CPSD/160

LE ROLE ESSENTIEL DU DEPARTEMENT DE L'INFORMATION DANS LA CREATION D'UN ORDRE MONDIAL DE LA COMMUNICATION PLUS EQUITABLE EST SOULIGNE

16 novembre 1998


Communiqué de Presse
CPSD/160


LE ROLE ESSENTIEL DU DEPARTEMENT DE L'INFORMATION DANS LA CREATION D'UN ORDRE MONDIAL DE LA COMMUNICATION PLUS EQUITABLE EST SOULIGNE

19981116 La Quatrième Commission (questions politiques spéciales et de la décolonisation) a poursuivi cet après-midi son débat général sur les questions relatives à l'information.

Partant du constat que la révolution de l'information a creusé les inégalités entre pays développés et pays en développement, les délégations ont estimé que les activités du Département de l'information sont plus que jamais indispensables à l'établissement d'un nouvel ordre mondial de la communication plus équitable. Elles se sont félicitées de ce que les deux projets de résolution présentés par le Comité de l'information tiennent compte des impératifs d'équité entre les peuples et de leurs besoins. Ces pays doivent pouvoir bénéficier d'une assistance pour le développement de leurs infrastructures en communication et en information. C'est dans ce contexte que le rôle des centres d'information a été évoqué. Leur processus d'intégration aux bureaux extérieurs du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) devrait de l'avis des délégations se faire au cas par cas, en tenant compte des vues des pays hôtes et en veillant à ce que leur autonomie ne soit pas affectée.

Pour ce qui est plus particulièrement de la réorientation des activités d'information des Nations Unies, les délégations ont approuvé le cadre conceptuel élaboré par le Secrétaire général visant à placer les activités d'information des Nations Unies au centre de la gestion stratégique de l'Organisation. Une délégation a plus particulièrement insisté sur l'idée que les activités d'information devraient s'inspirer des questions dont s'occupent les Nations Unies à savoir la paix et la sécurité internationales, l'élimination de la pauvreté, l'abus des drogues, le terrorisme international ou encore les droits de l'homme. Le projet de radiodiffusion internationale des Nations Unies a reçu un accueil favorable dans la mesure où il ne compromet pas les programmes déjà existants et où il respecte la diversité linguistique de la zone de diffusion.

Les représentants des pays suivants ont pris la parole: Turquie, Egypte, Tunisie, Cuba, Ghana, Viet Nam, Azerbaïdjan, Japon, Singapour, Belarus, Israël, Jamaïque au nom de la CARICOM, Roumanie et République islamique d'Iran.

La prochaine réunion aura lieu mardi 17 novembre à partir de 15 heures. La Commission poursuivra son débat général sur les questions relatives à l'information et se prononcera sur les projets de résolution dont elle est saisie sur cette question.

QUESTIONS RELATIVES A L'INFORMATION

Déclarations

M. FERDEN CARIKCI (Turquie) a souligné l'importance pour les pays en développement de pouvoir bénéficier d'une assistance pour le développement de leurs infrastructures en communication et en information. Dans ce contexte, les résolutions A et B du Comité de l'information fournissent des directives d'une valeur inestimable pour le Département de l'information. Le représentant fait valoir le rôle des centres d'information, l'intensification des liens entre le Département de l'information sur le terrain et les pays en développement, la formation des journalistes des pays en développement et l'adoption de moyens modernes de diffusion de l'information. Le rapport du Secrétaire général fait état de progrès significatifs faits par le Département dans ces domaines depuis qu'il a placé la communication au coeur de la stratégie de gestion des Nations Unies.

Evoquant les demandes de la part de l'Assemblée générale pour plus de publications, plus de couverture, plus d'activités d'information dans un contexte marqué par les restrictions budgétaires, le représentant a expliqué qu'il n'était pas possible de demander au Département de l'information de faire plus sans ressources financières adéquates. Tout en respectant le principe de "dans la limite des ressources existantes", nous estimons qu'il faudrait mettre en place une base financière stable permettant de libérer des ressources supplémentaires pour faire face aux besoins croissants du Département de l'information.

