CD/172

UN ATELIER INTERNATIONAL SUR LE TRAFIC DES ARMES LEGERES EN AFRIQUE SE TIENT A LOME AU TOGO PENDANT TROIS JOURS

5 juillet 1999


Communiqué de Presse
CD/172


UN ATELIER INTERNATIONAL SUR LE TRAFIC DES ARMES LEGERES EN AFRIQUE SE TIENT A LOME AU TOGO PENDANT TROIS JOURS

19990705 Lomé (Togo), le 4 août -- Des délégués de plus de 25 pays africains ainsi que des représentants d'organisations non gouvernementales (ONG) et d'instituts de recherche sont réunis depuis le lundi 2 août à Lomé au Togo pour un Atelier international sur le trafic illicite des armes légères en Afrique.

Cette conférence est organisée par le Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique du Département pour les affaires de désarmement, conformément à la résolution 53/77 T de l'Assemblée générale datée du 4 décembre 1998, qui demande au Secrétaire général des Nations Unies de tenir de larges consultations sur la question du trafic illicite des armes légères.

La réunion de Lomé a trois objectifs : élargir la compréhension du phénomène du commerce illicite des armes légères en ce qui concerne son ampleur et sa magnitude en Afrique; inviter les Etats africains, les groupements de droits de l'homme, les ONG et autres organisations de la société civile à proposer des mécanismes globaux dans le but de mettre en place une politique coordonnée de restriction et inviter les Etats africains à définir et délimiter le rôle des Nations Unies concernant le problème posé par le commerce illicite des armes légères.

Durant trois jours, les participants de la conférence de Lomé doivent élaborer des lignes directrices pratiques afin d'endiguer le flux d'armes légères en Afrique et proposer des stratégies pour collecter et détruire les surplus.

La conférence de Lomé sur le trafic illicite d'armes légères s'intègre dans le cadre d'un élan grandissant en Afrique en faveur de la paix, de la prévention des conflits, de la destruction des surplus d'armes et du désarmement.

Lors de la deuxième journée de cette rencontre, l'accent a été mis sur les moyens de lutter contre le trafic illicite des armes légères sur le continent africain, y compris par un respect renforcé des embargos sur les armes.

Les participants ont dénoncé le lien qui existe entre le trafic illicite des armes légères en Afrique, le crime organisé, le trafic de drogues, la contrebande et le phénomène des enfants soldats.

Les délégués d'Algérie, du Bénin, du Cameroun, du Congo, de l'Egypte, du Nigéria et de la Zambie ont présenté des rapports sur les efforts accomplis au niveau national dans leur pays pour lutter contre le trafic illicite des armes légères. La plupart d'entre eux ont souligné le rôle important que la communauté internationale et les pays donateurs jouent dans le soutien aux efforts nationaux. L'exemple considéré comme le plus frappant fut celui de la Zambie, où récemment six millions d'armes et de munitions ont été saisis.

Le cas de la République démocratique du Congo, qui a connu trois guerres civiles depuis son indépendance, guerre auxquelles ont participé de 50 à 60 000 enfants soldats, a amené les participants à élaborer une recommandation invitant le Secrétaire général des Nations Unies à envoyer une mission consultative sur la collecte et le contrôle des armes légères au Congo et en Afrique centrale, semblable à celle qui s'était rendue en Afrique de l'Ouest en 1994 et 1995.

Les participants ont également examiné les techniques de collecte de données en vue d'identifier des sujets qui intéresseraient plus particulièrement les pays africains. A cet effet, il a été proposé d'inclure les armes légères, qui ont causé tant de dégâts ainsi que la perte de millions de vies humaines en Afrique, dans le Registre des armes conventionnelles des Nations Unies.

La possibilité de mettre en oeuvre le Protocole sur les armes à feu, en tant que supplément à la Convention des Nations Unies contre le crime transfrontalier, a également été discutée. Le Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique a lancé un appel en faveur du soutien à l'étude qu'il envisage de faire sur les enfants soldats en Afrique, ainsi que pour son programme plus large concernant la démobilisation et la réintégration des anciens enfants soldats.

* *** *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.