En cours au Siège de l'ONU

AG/AB/518

LA COMMISSION ESTIME QUE L'ADMINISTRATION A MAL TRAITE L'AFFAIRE DE VERSEMENTS EXCEDENTAIRES DANS LE CADRE DE LA MONUIK

26 octobre 1999


Communiqué de Presse
AG/AB/518


LA COMMISSION ESTIME QUE L'ADMINISTRATION A MAL TRAITE L'AFFAIRE DE VERSEMENTS EXCEDENTAIRES DANS LE CADRE DE LA MONUIK

19991026

Elle termine son débat général sur les rapports du Bureau des services de contrôle interne

Donnant suite à une affaire de versements excédentaires effectués au titre de l'indemnité de subsistance et des périodes de congé de compensation, la Cinquième Commission a adopté ce matin, sans vote, un projet de résolution sur le financement de la Mission d'observation des Nations Unies pour l'Iraq et le Koweït (MONUIK). Elle y note avec une profonde inquiétude que l'Administration a mal traité cette affaire, qui porte, ainsi que l'indique le rapport du Secrétaire général sur la question, sur des versements excédentaires dont le montant actualisé s'élève à un peu plus de 6,3 millions de dollars (environ 850 000 dollars ayant été versés à des fonctionnaires et 5,46 millions à des observateurs militaires). Au 31 mars 1999, 90% du montant dû par des fonctionnaires a été recouvré, contre 3% de celui dû par des observateurs militaires; le solde à recouvrer s'élevant à un peu plus de 5,3 millions de dollars. En conséquence, la Commission prie le Comité des commissaires aux comptes d'entreprendre à titre prioritaire une vérification complète des comptes de la MONUIK, et d'examiner en particulier la question du paiement de l'indemnité de subsistance (missions). Le Secrétaire général serait, quant à lui, prié de présenter un rapport complet sur cette affaire dans les trois mois de l'adoption de la présente résolution.

Les représentants du Koweït et des Philippines ont expliqué leur position sur ce texte.

La Commission a également poursuivi son débat général sur les activités, internes et externes, de contrôle du fonctionnement de l'Organisation. Sur les rapports financiers, états financiers vérifiés et les rapports du Comité des commissaires aux comptes, elle a entendu les déclarations des représentants de la Finlande (au nom de l'Union européenne) et du Ghana, qui se sont déclarés préoccupés de la lenteur avec laquelle sont appliquées les recommandations du Comité. A cet égard, le représentant du Ghana a invité toutes les organisations concernées à mettre en place un calendrier d'application de ces recommandations.

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En ce qui concerne les rapports du Bureau des services de contrôle interne (BSCI), inscrits au titre de l'examen du fonctionnement administratif et financier de l'Organisation, le représentant des Etats-Unis s'est dit inquiet de constater que l'Organisation ne dispose pas des ressources suffisantes pour prévenir les fraudes, dysfonctionnements et malversations. Selon lui, il n'y a aucune excuse à ne pas prendre de mesures préventives surtout lorsqu'elles sont indispensables. Il a ajouté que l'obligation redditionnelle n'a aucun sens, si elle n'est pas traduite dans les faits et ne porte pas à conséquences, comme c'est encore trop souvent le cas. Le représentant de la République arabe syrienne a insisté, quant à lui, pour qu'en matière d'obligation redditionnelle des directeurs, l'attitude à suivre soit dictée par le Code de conduite élaboré par le Secrétaire général. Evoquant ensuite la manière dont le BSCI a traité différentes affaires de fraudes ou de malversations par le personnel, il a jugé qu'une politique de deux poids et deux mesures a été appliquée. Il a insisté pour que le BSCI indique clairement dans ses rapports si les enquêtes évoquées étaient effectivement clôturées et quelles en étaient les conclusions. De concert avec la représentante de Cuba, il a souligné l'importance de vérifier l'exactitude des informations recueillies par le BSCI avant qu'elles ne soient diffusées dans un rapport. Pour sa part, le représentant de l'Algérie a noté une certaine contradiction dans les mesures disciplinaires prises pour des fautes similaires. C'est pourquoi, il a demandé qu'une politique plus harmonieuse et cohérente soit appliquée en la matière.

Les représentants des pays suivants ont pris la parole sur ce point: Bangladesh, Etats-Unis, Ethiopie, République arabe syrienne, Algérie, et Cuba.

