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CPSD/178

LES DELEGATIONS REAFFIRMENT L'IMPORTANCE DES TRAVAUX DU COMITE SUR LES UTILISATIONS PACIFIQUES DE L'ESPACE EXTRA-ATMOSPHERIQUE

27 octobre 1999


Communiqué de Presse
CPSD/178


LES DELEGATIONS REAFFIRMENT L'IMPORTANCE DES TRAVAUX DU COMITE SUR LES UTILISATIONS PACIFIQUES DE L'ESPACE EXTRA-ATMOSPHERIQUE

19991027

La teneur et la portée du travail du Comité sur les utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique, des Sous-Comités scientifique et technique et juridique et les résultats d'UNISPACE III indiquent un renouvellement de l'importance de la question de l'utilisation pacifique de l'espace a déclaré le représentant de Cuba. Pour sa part, le représentant de l'Indonésie a estimé que les travaux du Comité sont d'autant plus importants qu'ils doivent permettre de traduire la coopération internationale en programmes concrets aux niveaux sous-régional, régional et international. En outre, le délégué américain a souligné la contribution importante du Comité dans le domaine juridique dans la mesure où il a été à l'origine d'une nouvelle branche du droit international, à savoir le droit international spatial. Il ressort de la poursuite du débat général sur la question relative à la coopération internationale touchant les utilisations pacifiques de l'espace que la plupart des intervenants partagent ces opinions.

Par ailleurs, certaines délégations ont mis l'accent sur le risque persistant de la militarisation de l'espace extra- atmosphérique et ont fait valoir l'importance des applications possibles de l'exploitation pacifique de cet espace notamment dans les domaines du développement durable et de la protection de l'environnement. Ils ont par conséquent proposé une réallocation des ressources militaires au profit des utilisations pacifiques de l'espace.

Les délégations suivantes ont participé au débat: Cuba, Egypte, Indonésie, Roumanie, Jamahiriya arabe libyenne, Etats- Unis, Chili au nom du Mercosur et pays associés, République arabe syrienne, Malaisie, Yemen et Fédération de Russie.

La prochaine séance de la Commission sera annoncée dans le journal.

COOPERATION INTERNATIONALE TOUCHANT LES UTILISATIONS PACIFIQUES DE L'ESPACE

M. RAFAEL DAUSA (Cuba) a déclaré que la teneur et la portée du travail du Comité sur l'utilisation pacifique des espaces extra-atmosphériques, des Sous-Comités scientifique et technique et juridique et les résultats d'UNISPACE III indiquent un renouvellement de l'importance de la question de l'utilisation pacifique de l'espace. Cuba estime que la pierre angulaire du travail du Comité doit être la nécessité de préserver l'utilisation de l'espace à des fins pacifiques et la nécessité de promouvoir la coopération internationale en prenant en compte l'impératif de croissance économique et de développement durable des Etats, en particulier des pays en développement. A cet égard, il note que des progrès ont été réalisés en matière de coopération internationale mais que beaucoup reste à faire. Il faut diminuer l'écart entre les pays en développement et les pays industrialisés dans le domaine des sciences et techniques spatiales dont les applications ont une grande portée et une grande importance notamment en termes de détection, de suivi des catastrophes naturelles et de modification de l'environnement. Cuba a déclaré qu'il est aussi important d'éviter à tout prix une course à l'armement de l'espace extra-atmosphérique afin que son utilisation soit faite au bénéfice de l'humanité. A cet égard, Cuba regrette que dans le cadre de la Conférence sur le désarmement, les puissances nucléaires, qui sont aussi des puissances spatiales, bloquent les négociations qui visent à l'établissement d'un traité ou d'un instrument international pour prévenir toute course à l'armement dans l'espace.

