En cours au Siège de l'ONU

ENV/DEV/452

LA CDD MET LA DERNIERE MAIN AUX PREPARATIFS DE LA SESSION EXTRAORDINAIRE SUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE DES PETITS ETATS INSULAIRES EN DEVELOPPEMENT

9 septembre 1999


Communiqué de Presse
ENV/DEV/452


LA CDD MET LA DERNIERE MAIN AUX PREPARATIFS DE LA SESSION EXTRAORDINAIRE SUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE DES PETITS ETATS INSULAIRES EN DEVELOPPEMENT

19990909

La Commission du développement durable (CDD), agissant en tant qu’organe préparatoire de la session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée à l’examen et à l’évaluation de l’application du Programme d’action pour le développement durable des petits Etats insulaires en développement, a repris ce matin ses travaux qui ont pour objectif de mettre la dernière main aux préparatifs de la session extraordinaire qui doit se tenir les 27 et 28 septembre au siège de l’ONU à New York. C’est à l’issue de la Conférence mondiale sur le développement durable des petits Etats insulaires en développement qui s’est tenue à la Barbade en 1994 qu’a été adopté le Programme d’action sur les problèmes touchant les petites îles, notamment leur isolement économique, la surpopulation, la dégradation des sols et du milieu marin et la montée du niveau de la mer due aux changements climatiques.

Le coordonnateur des négociations sur le projet de déclaration et sur le document relatif aux progrès accomplis dans l’application du Programme d’action, M. John Ashe (Antigua-et-Barbuda), a indiqué qu’un accord avait été réalisé hier sur l’ensemble des textes, à l’exception de quelques questions épineuses. Pour ce qui est du projet de déclaration, le paragraphe sur l’indice de vulnérabilité continue de poser problème. En ce qui concerne les progrès accomplis dans l’application du Programme d’action et les initiatives en la matière, il reste des désaccords sur certains points du texte, notamment en ce qui concerne la question des produits contenant des substances dangereuses. M. Ashe s’est félicité qu’un accord ait pu être atteint sur la partie relative aux ressources et au financement. Il a indiqué que des progrès avaient été réalisés en ce qui concerne la question de l’impact de la mondialisation et de la libéralisation du commerce mondial, mais qu’il reste toutefois des désaccords sur ce point.

La représentante du Guyana, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a souligné que les parties du texte encore en négociation portent sur des questions épineuses. Elle a souhaité qu’un accord puisse être trouvé sur un texte acceptable par tous et a demandé davantage de temps pour les négociations. Le représentant de la Finlande, prenant la parole au nom de l’Union européenne, a indiqué qu’à l’exception d’un point, l’Union européenne

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est d’accord sur le texte de la déclaration politique. Deux questions restent en suspens et doivent être traitées par le Comité préparatoire. Il s’agit des risques liés au transport transfrontière des matières nucléaires et autres substances dangereuses, et de la mondialisation ainsi que de la libéralisation du commerce mondial. Nous nous sommes engagés à veiller aux intérêts des petits Etats insulaires en développement dans le cadre de la libéralisation du commerce mondial et continuerons à oeuvrer en ce sens, a dit le représentant. Intervenant au nom du Groupe des petits Etats insulaires en développement, le représentant de Samoa a souligné que les questions qui restent à régler sont particulièrement importantes pour les petits Etats insulaires. Il a assuré que le Groupe déploierait tous les efforts pour trouver une solution acceptable à toutes les délégations.

Les premières versions du projet de déclaration et du texte relatif aux progrès accomplis dans l’application du Programme d’action de la Barbade, encore en cours de négociation, sont contenues dans le rapport de la Commission du développement durable constituée en comité préparatoire de la session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée à l’examen et à l’évaluation de l’application du Programme d’action pour le développement durable des petits Etats insulaires en développement (A/S-22/2).

Faute d’être parvenue, lors de ses réunions des 23 et 30 avril derniers, à un consensus sur toutes les dispositions de ces deux textes, qui seront soumis pour examen et adoption aux participants à la session extraordinaire, la CDD avait demandé à l’Assemblée générale de pouvoir tenir en septembre une reprise de session de deux jours, en tant que Comité préparatoire de la session extraordinaire, afin d’achever ses travaux.

Lors de sa première réunion en tant que Comité préparatoire le 23 avril dernier, la Commission a eu un dialogue interactif qui a été de réaffirmer que le Programme d’action de la Barbade doit constituer le cadre directeur pour le développement durable des petits Etats insulaires en développement, qui abritent des ressources naturelles importantes, en particulier de grandes variétés d’espèces végétales et animales. Les participants ont mis l’accent sur les progrès qu’ont réalisés ces pays dans la mise en œuvre de stratégies de développement durables par le biais d’actions aux niveaux national et régional.

La vulnérabilité des petites îles a été à nouveau soulignée, en particulier, leur capacité à résister aux chocs économiques exogènes résultant par exemple de fluctuations des prix des produits de base ou de catastrophes naturelles. Certaines délégations ont insisté sur la nécessité de développer un indicateur de vulnérabilité qui complèterait les critères fondés sur le produit intérieur brut pour l’évaluation de l’éligibilité de ces pays en vue de facilités financières. Les participants se sont montrés préoccupés par les contraintes que rencontrent les petits Etats insulaires en développement dans la mise en œuvre complète des stratégies de développement durable en raison de l’insuffisance des ressources, due essentiellement au déclin des niveaux de l’aide publique au développement. Il a été suggéré que ce déclin des ressources financières pourrait refléter un affaiblissement des engagements pris lors de la Conférence mondiale de la Barbade.

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La session extraordinaire devrait donc être l’occasion pour les pays de renouveler leurs promesses. A cet égard, les participants ont mis a nouveau l’accent sur la nécessité d’améliorer la coordination entre les donateurs et sur l’importance des partenariats à tous les niveaux, y compris avec le secteur privé, en vue d’appuyer les efforts de développement durable des petites îles.

Des participants se sont, en outre, inquiétés des effets négatifs de la mondialisation et de la libéralisation du commerce mondial sur les petits Etats insulaires en développement. Pour ceux-ci, la situation particulière de ces pays doit être prise en considération lors de la prochaine phase de négociations sous l’égide de l’Organisation mondiale du commerce.

Les participants ont exprimé leur préoccupation devant les risques que font peser sur les petites îles les transbordements de déchets et matériaux dangereux dans les zones sous leur juridiction. Face à cette situation, il a été proposé de déclarer la mer des Caraïbes zone spéciale dans le contexte du développement durable.

Lors de sa deuxième réunion en tant que Comité préparatoire, le 30 avril, la Commission a approuvé le projet d’ordre du jour provisoire de la session extraordinaire et pris une série de décisions relatives à l’organisation de la session.

La prochaine réunion de la Commission du développement durable, constituée en organe préparatoire de la session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée à un examen d’ensemble du Programme d’action pour le développement durable des petits Etats insulaires en développement, sera annoncée dans le Journal.

Documentation

La documentation relative à l’examen d’ensemble du Programme d’action pour le développement durable des petits Etats insulaires en développement a été présentée dans notre communiqué ENV/DEV/437 du 19 avril. Voir en outre notre communiqué de base ENV/DEV/436 du 15 avril 1999.

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À l’intention des organes d’information. Document non officiel.