AG/904

L’ASSEMBLEE GENERALE CLOTURE SA 53EME SESSION EN ADOPTANT PAR CONSENSUS UNE DECLARATION ET UN PROGRAMME D’ACTION SUR UNE CULTURE DE LA PAIX

13 septembre 1999


Communiqué de Presse
AG/904


L’ASSEMBLEE GENERALE CLOTURE SA 53EME SESSION EN ADOPTANT PAR CONSENSUS UNE DECLARATION ET UN PROGRAMME D’ACTION SUR UNE CULTURE DE LA PAIX

19990913

Le Président de l’Assemblée lance un appel à la poursuite de la réforme de l’ONU et notamment du Conseil de sécurité

Clôturant ce matin les travaux de sa cinquante-troisième session de l’Assemblée générale, le Président de l’Assemblée générale, M. Didier Opertti Badan (Uruguay) a constaté avec peine le nombre de conflits régionaux ou intérieurs à des Etats que le monde a connus au cours de l'année qui s'achève. Parlant du conflit au Kosovo, il a regretté la marginalisation du Conseil de sécurité, dont, a-t-il dit, l’accélération de la réforme s'impose. Des avancées ont été faites en ce qui concerne l’amélioration du fonctionnement des organes des Nations Unies, dont le succès futur exige une plus grande coordination des politiques et des travaux sur le terrain, a noté le Président sortant. Les Nations Unies restent le seul forum d'expression de toutes les nations de la planète et les Etats Membres, notamment les plus puissants et les plus influents, devraient, sans délai, s'acquitter de leurs obligations financières envers l’Organisation. La 54ème session de l’Assemblée aura pour tâche de préparer le Sommet du millénaire qui devra redéfinir et réaffirmer le rôle des Nations Unies, a-t-il ajouté.

Au cours de la réunion, l’Assemblée générale a adopté, sans vote, une Déclaration et un Programme d'action sur la culture de la paix. La Déclaration doit permettre aux gouvernements, aux organisations internationales et à la société civile de s’inspirer constamment de ses dispositions dans leur action et de promouvoir une culture de la paix au millénaire qui va commencer. La Déclaration précise que la culture de la paix peut être définie comme l’ensemble des valeurs, des attitudes, des traditions, des comportements et des modes de vie fondés sur le respect de la vie, le rejet de la violence et la promotion et la pratique de la non-violence par l'éducation, le dialogue et la coopération. La culture de la paix est fondée sur le respect des principes de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique des Etats et de la non-intervention dans les questions qui relèvent essentiellement de la juridiction nationale de tout Etat quel qu’il soit, conformément à la Charte des Nations Unies et au droit international.

Les représentants des pays suivants ont expliqué leur position : Costa Rica (au nom des Etats Membres du Groupe d’Amérique centrale), Finlande (au nom de l’Union européenne), Equateur, Colombie, Etats-Unis, El Salvador, Cuba et Fédération de Russie.

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L’Assemblée générale a également décidé que le Groupe de travail à composition non limitée chargé d'examiner la question de la représentation équitable au Conseil de sécurité et de l’augmentation du nombre de ses membres ainsi que d'autres questions ayant trait au Conseil, devrait poursuivre ses travaux et lui présenter avant la fin de la 54ème session un rapport contenant toutes les recommandations convenues.

L’Assemblée générale a en outre décidé de reporter une série de points à l’ordre du jour de sa Cinquante-quatrième session.

En début de réunion, le Président de l’Assemblée générale a présenté ses condoléances à la Turquie et la Grèce pour les pertes en vies humaines subies lors des tremblements de terre qui ont secoué ces pays. Le Président de l’Assemblée a par ailleurs annoncé que la Mongolie a fait les versements nécessaires pour réduire ses arriérés en deçà du montant spécifié par l'Article 19 de la Charte des Nations Unies. Aux termes de cet Article, il est précisé qu’un Membre des Nations Unies en retard dans le paiement de sa contribution aux dépenses de l’Organisation ne peut participer au vote à l’Assemblée générale si le montant de ses arriérés est égal ou supérieur à la contribution due par lui pour les deux années complètes écoulées.