Pour sa part, le représentant des Emirats arabes unis est intervenu sur les rapports du BSCI inscrits au point concernant les aspects administratifs et budgétaires du financement des opérations de maintien de la paix. La Commission ayant ainsi conclu son débat sur les rapports du BSCI concernant ces deux points, le Secrétaire général-adjoint aux services de contrôle interne, M. Karl Paschke, et le Président du Corps commun d'inspection, M. Louis-Dominique Ouedraogo, ont répondu aux questions soulevées par les délégations.

Cet après-midi, à 15 heures, la Commission achèvera son débat général sur les rapports financiers, états financiers et rapports du Comité des commissaires aux comptes.

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Rapports financiers et états financiers vérifiés et rapports du Comité des commissaires aux comptes (point 117)

Suite du débat général

M. ELIAS LÄHDESMÄKI (Finlande), au nom de l'Union européenne, a déclaré appuyer le travail des organes de contrôle des Nations Unies, qui permettent à l'Organisation de fonctionner sur des bases saines, avec rentabilité, efficacité et économie. L'objectif reste selon lui d'améliorer les produits et les activités des Nations Unies. L'Union européenne regrette toutefois la lenteur avec laquelle sont appliquées les recommandations du Comité des commissaires aux comptes. L'établissement d'un groupe d'appui aux activités de contrôle est, à cet égard, utile puisqu'il permet de faire le point sur l'application de ces recommandations.

En ce qui concerne le Haut Commissariat aux réfugiés, l'Union européenne se félicite des mesures prises pour mettre en oeuvre les recommandations du CCC. Tout en se déclarant conscient des conditions difficiles dans lesquelles travaille cette organisation, le représentant s'est prononcé pour une application rapide des recommandations, estimant qu'un suivi efficace fait partie intégrante de toute fonction de contrôle.

M. LESLIE K. CHRISTIAN (Ghana) a noté avec satisfaction que les états financiers et les comptes de contributions volontaires du Haut Commissariat aux réfugiés sont généralement conformes aux normes comptables des Nations Unies, même si des progrès doivent encore être faits. En accord avec le CCC, il faudrait toutefois établir une distinction claire entre les fonds d'affectation spéciale et les contributions volontaires. De l'avis du représentant, les raisons avancées par le HCR pour expliquer le retard dans la fourniture d'attestations de vérification des comptes sont recevables. Le HCR doit néanmoins redoubler d'efforts pour obtenir ces documents en temps voulu. Le représentant s'est déclaré préoccupé par la lenteur du rythme d'exécution des programmes du HCR, notant que sur les 40 projets prévus pour 1998, seuls 35% de l'allocation de 51,75 millions de dollars avaient été décaissés. De plus, le HCR a dû rembourser 41,38 millions de dollars à 13 donateurs pour lesquels des contributions avaient été reçues entre juin 1994 et mars 1997. Dans ces cas-là, les allocataires avaient refusé de réallouer les fonds qui n'avaient pas été dépensés.

Le rapport fait état de lacunes dans la mise à jour des comptes et de certains dysfonctionnements tels que l'absence de mise à jour des comptes de base ou le remboursement d'économies réalisées au titre de projets. A cet égard, le représentant a demandé la mise en place d'un contrôle financier et des résultats. Il a également noté que 83% des projets lancés n'avaient pas été clôturés en 1997, insistant sur le fait qu'une clôture rapide est indispensable à une gestion financières saine.

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Les recommandations formulées par le CCC sont solides et pragmatiques, a-t-il déclaré, se félicitant du travail accompli et encourageant le HCR à mettre en oeuvre les recommandations formulées. Il a, enfin, invité les organisations concernées à faire tout leur possible pour mettre en oeuvre la totalité des recommandations du CCC, leur conseillant de mettre en place à cet égard un calendrier d'application.

Examen de l'efficacité du fonctionnement administratif et financier de l'Organisation des Nations Unies (Point 118)