En outre, Cuba souscrit à l'opinion selon laquelle, le droit international de l'espace et les instruments juridiques applicables à l'espace extra-atmosphérique sont insuffisants et a déclaré qu'il est impératif que de nouvelles mesures dotées de procédures de vérification soient adoptées. Cuba soutient fermement le travail des Sous-Comités scientifique et technique et juridique qu'il considère comme des mécanismes essentiels pour les pays qui n'ont pas de tradition spatiale ou dont le niveau de développement ne permet pas d'accéder aux technologies et à leurs bénéfices. Par ailleurs, à propos du travail du Comité, la délégation cubaine réitère son soutien à l'idée qui consiste à supprimer la pratique des postes soumis à rotation et considère que seules la volonté et la capacité de contribuer au travail du Comité devraient être prises en compte dans la nomination des membres. Cuba souhaite que tous les membres sujets à une telle rotation deviennent des membres de droit du Comité. Concernant les débris spatiaux, Cuba soutien les initiatives du Comité pour minimiser les risques de collisions et indique que la préoccupation doit être aussi de pouvoir tenir pour responsable ceux qui les ont générées. Pour conclure, le délégué a indiqué que ces dix dernières années, grâce à la coopération internationale, Cuba a pu lancé le premier latino-américain dans l'espace et ainsi bénéficier des retombées économiques des sciences et techniques spatiales. Cuba profite de cette occasion pour renouveler son soutien à la coopération internationale.

M. WALID A. HAGGAD (Egypte) a indiqué que la création du Comité des utilisations pacifiques de l'espace extra- atmosphériques constitue un événement historique pour l'ONU car c'est le seul organe qui vise à promouvoir la coopération internationale dans ce domaine. Les efforts du Comité ont été couronnés de succès, ce dont témoigne notamment UNISPACE III et l'adoption de la Déclaration de Vienne à cette occasion. L'Egypte espère que tous les états prendront les mesures nécessaires pour mettre en oeuvre les recommandations de cette Déclaration.

L'Egypte accorde un intérêt particulier à l'élargissement de la portée de l'utilisation de l'espace et des techniques spatiales en faveur des pays en développement. A ce sujet, elle se félicite de l'initiative récente qui vise à créer un Fonds d'affectation spéciale contributions volontaire pour soutenir les activités du Comité allant dans ce sens. Le délégué s'est félicité particulièrement des efforts du Comité en vue d'encourager le renforcement des capacités spatiales et de formation des pays en développement. Par ailleurs, l'Egypte accorde une grande importance à la résolution consacrée à la coopération internationale dans le domaine de l'utilisation pacifique de l'espace au bénéfice de tous les états.

Pour sa part, l'Egypte est en train de mettre en oeuvre un programme national spatial à vocation pacifique. D'ores et déjà ce programme a enregistré un certain nombre de résultats comme le lancement d'un satellite égyptien pour la diffusion d'images télévisées. En conclusion, le représentant a formulé le souhait de voir le Comité poursuivre ses activités pour développer le droit de l'espace.

M. SADEWO JOEDO (Indonésie) a mis en exergue l'importance capitale de la coopération internationale, dans la mesure où les progrès des sciences et technologies spatiales ont démontré leur applications possibles en tant qu'instrument indispensable à la croissance et au développement. Il a notamment rappelé le rôle des technologies spatiales dans les domaines de l'environnement et de la gestion des ressources naturelles non renouvelables. Elles permettent également de prévoir les changements météorologiques à l'échelle mondiale et d'améliorer les conditions de vie des êtres humains. M. Joedo a souligné l'importance de la coopération internationale en matière de recherche spatiale, de formation et de techniques de développement. Dans ce contexte il a rappelé les progrès rapides qui se font et le fait que les pays en développement ne peuvent toujours pas satisfaire leurs besoins immédiats et encore moins leurs aspirations et attentes. C'est la raison pour laquelle l'Indonésie accorde un intérêt particulier à aux travaux du Comité pour les utilisations pacifiques de l'espace extra- atmosphérique pour traduire la coopération internationale en programmes concrets aux niveaux sous-régional, régional et international. Elle accueille favorablement la Déclaration de Vienne sur l'espace et le développement humain et surtout les recommandations importantes qu'elle comprend. M. Joedo a exprimé le souhait sincère de sa

délégation de voir ses recommandations mise en oeuvre dans la pratique. Cela est d'autant plus important que les sciences et techniques spatiales constituent un instrument important pour surmonter les obstacles du prochain millénaire. Il faut aller de l'avant et faire en sorte que l'espace extra-atmosphérique soit utilisé en tant qu'héritage commun de l'humanité.