En fin de réunion, l’Assemblée a observé une minute de silence consacrée à la prière ou à la méditation.

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CULTURE DE PAIX (Point 31)

Adoption d'une résolution : Déclaration et Programme d'action sur une culture de la paix

L’Assemblée a adopté par consensus une résolution (A/53/L.79) relative à la Déclaration et au Programme d'action sur une culture de la paix. Aux termes de cette résolution, l’Assemblée proclame solennellement une Déclaration sur une culture de la paix afin que les gouvernements, les organisations internationales et la société civile puissent s'inspirer constamment de ses dispositions dans leur action et promouvoir une culture de la paix au millénaire qui va commencer. Selon ce texte, la culture de la paix peut être définie comme l'ensemble des valeurs, des attitudes, des traditions, des comportements et des modes de vie fondés sur le respect de la vie, le rejet de la violence et la promotion et la pratique de la non-violence par l'éducation, le dialogue et la coopération; le respect des principes de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'indépendance politique des Etats et de la non-intervention dans les questions qui relèvent essentiellement de la juridiction nationale de tout Etat quel qu'il soit, conformément à la Charte des Nations Unies et au droit international; le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales et leur promotion, et l'engagement de régler pacifiquement les conflits.

Aux termes de la résolution, l’Assemblée générale adopte le Programme d'action sur une culture de la paix qui doit servir de base à l'Année internationale de la culture de la paix et à la Décennie internationale de la promotion d'une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde. L’Assemblée recommande que soit dûment prise en considération la question de l'impact humanitaire des sanctions, en particulier sur les femmes et les enfants, afin d'en limiter le plus possible les conséquences humanitaires, et elle promeut dans les situations de conflit, des initiatives comme les jours de tranquillité pour procéder aux campagnes de vaccination et de distribution de médicaments, les corridors de la paix pour assurer l'acheminement des fournitures humanitaires, et les sanctuaires de paix pour respecter le rôle central des établissements sanitaires et médicaux comme les hôpitaux et les dispensaires.

Explications de vote

Le représentant du Costa Rica, au nom des Etats membres du Groupe d'Amérique centrale, s'est dit heureux de l'adoption de la Déclaration et a rendu hommage au Représentant permanent du Bangladesh "pour s'être consacré tout entier" à la coordination du processus de négociations. Pour le représentant du Costa Rica, la Déclaration et le Programme d'action témoignent de la nécessité de commencer par construire dans "l'esprit des hommes". La Déclaration ne contient en effet rien qui ne soit codifié déjà par la Charte de l'UNESCO. C'est la raison pour laquelle, l'UNESCO peut et doit continuer de jouer un rôle fondamental dans la promotion de la culture de la paix. Avec l'adoption de ce texte, des conditions nouvelles sont réunies pour construire

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une culture de la paix authentique; les Etats et les individus doivent donc saisir cette occasion unique. Le représentant a poursuivi en mettant l'accent sur le respect des droits de l'homme qui, pour lui, constituent un élément fondamental de la culture de la paix. Cinquante ans après l'adoption de la Déclaration sur les droits de l'homme, beaucoup reste à faire pour parfaire la mise en œuvre à travers le monde de cette Déclaration, a dit le représentant en estimant que la Déclaration sur la culture de la paix ne peut que contribuer à l'accomplissement de cette tâche. Le représentant a également souhaité qu'à la suite de l'Année pour la paix en 2000, l’Assemblée générale lance une décennie pour la paix. Il a appelé les autres Etats à suivre l'exemple de son pays et à opérer une conversion militaire. Le Costa Rica a en effet décidé depuis longtemps de supprimer son armée pour consacrer toutes les ressources disponibles à satisfaire les besoins essentiels du peuple. Le représentant a conclu en rappelant que demain, l’Assemblée générale sera réunie pour l'ouverture de la cinquante-quatrième session mais aussi pour la Journée internationale de la paix.

