LA CINQUIEME COMMISSION REPREND SES TRAVAUX ET EXAMINE LE FINANCEMENT DES OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX
Communiqué de Presse
AG/AB/492
LA CINQUIEME COMMISSION REPREND SES TRAVAUX ET EXAMINE LE FINANCEMENT DES OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX
19990510 Elle se penche sur le fonctionnement du compte d'appui aux opérations de maintien de la paixLa Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a entamé ce matin la deuxième reprise de la 53ème session de l'Assemblée générale. Elle poursuivra ses travaux jusqu'au 28 mai. Comme chaque année, cette session est consacrée à l'examen du financement des opérations de maintien de la paix.
Le Contrôleur des Nations Unies, M. Jean-Pierre Halbwachs, a présenté les rapports du Secrétaire général sur le financement de dix-sept opérations de maintien de la paix ainsi que sur le compte d'appui aux opérations de maintien de la paix. Le rapport du Comité des commissaires aux comptes sur les opérations de maintien de la paix a été présenté, au nom du Président du Comité des commissaires aux comptes, par le Directeur de la vérification externe du Ghana, M. Seth Komla Adza. Le Comité des commissaires aux comptes a procédé à la vérification des comptes des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, pour la période allant du 1er juillet au 30 juin 1998, et a mené un audit spécial sur l'application des nouvelles procédures de remboursement du matériel appartenant aux contingents. La Commission a entendu le Président du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), M. Conrad Mselle, qui a présenté les rapports pertinents du CCQAB.
Les délégations ont dans l'ensemble reconnu que le maintien de la paix et de la sécurité internationale reste une des fonctions principales de l'ONU. Elles ont noté des améliorations dans la présentation des rapports sur l'exécution du budget des opérations de maintien de la paix. Les représentants de l'Allemagne (au nom de l'Union européenne), et du Pakistan se sont félicités des progrès réalisés en ce qui concerne les demandes d'indemnisation en cas de décès et d'invalidité et de remboursement aux Etats Membres de l'équipement appartenant aux contingents. La plupart des représentants ont souligné la nécessité de traiter de façon appropriée la gestion des avoirs et la planification des achats. Le représentant de l'Allemagne, au nom de l'Union européenne, a fait valoir que l'utilisation du Système intégré de gestion (SIG) pourrait permettre de faire des économies importantes. Le représentant des Etats-Unis a estimé qu'il convenait
d'établir des procédures d'obligation redditionnelle et de prendre des mesures correctives dans des cas de pertes ou de fraudes afin d'éviter toute perte de biens à l'Organisation. Au sujet du barème des quotes-parts pour le budget du maintien de la paix, plusieurs délégations ont rappelé que celui-ci doit reposer sur la capacité de paiement des Etats Membres et ont demandé à ce qu'il tienne compte des responsabilités particulières des membres permanents du Conseil de sécurité. Le représentant du Guyana, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a catégoriquement rejeté l'établissement d'un taux plafond et d'un taux plancher pour les membres permanents du Conseil.
Les représentants du Liban, au nom des pays membres du Groupe arabe, et de la République arabe syrienne ont appelé Israël à s'acquitter du remboursement des dépenses découlant de l'attaque contre le siège de la FINUL lors de l'opération "raisins de la colère" en avril 1996, comme le lui a demandé l'Assemblée générale. Ils ont invité le Secrétaire général à prendre les mesures qui s'imposent pour qu'Israël assume sa responsabilité financière. Le représentant d'Israël a déclaré qu'il ne pourrait y avoir une solution tant que le territoire libanais serait utilisé pour des activités terroristes.
Les délégations suivantes sont intervenues: Allemagne (au nom de l'Union européenne et des pays associés), Guyana (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), Afrique du Sud (au nom du Mouvement des pays non alignés), Liban (au nom du Groupe arabe), République arabe syrienne, Etats-Unis, Israël, Pakistan, Koweït, Mexique, Philippines (au nom des pays de l'ANASE) et Arabie saoudite. Les représentants du Liban, de la République arabe syrienne et de l'Arabie saoudite ont exercé leur droit de réponse.