Fin du débat général

M. RIAZ HAMIDULLAH (Bangladesh) s'est félicité de la création d'un Groupe de travail sur les services communs au niveau national, en souhaitant que les activités prescrites soient plus efficaces et plus économiques. De l'avis du représentant, cela doit aller de pair avec une délégation d'autorité suffisante et un contrôle approprié, au moins sur le terrain. Le fait de déléguer certains pouvoirs est particulièrement important dans des domaines tels que les ressources humaines, la gestion financière et les services d'appui généraux. Des groupes de travail se sont constitués pour les services financiers, la réforme des achats, les services d'imprimerie, les services de voyage et de transports, les archives et la gestion des dossiers, les services de sécurité et de sûreté. Les services communs ont pour objectif de minimiser les coûts et d'améliorer l'efficacité de façon à mieux répondre aux demandes des clients. Dans ce but, toutes les institutions spécialisées des Nations Unies devraient utiliser les services mis à leur disposition, par exemple les ateliers d'imprimerie. Le Bangladesh approuve par ailleurs les suggestions concernant l'institution d'un système de finances interne des Nations unies, en collaboration avec les fonds et programmes. Il se prononce également en faveur de la mise en place d'un nouveau système d'archives ainsi que de la conduite d'enquêtes pour vérifier le degré de satisfaction des clients. Abordant la question du fonctionnement des centres de Bangkok et d'Addis-Abeba, le représentant s'est prononcé en faveur de la recommandation mentionnée dans le rapport du Bureau des services de contrôle interne visant à externaliser les services de conférence.

M. THOMAS REPASCH (Etats-Unis) a déclaré que les rapports présentés étaient à la fois complets et analytiques, ajoutant que le résumé situé en exergue permet d'avoir rapidement une idée claire de la situation et des résultats des enquêtes menées. Sur le rapport relatif à la passation des marchés de biens et de services des missions, le Secrétaire général devrait appliquer le plus rapidement possible les recommandations qui s'y trouvent et ce d'autant que des opérations de maintien de la paix d'envergure sont mises en place. Le représentant s'est dit inquiet de constater que l'Organisation ne dispose pas des ressources suffisantes pour prévenir les fraudes, dysfonctionnements et malversations. Pour les Etats-Unis, il n'y a aucune excuse à ne pas prendre de mesures préventives surtout lorsqu'elles sont indispensables.

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Pour ce qui est de la liquidation des opérations de maintien de la paix, M. Repasch a déclaré que celle-ci est aussi importante que le démarrage d'une mission, en matière financière et de pertes potentielles pour l'Organisation. Un mécanisme officiel de liquidation devrait être mis au point, a estimé le représentant, ajoutant que le Département des opérations de maintien de la paix devait donner une bonne formation au personnel des missions sur ce point. Sur la question des enquêtes pour les contrats de vivres frais concernant une mission, le représentant a estimé que les mesures disciplinaires prises pouvaient avoir un caractère dissuasif utile. Il a ajouté que l'obligation redditionnelle, si elle n'est pas traduite dans les faits et ne porte pas à conséquences, n'a aucun sens; il a estimé que c'était encore trop souvent le cas aux Nations Unies. S'agissant du rapport sur l'Office pour les réfugiés de Palestine, le représentant s'est félicité du rapport complet fourni par le BSCI sur ces allégations graves qui circulent depuis longtemps. Il s'est réjoui de voir que les plus graves d'entre elles n'étaient pas fondées et a engagé le responsable de l'Office à prendre les mesures néanmoins suggérées par le BSCI pour qu'une telle situation ne se reproduise pas.

Quant au rapport sur la CNUCED, M. Repasch s'est dit très préoccupé de voir que le supérieur hiérarchique de la personne responsable des détournements n'a fait l'objet d'aucune sanction. Il faudrait trouver le moyen pour que les responsables s'acquittent de toutes leurs responsabilités, y compris celle de surveiller leurs subalternes. Rappelant que le BSCI avait aussi enquêté sur un autre problème de fraude au sein de la CNUCED, le représentant s'est demandé s'il n'y avait pas de problèmes systémiques au sein de la CNUCED, liés d'une certaine manière à la nature même de cette organisation tournée vers le commerce. Quels sont les gardes fous que le Secrétariat met en place pour prévenir les fraudes dans cette organisation et dans toutes les autres? S'agissant de l'audit sur les installations de conférence à Bangkok et Addis-Abeba, le représentant a regretté que ses soupçons sur la viabilité de ces installations de conférence soient confirmés. Pour ce qui est du rapport sur la réforme du Bureau de la coordination des affaires humaines, le représentant a estimé que les commentaires du Corps commun d'inspection sur l'enquête du BSCI étaient appropriés et constituaient un apport positif au débat. En ce qui concerne les services communs, il a fait remarquer qu'il ne faut pas qu'ils soient une fin en soi et soient réalisés simplement lorsque les protagonistes peuvent réellement en tirer partie.