Nous estimons par ailleurs que les activités d'information des Nations Unies devraient s'inspirer des questions dont s'occupent les Nations Unie, à savoir le développement socio-économique, l'élimination de la pauvreté, les droits de l'homme, le contrôle des drogues, les opérations de maintien de la paix, le terrorisme ou l'intolérance. Nous estimons également, a ajouté le représentant, que la fonction du Groupe de la planification stratégique est devenu de plus en plus importante et que son rôle devrait être renforcé.

M. HOSSAM ZAKI (Egypte) a exprimé son soutien à la déclaration fait par l'Indonésie au nom du Groupe des 77 et de la Chine. Il a souligné l'importance du rôle du Comité de l'information et la qualité de ses travaux. Il a réitéré son soutien au projet pilote de développement d'une radio internationale des Nations Unies mais il a exprimé sa déception en ce qui concerne le retard dans le commencement de ce projet très important. Dans le lancement, le représentant a noté qu'il attend le rapport du Secrétaire général sur la question.

Le représentant a appuyé fermement l'utilisation de technologies de pointe et s'est félicité à cet égard de l'inauguration du site Web en arabe des Nations Unies. Mais il a rappelé l'importance de ne pas négliger les moyens traditionnels de communication et de diffusion de l'information. Il a

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noté que l'Organisation a un rôle à jouer pour surmonter le déséquilibre du traitement de l'information au niveau mondial. En ce qui concerne les centres d'information des Nations Unies, le représentant a souhaité le souhait qu'une solution au problème de leur intégration au Programme des Nations Unies pour le développement soit trouvée rapidement, afin qu'ils puissent remplir pleinement leur rôle essentiel.

M. MOHAMED SALAH TEKAYA (Tunisie) a estimé que le domaine de la communication a connu de grands progrès grâce aux développements technologiques qui ont contribué à renforcer le développement socio-économique des peuples et celui de la démocratie. Néanmoins, il est regrettable de noter le fossé qui se creuse entre les pays en développement et les pays développés. Les pays en développement ne sont pas encore capables d'exploiter les avantages des progrès technologiques. Nous invitons ainsi à plus de coopération, de partenariat et de solidarité. C'est dans ce cadre que le rôle des Nations Unies prend toute son importance. Dans le cadre de la réforme des activités d'information des Nations Unies, le représentant a évoqué les efforts du Département de l'information qui ont ouvert l'horizon de l'Organisation grâce à l'utilisation de l'Internet.

Le représentant s'est félicité de l'inauguration de la page d'accueil des Nations Unies en langue arabe qui s'ajoute au nombre des réalisations du Département. Par ailleurs, il a estimé que les centres d'information ont contribué à rapprocher les Nations Unies du public.

M. RAFAEL DAUSA (Cuba) a appuyé la déclaration de l'Indonésie au nom du Groupe des 77 et de la Chine. Il a noté que les progrès technologiques, malgré leurs avantages certains, entraînent l'agrandissement de la brèche entre les pays développés et les pays en développement. Dans ce contexte, la communauté internationale, à travers le Département de l'information notamment, doit travailler à ce que les pays en développement puissent accéder à l'information et à la communication. A cet égard, le représentant a appelé à un renforcement des moyens traditionnels de communication. Dans le domaine de la radiodiffusion en particulier, il a estimé que les programmes actuels ne doivent pas être modifiés et doivent être tournés davantage vers les pays en développement. En ce qui concerne l'intégration des centres d'information aux bureaux du Programme des Nations Unies pour le développement, le représentant a estimé qu'elle doit être soumise à une étude au cas par cas et doit prendre en compte l'opinion des pays hôtes.

Le représentant a par ailleurs mis en valeur le fait que l'utilisation des technologies de l'information pour s'ingérer dans les affaires intérieures d'un pays doit être interdite par la communauté internationale, car elle peut avoir des effets négatifs sur la sécurité des Etats. Il a, à cet égard, évoqué l'agression de Cuba aux moyens de la télévision et de la radio par les Etats-Unis, indiquant que 22 millions de dollars sont dépensés par le Gouvernement des Etats-Unis pour cette transmission qui encourage de manière ouverte des actes terroristes et subversifs contre le Gouvernement cubain.