En début de réunion, la Commission a observé une minute de silence à la mémoire des victimes du bombardement de l'Ambassade de Chine à Belgrade par les forces de l'OTAN. La représentante de la Chine a déclaré que le Gouvernement chinois condamne l'attaque lancée par les Etats-Unis contre l'Ambassade de Chine, au mépris du droit international. L'OTAN, et à sa tête les Etats-Unis, doit assumer la responsabilité de cet acte. Le bombardement de l'OTAN a fait trois morts et de nombreux blessés. La représentante a estimé qu'il était regrettable que certains pays, qui prétendent se faire les champions des droits de l'homme, commettent des actes aussi barbares. Les Chinois sont contre la guerre et contre cet acte d'agression. La Chine exige que l'OTAN, avec les Etats-Unis à sa tête, cesse immédiatement son agression et ses bombardements. Le représentant de la Fédération de Russie a présenté ses condoléances au peuple chinois et a souhaité un règlement politique rapide.
Le représentant du Guyana, s'exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, après avoir également transmis ses condoléances à la délégation chinoise, a abordé certaines questions relatives à l'organisation des travaux de la session. Il a estimé que le Bureau devrait allouer suffisamment de temps aux questions prioritaires. Le représentant a fait part de sa préoccupation en ce qui concerne le report des points relatifs à la réforme
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des achats et au Corps commun d'inspection. Il a également regretté que les rapports publiés par le Secrétariat et les organes d'experts ne respectent pas les décisions de l'Assemblée générale relatives à la présentation des rapports. La Commission avait auparavant adopté son programme de travail. Il a toutefois été précisé que celui-ci pourrait être modifié en cours de session.
Au cours de sa prochaine réunion, qui aura lieu demain à 10 heures, la Commission examinera le financement de la Base de soutien logistique de Brindisi.
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Financement des opérations de maintien de la paix suivantes : Force des Nations Unies chargée d'observer le dégagement (Point 122a); Force intérimaire des Nations Unies au Liban (Point 122b); Mission d'observation des Nations Unies pour l'Iraq et le Koweït (Point 124); Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Point 125); Autorité provisoire des Nations Unies au Cambodge (Point 126); Force de protection des Nations Unies, Opération des Nations Unies pour le rétablissement de la confiance en Croatie, Force de déploiement préventif des Nations Unies et quartier général des Forces de paix (Point 127); Opération des Nations Unies en Somalie II (Point 128); Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (Point 130); Mission d'observation des Nations Unies en Géorgie (Point 131); Mission des Nations Unies en Haïti (Point 132); Mission d'observation des Nations Unies au Libéria (Point 133); Mission des Nations Unies pour l'assistance au Rwanda (Point 134); Mission d'observation des Nations Unies au Tadjikistan (Point 136); Mission des Nations Unies en Bosnie- Herzégovine (Point 138); Administration transitoire des Nations Unies pour la Slavonie orientale, la Baranja et le Srem occidental et le Groupe d'appui de la police civile (Point 139); Mission d'appui des Nations Unies en Haïti, Mission de transition des Nations Unies en Haïti et Mission de police civile des Nations Unies en Haïti (Point 141); Groupe d'observateurs militaires de la Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala (Point 142)
Rapports financiers et Etats financiers vérifiés, et rapports du Comité des commissaires aux comptes (Point 111)
Documentation
Les documents dont la Commission est saisie au titre de ces points est présentée dans notre communiqué de presse AG/AB/491 et Add.1 en date du 10 mai 1999.
