans les territoires occupés depuis juin 1967 est d'environ 18380.

Rapport du Secrétaire général sur l'Université de Jérusalem "Al Qods" pour les réfugiés de Palestine (A/54/385)

Ce rapport, soumis en application de la résolution 53/52, dix neuvième résolution adoptée depuis le premier examen de la question de l'Université de Jérusalem "Al Qods" pour les réfugiés de Palestine, porte sur les mesures que le Secrétaire général a prises en application de cette résolution, notamment sur ses efforts afin de préparer l'étude de faisabilité sur la création de l'université proposée. Le rapport explique que le Secrétaire général estimait qu'il serait nécessaire de mener à terme l'étude de faisabilité entreprise en application des résolutions antérieures de l'Assemblée et que M. Mihaly Simai a été désigné comme expert pour aider à mener cette étude. M. Simai devait se rendre dans la région et rencontrer les autorités israéliennes en gardant à l'esprit le fait qu'Israël exerce le contrôle effectif de la zone concernée. A cet effet, le Secrétaire général a adressé une note verbale datée du 28 juillet 1999 au Représentant permanent d'Israël auprès de l'ONU, par laquelle il demandait au Gouvernement israélien de faciliter la visite de l'expert, laquelle pourrait avoir lieu à une date acceptable pour les deux parties.

Le 26 août 1999, le Représentant permanent d'Israël a adressé la réponse suivante au Secrétaire général: " Israël a constamment voté contre cette résolution, et sa position demeure inchangée. Il est évident que ceux qui ont pris l'initiative de cette résolution cherchent à se servir de l'enseignement supérieur pour politiser des questions qui n'ont absolument rien à voir avec les activités normales d'une université. Par conséquent, le Gouvernement israélien est d'avis que la visite de M. Simai en Israël ne serait d'aucune utilité."

Le rapport explique, que, étant donné la position du Gouvernement israélien, il n'a pas été possible de mener à son terme comme prévu cette étude de faisabilité.

Rapport du Groupe de travail chargé d'étudier le financement de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (A/54/477)

Le rapport indique que le Groupe de travail chargé d'étudier le financement de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, créé par l'Assemblée générale dans sa résolution 2656 (XXV) du 7 décembre 1970, a tenu cette année, deux séances, les 10 septembre et 13 octobre 1999, pour examiner l'évolution récente de la situation financière de l'Office et rédiger son rapport à l'Assemblée générale, qu'il a adopté à sa séance du 13 octobre 1999.

Le rapport souligne qu'à la fin de l'exercice de 1998, l'Office a enregistré un déficit budgétaire de 61,9 millions de dollars et a dû maintenir les mesures d'austérité qui avaient été adoptées en 1993. Ces mesures d'austérité ont conduit à une dégradation du niveau et de la qualité des services fournis par l'Office à 3,6 millions de réfugiés palestiniens. Par conséquent, le Groupe de travail est une fois de plus extrêmement préoccupé par l'avenir financier de l'Office et souligne qu'il incombe à la communauté internationale de faire en sorte que les services offerts par l'Office restent suffisants pour faire face aux besoins des réfugiés, et de veiller à ce que le niveau suive l'accroissement naturel régulier de la population réfugiée. Le Groupe de travail constate avec satisfaction que l'Office a pris des mesures efficaces pour venir à bout de son déficit structurel, en particulier en recourant à des enseignants contractuels, en réduisant le personnel recruté au plan international et en appliquant d'autres réformes. Il demande que l'on donne suite intégralement et à bref délai aux annonces de contributions et autres engagements pris à l'égard de l'Office, en particulier en remboursant la taxe à la valeur ajoutée et d'autres montants payés à l'Autorité palestinienne, et les fonds avancés par l'Office, sur son budget ordinaire, pour l'achèvement de l'Hôpital européen de Gaza et le transfert de son siège dans la zone d'opérations. Le Groupe de travail s'inquiète des effets négatifs de sept années de mesures d'austérité sur les opérations humanitaires de l'Office, mesures qui ont conduit à supprimer certaines activités de l'Office et à renoncer à des mesures qui font normalement partie de son programme. En outre, il s'inquiète des répercussions de ces mesures sur la vie des réfugiés palestiniens, en particulier pour ce qui est de l'éducation et des soins de santé.