La représentante de la Finlande, au nom de l'Union européenne, a estimé que la Déclaration et le Programme d'action doivent être considérés comme un jalon de l'établissement d'une culture de la paix. Elle a rendu hommage à la Représentante du Costa Rica et au Représentant permanent du Bangladesh qui sont à l'origine de ce grand succès. L'histoire de l'ONU, a poursuivi la représentante, est l'histoire de la promotion d'une culture de la paix et puisque la guerre commence dans l'esprit de l'homme, c'est dans l'esprit des hommes que la paix doit être édifiée, a-t-elle ajouté. Elle a poursuivi en établissement le lien entre la paix, la justice, le développement et la démocratie et en soulignant, à cet égard, que la personne humaine doit être et demeurer le principal bénéficiaire des politiques des Nations Unies. Tout doit donc se fonder sur le respect des droits de l'homme, a conclu la représentante.

Le représentant de l’Equateur a rappelé qu’en 1998 lorsque l'UNESCO a présenté son projet de Déclaration et son Programme d'action, le Gouvernement de son pays s'est immédiatement dit disposé à adhérer à ces textes sans aucun amendement. C'est par esprit de compromis et de coopération que l’Equateur a accepté les amendements apportés depuis lors pour assurer une adoption par consensus. Maintenant que ces projets sont devenus réalité, il est important que toute la communauté internationale se sente concernée et que "chacun de nous reconnaisse la prééminence des droits de l'homme, en particulier du droit à la paix". Il faut aller de manière directe et de front et enraciner la substance de la culture pacifique afin de développer tout un ensemble de principes et de déclarations moraux, scientifiques ou politiques liés à la culture de la paix.

Le représentant de la Colombie a rendu hommage au travail du Secrétaire général et du Directeur général de l'UNESCO qui ont mis tout en œuvre pour parvenir à l'adoption de ces textes importants. La Déclaration et le Programme d'action doivent donner lieu à une application par tous et en particulier par l’Assemblée générale des Nations Unies, qui a pour objectif ultime de préserver les générations futures de la culture de la paix. Le monde a besoin

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d’un changement, il a besoin de passer de la culture de la guerre à la culture de la paix. Les êtres humains peuvent avoir des centaines de différences mais des milliers de points communs et c'est sur ces points communs qu'il faut construire la paix. Dans ce contexte, les enfants doivent devenir les protagonistes de ce nouvel ordre mondial. En Colombie, par exemple, le Mouvement des enfants de Colombie a accompli un travail tel, qu'il s'est retrouvé candidat au Prix Nobel de la paix. Le document adopté aujourd’hui est un document précieux qui constitue un pas en avant pour la paix dans toutes les nations, a conclu le représentant.

Le représentant des Etats-Unis a déclaré que sa délégation s'associe au consensus en ce qui concerne la Déclaration et le Programme d'action sur une culture de la paix. La notion de culture de la paix a été exposée avec une grande clarté par le Directeur général de l'UNESCO. Celle-ci doit être fondée sur les notions de liberté, de justice et de tolérance. Les références faites au droit au développement sont conformes à l'opinion des Etats-Unis. Le représentant a souligné l'importance du paragraphe qui demande que l'on assure la liberté de la presse et la liberté de l'information et de la communication. Il est important d'avoir une presse indépendante, pluraliste et libre.

Le représentant d’El Salvador a appuyé les idées exprimées par le Costa Rica au nom des pays d'Amérique centrale. Le texte auquel on a abouti est important. La notion de solidarité est cruciale. L'équilibre international a changé depuis la fin de la guerre froide. Les conflits sont de nature différente et il faut trouver des solutions adaptées. Le droit à la paix, à l'environnement et au développement sont cruciaux. Toutes les libertés fondamentales de l'homme sont indivisibles et interdépendantes. Le droit au développement ne saurait être relégué au deuxième plan. Le droit à la différence doit être reconnu et doit permettre d'empêcher l'intolérance.