Débat
M. GERHARD KUNTZLE (Allemagne, au nom de l'Union européenne, de la Bulgarie, de la République tchèque, de l'Estonie, de la Hongrie, de la Lettonie, de la Lituanie, de la Pologne, de la Roumanie, de la Slovaquie, de Chypre, de l'Islande et de la Norvège), a déclaré que l'Union partage l'opinion du CCQAB qui figure dans son rapport A/53/895. L'Union européenne a participé activement aux travaux du Comité spécial des opérations de maintien de la paix. L'Union européenne reste engagée au rôle premier des Nations Unies en ce qui concerne le maintien de la paix et la sécurité internationale. L'Union européenne a toujours accordé son appui aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Elle contribue à près de 40% du financement des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, et participe activement aux activités de maintien de la paix tant sur le terrain qu'au Siège. D'importants progrès ont été faits dans la gestion des opérations de maintien de la paix et de la liquidation des missions. L'Union se félicite des progrès accomplis notamment en ce qui concerne les demandes d'indemnisation en cas de
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décès ou d'invalidité et de remboursement aux Etats Membres pour l'équipement appartenant aux contingents. L'Union européenne estime qu'il est inacceptable que certains Etats Membres ne paient pas leur contribution entièrement et en temps opportun. Elle est d'avis que le barème des quotes-parts doit mieux refléter la capacité de paiement des Etats Membres ainsi que les responsabilités particulières des Etats Membres. L'Union européenne rappelle qu'elle a fait une proposition de révision du barème des quotes-parts pour le budget des opérations de maintien de la paix. Il faudrait avoir un barème plus équitable et plus transparent. Les questions relatives à la gestion des avoirs et des achats doivent être traitées de manière appropriée. L'Union européenne souligne l'importance des questions relatives à la base logistique de Brindisi. Elle appuie la recommandation du CCQAB sur l'utilisation du Système intégré de gestion (SIG) dans les missions qui pourrait permettre de faire de nombreuses économies. Comme cela apparaît dans le rapport du Comité des commissaires aux comptes, les achats pour les opérations de maintien de la paix ont augmenté de 60% malgré une diminution de ces opérations. L'Union européenne aimerait qu'une explication plus détaillée soit fournie à ce sujet.
L'Union européenne se félicite des progrès signalés en ce qui concerne la planification des achats, notamment en ce qui concerne l'achat de véhicules. Il est inquiétant de noter une mauvaise gestion dans le cas de la MONUA. Pourquoi a-t-on renouvelé les contrats avec le même sous-traitant alors qu'il y avait eu une mauvaise gestion. La question du compte d'appui est importante. Il faut que le Département des opérations de maintien de la paix soit bien structuré afin que les tâches entreprises soient mieux planifiées. Le compte d'appui est un mécanisme qui doit permettre d'assurer l'appui à de nouvelles opérations de maintien de la paix à tout moment. L'une des questions importantes a été l'élimination progressive du personnel fourni à titre gracieux. Cela a été fait. Il faudrait maintenant faire de sorte que l'efficacité opérationnelle soit maintenue et que les effets négatifs du remplacement du personnel fourni à titre gracieux soient réduits. La résolution 53/12 sur le compte d'appui donne au Secrétariat une certaine latitude. La proposition de budget pour le compte d'appui doit refléter toutes les activités d'appui. Il faut qu'il y ait une harmonisation plus poussée de la structure logistique sur le terrain. Une des mesures les plus visibles a été l'établissement d'une unité de police civile au sein du Département des opérations de maintien de la paix. L'Union européenne souligne l'importance de la planification militaire. L'établissement d'un état-major d'une force à déploiement rapide doit se faire sans retard. Le rapport du CCQAB contient de nombreuses observations et recommandations pertinentes avec lesquelles l'Union européenne est dans l'ensemble d'accord.