M. TESFAYE (Ethiopie), a abordé la question de la construction des centres de conférence de la CESAP, à Bangkok, et de la CEA, à Addis-Abeba. Il s'est demandé ce qui avait pu mener le BSCI à conclure que la capacité de ces deux centres de conférence était supérieure aux besoins. Il a souligné que ces deux centres sont les plus modernes et les plus nouveaux de tout le système des Nations Unies. Le problème qui se pose, c'est qu'ils ne sont pas habituellement envisagés comme lieux de conférence pour des réunions régionales des Nations Unies ou du système, a estimé le représentant, précisant que cela est lié à la résolution de l'Assemblée générale recommandant que ce type de réunion ait lieu au Siège de New York ou à Genève.

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Il faut rapidement revoir cette situation, notamment quant à la pratique du choix des lieux de réunion. C'est pourquoi l'Ethiopie adhère aux recommandations du Secrétaire général. Le représentant a ajouté que les lignes téléphoniques avaient été améliorées récemment de manière significative et que des lignes de liaison par satellites étaient en cours d'installation. Le représentant a espéré que ce n'était pas en raison des développements récents de la région que les installations d'Addis-Abeba n'étaient pas pleinement employées, faisant remarquer que l'Ethiopie avait un système politique stable qui ne pouvait nullement nuire à l'utilisation du centre de conférence.

M. TAMMAM SULAIMAN (République arabe syrienne) a évoqué le rapport d'audit des centres de conférence d'Addis-Abeba et de Bangkok. Il a estimé que le Secrétariat n'utilisait pas suffisamment ces centres, rappelant par ailleurs qu'il en allait de même pour les installations de Nairobi. En ce qui concerne l'obligation redditionnelle des directeurs, dont le BSCI a souligné à plusieurs reprises l'importance, le représentant a indiqué qu'il était essentiel de tenir compte du Code de conduite pour guider l'attitude à adopter dans ce domaine. Evoquant les allégations concernant des fonctionnaires de la Force chargée d'observer le dégagement et celles relatives à l'établissement d'un "faux" dans l'une des unités de décolonisation, le représentant a estimé que le BSCI avait employé une politique de deux poids et deux mesures. Dans certains cas, les conclusions sont mentionnées après l'enquête et dans d'autres elles le sont pendant l'enquête, a-t-il fait remarquer. En ce qui concerne la FNUOD dont le rapport indique que l'enquête est clôturée, le représentant a estimé qu'il aurait fallu clairement en indiquer les conclusions dans le rapport. Si les allégations ont été fabriquées de toutes pièces, il faut que M. Paschke le dise clairement car en l'état on a l'impression que le dossier est toujours ouvert. Le représentant a proposé d'adopter une stratégie commune pour traiter toute question présentée à la Commission et vérifier l'exactitude des informations avant qu'elles ne soient diffusées dans un rapport.

M. DJAMEL MOKTEFI (Algérie), évoquant la question de la passation des marchés pour les missions, a relevé certaines contradictions relatives aux mesures disciplinaires et sanctions appliquées pour des fautes identiques. Il faudrait selon lui appliquer une politique plus harmonieuse et cohérente, même si la recommandation de sanction n'est pas du ressort du BSCI. En ce qui concerne le rapport sur le projet relatif au commerce électronique de la CNUCED, le représentant s'est réjoui que le Secrétariat ait rappelé dans ses observations que c'est bien aux Etats Membres de déterminer eux-mêmes les ordres du jour et les orientations des projets. Il a ajouté qu'il fallait examiner avec le plus grand soin la question de l'interaction entre l'Organisation et le secteur privé. Il s'est ensuite interrogé sur l'utilité des réunions de coordination des organes de contrôle. Le représentant a estimé que des mesures s'imposent quant aux déficiences identifiées par le BSCI dans la gestion de HCR. Il a exprimé son accord avec la recommandation du BSCI sur les installations des centres de conférence de la CEA et de la CESAP, afin de mieux utiliser ces facilités.

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Enfin, pour ce qui est du Bureau de la coordination des affaires humanitaires, il s'est dit étonné qu'une recommandation porte sur l'intérêt que les organes auraient à partager les mêmes intérêts politiques. Le Bureau et ces organes sont là pour exécuter des mandats et certainement pas pour suivre des objectifs politiques, a insisté M. Moktefi.

Mme DULCE BUERGO-RODRIGUEZ (Cuba) a regretté que près de la moitié de la longue liste de rapports sur les activités de contrôle ait été publiée de manière très tardive, en rendant difficile un examen soigneux. Elle a rappelé, ce faisant, l'importance de respecter la règle des 6 semaines pour la publication des documents. La représentante a appelé l'attention sur les informations imprécises ou contradictoires contenues dans certains rapports du BSCI, comme par exemple récemment pour l'UNAVEM en Angola. Elle a demandé quel est le processus de vérification des informations employé par le BSCI. Il est indispensable avant toute publication de s'assurer que les informations sont exactes et vraies, a-t-il insisté. S'agissant des installations de conférence de Bangkok et d'Addis-Abeba, elle a estimé que la Commission devrait revenir sur ce point dans le cadre de l'examen du Plan des conférences.