M. Joedo a déclaré que le moment est opportun pour encourager une coopération plus soutenue entre nations de manière a promouvoir la croissance durable tout en tenant compte de la viabilité de l'écosystème. Les sciences spatiales peuvent contribuer à faire face aux défis de la dégradation de l'environnement, de la limitation des ressources naturelles et des aspirations des peuples de la terre. A cet égard, la coopération internationale doit porter sur l'accès aux technologies, y compris leur transfert et sur le partage de l'information, de la formation et de l'éducation. A cette fin, les séminaires régionaux, les conférences et les ateliers de formation des Nations Unies peuvent jouer un rôle important. Abordant le thème de la prochaine session du sous-comité juridique, M. Joedo a souligné que la question de la réévaluation des principes pertinents en matière d'utilisation des sources nucléaires dans l'espace extra-atmosphérique fait partie de l'ordre du jour, et s'en félicite. En ce qui concerne la question des orbites géostationnaires, la position de l'Indonésie est bien connue, à savoir qu'il faut en faire un usage rationnel et équitable du fait que ces orbites sont une ressources naturelle limitée. Il préconise que les discussions sur cette question se poursuivent au sein du Comité en raison de ses implications juridiques et politiques.

Mme ALEXANDRINA RUSU (Roumanie) a déclaré que son pays adhère à la déclaration faite par la Finlande au nom de l'Union européenne et des pays associés. La délégation roumaine considère que les recommandations d'UNISPACE III et la Déclaration de Vienne offrent à la communauté internationale un véritable programme de travail afin de trouver les modalités d'utilisation de l'espace extra-atmosphérique au bénéfice de l'humanité. Mme Rusu a indiqué que les travaux de la Conférence régionale préparatoire pour l'Europe centrale et orientale ont identifié les priorités et les intérêts spécifiques de cette région du monde. La Roumanie note avec satisfaction l'établissement d'un Network of Space Science and Technology Education and Research Institute pour l'Europe centrale et du Sud-Est et se félicite du retour des scientifiques et chercheurs roumains sur la scène internationale à travers notamment le lancement, avec succès, d'expériences et d'appareils d'origine roumaine. Mme Rusu a tenu à faire valoir les résultats scientifiques obtenus par la Roumanie, notamment en matière d'astrophysique, d'environnement, et d'information.

La Roumanie attache une grande importance à la coopération internationale et se félicite notamment de l'Accord de coopération conclu en octobre entre l'Agence spatiale européenne et le Gouvernement roumain et la signature, à la fin du mois à Sofia, d'un accord de coopération régional entre la Hongrie, la Bulgarie, la République tchèque, la Grèce, la Pologne, la Slovaquie, la Turquie et la Roumanie. La Roumanie se réjouit également de l'aboutissement des négociations sur un Accord de coopération entre le Gouvernement roumain et la NASA et réitère sa conviction selon laquelle la coopération internationale et régionale est le moyen le plus approprié de partager les bénéfices des technologies spatiales entre tous les pays dans le but de promouvoir leur développement.

M. AHMED RAYAMI (Jamahiriya arabe libyenne) a exprimé sa satisfaction pour les efforts déployés par le Comité des utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique. Ce Comité a souligné l'importance que la communauté internationale doit accorder aux pays en développement pour leur permettre de participer et de profiter de des possibilités offertes par l'exploitation pacifique de l'espace, d'autant plus que l'espace est un patrimoine de l'humanité. La Libye accorde un intérêt particulier aux applications possibles dans le domaine de la gestion des ressources naturelles, notamment en matière de désertification. Le délégué a rappelé la création d'un centre libyen spatial et la participation de la Libye aux efforts internationaux et régionaux visant à renforcer la coopération internationale dans le domaine spatial ainsi que les capacités nationales et régionales des centres spécialisés dans ce domaine.

Le représentant a invité à la réduction des dépenses allouées aux activités spatiales militaires et préconisé la réaffectation de ces ressources à des fins pacifiques. Par ailleurs, il espère que les pays en développement obtiendront l'assistance nécessaire pour mettre en place des centres spatiaux nationaux et régionaux, ce qui fait partie des recommandations UNISPACE III. La Libye demande également à ce que l'on prenne les mesures nécessaires pour empêcher la course aux armements dans l'espace. Elle réitère son intérêt pour le Plan d'action destiné à l'exploitation de l'espace extra-atmosphérique à des fins pacifiques et souligne la nécessité de préserver cet espace.