Le représentant de Cuba a déclaré que le texte de la Déclaration et du Programme d'action sur une culture de la paix a pu aboutir après une longue négociation. La cause du mal émane des inégalités. L'accès à la connaissance et à la science sur un pied d'égalité, est capitale. La mondialisation ne peut être celle du chômage et de l'injustice. Il faut une mondialisation de fraternité d'un développement durable. Les pauvres ne doivent pas continuer à s'appauvrir, à souffrir du manque d'accès aux soins médicaux, à l'éducation. Il n'y aura pas de paix sans développement économique. Le représentant a souligné l'importance du respect au droit à l'autodétermination. La paix ne peut être conçue quand une grande puissance mondiale impose des lois unilatérales par la force et la coercition. Il faut continuer à travailler pour une culture authentique de la paix où le droit au développement ne sera plus une chimère.

Le représentant de la Fédération de Russie a estimé que l'adoption de la résolution est le prélude de l'Année internationale de la paix. Les principes fondamentaux de la Charte de l'ONU, proclamés dans la Déclaration, ouvrent de larges perspectives pour le prochain millénaire. Le représentant a souligné le rôle central de l'ONU en tant qu'instance qui promeut la paix et

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le développement. Il a évoqué l'attachement de la Russie à la Déclaration et au Programme d'action sur une culture de la paix. Il faut réfléchir à la façon d'assurer la paix et le développement. La Fédération de Russie est reconnaissante à l'UNESCO d'avoir été à l'origine de cette initiative. L'adoption de la présente résolution par l’Assemblée générale est un succès pour toute la communauté internationale.

Question de la représentation équitable au Conseil de sécurité et de l'augmentation du nombre de ses membres et questions connexes : Rapport du Groupe de travail à composition non limitée chargé d'examiner la question de la représentation équitable au Conseil de sécurité et de l'augmentation du nombre de ses membres ainsi que d'autres questions ayant trait au Conseil de sécurité (A/53/47)

Adoption d'une décision

Aux termes d'une décision, contenue au paragraphe 28 du rapport du Groupe de travail, adoptée sans vote, l’Assemblée générale prend note de ce rapport sur les travaux que le Groupe de travail a réalisés pendant la 53ème session de l’Assemblée générale. Elle décide que le Groupe de travail devrait poursuivre ses travaux, en tenant compte des progrès accomplis au cours des 48ème, 49ème, 50ème, 51ème, 52ème et 53ème sessions, ainsi que des vues exprimées lors de la 54ème session de l’Assemblée, et lui présenter avant la fin de ladite session un rapport contenant toutes les recommandations convenues.

Déclaration de clôture

Dans sa déclaration de clôture, M. Didier Opertti Badan (Uruguay) a affirmé que cette session de l'Assemblé générale se termine sur un certain nombre de contradictions autour de trois axes. Le monde a fait des avancées dans les idéaux de démocratie et de liberté, qui atteignent désormais un niveau appréciable de reconnaissance à travers le monde. Mais les nationalismes exacerbés, les fondamentalismes religieux et les pseudo supériorités ethniques sont encore sources de conflits et de danger pour le monde. Au cours des douze derniers mois, la violence a privé de nombreux peuples de stabilité et de sécurité, laissant des cicatrices qui seront longues à guérir. En Afrique, en Asie, dans certaines régions d'Europe et ailleurs, les conflits en cours appellent des mesures urgentes d'aide et de secours. L'Amérique latine et les Antilles, quant à elles, ont mis fin à des conflits historiques. A la suite d’un rapport du Secrétaire général, une résolution sur la résolution des conflits et la promotion d'un développement durable a été adoptée pour l'Afrique, qui a besoin d'un soutien accru de la communauté internationale en vue de l'aider à sortir de l'ornière où l'ont mise son histoire coloniale et politique et sa situation économique. Le conflit du Kosovo a été pour sa part au centre de l'actualité internationale cette année, et un travail immense reste à faire pour un véritable retour à la paix et à l'harmonie dans ce territoire. Ce conflit a montré, malheureusement, que le Conseil de sécurité avait été impuissant à assurer le respect de la sécurité et de la paix.

