En cours au Siège de l'ONU

CPSD/158

DU MEMORANDUM DE WYE RIVER PAR SON GOUVERNEMENT

11 novembre 1998


Communiqué de Presse
CPSD/158


DU MEMORANDUM DE WYE RIVER PAR SON GOUVERNEMENT

19981111 LE REPRESENTANT D'ISRAEL ANNONCE LA RATIFICATION CE MATIN La Quatrième Commission (Questions politiques spéciales et de la décolonisation) a achevé cet après-midi son débat général sur l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

Le représentant d'Israël a annoncé que son gouvernement a ratifié ce matin le Mémorandum de Wye River. Il a regretté que l'Observateur de la Palestine ait omis de mentionner le Mémorandum dans sa déclaration faite précédemment, ce qui affaiblit l'impact des demandes faites à Israël pour qu'il mette ce Mémorandum en oeuvre rapidement. Il a par ailleurs estimé que la Quatrième Commission devrait se concentrer sur les aspects humanitaires et non politiques de la question. Israël n'exprimera pas son soutien aux projets de résolution qui auraient dû être rassemblés en un projet unique, débarrassé de tout verbiage politique et qui devrait être axé sur l'aspect humanitaire de la question des réfugiés. Cette position ne doit cependant pas être interprétée comme une critique vis-à-vis de l'UNRWA, a précisé le représentant, qui a salué le travail humanitaire accompli par l'Office. Il s'est rallié à l'appel lancé aux pays donateurs pour qu'ils poursuivent leur assistance financière en faveur des réfugiés.

L'Observateur de la Palestine, au cours de l'exercice de son droit de réponse, a remis en question la ratification intervenue ce matin du Mémorandum de Wye River par le Cabinet israélien, qui selon lui, est soumise à des conditions qui sont en contradiction avec le Mémorandum lui-même.

Les représentants des pays suivants ont pris la parole: Cuba, Canada, Turquie, Tunisie, Israël, Japon, Viet Nam, Koweït, Etats-Unis, Bahreïn, Chypre, Chine et Indonésie. L'Observateur de la Palestine a exercé son droit de réponse. M. Peter Hansen, Commissaire général de l'UNRWA a fait une déclaration.

La prochaine réunion de la Commission aura lieu vendredi 13 novembre. Elle entamera l'examen de la question relative à l'information.

OFFICE DE SECOURS ET DE TRAVAUX DES NATIONS UNIES POUR LES REFUGIES DE PALESTINE DANS LE PROCHE ORIENT

Présentation de projets de résolution

Aux termes du projet de résolution relatif à l'aide aux réfugiés de Palestine (A/C.4/53/L.9), l'Assemblée générale noterait avec regret que ni le rapatriement ni l'indemnisation des réfugiés, prévus au paragraphe 11 de sa résolution 194 (III), n'ont encore eu lieu et que la situation des réfugiés demeure donc préoccupante. Elle prierait la Commission de poursuivre ses efforts et de lui rendre compte, selon qu'il conviendra, mais au plus tard le 1er septembre 1999. L'Assemblée générale noterait que le Programme de mise en oeuvre de la paix de l'Office a donné des résultats importants depuis la signature de la Déclaration de principes sur les arrangements intérimaires d'autonomie, et soulignerait que le versement des contributions à ce programme ne doit pas se faire aux dépens du Fonds général.

Elle demanderait instamment à tous les Etats Membres de prêter aide et assistance le plus rapidement possible en vue du développement économique et social du peuple palestinien et des territoires occupés. L'Assemblée générale noterait avec une profonde inquiétude que le problème du déficit structurel auquel se heurte l'Office laisse présager une détérioration quasi certaine des conditions de vie des réfugiés de Palestine et risque donc d'avoir des répercussions sur le processus de paix. Elle demanderait à tous les gouvernements de faire preuve d'urgence de la plus grande générosité possible pour répondre aux besoins prévus de l'Office, et prierait instamment les gouvernements qui ne versent pas de contributions d'en verser régulièrement et ceux qui en versent déjà d'envisager d'augmenter le montant de leurs contributions régulières. Elle déciderait de proroger le mandat de l'Office jusqu'au 30 juin 2002.

Aux termes d'un deuxième projet de résolution relatif au Groupe de travail chargé d'étudier le financement de l'Office de secours et de travaux des nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (A/C.4/53/L.10), l'Assemblée générale prendrait note en l'approuvant du rapport du Groupe de travail. Elle prierait le Groupe de travail de poursuivre ses efforts, en coopération avec le Secrétaire général et le Commissaire général, pour assurer le financement de l'Office pour une nouvelle période d'un an. L'Assemblée générale prierait le Secrétaire général de fournir au Groupe de travail les services et l'assistance nécessaires à l'accomplissement de sa tâche.