M. BARNWELL (Guyana), prenant la parole au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a réaffirmé, en ce qui concerne le barème des quotes-parts, les éléments de la réunion annuelle des Ministres des affaires étrangères du Groupe des 77 et de la Chine, tenue à New York le 25 septembre 1998. Les Ministres ont souligné que le principe de base doit être la capacité de paiement. Le barème des quotes-parts doit tenir compte clairement des
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responsabilités des membres du Conseil de sécurité et des situations économiques des pays, en particulier les pays en développement. L'établissement d'un plafond et d'un plancher pour les membres permanents du Conseil de sécurité est totalement inacceptable, de l'avis du Groupe des 77 et de la Chine. Déplorant les coupes financières continues qui menacent le fonctionnement de l'ONU, les Ministres ont estimé que les programmes et activités décidés par les Etats Membres devaient être pleinement mis en oeuvre. Les Ministres ont souligné que la condition des pays les moins avancés devrait être prise en compte dans ce processus.
M. THEODORE ALBRECHT (Afrique du Sud) a rappelé que lors du dernier Sommet du Mouvement des non-alignés qui s'est tenu à Durban, les participants avaient déclaré que le barème des quotes-parts actuel devrait être institutionnalisé.
M. HASSAN NAJEM (Liban), prenant la parole au nom des pays membres du Groupe arabe, a rappelé qu'en ce qui concerne le financement de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), l'Assemblée générale a demandé qu'Israël assure toutes les dépenses découlant de l'agression israélienne à Canaa. Dans ce cadre, il avait été demandé au Secrétaire général de prendre toutes les mesures nécessaires pour qu'Israël s'acquitte des montants indiqués. Comme de coutume, a souligné le représentant, Israël ne s'est pas acquitté de ses obligations. Il est ironique et tragique, a-t-il poursuivi, qu'Israël fête le 50ème anniversaire de son adhésion à l'ONU alors qu'il ne se considère pas comme sujet du droit international et n'applique pas les résolutions du Conseil de sécurité, en particulier celles qui exigent le retrait d'Israël du Sud-Liban. Cette situation ne peut être passée sous silence. L'agression israélienne à Canaa a provoqué la mort de 106 personnes. Non seulement Israël ne met pas en oeuvre les résolutions du Conseil de sécurité mais en plus, il a bombardé les troupes de l'ONU lors de l'opération baptisée "raisins de la colère". Le Groupe arabe estime que le prochain rapport du Secrétaire général sur la FINUL doit comprendre des informations sur l'application par Israël des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Pour sa part, l'Assemblée générale doit prendre des mesures pour qu'Israël se conforme à ses résolutions. Le Groupe arabe demande à Israël de s'acquitter de ses obligations et d'assumer les coûts de son agression et au Secrétaire général de prendre les mesures qui s'imposent à cette fin.
M. TAMMAM SULAIMAN (République arabe syrienne) a appuyé la déclaration du représentant du Liban. A son tour, il a regretté le fait qu'Israël n'ait pas respecté les décisions de l'Assemblée générale pour ce qui est de sa responsabilité financière découlant de l'agression de Canaa. Cette agression, a-t-il estimé, visait avant tout la présence de l'ONU dont les activités sur place ont la paix pour objectif. Or, Israël qui prépare la célébration du 50ème anniversaire de son adhésion à l'ONU, induit en erreur l'opinion internationale en n'appliquant pas les résolutions et décisions de l'ONU. En adhérant à l'ONU, Israël s'engage à appliquer les obligations découlant de la Charte. Mais la réalité est tout autre. Israël ne cherche pas la paix et
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fait fi des résolutions du Conseil de sécurité. L'an dernier, l'Assemblée générale a décidé de demander à Israël de rembourser les frais découlant de son agression contre le siège de la FINUL. La République arabe syrienne demande à la communauté internationale d'enjoindre Israël à appliquer la résolution de l'Assemblée générale. Israël ne peut rester impuni. Les agressions israéliennes sont devenues une politique constante dirigée vers les pays arabes, mais cette politique vise maintenant aussi l'ONU. Si cet acte reste impuni, on ouvre la voie à d'autres agressions de ce type.