M. KENNETH HODGKINS (Etats-Unis) s'est félicité des progrès récents du Comité des utilisations pacifiques de l'espace extra- atmosphérique dans le domaine de la promotion de la coopération internationale. Ce Comité continue d'être le seul organe des Nations Unies chargé de veiller à ce que les utilisations de l'espace soient de moins en moins d'ordre militaire et servent davantage l'humanité tout entière. Il offre une plate-forme spécialement dédiée à la promotion de la coopération internationale et au partage des bénéfices de l'exploitation de l'espace. Le délégué a indiqué également que, grâce à ce Comité, cinq traités internationaux et cinq principes juridiques ont été adoptés pour promouvoir des normes sur les différents aspects de l'exploitation et de l'utilisation de l'espace extra- atmosphérique. Par conséquent, le Comité a été à l'origine d'une nouvelle branche du droit international.

A l'instar de ce Comité, le programme spatial américain a vu le jour pendant la guerre froide, mais ce contexte a progressivement évolué, et désormais les activités spatiales des Etats-Unis ont, le plus souvent, pour objectif le développement humain et la promotion de la coopération

internationale. M. Hodgkins a indiqué que, à ce jour, les Etats- Unis sont engagés dans des partenariats avec plus de 16 autres pays pour construire une station spatiale internationale.

Le représentant a félicité le Bureau des affaires spatiales pour l'organisation d'UNISPACE III. Il estime que cette Conférence devrait servir de modèle, de par son caractère innovant, aux autres conférences internationales des Nations Unies. En effet cette expérience doit servir de leçon pour l'organisation de conférences sur des thèmes de portée mondiale tout en limitant les dépenses aux ressources disponibles. Les Etats-Unis se félicitent également du fait que UNISPACE III ait permis de formuler des recommandations qui sont en accord avec les objectifs globaux de cette conférence, notamment une plus large participation aux activités de gestion et de connaissance de la terre et de son environnement; l'identification de nouvelles voies pour la coopération internationale; la diffusion d'informations sur la recherche spatiale aux pays en développement et le renforcement de la coopération régionale spatiale ainsi que la promotion des applications civiles et commerciales de l'utilisation de l'espace extra-atmosphérique. En outre, les Etats-Unis accueillent favorablement les restructurations en cours du Comité et de ses sous-comités, ainsi que ses nouvelles approches.

M. RAIMUNDO GONZALEZ (Chili), au nom du Mercosur et des pays associés, a affirmé que la question de l'espace fait l'objet d'une dynamique vertigineuse qui touche directement tous les peuples du monde. En ce qui concerne l'Amérique latine, un plan d'action pour le continent a été adopté en 1998 à l'occasion de préparatifs d'UNISPACE III. Les pays du Mercosur ont adopté une position concertée et unies sur les questions liées à l'utilisation de l'espace qui a été présentée dans le cadre d'UNISPACE III. M. Gonzalez a souligné le lien entre les applications de l'utilisation pacifique de l'espace et la sécurité et le développement durable. Par ailleurs, les membres du Mercosur considèrent que les techniques spatiales doivent permettre de manière prioritaire de faciliter la protection de l'environnement et des ressources naturelles, ce qui suppose la disponibilité des informations fournies par les satellites. En outre, elles doivent encourager l'alphabétisation dans les zones rurales grâce aux satellites et la création d'un programme d'éducation à distance. Soulignant que la mondialisation entraîne un certain nombre de zones grises et peut induire des déséquilibres structurels entre nations, le représentant a toutefois soutenu que, dans le domaine de l'éducation, il est possible d'y remédier grâce aux satellites.

Les techniques de l'espace sont également très importantes dans le domaine de l'élimination de la pauvreté et des applications écologiques. Dans ce contexte, les activités des centres régionaux de formation aux techniques et sciences spatiales représentent une importance particulière pour les pays en développement car elles leurs permettent d'accéder à un niveau de connaissances nécessaire pour pouvoir participer et recourir à ces techniques. Le représentant a souligné le rôle de la coopération internationale dans le domaine spatial pour mettre en place des relations plus équitables entre tous les pays. Il a mis l'accent sur la nécessité de disposer de données pertinentes pour les pays en développement, données qui sont souvent fournies par des satellites et doivent donc faire l'objet d'un partage entre les pays auxquels elles appartiennent et les autres. Le Chili a rappelé les effets néfastes des catastrophes naturelles auxquelles l'Amérique latine et les Caraïbes ont été particulièrement exposés. Dans ce domaine, les applications des techniques spatiales sont très importantes et il faut faire en sorte que tous les pays du monde puisse en bénéficier. Par ailleurs, le Chili accorde un intérêt particulier au développement du droit international spatial et propose, qu'au cours de la prochaine session du Sous-Comité juridique, on se penche sur l'harmonisation du droit international et du droit spatial.