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Rapport du Groupe de travail chargé d'étudier le financement de l'Office de secours et de travaux des Nations Unis pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (A/53/569)

Le Groupe de travail est extrêmement préoccupé par l'avenir financier de l'Office en particulier après cinq ans d'austérité, qui ont conduit à une dégradation du niveau et de la qualité des services fournis par l'Office à 3,5 millions de réfugiés palestiniens. Les prévisions de recettes en espèces pour 1998 étant loin des 314 millions de dollars prévus au budget ordinaire, l'Office a été obligé de maintenir toute les mesures d'austérité adoptées précédemment. Le budget de l'Office pour 1998 n'était toujours que partiellement financé et le déficit prévu restait important (62 millions de dollars). Le Groupe de travail s'inquiète vivement des effets négatifs des mesures d'austérité. Ainsi, les programmes n'ont pu être suffisamment développés pour faire face à l'augmentation de la population des réfugiés. Les restrictions qui frappent le recrutement se sont traduites par une augmentation du nombre d'élèves par classe dans les écoles de l'Office, du nombre de patients par rapport aux effectifs du personnel soignant et du nombre de cas de prise en charge par chacun des travailleurs sociaux.

Le Groupe de travail estime qu'il incombe à la communauté internationale de faire en sorte que les services offerts par l'Office restent suffisants. Il constate par ailleurs avec satisfaction que l'Office a pris des mesures efficaces pour tenter de venir à bout du déficit structurel qu'il connaît depuis plusieurs années. Le Groupe de travail s'inquiète de ce que le gel des ressources allouées sur le budget ordinaire pour financer les bourses universitaires, la remise en état de logements et les secours financiers, a non seulement entraîné une réduction des activités de l'Office dans ces domaines mais les a aussi rendues dépendantes des contributions extra- budgétaires. De plus, la diminution des crédits consacrés aux frais d'hospitalisation signifie qu'il devient impossible d'hospitaliser certains patients. Le Groupe craint que des restrictions supplémentaires se traduisent par de graves problèmes sociaux et économiques pour les réfugiés.

Le Groupe de travail demande instamment aux gouvernements qui n'ont pas encore versé de contributions à l'Office de commencer à le faire, à ceux qui ont versé des contributions modestes de les augmenter, à ceux qui ont versé des contributions généreuses de continuer de le faire ou de les accroître et à ceux qui ont manifesté un intérêt particulier pour le réfugiés palestiniens de commencer à verser des contributions ou d'en accroître le montant. Il exhorte les gouvernements à envisager de verser des contributions spéciales suffisantes pour combler le déficit de l'UNRWA.

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Rapport du Secrétaire général sur les revenus provenant de biens appartenant à des réfugiés de Palestine (A/53/644)

Le rapport est présenté en application de la résolution 52/62 de l'Assemblée générale en date du 10 décembre 1997. Le 11 août 1998, le Secrétaire général a appelé l'attention du Représentant permanent d'Israël auprès des Nations Unies, et de tous les autres Etats Membres, sur les résolutions 52/57 à 52/63 de l'Assemblée générale, en leur demandant de l'informer, au plus tard le 11 septembre 1998, des mesures qu'ils auraient prises ou envisageraient de prendre pour donner effet aux dispositions pertinentes desdites résolutions. Le présent texte fait état d'une réponse d'Israël datée du 19 août 1998 qui rappelle qu'Israël a voté contre les résolutions concernées sauf la résolution 52/60 pour laquelle il s'est abstenu, et qu'il considère qu'il est essentiel que l'Assemblée générale regroupe dans une seule et même résolution toutes ses résolutions relatives à l'UNRWA.

Déclarations

M. RAFAEL DAUSA (Cuba) a convenu de l'importance des travaux réalisés par l'UNRWA pour alléger les souffrances de 3,5 millions de Palestiniens. Dans les circonstances actuelles, alors que la question des réfugiés n'a toujours pas trouvé de solution définitive, il est indispensable que l'Office poursuive son travail. Sa fonction humanitaire est essentielle pour l'avenir. L'UNRWA constitue un filet de sécurité pour les populations vulnérables et il contribue à la stabilité de la région. Abordant l'insuffisance des fonds de l'UNRWA, le représentant a appuyé l'appel lancé par l'Office pour que les contributions qu'il reçoit et ses ressources financières soient accrues. Ceux qui manifestent leur appui politique au processus de paix et qui disposent de la plus grande capacité financière devraient aussi répondre à l'appel qui est lancé.