M. ROYAL WHARTON (Etats-Unis) a félicité le Secrétariat des économies réalisées telles que mentionnées dans certains rapports sur les opérations de maintien de la paix. Des économies ont pu être ainsi réalisées à l'ANUTSO, la MONUIK et la FNUOD. Les Etats-Unis notent qu'il y a des domaines où des améliorations sont nécessaires. A la MINUBH, par exemple, il faudrait améliorer les méthodes de sélection de la police civile afin de réduire le nombre de rapatriements. D'autre part, des insuffisances linguistiques à la MINUGUA ont créé quelques difficultés. Ceci devrait être évité à l'avenir. Une meilleure gestion à la FINUL aurait permis d'éviter certains problèmes. Il faudrait également revoir la question du contrôle des inventaires à la MINUBH. Il y a aussi la mise en oeuvre du budget de la MIPONUH qui laisse à désirer. Il convient que des procédures d'obligation redditionnelle soient mises en place afin d'éviter toute perte de biens de l'ONU. M. Wharton a suggéré l'adoption de formes standardisées et d'échéances en ce qui concerne les déclarations de perte de biens. Les Etats- Unis appuient la recommandation du CCQAB demandant que les $ 13,6 millions de dollars du compte de la FNUOD soient rendus aux Etats Membres. La conversion de postes des services généraux internationaux en postes locaux devrait permettre de faire des économies. Les Etats-Unis encouragent le Secrétariat à examiner plus avant cette question. La mauvaise gestion des achats est regrettable. Des mesures correctives doivent être adoptées dans les cas de pertes ou de fraudes. Il faut punir les personnes responsables. Le représentant a demandé la date de la disponibilité du rapport demandé par l'Assemblée générale sur le statut des mesures prises pour répondre au rapport du Bureau des services de contrôle interne (BSCI) qui a signalé des irrégularités pour l'UNAVEM.
M. JACOB (Israël) a déclaré que l'Etat d'Israël est pour le renforcement des opérations de maintien de la paix. L'objectif du maintien de la paix reste clair mais les moyens varient. Chaque conflit est unique et imprévisible. Les opérations de maintien de la paix permettent d'influencer les conflits et peuvent constituer une sorte de pont entre les parties. La FNUOD en est un bon exemple. Israël a développé un lien très étroit avec la FNUOD. Le représentant a regretté que la Cinquième Commission devienne un forum pour des discussions politiques. Les représentants de la Syrie et du Liban, a-t-il dit, ont fait des déclarations fortes alors que "l'un représente une dictature militaire et l'autre un pays fantoche". Israël attend que le Gouvernement libanais réponde vraiment à la résolution 425 du Conseil de sécurité, qui a donné naissance à la FINUL et a demandé le retrait des forces israéliennes et le rétablissement de la paix et de la sécurité. Le
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Gouvernement libanais continue à soutenir des activités terroristes. Israël demande au Liban de coopérer avec Israël le long des frontières communes. Le Liban attaque Israël et le territoire libanais est utilisé pour des activités terroristes. La Syrie empêche l'application de la résolution 425. Israël demande au Liban et à la Syrie de reprendre des négociations pour résoudre les questions en suspens en vue d'une solution négociée.
M. AMJAD SIAL (Pakistan) s'est félicité de l'amélioration du contenu du rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) sur le financement des opérations de maintien de la paix des Nations Unies (A/53/895). Il a toutefois souhaité la poursuite des efforts pour améliorer davantage encore les rapports sur le financement des diverses missions. M. Sial a déploré le fait que le rapport du CCQAB sur le financement des opérations de maintien de la paix ne respecte pas le format établi par la résolution pertinente de l'Assemblée générale et a appuyé à cet égard la déclaration du Groupe des 77 et la Chine relative au respect du format des rapports. Commentant les divers chapitres du rapport du CCQAB sur le financement des opérations de maintien de la paix, le représentant a notamment appuyé l'observation du Comité consultatif sur la nécessité de résoudre rapidement la question des engagements non réglés. Il s'est déclaré préoccupé par le fait qu'un grand nombre de contributions mises en recouvrement n'ont pas été réglées ce qui pose un problème pour de nombreux pays, en particulier pour les pays en développement, a-t-il dit. S'agissant des contributions volontaires, le Pakistan partage l'avis du CCQAB en ce qui concerne l'obligation d'assurer la transparence de ces contributions. Il estime que la recommandation du Comité consultatif concernant les détails de remboursement du matériel appartenant aux contingents doit être mise en oeuvre. Il partage également l'avis du CCQAB en ce qui concerne la nécessité de poursuivre les efforts pour mettre en évidence les tâches pouvant être confiées au personnel local dans les missions de maintien de la paix, afin de réaliser des économies.