Le Groupe de travail reste convaincu que l'Office contribue de manière décisive à préserver la stabilité et la sécurité dans la région et que, dans cette optique, il est essentiel de financer de façon suffisante ses programmes. Conscient que le problème des réfugiés est intimement lié à un problème politique qui remonte à plus de 50 ans et qu'il est essentiel de régler ce problème une fois pour toute conformément aux résolutions des Nations Unies sur cette question, le Groupe de travail souligne toutefois que les problèmes auxquels les réfugiés doivent faire face aujourd'hui sont d'ordre humanitaire et relèvent de la responsabilité de la communauté internationale toute entière. Compte tenu de la situation financière de l'Office, le Groupe de travail demande instamment aux gouvernements qui n'ont pas encore versé de contributions à l'Office de commencer à le faire ; à ceux qui n'ont versé jusqu'à présent que des contributions relativement modestes de les accroître ; à ceux qui ont versé des contributions généreuses de continuer à le faire dans les délais requis et de s'efforcer de les accroître encore ; et, aux gouvernements qui ont toujours manifesté un intérêt particulier pour le bien- être des réfugiés palestiniens tant dans la région qu'ailleurs, de commencer à verser des contributions ou d'en accroître le montant. Enfin, le Groupe de travail exhorte les gouvernements à envisager de verser des contributions spéciales suffisantes pour combler le déficit de l'UNRWA et augmenter le montant du fonds de roulement afin de lui permettre de continuer à assurer ses services sans interruption et de rétablir les activités supprimées du fait des mesures d'austérité, et à éviter que le financement des programmes d'urgence, des programmes spéciaux, et des projets d'équipement ne se fasse aux dépens des contributions destinées aux programmes ordinaires de l'Office.

Déclarations liminaires

M. PETER HANSEN, Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), présentant son rapport, a déclaré que l'approche du cinquantième anniversaire de la résolution 302 de l'Assemblée générale, qui a créé l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), n'est pas l'occasion d'une célébration car, après un demi-siècle, la communauté internationale a toujours la responsabilité de fournir des services de secours aux réfugiés de Palestine qui sont aujourd'hui 3,6 millions. La célébration qui s'étendra du 8 décembre 1999 à mai 2000 inclura une gamme d'activités d'information et d'expositions réalisées par les réfugiés eux-mêmes. Le 8 décembre, le Président de l'Assemblée générale ouvrira la séance d'annonces de contribution à laquelle nous espérons une large participation qui témoignera du soutien de la communauté internationale aux réfugiés de Palestine.

L'année passée a représenté pour l'UNRWA des défis et des possibilités. La reprise du processus de paix et la volonté de reprise des négociations sur le statut final ont eu, bien entendu, un impact direct et indirect sur l'UNRWA. L'établissement d'un nouveau Gouvernement en Israël et les Accords de Charm al-Cheick replacent le problème des réfugiés à l'avant-scène. Le Commissaire général, rappelant qu'il y a eu des rumeurs selon lesquelles l'UNRWA serait bientôt fermé et que la crise financière de l'Office était due à une "conspiration" internationale qui obligerait ainsi les réfugiés à s'établir là où ils sont, a tenu à réaffirmer que l'UNRWA continue à s'acquitter de sa tâche vis-à-vis des réfugiés, et par conséquent a besoin de fonds.

Il a déclaré que l'Office ne s'occupe pas des négociations de paix et que, toutes les parties, les Palestiniens, les Israéliens, les gouvernements hôtes, les contributeurs principaux, reconnaissent que l'UNRWA contribue au bien-être des réfugiés et joue un rôle vital dans le processus de paix en contribuant à la stabilité dans la région. Il a attiré l'attention sur certains évènements qui sont survenus dans la région l'année passée et a indiqué que les camps de réfugiés sont restés pauvres car l'UNRWA n'a eu les moyens financiers que pour leur offrir une assistance de base et l'augmentation générale des prix des biens et services au niveau mondial a obligé les plus pauvres d'entre eux à vivre avec le strict minimum.