M. MICHEL DUVAL (Canada) a déclaré que son pays se félicite de ce que le Mémorandum de Wye River ait été ratifié aujourd'hui par le Gouvernement israélien et que l'esprit de compromis et de confiance ait mené à sa conclusion. Cet esprit demeurera vital pour la mise en oeuvre de l'Accord au cours des prochaines semaines. Cependant, nous ne devons pas perdre de vue que l'objectif ultime est une paix juste et durable demandée par la résolution 242 du Conseil de sécurité. La présence de 3,5 millions de réfugiés est un rappel constant que le conflit israélo-palestinien n'est toujours pas réglé. En ce moment critique, nous demandons instamment aux parties de redoubler d'efforts afin de négocier une paix complète selon les principes de la "terre en échange de la paix•" et de la résolution 242 du Conseil de sécurité. Le représentant a décrit les activités de son pays pour venir en aide aux réfugiés et a expliqué que le groupe de travail sur les réfugiés a réuni 100 millions de dollars américains. Il a annoncé qu'une somme de 17 millions de dollars a été réunie pour soulager les souffrances des réfugiés du Liban et qu'une grande partie de cette somme sera versée sous forme de contributions volontaires à l'UNRWA.

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Le représentant a expliqué que le groupe de travail vient d'achever une mission de visite des camps de Cisjordanie et de Gaza, du 25 au 28 octobre. La mission, au cours de sa visite, a réalisé l'ampleur des besoins énormes auxquels doit répondre l'UNRWA, aussi bien dans le domaine de l'éducation, que dans celui des services de santé et d'hygiène. La mission n'a pas encore achevé son rapport final mais elle est convaincue de l'urgente nécessité d'un soutien international. Pour ce qui est des difficultés financières de l'Office, le représentant a exhorté le Gouvernement d'Israël et l'Autorité palestinienne à tout faire pour que l'Office puisse continuer à remplir son mandat humanitaire vital. La communauté internationale a également le devoir de veiller à la vitalité de l'UNRWA. Pour sa part, le Canada a, depuis la signature des Accords d'Oslo, versé 85 millions de dollars canadiens et sa contribution à son budget ordinaire pour 1998 a été maintenue à 10 millions de dollars canadiens en dépit de fortes pressions.

M. GURCAN TURKOGLU (Turquie) a évoqué le Mémorandum de Wye River, qui porte à l'optimisme mais qui ne doit pas faire oublier les difficultés subsistantes. Il a exprimé son inquiétude face aux difficultés financières de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Il a observé qu'elles ne doivent pas entraver le travail essentiel de l'Office. En effet, réduire le rôle de l'Office pourrait non seulement empêcher une évolution de la situation des réfugiés, mais aussi saper les résultats obtenus jusqu'à présent. Il a estimé que l'inefficacité ou l'échec de l'Office conduiraient à la mise en danger du processus de paix. Le représentant a signalé la dégradation alarmante de la situation socio-économique, surtout dans la bande de Gaza. Dans ce contexte, les Etats Membres doivent accroître leur soutien à l'UNRWA. Il a observé que la Turquie, en tant que membre du Comité sur l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, continuera ses activités dans ce domaine.

M. MOHAMED SALAH TEKAYA (Tunisie) a estimé que l'UNRWA entreprend une tâche remarquable pour alléger les souffrances des réfugiés palestiniens. Au cours des années, l'Office a compris les préoccupations des réfugiés et a pu s'acquitter de ses travaux de telle manière qu'il jouit d'un statut particulier auprès des réfugiés. Le représentant a évoqué les conditions de vie difficiles des réfugiés du fait des contraintes imposées par le Gouvernement israélien. En plus de ces difficultés, les réfugiés sont les victimes de la crise financière de l'Office qui a dû adopter des mesures d'austérité auxquelles les réfugiés se sont opposés. Il est regrettable que malgré la croissance démographique des réfugiés, l'Office se voit obligé de réduire ses services de base. Ceci augmente le sentiment de souffrance, de désespoir et de frustration. Nous invitons la communauté internationale et les pays riches, à accroître leurs contributions à l'Office. La Tunisie a décidé cette année de renouveler sa contribution au budget de l'UNRWA.

M. DAVID ZOHAR (Israël) a rappelé qu'Israël et ses voisins sont d'accord sur le fait que la question des réfugiés fera partie de l'agenda des discussions sur le statut final dans le cadre du processus de paix au Moyen- Orient. Dans ce contexte, il a estimé que la Commission devrait se concentrer