Le Pakistan est préoccupé par les problèmes évoqués dans le rapport du CCQAB en ce qui concerne la gestion des stocks des opérations de maintien de la paix. Pour éviter des pertes financières, il est important d'assurer la sécurité des avoirs de l'ONU et de mettre en place des mécanismes de responsabilisation pour dissuader et punir les auteurs de disparition de matériel. Le Pakistan souhaite savoir s'il y a des procédures claires, établies par le Secrétariat, concernant la planification et les prévisions de défense. Le Pakistan appuie la recommandation du CCQAB au Secrétaire général visant à ce que celui-ci envisage de négocier l'inclusion des pièces détachées dans les commandes mondiales de véhicules. Il estime que la recommandation visant à étudier un procédé plus efficace pour se débarrasser des véhicules hors d'usage doit être mise en oeuvre rapidement. Le Pakistan se félicite des nouvelles dispositions concernant l'indemnisation en cas de décès et d'invalidité et estime que le remboursement sera efficace lorsqu'il sera mis en oeuvre conformément aux résolutions pertinentes de l'Assemblée générale. Le représentant a demandé des précisions sur les observations du CCQAB
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concernant le règlement des demandes concernant le matériel appartenant aux contingents et les indemnisations en cas de décès et d'invalidité. Le représentant a également demandé que soit fournie une définition claire de ce que l'on entend par "faute grave" commises par des membres du personnel de la mission, dans la partie du rapport consacrée aux pertes de biens de l'ONU survenues dans le cadre d'opérations de maintien de la paix. Enfin, M. Sial a appuyé l'observation du CCQAB qui exprime le souhait que les futurs rapports sur la liquidation des avoirs des missions terminées donneront des explications claires sur les pertes imputables à des hostilités ou à des vols et sur les articles passés par profits et pertes. Il a suggéré que ces informations soient inclues dans le rapport financier, chaque fois que possible.
M. ZIAD MONAYAIR (Koweït) a appuyé la déclaration du Groupe des 77 et de la Chine au sujet du barème des quotes-parts. Le budget pour la MONUIK pour le prochain exercice (1er juillet 1999 au 30 juin 2000) représente une augmentation de 3% par rapport au budget de cette année. La délégation du Koweït n'a pas trouvé, dans le rapport, de justification pour l'augmentation de ce budget. Le rapport du CCQAB aurait dû être plus explicite au sujet des besoins accrus de la mission. Le Koweït appuie la recommandation du CCQAB concernant le taux de vacance. Au sujet des versements supplémentaires au titre de l'indemnité de subsistance, le Gouvernement koweïtien en a assumé les deux tiers. L'Assemblée générale a demandé au Secrétaire général de présenter un rapport sur l'évolution de la question. Quand ce rapport sera-t-il disponible?
M. ERNESTO HERRERA (Mexique) a évoqué la question du barème des quotes- parts du budget des opérations de maintien de la paix. D'un point de vue économique, certains pays ne peuvent contribuer autant que d'autres au financement des opérations de maintien de la paix. D'un point de vue politique, la responsabilité particulière des membres du Conseil de sécurité est évidente. Le représentant a estimé que ce n'était pas un moment opportun pour réviser le barème des quotes-parts pour les opérations de maintien de la paix.