En Jordanie, pays qui compte le plus grand nombre de réfugiés, la disparition du Roi Hussein a causé une grande tristesse à l'UNRWA mais le roi Abdullah, son successeur, a réassuré l'Office quant au rôle fondamental que la Jordanie joue dans le processus de paix. Les 1,5 million de réfugiés enregistrés en Jordanie sont citoyens à part entière et représentent 35 % du total de la population.

Au Liban, les réfugiés sont les plus désavantagés de tous du fait des restrictions sur l'emploi imposées au non-Libanais et des conséquences de la crise financière de l'Office. Les fonds reçus à la suite de l'Appel pour le Liban ont aidé au financement des besoins urgents, toutefois ils sont presque tous utilisés. Le Commissaire général a exprimé l'espoir que dans le contexte de la reprise des négociations de paix, les réfugiés continueront à recevoir un soutien à la hauteur des difficultés qu'ils rencontrent. Il s'est félicité que le Gouvernement de la République arabe syrienne ait reconnu les certificats que l'Office a donné aux étudiants diplômés du Centre de formation de Damas. Il a regretté qu'en Cisjordanie, pour des raisons de sécurité, des procédures très lourdes gênent l'activité économique des réfugiés en les empêchant notamment de travailler en Israël. Il en est de même pour le personnel de l'UNRWA.

A Gaza, les réfugiés représentent 78% de la population et on estime que 40% d'entre eux vivent dans des conditions de pauvreté. L'Office s'efforce de faire face à la situation à travers un Programme d'aide à la création de revenus et d'emplois. A cet égard, M. Hansen s'est félicité que le programme soit désormais financièrement autonome. Il a noté que le Président Arafat s'est toujours réjouit du travail de l'UNRWA et a promis de trouver une solution au problème des 21 millions dus en taxe à valeur ajoutée par l'Autorité palestinienne à l'UNRWA, dont seulement 4% du montant dû en 1999 ont été remboursés ce qui ne représente pas grand chose si on considère l'ensemble de la dette due depuis 1995.

Le Commissaire général de l'Office a déclaré qu'il espère que des progrès substantiels seront réalisés notamment pour faire face au manque de liquidités de l'Office, en particulier dans le financement du projet d'Hôpital européen de Gaza et du déménagement du siège de l'Office dans la région. Il s'est félicité de l'ouverture de la route de passage entre Gaza et la Cisjordanie qui va alléger le sentiment d'isolation qui caractérise la vie à Gaza, notamment pour les jeunes étudiants, et faciliter le travail du personnel de l'UNRWA.

M. Hansen a précisé que le revenu de l'Office estimé pour 1999 est de 257,1 millions et que les dépenses sont estimées à 251,5 millions ce qui permettra de dégager un surplus. Toutefois, l'Office reste confronté à un grave problème de liquidité. Il a rappelé qu'à la fin du mois de septembre, l'Office n'a pu honorer le paiement du personnel qu'en faisant un emprunt à un autre programme.

M. Hansen a indiqué que le budget a été considérablement transformé dans sa forme et dans la manière dont il est préparé. L'UNRWA est passé d'un budget de dépenses à un budget orienté par des programmes et des ressources. Le budget est un document intégré, global et tourné vers l'avenir, a-t-il déclaré en soulignant que les mesures d'austérité ne sont que provisoires et que certains des postes qui avaient été touchés par ces mesures ont été réinsérés dans le budget. Il a cité l'exemple du budget des locaux scolaires pour répondre au nombre croissant d'élèves en Palestine. Concernant la réforme de la gestion, il a déclaré que le processus a été lancé en 1996 et touche notamment le système financier de l'Office. Il a indiqué que l'Office a mis en place un nouveau système de gestion du personnel visant à rationaliser les coûts et a exprimé sa reconnaissance aux donateurs qui ont offert une assistance technique au processus de réforme.

M. Hansen a souligné que la question qui a demandé le plus d'efforts à l'UNRWA est celle de l'accusation de corruption contre le personnel de l'UNRWA au Liban. Il a été très préoccupé par l'impact que de telles allégations peuvent avoir sur un Office qui dépend tellement de contributions volontaires et sur les conséquences qu'auraient ces allégations si elles étaient fondées. L'Office a donc mené une enquête dont les conclusions rejettent toutes ces allégations. Le Commissaire a déclaré que l'UNRWA resterait cependant très vigilant.