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M. YAW OSEI (Ghana) a estimé que compte tenu du rôle croissant des Nations Unies dans le domaine du maintien de la paix, du développement des liens entre les peuples et de la promotion de la coopération internationale, le Département de l'information devrait jouer un rôle stratégique et central pour permettre à l'Organisation de s'assurer un soutien politique et public. Le représentant a noté que le Département de l'information accorde de plus en plus d'importance aux activités de développement socio-économique et a indiqué son appréciation pour les efforts déployés pour que la presse accorde plus d'importance à l'Afrique. Tout aussi important est le rôle d'appui du Département aux efforts de maintien de la paix et de la sécurité internationales des Nations Unies. Le représentant s'est en outre félicité de l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et a souhaité qu'elles soient placées au rang des priorités.

Le représentant a toutefois attiré l'attention sur le fait que la diffusion de l'information par le biais de la radio et la télévision devrait demeurer un des principaux moyens d'information dans les pays en développement. Il a renouvelé les appels en faveur d'un nouvel ordre mondial de la communication et de l'information pour que le monde en développement ne soit pas marginalisé et pour que les inégalités ne se creusent pas. Il s'est félicité des mesures stratégiques prises par les centres d'information pour présenter un message unifié à la population locale et pour accroître leur efficacité. La bibliothèque Dag Hammarkjöld joue également un rôle inestimable pour les petites missions diplomatiques qui ne disposent pas des nouvelles technologies de l'information.

M. VU TRAN PHONG (Viet Nam) a exprimé son soutien a la déclaration faite par le représentant de l'Indonésie au nom du Groupe des 77 et de la Chine. Il a salué les efforts fournis par le Département de l'information pour la réforme de son organisation, y compris la diversification de la portée des médias utilisés et la consolidation de ses programmes et de ses activités de publication. En ce qui concerne les centres d'information des Nations Unies, il a estimé qu'ils devraient fournir un lien entre l'Organisation et les peuples du monde. Leur intégration au Programme des Nations Unies pour le développement ne devrait se faire qu'au cas par cas, et en prenant en compte le point de vue du pays hôte sur la question. Le représentant a insisté sur le problème des disparités entre les pays développés et les pays en développement dans le domaine de la communication et de l'information. A cet égard, il a considéré que les Nations Unies devraient fournir une plus grande assistance technique aux pays en développement pour l'amélioration de leur système de communication, et des programmes de formation intensive pour le personnel et les journalistes. Le nouvel ordre mondial de la communication et de l'information doit respecter les valeurs culturelles et sociales de tous les états, et l'identité et la souveraineté de toutes les nations.

Le représentant a réaffirmé son soutien à la coopération Sud-Sud dans le domaine de l'information et de la communication, basée sur le principe d'une autosuffisance collective. Dans ce contexte, il a appelé les pays développés

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à mettre en oeuvre un partenariat avec les pays en développement pour la construction des infrastructures de communication. Le représentant, tout en soulignant les mérites de l'Internet, a rappelé l'importance des médias traditionnels qui restent indispensables, en particulier la diffusion radio.

M. ELDAR KOULIEV (Azerbaïdjan) a rappelé que son pays, en tant que pays qui a nouvellement accédé à la démocratie, accorde une importance considérable à la liberté de l'information. Il a appuyé entièrement les idées et objectifs présentés dans le rapport du Secrétaire général sur les questions relatives à l'information. Dans le cadre du processus de réorientation des activités d'information des Nations Unies, nous estimons que l'une des dispositions les plus importantes est celle visant à renforcer la capacité de l'ONU de communiquer au niveau des régions. Le renforcement du rôle des centres d'information de l'ONU sur le terrain est un des éléments fondamentaux permettant à l'Organisation de remplir le mandat qui lui a été confié par la Charte des Nations Unies. Le représentant a souligné l'importance des grands moyens de diffusion traditionnels comme la presse écrite, la radio et la télévision, en particulier dans les pays en développement et dans les pays en transition et a appuyé le projet d'une radiodiffusion internationale des Nations Unies.

