AFR/159

LA CONFERENCE DE L'OMC A SEATTLE ET LA DIXIEME SESSION DE LA CNUCED DEVRAIENT TEMOIGNER D'UN "ENGAGEMENT VERITABLE" EN FAVEUR DE LA CROISSANCE EN AFRIQUE

26 juillet 1999


Communiqué de Presse
AFR/159
REC/66


LA CONFERENCE DE L'OMC A SEATTLE ET LA DIXIEME SESSION DE LA CNUCED DEVRAIENT TEMOIGNER D'UN "ENGAGEMENT VERITABLE" EN FAVEUR DE LA CROISSANCE EN AFRIQUE

19990726 Addis-Abeba, le 23 juillet 1999 (CEA) -- Une réunion de trois jours convoquée pour élaborer les positions africaines communes sur les principales questions de commerce international s'est achevée aujourd'hui par un appel aux pays développés leur demandant de faire en sorte que l'Afrique reçoive un traitement juste et équilibré entre ses droits et ses obligations au sein du régime de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Les travaux ont aussi souligné la nécessité pour la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), ainsi que pour les organisations régionales, d'aider les pays africains à formuler des politiques nationales compatibles avec les réalités de leur développement propre.

L'accent a également été mis sur le fait que la dixième session de la CNUCED doit être l'occasion de lancer une nouvelle initiative permettant de parvenir à une plus grande cohérence entre la CNUCED et les institutions de Bretton Woods pour ce qui est de la concrétisation des idées politiques en programmes pratiques au niveau des pays.

La réunion était organisée par la Commission économique pour l'Afrique (CEA), en collaboration avec l'Organisation de l'unité africaine (OUA), la CNUCED et l'OMC, en préparation de la Troisième Conférence ministérielle de l'OMC, qui se tiendra du 30 novembre au 3 décembre prochains à Seattle (Etats-Unis), ainsi qu'en préparation de la dixième session de la CNUCED, prévue du 12 au 20 février 2000 à Bangkok (Thaïlande).

Selon le projet de rapport préparé par le Groupe des Etats africains de la CNUCED à Genève, et intitulé "Les défis du développement de l'Afrique et les actions à prendre dans le contexte de la CNUCED X et au-delà", plusieurs secteurs importants de l'économie du continent n'enregistrent que de faibles résultats, alors que "la marginalisation continue de l'Afrique s'explique de plus en plus par le très faible niveau des exportations du continent et sa part de plus en plus réduite au commerce mondial, au cours des quarante dernières années".

Le document lance un appel à la CNUCED X pour qu'elle soit l'occasion d'un véritable engagement de la part de la communauté internationale en faveur de la croissance et du développement durable de l'Afrique au XXIe siècle. Il l'engage à prendre des mesures urgentes pour renforcer la capacité nationale des pays en matière de croissance économique et de développement durable.

Selon une déclaration lue au nom du Président du Groupe des Etats africains à Genève, M. George Sipho Nene, Ambassadeur d'Afrique du Sud, "il est clair que sans une réduction substantielle du niveau de la dette extérieure, la marginalisation de l'Afrique se poursuivra. Lors de la dixième session de la CNUCED, il faudrait donc tenter d'obtenir des appuis pour élargir à davantage d'Etats "l'initiative pour les pays pauvres les plus endettés", tout en redéfinissant les critères sur la durabilité de la dette afin de ne plus limiter l'attention sur les exportations et les indicateurs fiscaux, et de prendre également en considération les indicateurs de développement".

A l'issue de ses travaux, la réunion recommande ce qui suit :

- les progrès dans l'amélioration de la transparence au sein de l'OMC devraient être réalisés grâce à une politique plus large concernant la déréglementation des documents et à des moyens plus informels de dialoguer avec la société civile.

- des mesures supplémentaires pour améliorer la transparence des activités de l'OMC devraient être recherchées.

- les impératifs des prochaines négociations commerciales multilatérales ne doivent pas faire oublier le besoin pour une procédure d'accès allégée et accélérée, en particulier pour les pays les moins avancés.

- l'attribution automatique pour les pays en développement qui sont sur le point d'accéder à l'OMC de traitements spéciaux et différenciés, ainsi qu'il l'est précisé dans les différents accords de l'OMC.

- l'accès des pays en développement ne devrait pas être accompagné de pressions pour qu'ils rejoignent également les accords commerciaux plurilatéraux ou acceptent des initiatives optionnelles d'accès aux marchés sectoriels.

Pour obtenir la documentation pertinente ou de plus amples informations sur la réunion, vous pouvez vous connecter au site Internet de la CEA au http://www.un.org/depts/eca ou contacter la section communication du Cabinet du Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique, Nations Unis, P.O. Box 3001, Addis-Abeba, Ethiopie, tél. : 251-1-51-58-26, fax : 251-1-51-03-65 ou adresse électronique : ecainfo@un.org

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