M. HANS BRATTSKAR (Norvège), Rapporteur du Groupe de travail chargé d'étudier la situation financière de l'UNRWA, a présenté le rapport du Groupe de travail. Il a souligné qu'à la fin de l'exercice de 1998, l'Office a enregistré un déficit budgétaire de 61,9 millions de dollars et a dû maintenir les mesures d'austérité qui avaient été adoptées en 1993. A moins que l'Office ne bénéficie de ressources supplémentaires, ce dernier ne saurait s'acquitter de manière satisfaisante du mandat qui lui a été conféré, a déclaré le Rapporteur. Il a rappelé que les mesures d'austérité ont été reconduite à nouveau en 1999 ce qui affecte directement les activités de l'Office à la fois sur le plan qualitatif et quantitatif et se traduit notamment par un surpeuplement dans les écoles.

Par conséquent, le Groupe de travail souligne qu'il incombe à la communauté internationale de faire en sorte que les services offerts par l'Office restent suffisants pour faire face aux besoins des réfugiés de Palestine. Il demande instamment aux gouvernements qui n'ont pas encore versé de contributions à l'Office de commencer à le faire; à ceux qui n'ont versé jusqu'à présent que des contributions relativement modestes de les accroître; à ceux qui ont versé des contributions généreuses de continuer à le faire dans les délais requis et de s'efforcer de les accroître encore; et, aux gouvernements qui ont toujours manifesté un intérêt particulier pour le bien- être des réfugiés palestiniens tant dans la région qu'ailleurs, de commencer à verser des contributions ou d'en accroître le montant. Enfin, le Groupe de travail exhorte les gouvernements à envisager de verser des contributions spéciales suffisantes pour combler le déficit de l'UNRWA.

Débat

M. FEDA ABDELHADY NASSER (Observateur de la Palestine) a souligné les droits légitimes et naturels des réfugiés palestiniens, comme tous réfugiés, sur leurs maisons et leurs biens. L'Assemblée générale a réaffirmé ce droit depuis des décennies, notamment avec la résolution 194 (III). Il s'agit d'un droit inaliénable et individuel qui ne peut pas être amoindri avec le passage du temps. Ce droit ne doit pas non plus être confondu avec celui des personnes déplacées de retourner dans les territoires occupés par Israël depuis 1967 et qui aurait dû être déjà mis en oeuvre lors de la période intérimaire du processus de paix. De plus, le droit des réfugiés de rentrer dans leurs foyers ne doit pas être confondu avec le droit de chaque palestinien de vivre dans un état palestinien et d'acquérir la nationalité palestinienne. Il s'agit d'un droit souverain qui revient au futur état palestinien. Depuis sa création, l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de palestine (UNRWA) a joué un rôle crucial et historique permettant de mettre un terme à la détérioration des conditions de vie et de la situation des réfugiés palestiniens.

Néanmoins, les difficultés financières que connaît l'Office sont une source de préoccupation importante. Le fossé croissant entre les ressources financières à la disposition de l'Office et les besoins des réfugiés palestiniens entraînera des conséquences graves à court terme et à long terme. Ces difficultés ont mené à la mise en oeuvre de mesures d'austérité et à une réduction ou à un réajustement du volume de services ainsi qu'à une exacerbation du fardeau socio-économique des familles. Celles-ci seraient tenté de voir dans la baisse des services de l'UNRWA un désengagement de la communauté internationale. En raison du gel du processus de paix, la situation sur le terrain continue de poser un certain nombre de problèmes aux réfugiés. Dans les territoires occupés, y compris Jérusalem, le désespoir et la frustration dominent au sein de la population qui continue de subir des difficultés socio-économiques, y compris le chômage, la baisse des revenus par foyer, des infrastructures surchargées et des conditions de vie misérables. Les activités de l'Office se heurtent toujours aux mesures imposées par les autorités israéliennes, comme les bouclages répétés des territoires et les restrictions sur la liberté de mouvement du personnel de l'UNRWA et de ses véhicules. En prévision de la conférence d'annonce de contributions qui doit se tenir le 8 décembre prochain, l'Observateur a demandé instamment aux pays donateurs d'augmenter leurs contributions.