Le représentant a souligné l'importance de disposer d'émissions radiophoniques en langues locales. Les activités d'information devraient accorder plus d'attention au fossé immense qui se creuse entre les pays en développement et les pays en transition dans le domaine des nouvelles technologies d'information.

M. YUKIO TAKASU (Japon) a souligné que la réorientation du Département de l'information est plus que jamais importante pour obtenir l'appui nécessaire du public aux activités des Nations Unies. Dans ce contexte, il a appuyé la volonté de donner à l'Organisation un meilleur sens des impératifs d'une stratégie de communication plus ferme et mieux définie. A cet égard, il s'est félicité de la mise en place du Groupe de planification de la Stratégie de la communication. Le représentant a noté que le Département de l'information doit jouer un rôle de chef de file dans le processus de réorientation et doit être tenu responsable des activités de communication et d'information dans l'Organisation. Il doit pouvoir répondre promptement aux rétro informations qu'il reçoit afin d'adapter ses travaux aux besoins du public.

Dans ce contexte, le représentant a estimé qu'Internet a ouvert une nouvelle voie de communication que l'ONU doit exploiter pour aider à une meilleure compréhension de ses activité et pour que les médias du monde entier puissent mieux utiliser les informations concernant l'Organisation. Il a cependant observé que les médias traditionnels restent importants. Dans ce contexte, il a indiqué que le Japon coparrainne le Forum mondial de la télévision qui se tiendra les 19 et 20 novembre prochains. Il s'est également déclaré intéressé par le projet pilote de radiodiffusion internationale des

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Nations Unies. Le représentant a souligné l'importance des centres d'informations pour maintenir un ferme appui aux activités de l'Organisation au sein des populations locales, des milieux politiques et des médias nationaux. Il a estimé que le Département de l'information doit être muni des moyens nécessaires et a précisé qu'il est défavorable à la réduction du budget alloué au Département.

Mme HO AI PHANG (Singapour) a évoqué la révolution des technologies de l'information et notamment le phénomène lié à Internet qui a éliminé les distances entre les sociétés et les nations. Si les médias traditionnels continuent d'être importants, cette révolution de l'information a eu un impact certain sur la structure des sociétés qu'elle a modifié. Certains pays peuvent se sentir impuissants face à ces changements mais au lieu de résister à cette révolution, nous devrions chercher à nous y adapter rapidement. La survie de Singapour, en tant que petite nation, dépend de sa capacité à s'adapter aux changements dans le monde. Ainsi, Singapour a construit ses propres autoroutes de l'information. L'industrie de l'Internet à Singapour connaît une forte croissance. Le nombre d'utilisateurs a doublé depuis 1996 et le nombre de sites est passé de 900 en 1996 à 4 000 cette année. Notre objectif est de développer une capacité de diffusion de qualité qui fasse de Singapour un réseau de diffusion dynamique. En même temps, nous avons mis en place une régulation de l'industrie de l'Internet par le biais d'un cadre de normes minimum car nous savons qu'il est impossible de censurer Internet efficacement.

Notre régulation s'articule plus particulièrement autour de la diffusion d'information auprès du public et nous encourageons le secteur de l'industrie à mettre en place sa propre régulation. Néanmoins, la régulation ne peut pas à elle seule assurer une utilisation de l'Internet en toute sécurité. Nous nous efforçons donc de développer la prise de conscience au sujet des dangers liés à l'utilisation de l'Internet grâce à l'éducation publique. Nous estimons également qu'une coopération renforcée au niveau international peut jouer un rôle important dans ce domaine.

M. ALYAKSEI SKRYPKO (Belarus) a estimé que les progrès dans les techniques de communication et d'information entraînent un accroissement des responsabilités du Département de l'information des Nations Unies. Dans ce contexte, il a appuyé les propositions de réorientation du Département, en particulier l'introduction d'une culture de l'information dans tous les domaines d'activités de l'Organisation. Il a cependant noté que ces mesures doivent être entreprises sans nuire aux autres programmes du Département de l'information, en particulier les programmes concernant les pays en voie de développement.