Répondant aux questions soulevées lors du débat général, le Secrétaire général-adjoint aux services de contrôle interne, M. KARL PASCHKE, a en premier lieu évoqué la question de la dépendance excessive du Bureau de la coordination des affaires humanitaires à l'égard du PNUD, mentionnée par le représentant du Bangladesh. Il a indiqué que certains des interlocuteurs contactés par le BSCI sur ce point s'étaient sentis à plusieurs reprises exclus des premières consultations lorsqu'il s'agit de lancer une opération humanitaire. Pour le BSCI, il faudrait dans tous les cas rassembler tous les intéressés au moment où l'on doit lancer une opération. Si le PNUD est un organe très important dans ce domaine, il n'est toutefois pas le seul, a fait remarquer M. Paschke, ajoutant qu'il faudrait préciser davantage les fonctions et mandats du PNUD, notamment pour ce qui est du rôle de son Représentant résident sur le terrain. Il faut aussi veiller à ce que sur le terrain tous les organismes des Nations Unies assurent la meilleure coordination possible des activités.

Concernant les cas d'irrégularités traités à la CNUCED, le Secrétaire général-adjoint a indiqué que très récemment encore il avait examiné la meilleure manière de tirer les enseignements de ces deux affaires. A cet égard, le Directeur exécutif de la CNUCED lui a donné l'assurance qu'à l'avenir il consacrera personnellement davantage d'attention à ces questions d'ordre administratif. Concernant les installations de conférence de la CESAP et de la CEA, il a indiqué que dans le cadre de son dernier voyage, en sa qualité de responsable des services de contrôle interne, il s'était rendu à Addis-Abeba. Selon lui, le centre de conférence ne sera viable que si l'on réalise de manière très énergique des activités de commercialisation, qui seraient mises en oeuvre par des personnes ayant une bonne expérience dans ce domaine.

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En ce qui concerne les point soulevés par le représentant de la République arabe syrienne, M. Paschke a indiqué que ce serait trop attendre du BSCI qu'espérer qu'il réfute toutes les informations fausses ou mal interprétées divulguées par les médias. Il a assuré la Commission que le BSCI n'avait jamais diffusé d'informations aux médias alors qu'une enquête n'était pas clôturée. Pour ce qui est des doutes exprimés par le représentant de l'Algérie quant aux objectifs politiques partagés par les divers organes chargés des activités humanitaires, M. Paschke a indiqué qu'il ne s'agissait pas de politique politicienne mais de la politique, de l'action, de l'Organisation dans ce domaine.

M. LOUIS-DOMINIQUE OUEDRAOGO, Président du Corps commun d'inspection a déclaré que le CCI continuera de prendre en considération au cas par cas la nécessité pour lui de rédiger des observations sur les rapports du BSCI. S'agissant des interrogations du représentant de l'Algérie quant à l'utilité des réunions de coordination des organes de contrôle, il a indiqué que cette collaboration est très importante pour s'assurer de la complémentarité des travaux respectifs.

Reprenant la parole, M. SULAIMAN (République arabe syrienne) a estimé que les réponses données par M. Paschke n'ont pas été assez précises. Il n'a par exemple pas évoqué le résumé de l'enquête en cours concernant la Force chargée d'observer le dégagement (FNUOD), a déploré le représentant, avant d'insister de nouveau pour que les résultats et conclusions de l'enquête figurent clairement dans les rapports, notamment si les personnes incriminées sont lavées de tout soupçon. Il a rappelé une nouvelle fois que concernant la FNUOD, on ne sait pas si l'enquête est effectivement terminée ou non.

Suite à la nouvelle intervention du représentant de la Syrie, M. Paschke, Secrétaire général-adjoint aux services de contrôle interne, a déclaré que l'affaire évoquée était effectivement conclue, ainsi que l'indique clairement le rapport du BSCI. Dans le cas de faux utilisé, il a précisé qu'un membre du personnel a été renvoyé et qu'un autre a été rétrogradé. Il a noté que le représentant de la Syrie avait exprimé toute sa confiance à l'égard du travail du CCI, mais pas du BSCI et s'est étonné de ce manque de confiance.