M. HASSAN ABU-NIMAH (Jordanie), a réitéré l'appui de son Gouvernement à l'UNRWA jusqu'à ce qu'une solution juste et globale soit trouvée à la question des réfugiés de Palestine. Il prend note des efforts déployés pour mettre fin à la crise financière de l'Office. Depuis sa création, l'Office a fait ses preuves en matières de secours apportés aux réfugiés de Palestine, a-t-il estimé. Constatant que la question de la Palestine est au coeur du conflit israélo-palestinien et que la question des réfugiés est l'élément essentiel d'un règlement pacifique de ce conflit, conformément aux résolutions pertinentes, le délégué a insisté sur le rôle primordial que devra jouer l'Office tant que ce conflit ne sera pas entièrement réglé. La Jordanie considère que, après cinq décennies, l'UNRWA continue de s'acquitter de son mandat à l'égard des réfugiés de Palestine ce qui prouve que la communauté internationale reconnait sa responsabilité dans ce domaine. Il a également souligné le fait que la Jordanie est particulièrement concernée par ce problème dans la mesure où elle accueille un nombre important de réfugiés de Palestine. Par conséquent, la Jordanie demande à la communauté internationale de ne pas permettre une réduction des activités de l'UNRWA à cause d'une crise financière et demande aux pays donateurs de s'acquitter de leurs engagements envers l'Office afin de lui permettre de s'acquitter de son mandat. A cet égard, la Jordanie estime que, en appuyant l'UNRWA on appuie le processus de paix au Moyen-Orient et que cela suppose un soutien continu de la part de toute la communauté internationale. Le représentant a en outre insisté sur le fait que les services rendus par l'UNRWA sont des services humanitaires et qu'ils ne doivent en aucun cas être diminués dans la mesure ou le nombre des réfugiés de Palestine ne cesse d'augmenter.

MME KATRI SILFVERBERG (Finlande), au nom de l'Union européenne et des pays associés, a déclaré que l'UNRWA joue un rôle important pour la stabilité sociale de la région en contribuant à l'amélioration des conditions de vie des réfugiés. A cet égard, l'Union européenne a noté avec satisfaction que l'UNRWA a non seulement fourni des services essentiels mais a aussi équipé et géré une proportion significative des infrastructures dont bénéficient les Palestiniens, développé des services sociaux à destination des femmes, des jeunes et des personnes handicapées, et mis en oeuvre notamment un programme de soutien des petites entreprises. L'Union européenne se félicite que l'Office ait pu mener à bien son programme de réforme notamment en ce qui concerne ses méthodes d'opérations et son fonctionnement interne.

A cet égard, l'Union européenne accueille favorablement la nouvelle structure unifiée du budget pour l'exercice biennal 2000-2001 et encourage l'Office à poursuivre ses efforts visant une plus grande transparence et un meilleur rapport coût-efficacité tout en maintenant la qualité et le niveau des services offerts aux réfugiés. Dans ce contexte, l'Union européenne se félicite du processus de consultation sur les réformes de gestion entre l'Office, les pays hôtes, l'Autorité palestinienne et les donateurs. Mme Silfverberg a rappelé que l'Union européenne assure une part majeure de l'assistance internationale aux réfugiés palestiniens et, a indiqué que, sur la base de la Convention entre la Commission européenne et l'UNRWA, l'Union européenne apportera, en plus des contributions offertes par les Etats Membres individuellement et le soutien financier de la Commission européenne à des projets spécifiques, une contribution de 120 millions d'euros pour la période 1999-2001.

L'Union européenne espère que les engagements financiers pris envers l'Office en 1999 et 2000 seront suffisants pour couvrir les besoins de l'UNRWA pour le budget de l'année à venir et, à cet égard, appelle les Etats Membres, en particulier les pays riches de la région, à augmenter leurs contributions afin de donner à l'Office les moyens de remplir ses tâches.