M. MOHAMAD WAEL DEIRKI (République arabe syrienne) s'est félicité des efforts de la communauté internationale visant l'utilisation pacifique de l'espace extra-atmosphérique et bénéfices économiques des technologies spatiales pour tous les pays, en particulier les pays en développement. La Syrie accueille favorablement la réduction des budgets de militarisation de l'espace et les efforts pour tirer des technologies spatiales des bénéfices en matière de gestion de l'environnement et de la médecine. Cependant, le représentant a exprimé sa grande préoccupation quant à l'existence de programmes de militarisation à l'aube d'un nouveau millénaire que la Syrie souhaite être celui de la stabilité, du développement et des conditions de vie plus sûres. Concernant la coopération internationale, il a indiqué que la Syrie a créé une institution de télédétection qui travaille notamment sur les questions de gestion de l'environnent.

La République arabe syrienne estime qu'encourager l'utilisation pacifique de l'espace extra-atmosphérique nécessite un engagement profond de la communauté internationale. Elle estime notamment que la militarisation de l'espace devrait être interdite et qu'il serait utile que la Conférence sur le désarmement et le Comité sur utilisations pacifiques de l'espace coordonnent leurs activités à cet égard. En outre, M. Deirki a tenu à souligner que les grandes puissances ont une responsabilité morale plus importante en matière d'utilisation de l'espace, notamment en ce qui concerne le problème des débris spatiaux et les risques de collision et aussi en matière d'informations et de garanties concernant les satellites à énergie nucléaire.

La République arabe syrienne est satisfaite des travaux du Comité et des résultats d'UNISPACE III et se félicite en particulier de la Déclaration de Vienne qui, selon elle, offre les moyens à tous les pays, en particulier les pays en développement, de bénéficier des technologies spatiales et de leurs retombées.

M. MOHAMMAD KAMAL YAN YAHAYA (Malaisie) s'est réjouit des résultats d'UNISPACE III et de la Déclaration de Vienne et il s'est félicité que la promotion de la coopération internationale en matière d'observation de la Terre y ait été discutée intensément. La Malaisie adhère entièrement aux recommandations de la Déclaration de Vienne, en particulier en ce qui concerne l'utilisation pacifique de l'espace extra-atmosphérique aux fins du développement économique de tous les Etats Membres. La Malaisie a déclaré que des mesures devraient être prises immédiatement pour établir le fonds d'affectation spéciale volontaire des Nations Unies et ainsi mettre en oeuvre les recommandations d'UNISPACE III. La Malaisie approuve la décision de déclarer la semaine du 4 au 10 octobre "Semaine mondiale de l'espace" et l'examen au bout de cinq ans de l'état d'avancement de la mise en oeuvre des recommandations d'UNISPACE III.

Rappelant que tous les Etats Membres bénéficient de la promotion de l'utilisation pacifique de l'espace et des technologies spatiales, la Malaisie a félicité le Comité pour son travail. Elle s'est déclarée encouragée par l'attention particulière donnée aux applications des technologies spatiales en matière d'environnement et de développement durable, en conformité avec Action 21 de la CNUCED. Elle estime qu'il est impératif que les Etats Membres continuent de soutenir les travaux du Comité notamment renforçant la coopération internationale dans le domaine de l'utilisation pacifique de l'espace et le droit international spatial.

Le représentant a également fait état des réalisations récentes de la Malaisie dans le développement des technologies spatiales et de leurs utilisations à des fins pacifiques. A cet égard, il a rappelé que la Malaisie a lancé deux satellites de communication il y a trois ans, qui diffusent des images dans toute la région de l'Asie de l'Est. En outre, la Malaisie a accueilli de nombreux séminaires internationaux de formation sur les techniques d'utilisation des satellites.