Le représentant a exprimé son appui au renforcement du travail du Département de l'information avec le Département des affaires économiques et sociales en particulier. Il a évoqué la nécessité d'une coopération de la communauté internationale pour aider les pays à économie de transition et les

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pays en développement, en vue de mettre en place les structures et la formation nécessaire pour leur assurer un accès aux activités de communication et d'information. Plus particulièrement, le représentant a estimé qu'il est essentiel d'intensifier les efforts dans le domaine de l'information à long terme sur la catastrophe de Tchernobyl, afin de sensibiliser la population mondiale sur le sujet et d'encourager les pays donateurs à aider les pays concernés. Sur Internet, un chapitre spécial pourrait être consacré à Tchernobyl et aux activités que les Nations Unies y développent. Abordant la question du projet pilote de radiodiffusion internationale, le représentant a souligné l'importance de respecter la diversité linguistique des Nations Unies, et a attiré l'attention sur la langue russe. Il a observé que le média traditionnel qu'est la radiodiffusion permet aux pays à économie de transition et aux pays en voie de développement, qui n'ont pas accès aux technologies de pointe, d'avoir un accès à l'information fournie par les Nations Unies.

M. DAVID ZOHAR (Israël) a expliqué qu'Israël respecte les principes de la liberté d'opinion et d'expression. Malgré le fait que depuis de nombreuses années nous n'avons pas pu jouir de la paix, nous n'avons pas permis que les exigences de cette situation particulière aient des incidences sur la liberté de la presse. Aujourd'hui, une douzaine de journaux hébreux et d'autres journaux publiés dans d'autres langues, y compris l'anglais et l'arabe, paraissent régulièrement, en même temps que des centaines de périodiques. Israël dispose de stations de radio privées en plus des stations d'Etat tandis que les téléspectateurs ont un accès illimités à la télévision grâce au cable. L'accès libre à l'Internet est encouragé. Les institutions publiques, les ministères et les municipalités disposent de sites interactifs pour promouvoir le dialogue avec les citoyens. Le Ministère des affaires étrangères à son propre site qui donne les derniers développements du processus de paix.

Mlle PATRICIA DURRANT (Jamaïque) s'est associée, au nom de la CARICOM, aux déclarations de l'Indonésie faites au nom du Groupe des 77 et de la Chine. Soulignant la nécessité de permettre un meilleur accès des pays en développement aux technologies de l'information, elle a exprimé son soutien aux efforts de l'UNESCO, du Programme des Nations Unies pour le développement et de toutes les organisations des Nations Unies qui travaillent à améliorer cet accès. La représentante a évoqué les publications des Nations Unies et a indiqué ses attentes particulières en ce qui concerne un programme d'information sur la Conférence des Nations Unies sur les petits Etats insulaires en développement. Elle a exprimé sa satisfaction de la création du Groupe de planification de la stratégie de la communication au sein du Département de l'information, en espérant qu'elle permettra à l'Organisation d'établir des liens nécessaires avec les médias, les organisations non- gouvernementales, les académies, le monde des affaires et la jeunesse. Elle a cependant exprimé sa préoccupation concernant la persistance d'une information négative sur les Nations Unies. Dans ce contexte, la représentante a suggéré que le Département de l'information envisage de conclure davantage d'accords

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avec les compagnies de médias publiques et privées, en vue de produire plus de documentaires qui pourraient être diffusés sur les télévisions internationales et nationales. Internet doit également continuer à être exploité dans ce sens.