Rappelant que l'UNRWA a été établi provisoirement, l'Union européenne a exprimé l'espoir qu'une solution politique pour un règlement juste et durable dans la région soit trouvée, et permette ainsi le transfert du mandat et des fonctions de l'UNRWA à l'Autorité palestinienne. A cet égard, l'Union européenne se félicite de la signature de l'Accord de Sharm el-Sheikh qui va permettre notamment la reprise des négociations sur le statut final. L'Union européenne réaffirme son plein appui au processus de paix au Moyen-Orient et elle est déterminée à pleinement jouer son rôle dans ce contexte. Soulignant la contribution de l'UNRWA à la stabilité dans la région et au processus de paix, l'Union européenne lance un appel à la communauté internationale pour qu'elle donne un soutien politique et financier nécessaire à l'Office.

M. MOTOHIDE YOSHIKAWA (Japon) a rendu hommage aux efforts continus de l'UNRWA et a affirmé que les services offerts par l'Office aux réfugiés de Palestine sont essentiels pour leur vie quotidienne. Par ailleurs, en améliorant les conditions socio-économiques des réfugiés palestiniens, l'Office contribue à la fois à renforcer les bases du processus de paix au Moyen-Orient et la stabilité dans la région. Le Japon rend également hommage aux pays voisins et en particulier à la Jordanie, à la République arabe syrienne et au Liban qui ont porté secours à de nombreux réfugiés palestiniens, tout en faisant face à leurs propres difficultés financières.

Fort du constat que la paix et la stabilité au Moyen-Orient vont de paire avec la paix et la sécurité internationales, le Japon a activement soutenu les efforts internationaux en vue de faire progresser le processus de paix dans la région. Il se félicite de la signature du Mémorandum de Sharm el-Sheikh qui a relancé la dynamique du processus de paix. Dans ce contexte, le Japon souhaite que la réunion qui se tient actuellement à Oslo entre dirigeants des différentes parties permettra également de renforcer la confiance mutuelle et d'accélérer les négociations en cours. Le Japon tient toutefois à souligner la responsabilité collective de la communauté internationale de continuer à apporter son soutien aux parties concernées et de promouvoir l'avancement du processus de paix au Moyen-Orient.

Abordant la question de la situation financière critique de l'UNRWA et de ses conséquences négatives sur les activités de l'Office, le représentant a lancé un appel aux Etats Membres pour qu'ils fassent tout leur possible pour soutenir l'Office afin de lui permettre de continuer à s'acquitter de son mandat. Parallèlement, l'UNRWA devra déployer encore plus d'efforts pour améliorer la visibilité de ses activités dans la mesure où les capacité des gouvernements de lui fournir de l'aide dépend pour une large partie de la volonté de leurs populations.

Compte tenu des difficultés financières que connaissent de nombreux Etats Membres, le Japon considère qu'il est peut-être irréaliste d'espérer que la crise financière de l'UNRWA pourra être réglée uniquement grâce à leurs efforts. C'est la raison pour laquelle le Japon lance un appel à l'Office pour explorer des mesures créatives en vue d'alléger ses difficultés financières, en ayant notamment recours à des sources de revenu alternatives telles que des contributions du secteur privé.

En ce qui concerne les relations du Japon avec l'Office, le représentant a déclaré que son Gouvernement entretient des contacts étroits avec l'UNRWA, et a rappelé dans ce contexte que, en janvier 1999, le Ministre des affaires étrangères du Japon avait visité des camps de réfugiés palestiniens en Jordanie, et, à cette occasion, a discuté de la situation de l'UNRWA avec le Commissaire général de l'Office. En outre, en dépit des difficultés financières qu'a connu le Japon ces dernières années, il a continué à soutenir les activités de l'Office. Fort du constat que le développement des ressources humaines est à la base du développement économique et social dans toutes les régions du monde, il a également rappelé que le Japon a offert des programmes en ce sens à l'UNRWA.

M. HANS BRATTSKAR (Norvège), a réaffirmé le rôle essentiel de l'UNRWA en matière d'assistance aux réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, et a souligné le fait que la Norvège continue d'être l'un des principaux contributeurs de l'Office.