Mme MARY JO ARAGON (Philippines, au nom des pays de l'ANASE) s'est associée à la déclaration faite par le représentant du Groupe des 77 et de la Chine et le représentant du Mouvement des pays non alignés. Elle a réitéré la position de l'ANASE en ce qui concerne le budget des opérations de maintien de la paix. L'ANASE partage les inquiétudes des délégations sur la situation financière de l'ONU et les retards dans le remboursement aux Etats Membres contributeurs de troupes et de matériel. Toute révision du barème des quotes parts pour le budget des opérations de maintien de la paix n'améliorerait aucunement la situation financière de l'ONU. Il faudrait que tous les Etats Membres paient leur contribution intégralement, ponctuellement et sans condition.
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M. AHMED FARID (Arabie saoudite) a appuyé la déclaration du représentant du Liban au nom des pays membres du Groupe arabe. Il a réitéré sa demande en vue d'obtenir des informations sur les services de conférence, en particulier une liste des employés sur laquelle figureraient leurs noms et leur formation. Cette liste permettrait de juger de la nécessité de recourir à des consultants extérieurs, a-t-il dit.
Droits de réponse
Le représentant du Liban, répondant à la déclaration du représentant d'Israël, a rappelé que l'agression israélienne avait visé un siège de l'ONU. L'Assemblée générale a décidé qu'Israël était responsable et devait payer pour la réparation. Le Liban ne peut accepter des leçons de politique données par la force d'occupation. Le Liban chérit ses relations avec la Syrie et n'est pas prêt à accepter une séparation des volets libanais et syrien du processus de paix. Israël a commis plusieurs actes d'agression contre le Liban en vue d'imposer un certain type de paix. Le Liban croit, pour sa part, en une paix fondée sur les résolutions internationales et sur le principe de la terre contre la paix. Ce qu'Israël appelle le terrorisme n'est qu'une résistance courageuse contre l'occupation étrangère, qui est un droit légitime. Cette résistance se poursuivra contre l'occupation israélienne aussi longtemps que les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité ne seront pas mise en oeuvre. Lorsque le représentant d'Israël prétend que son Gouvernement veut appliquer la résolution 425 (1978) du Conseil de sécurité, c'est un nouveau mensonge et une nouvelle tentative de désinformer l'opinion publique internationale. Si Israël a la volonté réelle de mettre en oeuvre cette résolution, il doit se retirer intégralement et sans condition du Sud-Liban. En réalité, ces déclarations masquent une tentative de poursuivre l'occupation du Liban et de se soustraire à ses obligations internationales. Israël veut confisquer le territoire d'autres pays par la force.
Le représentant de la République arabe syrienne, répondant au "représentant de la force israélienne terroriste", a rappelé des faits qui, a- t-il souligné, provoquent le dégoût. Qualifiant les événements de Canaa d'actes barbares, il a affirmé que l'assistance humanitaire fournie par la suite avait pour but de maquiller l'agression terroriste contre des civils innocents et le Siège de l'ONU. La Syrie est très fière de son système politique qui est fondé sur une politique de paix. Israël tente de jeter le discrédit sur la politique syrienne. Mais Israël ne peut parler de paix, ayant une histoire fondée sur le terrorisme et empreinte de massacres, en particulier ce qui concerne le terrorisme d'Etat, qui a été condamné par l'ONU, a-t-il déclaré. Israël a bombardé le siège de la FINUL et ne s'est pas arrêté devant le drapeau de l'ONU. La Syrie est heureuse de fournir une assistance au Liban ou à tout autre pays arabe frère qui souffre. Il s'agit d'une relation entre deux pays frères face à un destin unique, a insisté le représentant. Si Israël veut parler de paix, il doit d'abord rendre les prétendus territoires à leurs peuples. Ce qu'a dit le représentant d'Israël concernant les ambitions territoriales de la Syrie dans la région est un mensonge. La seule ambition de la Syrie est de récupérer les territoires arabes occupés.
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