En ce qui concerne la radiodiffusion directe, la représentante a rappelé qu'il s'agit du moyen de communication et d'information le plus rentable et le plus commun. En conséquence, il est important d'examiner toutes les propositions relatives à ce média, tout en maintenant les programmes existants. A cet égard, la représentante a fait allusion à l'Unité de radio caribéenne, qui pourrait être renforcée, et a exprimé son soutien à une programmation en français et en créole afin de répondre aux besoins du peuple haïtien. En ce qui concerne les centres d'information des Nations Unies, la représentante a évoqué l'exemple du centre de Port of Spain à Trinité-et- Tobago, qui joue un rôle essentiel dans la propagation des informations sur les activités des Nations unies dans la région. A cet égard, elle a demandé la création d'un poste d'agent d'information pour le Bureau du Programme des Nations Unies pour le développement en Jamaïque, qui concerne les Caraïbes du Nord, afin de servir de complément au travail du centre d'information de Trinité-et-Tobago.

M. MARIAN CHIRILA (Roumanie) a expliqué que l'importance que son pays attache aux activités d'information des Nations Unies provient de l'impact qu'elles ont sur la société civile et sur les gouvernements dans le monde. Ces activités ont en effet contribué à promouvoir les objectifs de la paix et de la sécurité internationales et de la promotion des droits de l'homme. C'est la raison pour laquelle la Roumanie soutient le concept d'une Organisation publique ouverte et transparente qui place les fonctions de communication au centre de ses programmes substantifs. Nous soutenons le cadre conceptuel élaboré par le Secrétaire général sur les politiques et programmes en matière d'information et de communication présentés au Comité de l'information au cours de sa vingtième session. Les communications et l'information devraient devenir un élément faisant partie intégrante de tous les programmes des Nations Unies. Le Département de l'information, comme point central de l'information et de la communication des Nations Unies, devrait être renforcé et répondre aux attentes des Etats Membres et de tous les peuples. Pour cela, il est important que l'Organisation travaille en coopération avec les gouvernements, les médias, les institutions scolaires et les organisations non gouvernementales. Nous sommes satisfaits que les projets de résolution tiennent compte des besoins des pays en développement ainsi que des pays en transition.

Le représentant a appuyé les activités des centres d'information qui permettent de transmettre le message des Nations Unies et de maintenir un contact stratégique avec des audiences influentes. Le représentant a fait part de sa préoccupation quand à la menace qui pèse sur l'autonomie des centres d'information et a appuyé le consensus obtenu lors de cette session du Comité de l'information sur la nécessité de mener cet exercice au cas par cas,

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en tenant compte des vues des pays hôtes. Il a souligné le travail important mené par le Centre de Bucarest et a regretté la baisse des ressources financières qui lui ont été allouées.

M. MEHDI YOUSEFI (République islamique d'Iran) a remarqué que les avancées technologiques entraînent des disparités et des déséquilibres entre les pays développés et les pays de développement, qui causent une distorsion dans la circulation de l'information. Certains pays développés, de par leur avance technologique, jouissent d'un monopole de dissémination de l'information qu'ils peuvent utiliser en violation du principe de la souveraineté nationale. Dans ce contexte, le représentant a estimé qu'il est plus que jamais nécessaire d'assurer l'impartialité et l'équilibre des flux d'information, et d'établir un nouvel ordre mondial pour la communication et l'information. A cet égard, il a mis en valeur la notion de diversité linguistique, et a attiré l'attention sur le Farsi parlé par de nombreuses nations, dont l'Iran.

Le représentant a exprimé son intérêt pour le projet pilote de radiodiffusion directe des Nations Unies, qui pourrait permettre de développer un partenariat avec les stations de radiodiffusion nationales, dans un effort pour améliorer l'information sur les activités des Nations Unies. Les centres d'information jouent dans ce cadre un rôle essentiel également. Le représentant a estimé que l'avis des Etats Membres concernés devrait être pris en compte lors des processus de restructuration et d'établissement des centres. Les relations entre les centres d'information et le pays hôte peuvent se manifester par des contacts et une coopération avec des groupes de la société civile tels que les médias, et les institutions d'éducation et de recherche. Tout en saluant les efforts de l'Organisation pour s'adapter aux technologies de pointe telles que l'Internet, le représentant a insisté sur la nécessité pour le Département de continuer à diffuser l'information concernant les Nations Unies à travers les médias traditionnels afin de répondre aux besoins des pays les moins avancés sur le plan technologique.

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