Le représentant de la République arabe syrienne a estimé que ses réserves quant au travail du BSCI avaient été justifiées à plusieurs reprises, ajoutant qu'à plusieurs occasions des délégations ont indiqué qu'elles n'étaient pas satisfaites du travail du BSCI. A titre d'exemple, il a ainsi évoqué la proposition du BSCI de réduire le personnel de l'ONUST, rappelant que cette recommandation n'entrait nullement dans le cadre de son mandat. C'est pourquoi et pour la troisième fois, je me vois dans l'obligation de demander à M. Paschke qu'il indique de quelle manière les personnes incriminées ont été innocentées, a insisté le représentant, ajoutant que tant que les faits ne seront pas clairement énoncés dans un rapport, il se verra obligé d'aborder la question.

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Aspects administratifs et budgétaires du financement des opérations de maintien de la paix des Nations Unies (point 151)

Financement des opérations de maintien de la paix des Nations Unies

Fin du débat général

M. AL-DAHMANI (Emirats arabes unis) a salué le rôle très important joué par les opérations de maintien de la paix dans les règlements des différends entre les Etats et d'autres tâches telles que la réinstallation des réfugiés et personnes déplacées ou encore le respect des droits de l'homme. Cela engendre des responsabilités financières accrues sur lesquelles pèsent gravement le non paiement des contributions de la part de certains Etats Membres. Les quotes-parts non versées au titre des opérations de maintien de la paix représentaient l'an dernier 1,8 milliard de dollars. D'autre part, le non remboursement aux pays qui fournissent des contingents et du matériel engendre une baisse de la participation de ces pays. Les Emirats arabes unis ont été parmi les premiers pays à s'acquitter de leurs obligations au titre des opérations du maintien de la paix. Ils ont notamment fourni des contingents, du matériel, des vivres, et des équipes de secours médical, et ont participé à la construction d'hôpitaux, d'écoles et à la réinstallation de réfugiés. Dernièrement, les Emirats arabes unis ont envoyé 1200 soldats dans les secteurs français et américain au Kosovo. Le représentant a réaffirmé l'importance d'agir avec rapidité, sérieux et transparence en ce qui concerne les achats ou encore la liquidation des missions achevées.

Financement des activités découlant de la résolution 687 (1991) du Conseil de sécurité: financement de la Mission d'observation des Nations Unies pour l'Iraq et le Koweït (point 130).

La Cinquième Commission a adopté, sans vote, un projet de résolution sur le financement de la Mission d'observation des Nations Unies pour l'Iraq et le Koweït (MONUIK)(A/C.5/54/L.12). Ce texte a été élaboré après examen de rapports du Secrétaire général et du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires concernant des montants indûment versés au titre de l'indemnité de subsistance (missions) dans le cadre de la MONUIK. Aux termes du projet de résolution, l'Assemblée générale noterait avec une profonde inquiétude que l'administration a mal traité cette affaire, et prierait le Comité des commissaires aux comptes d'entreprendre à titre prioritaire une vérification complète des comptes de la MONUIK, et d'examiner en particulier la question du paiement de l'indemnité de subsistance (missions). Elle prierait également le Secrétaire général de lui présenter un rapport complet sur cette question dans les trois mois de l'adoption de la présente résolution, et déciderait de poursuivre l'examen de cette question à la première reprise de sa session, et à lumière des rapports du Comité des commissaires aux comptes et du Secrétaire général. Elle déciderait enfin qu'en attendant, aucune mesure ne doit être prise sur cette question.

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Explications de positions

Le représentant du Koweït a qualifié la résolution qui vient d'être adoptée d'"intérimaire" puisque la question sera réexaminée lors de la reprise de session de l'Assemblée, en mars de l'année prochaine. De l'avis du représentant, les responsables des erreurs doivent être sanctionnés de façon prioritaire, car il s'agit là d'un cas flagrant d'erreur de la part de l'Administration. Le représentant a demandé que des audits complets des comptes de la Mission soient effectués, et a souhaité que le prochain rapport du Secrétaire général sur cette question soit plus détaillé et plus objectif que le précédent.

La représentante des Philippines a rappelé qu'il s'agit en l'occurrence d'une affaire mal traitée par l'Administration et a exhorté le Secrétaire général à sanctionner les personnes responsables. Elle a déclaré attendre avec un vif intérêt le rapport d'audit complet du Comité des commissaires aux comptes et le rapport du Secrétaire général sur cette question.

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