Il a mis en exergue la situation financière difficile de l'Office et son besoin urgent de ressources additionnelles pour pouvoir s'acquitter de son mandat. Une situation financière saine de l'Office est à la fois d'une importance capitale pour les réfugiés de Palestine et leurs pays hôtes, et pour les développements futurs du processus de paix au Moyen-Orient. Il a insisté sur l'importance de l'engagement soutenu et réel des donateurs, et, dans ce contexte, a fait part de ses préoccupations relatives à la diminution des contributions de certains d'entre-eux. M. Brattskar a réitéré son appel à la communauté des donateurs pour élargir la base de leurs contributions en affirmant notamment que la solidarité avec le peuple palestinien et la volonté politique de participer au processus de paix doivent se traduire par des actions concrètes en termes de contributions.

En ce qui concerne les rumeurs relatives à la mauvaise gestion et aux irrégularités, le Gouvernement de la Norvège est heureux de constater que le rapport du Bureau des services de contrôle interne a été distribué aux donateurs. Par ailleurs, il se félicite des efforts déployés par l'Office pour améliorer les procédures internes et devenir une organisation plus transparente.

M. Brattskar estime que la réunion qui se tient actuellement à Oslo entre les parties concernées et en présence du Président Clinton prouve que le processus de paix est à un stade critique mais constructif. Il a affirmé que le soutien politique de la communauté internationale à ce processus doit s'accompagner d'une assistance économique substantielle, en particulier en faveur du peuple palestinien. Dans ce contexte, l'UNRWA joue un rôle essentiel et il relève de la responsabilité de la communauté internationale de permettre à l'Office de s'acquitter de la tâche que l'Assemblée générale lui a conférée.

M. REVIUS ORTIQUE (Etats-Unis) a réitéré le ferme appui des Etats-Unis à l'UNRWA pour ses efforts de réforme et pour les progrès apportés à ce jour au processus de paix. Il considère que l'Office continue de jouer un rôle humanitaire significatif pour les réfugiés de Palestine, en particulier dans les domaines de l'éducation et de la santé. En tant que donateur principal, les Etats-Unis accueillent favorablement les réformes en cours de l'Office alors que ce dernier cherche à surmonter ses difficultés financières continues. Ils estiment que la solution au déficit structurel de l'UNRWA peut être trouvée dans le cadre d'un vaste ensemble de réformes fiscales s'accompagnant d'une vision stratégique pour l'avenir. A cet effet, les Etats-Unis sont favorables à un dialogue ouvert entre l'Office et ses principaux donateurs, ainsi qu'à l'élargissement de la base de ses donateurs.

Le représentant a pris note de la préoccupation de la Quatrième Commission relative au bien-être de la communauté palestinienne et, dans ce contexte, a mis l'accent sur la nécessité de proposer des résolutions positives et constructives. Il a déclaré que, alors même qu'il souhaiterait pouvoir accorder un appui sans réserve à l'UNRWA, il ne peut voter en faveur de résolutions qui ne sont pas équilibrées et qui préjugent des résultats de négociations. Il estime qu'une paix durable repose sur des accords entre les parties concernées elles-mêmes, et non pas sur une quelconque action prise par la Commission sur ces résolutions.

M. HOSSAM ZAKI (Egypte) a déclaré que l'UNRWA, depuis sa création, joue un rôle pivot dans la prévention de l'escalade de la crise humanitaire que connaissent les réfugiés palestiniens. La délégation égyptienne tient à réaffirmer les droits inaliénables des réfugiés palestiniens tels qu'ils sont inscrits dans les résolutions pertinentes de l'Assemblée générale, notamment le droit au retour, le droit à la propriété et le droit à des compensations pour ceux qui choisissent de ne pas retourner sur leur terre. L'Egypte est consciente que la question des réfugiés est un des points discuté dans le cadre des négociations sur le statut final mais tient à souligner que cette question est un élément essentiel pour la réalisation d'une paix juste et durable de la question palestinienne.