M. ABDULAZIZ BAISSA (Yémen) a indiqué que certains aspects de l'utilisation de l'espace extra-atmosphérique semblent inaccessibles pour certains Etats, en particulier les moins avancés d'entre eux. Toutefois, ces états doivent prendre conscience de l'importance de ce domaine et chercher à participer à cette évolution pour ne pas prendre trop de retard. Dans ce contexte, les Nations Unies ont un rôle important à jouer pour limiter ces écarts et permettre à tous les pays de bénéficier de l'exploitation pacifique de l'espace. Le délégué a affirmé que, sans cela, il n'y aura pas de développement économique et social durable et on ne pourra pas préserver l'environnement. Notant que la militarisation de l'espace, qui s'est parfois faite de manière unilatérale, a des effets néfastes indiscutables à l'échelle internationale, le représentant a affirmé qu'il est important d'accorder la priorité aux activités pacifiques.

Le Yémen exprime sa satisfaction face à l'assistance technique financière qui a été accordée aux pays en développement pour leur permettre de participer à UNISPACE III. Cela a permis à ces pays de comprendre les opportunités de l'exploitation pacifique de l'espace ainsi que les risques associés. En outre, le Yémen se félicite des résultats positifs de cette conférence dont les recommandations vont dans le sens des objectifs définis. Il a souligné la nécessité d'élaborer une démarche stratégique à long terme qui permette de pleinement profiter des opportunités offertes par l'exploitation de l'espace et de garantir à tous les pays d'en profiter. Il faut combler l'écart croissant entre les pauvres et les riches et améliorer les conditions de vie de la majorité des peuples du monde tout en mettant un frein aux activités qui menacent la paix et la sécurité du monde a déclaré M. Baissa. Dans cet esprit, l'espace extra-atmosphérique semble être l'espace de l'avenir.

M. VLADIMIR TARABRIN (Fédération de Russie) a indiqué que son pays est une des grandes puissances spatiales du monde et qu'elle dispose donc d'un vaste programme d'utilisation de l'espace extra-atmosphérique et de nombreux programmes de coopération internationale. Le représentant a indiqué que ce programme est axé sur les intérêts économiques de la Fédération de Russie et qu'il est mis en oeuvre conformément au Programme spatial fédéral en cours. La Fédération de Russie a indiqué qu'elle est en train d'élaborer le Programme pour la période qui se terminera en 2005. Elle a précisé les tâches prioritaires des engins spatiaux à savoir notamment la réalisation du programme de station spatiale internationale, l'élaboration de nouvelles techniques, la mise en place d'un réseau de télécommunication dans toute la Fédération de Russie, la gestion des catastrophes et des ressources naturelles. M. Tarabrin a tenu à préciser que ces engins spatiaux ont pour but de résoudre des problèmes sociaux et économiques. Il a indiqué que 13 ans d'exploitation de la station MIR ont permis des progrès pour les séjours prolongés dans l'espace. A cet égard, la Fédération de Russie se félicite des programmes de coopération MIR-Shuttle et MIR-NASA qui sont la première étape de la mise en oeuvre de la station spatiale internationale. Dans ce cadre, la Fédération de Russie a précisé qu'elle a procédé, en novembre 1998, au lancement du premier module et qu'elle prépare actuellement le lancement du deuxième module. En outre, le représentant a indiqué que le lancement de charges utiles est un domaine en plein développement et il a noté la création d'entreprises conjointes avec les partenaires internationaux qui visent notamment la construction d'une rampe de lancement en mer et le lancement de satellites dans le cadre du programme "Départ maritime".

M. Tarabrin a déclaré que son pays est en train d'élaborer des lois et règlements adéquats en ce qui concerne les retombées des technologies spatiales dans les domaines économiques et sociaux. En outre, constatant l'intérêt croissant porté à l'utilisation pacifique de l'espace et la commercialisation croissante des technologies spatiales, la Fédération de Russie a tenu à réaffirmer l'importance du rôle du Comité face à ces nouvelles exigences et a précisé que pour répondre à l'universalisation croissante de l'utilisation pacifique de l'espace, le travail du Comité doit être perfectionner et renforcer, en particulier en ce qui concerne la réglementation de la coopération internationale en matière spatiale. A cet

égard, la Fédération de Russie se félicite des résultats d'UNISPACE III qui a permis de prendre en compte les contributions de tous les participants sur un pied d'égalité et dans l'intérêt mutuel des participants. La Fédération de Russie se félicite qu'UNISPACE III ait confirmé le maintien du caractère pacifique de l'utilisation pacifique de l'espace extra- atmosphérique et ait recommandé la modernisation du droit international de l'espace pour prendre en compte notamment le développement des activités spatiales commerciales, le respect de l'environnement, en particulier le problème des débris, et le bien de l'humanité tout entière.

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