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Le recours au droit de veto, ou sa crainte, a semblé paralyser toute action de cet organe qui s'est trouvé marginalisé, non pas parce qu'il n'y avait pas de cadre juridique permettant son action, mais plutôt parce qu'il a semblé y avoir une volonté délibérée de le rendre impuissant. Les Nations Unies doivent garder le rôle qui leur a été assigné par la Charte quelles que soient les circonstances. De ce fait, la réforme de l'Organisation, et notamment du Conseil de sécurité, ne peuvent attendre. Concernant le Timor oriental, qui est aujourd'hui au centre de l'attention internationale, on observe que l'Organisation n'a pas hésité à y dénoncer les graves violations contre les droits de l'homme. La résolution adoptée au mois de décembre dernier sur le Statut du Tribunal pénal international a été le signe manifeste de la volonté de la communauté internationale de ne plus tolérer les manquements aux droits de l'homme.

La deuxième contradiction que l'on observe en cette fin d'année a trait aux avancées économiques et technologiques qui ont permis aux peuples de certains pays et de certaines parties du mode de voir des améliorations spectaculaires de leur niveau et de leur qualité de vie, alors que dans le même temps, des parties entières et nombreuses de la planète sombraient dans le besoin et le dénuement. Une réflexion profonde et réaliste doit être engagée sur la mondialisation de l'économie. L'interdépendance des peuples de la planète doit amener les Nations Unies à jouer un rôle accru sur le plan international en ce qui concerne les questions économiques. Les disparités et les inégalités croissantes sont une menace réelle à la paix et à la sécurité de la planète et ne peuvent continuer. La troisième et dernière contradiction a trait aux trafics de stupéfiants, au terrorisme et à la détérioration de l'environnement qui menacent aujourd'hui le monde. La pauvreté et ses conséquences, offrent un terrain fertile à la prolifération des dangers liés aux stupéfiants, aux trafics illicites, et à la dégradation de l'environnement. Les thèmes de la population et du développement ont, à ce propos, été examinés par l’Assemblée au cours de l'année écoulée, et doivent rester au centre de son programme de travail. Le Sommet du millénaire offrira une occasion unique pour jauger le rôle sur ces questions des Nations Unies au cours du prochain siècle. Grâce à son caractère universel et son niveau de représentativité, l’Assemblée générale reste le seul véritable forum où tous les peuples du monde peuvent faire entendre leurs voix. Aussi les Etats Membres, et notamment les plus importants, devraient-ils respecter leurs engagements financiers envers l'Organisation, qui demeure le seul outil de réelles politiques globales et multilatérales. Le processus de réforme de l’ONU s'est, quant à lui, poursuivi au cours de la session qui s’achève et des améliorations notables ont pu être apportées au fonctionnement de l'Organisation. Modifier le fonctionnement de certains organes reste nécessaire, j’en étais convaincu avant d’assumer la Présidence de l’Assemblée, et je le suis encore plus aujourd’hui, a déclaré M. Opertti Badan. Plus de coordination doit être établie entre les différents organes de l'ONU, si l’on veut atteindre des résultats probants sur le terrain. Mais, il semble malheureusement, qu’il n’y ait pas encore de véritable volonté politique pour donner à l’Organisation les moyens de son efficacité. Nous pouvons cependant affirmer, sans triomphalisme, que nous avons accompli, à petits pas, dans le cadre des groupes de travail, des progrès qui permettront un meilleur fonctionnement des organes onusiens.

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Les suggestions que nous avons faites personnellement, se sont appuyées sur le principe de la transparence, car nous avions constaté que les antagonismes du passé venaient de la méfiance et du manque de confiance entre délégations ou entre groupes de pays dont les intérêts semblaient divergents, ceci ayant surtout été visible en ce qui concerne la réforme du Conseil de sécurité.