M. Zaki a noté que les parties aux conflits sont conscientes de l'importance et du caractère indispensable des services offerts par l'Office aux réfugiés et a déclaré que la fragilité qui caractérise la période actuelle appelle instamment au maintien du niveau et de la qualité de ces services jusqu'à ce que le règlement de la question des réfugiés palestiniens soit atteint. L'Egypte est, à cet égard, très préoccupée par la situation financière précaire persistante de l'UNRWA et sur les impacts négatifs que cette situation occasionne sur les services offerts aux réfugiés et elle estime que ce problème mérite l'attention de la communauté internationale dans son ensemble. La délégation égyptienne tient à réaffirmer qu'il faut faire une distinction claire entre les réfugiés palestiniens, l'assistance et les donations offertes à travers l'UNRWA d'une part, et le reste du peuple palestinien et l'aide dont il bénéficie d'autre part. Elle estime que la question des réfugiés palestiniens relève de la responsabilité de la communauté internationale et cela aussi longtemps qu'un règlement acceptable et juste ne sera pas réalisé. C'est la raison pour laquelle l'Egypte réitère son appel aux principaux donateurs pour qu'ils n'abandonnent pas les réfugiés palestiniens en ce moment délicat. L'Egypte considère en outre que le fait de répondre aux besoins des réfugiés palestiniens et de leur offrir des services essentiels a un effet positif sur leur position à l'égard du processus de paix.

M. HASSAN KASSEM NAJEM (Liban) s'est félicité du rapport du Commissaire général. Il a déclaré que la situation des réfugiés se dégrade et devient de plus en plus complexe. La raison en est que les autorités israéliennes font fi des résolutions pertinentes des Nations Unies et de la volonté de la communauté internationale, notamment en ce qui concerne le retrait des troupes israéliennes du Liban. Dans ce contexte, le Liban, qui accueille 359 000 réfugiés palestiniens, estime que le rôle de l'UNRWA est fondamental et que l'Office doit être soutenu. La communauté internationale se doit de s'acquitter de sa responsabilité historique pour qu'Israël respecte en particulier le droit des réfugiés palestiniens de retourner sur leur terre et doit apporter un soutien financier approprié.

Le représentant a estimé que la communauté internationale a une responsabilité morale et financière vis-à-vis des réfugiés et a déploré qu'elle ne fournisse pas à l'UNRWA les moyens suffisants pour réaliser sa tâche. Au Liban notamment, l'assistance fournit aux réfugiés est insuffisante et doit être augmentée. A cet égard, la délégation libanaise espère que l'UNRWA invitera les responsables des assemblées législatives des pays donateurs à visiter les camps de réfugiés palestiniens notamment au Liban afin d'influencer les décisions sur le montant des contributions à l'UNRWA. Il a déclaré que la tragédie qui continue dans la région compromet le développement et a exprimé ses préoccupations quant aux raisons de la baisse des contributions des donateurs. Il a ainsi invité les donateurs à dissiper les doutes de l'opinion publique libanaise en augmentant leurs contributions à l'UNRWA et en oeuvrant pour le respect des résolutions pertinentes des Nations Unies. En outre, il a tenu à réaffirmer que la présence palestinienne sur les terres libanaises est provisoire et que le Liban se refuse, conformément à sa Constitution, à l'installation définitive des réfugiés sur son territoire.

M. YACUB YOUSSIF AL-HOSANI (Emirats arabes unis) a noté que, le déplacement continu des Palestiniens de leurs terres et les souffrances humaines endurées à la suite de la politique d'occupation israélienne et des campagnes de confiscation de terres, justifient pleinement le rôle de l'UNRWA pour ce qui est des services humanitaires que l'Office dispense à quelques 3,6 millions de réfugiés de Palestine. Il a regretté que, en dépit du nombre croissant des réfugiés de Palestine, le niveau des services de l'UNRWA, à la fois sur le plan qualitatif et quantitatif, ait baissé du fait de la crise financière que traverse l'Office. Il a par conséquent souligné l'importance du soutien de la communauté internationale à l'UNRWA. Les Emirats arabes unis souhaitent une paix juste et durable globale au Moyen-Orient, dans le cadre des résolutions pertinentes . En outre, ils estiment qu'il est très important que l'ONU continue d'assumer ses obligations juridiques et humanitaires envers les réfugiés de Palestine qui constituent le coeur de la question de Palestine, et cela tant qu'une solution globale ne sera pas trouvée.

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