Points reportés et inscrits à l’ordre du jour de la Cinquante-quatrième session de l’Assemblée générale

Agression armée contre la République démocratique du Congo; nomination du Secrétaire général adjoint aux services de contrôle interne; question de l’île comorienne de Mayotte; revitalisation des travaux de l’Assemblée générale; restructuration et revitalisation de l’ONU dans les domaines économique et social et les domaines connexes; question de Chypre; amélioration de la situation financière de l’ONU; financement de l’Opération des Nations Unies au Mozambique; rapport du Secrétaire général sur les activités du Bureau des services de contrôle interne; rapport du Secrétaire général sur l’activité de l’Organisation; rapport du Conseil économique et social; renforcement de la coordination de l’aide humanitaire et des secours en cas de catastrophe fournis par l'Organisation des Nations Unies, y compris l’assistance économique spéciale; réforme de l’ONU : mesures et propositions; suite donnée au Sommet mondial pour le développement social; les océans et le droit de la mer; question de Palestine; la situation au Moyen-Orient; la situation de la démocratie et des droits de l’homme en Haïti; la situation en Amérique centrale : processus d’établissement d'une paix ferme et durable et progrès réalisés dans la structuration d'une région de paix, de liberté, de démocratie et de développement; la situation en Afghanistan et ses conséquences pour la paix et la sécurité internationales; renforcement du système des Nations Unies; développement durable et coopération économique internationale; environnement et développement; élimination du racisme et de la discrimination raciale; questions relatives aux droits de l’homme; rapports financiers et états financiers vérifiés, et rapports du Comité des commissaires aux comptes; examen de l’efficacité du fonctionnement administratif et financier de l'ONU; budget-programme de l’exercice biennal 1998-1999; Planification des programmes; plan des conférences; barème des quotes-parts pour la répartition des dépenses de l'ONU; gestion des ressources humaines; et régime commun des Nations Unies; financement des forces des Nations Unies chargées du maintien de la paix au Moyen-Orient; financement de la Mission de vérification des Nations Unies en Angola et de la Mission d’observation des Nations Unies en Angola; financement des activités qui découlent de la résolution 687 (1991) du Conseil de sécurité; financement de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental; financement et liquidation de l’Autorité provisoire des Nations Unies au Cambodge; financement de la Force de protection des Nations Unies, de l’Opération des Nations Unies pour le rétablissement de la confiance en Croatie, de la Force de déploiement préventif des Nations Unies et du quartier général des Forces de paix des Nations Unies; financement de l’Opération des Nations Unies en Somalie; financement de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre; financement de la Mission d'observation des Nations Unies en Géorgie (131); financement de

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la Mission des Nations Unies en Haïti; financement de la Mission d’observation des Nations Unies au Libéria; financement de la Mission des Nations Unies pour l’assistance au Rwanda; financement du Tribunal international chargé de poursuivre les personnes présumées responsables de violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de l’ex-Yougoslavie depuis 1991; financement de la Mission d’observation des Nations Unies au Tadjikistan; financement du Tribunal criminel international chargé de juger les personnes présumées responsables d’actes de génocide ou d'autres violations graves du droit international humanitaire commis sur le territoire du Rwanda et les citoyens rwandais présumés responsables de tels actes ou violations commis sur le territoire d’Etats voisins entre le 1er janvier et le 31 décembre 1994; financement de la Mission des Nations Unies en Bosnie-Herzégovine; financement de l’Administration transitoire des Nations Unies pour la Slavonie orientale, la Baranja et le Srem occidental et du Groupe d’appui de la police civile; et financement de la Force de déploiement préventif des Nations Unies ; financement de la Force de déploiement préventif des Nations Unies; financement de la Mission d’appui des Nations Unies en Haïti, de la Mission de transition des Nations Unies en Haïti et la Mission de police civile des Nations Unies en Haïti; financement du Groupe d’observateurs militaires de la Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala; aspects administratifs et budgétaires du financement des opérations de maintien de la paix des Nations Unies; examen de l’application de la résolution 48/18 B de l’Assemblée générale; rapport du Comité des relations avec les pays hôtes; mesures visant à éliminer le terrorisme international; financement de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine; financement de la Mission d’observation des Nations Unies en Sierra Leone; corps commun d’inspection; et financement de l’Administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo.

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À l’intention des organes d’information. Document non officiel.