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sur les aspects humanitaires et non politiques de la question, et éviter de perdre du temps à faire de la rhétorique politique. Le représentant a noté que le problème des réfugiés arabes a été créé par le refus des Etats arabes de permettre le libre établissement de l'Etat d'Israël. Il a également observé que, à la suite des différents Accords signés entre Israël et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), la majorité des réfugiés palestiniens vivent aujourd'hui sous autorité palestinienne, et non sous le contrôle d'Israël. Par conséquent, tant que les anachronismes ne seront pas évités au sein de la Commission, Israël n'exprimera pas son soutien aux projets de résolution, ce qui ne doit pas cependant être interprété comme une critique vis-à-vis de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Le représentant a au contraire évoqué les relations cordiales entretenues par Israël avec l'UNRWA, et a exprimé le souhait de développer le dialogue avec le personnel de l'Office. En ce qui concerne les mesures de restrictions de mouvement prises par Israël, elles sont dûes aux risques du terrorisme visant des civils innocents. Le représentant a estimé que ces actes de terrorisme mettent en danger les Palestiniens et leur cause tout autant que les Israéliens. Il a regretté que l'Observateur représentant le coté palestinien ait omis de mentionner le Mémorandum de Wye River dans sa déclaration, ce qui affaiblit l'impact des demandes faites à Israël pour qu'il mette ce Mémorandum en oeuvre rapidement. Il a cependant annoncé que le cabinet israélien a ratifié ce matin le Mémorandum d'accord.

Le représentant a salué le travail humanitaire accompli par l'UNRWA pour les réfugiés palestiniens, et a exprimé son soutien à la demande faite aux pays donateurs de poursuivre leur assistance financière à cette importante cause. Il a observé que toutes les résolutions relatives à l'UNRWA pourraient être réunies dans une seule résolution, ce qui servirait mieux le principe de rationalisation au sein des Nations Unies. Cette résolution unique, débarrassée de tout verbiage politique et de tout commentaire biaisé, pourrait se concentrer utilement sur l'aspect humanitaire de la question des réfugiés.

M. AKIO TANAKA (Japon) a indiqué que son pays applaudissait les efforts courageux déployés par les parties comme en a témoigné la conclusion du Mémorandum de Wye River. Nous souhaitons que sa mise en oeuvre intervienne comme prévu. Il faut faire des progrès dans les négociations sur le statut final et à cet égard, il incombe à la communauté internationale de promouvoir le processus de paix au Moyen-Orient. L'UNRWA continue de faire face à une situation financière difficile qui a affecté négativement ses activités. Comme l'a expliqué le Commissaire général de l'Office, l'UNRWA a été contraint de maintenir ses mesures d'austérité. Par conséquent, l'Office a dû geler temporairement le recrutement général, réduire les postes internationaux, geler les ressources du budget général allouées à la réhabilitation des logements, les bourses d'études et les aides d'urgence. Ces mesures supplémentaires sont regrettables. Compte tenu de l'importance des activités de l'Office, il incombe à la communauté internationale de subvenir à ses besoins urgents. La contribution du Japon à l'Office pour 1997 s'est traduite par le versement de 12,6 millions de dollars qui a permis la construction

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d'une école de garçons ou encore l'agrandissement d'un centre de formation au Liban. Le Japon a alloué 7,3 millions de dollars supplémentaires pour une aide alimentaire et une aide d'urgence au Liban. Nous réaffirmons que les activités de l'Office sont indispensables à l'amélioration des conditions de vie des réfugiés. Elles fournissent également les éléments nécessaires au progrès du processus de paix dans la région. Nous continuerons à fournir une aide aux activités de l'UNRWA, au développement et à la stabilité dans la région de Palestine. Japon

Mme NGUYEN THI NHA (Viet Nam) a noté que l'assistance apportée par l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) constitue un élément crucial pour l'amélioration du bien-être des réfugiés, mais aussi pour l'amélioration de la situation socio-économique et de la stabilité dans la région. Elle a observé qu'un soutien renforcé de l'UNRWA et de la communauté internationale s'avère nécessaire à la lumière des difficultés persistantes des communautés palestiniennes. La représentante a exprimé son inquiétude face aux difficultés financières de l'Office, et a appelé les pays donateurs à augmenter leurs contributions. D'autre part, elle a encouragé l'UNRWA à appliquer promptement ses mesures de réformes administratives et financières. Elle a exprimé l'espoir que des progrès soient faits pour trouver des solutions aux questions qui seront examinées lors des pourparlers sur le statut final, y compris la question des réfugiés, en accord avec les résolutions pertinentes des Nations Unies. La représentante a réaffirmé son plein appui à la cause juste du peuple palestinien, et a appelé la communauté internationale, la Banque mondiale et les agences spécialisées à poursuivre leur coopération au bénéfice des réfugiés palestiniens.

M. MANSOUR AYYAD SH. A. AL-OTAIBI (Koweït) a déclaré que les services sociaux, de santé et d'éducation fournis par l'Office sont des éléments essentiels au bien-être des réfugiés. Leur niveau doit être maintenu. Le représentant a souligné la responsabilité qui incombe à la communauté internationale à l'égard des réfugiés et la nécessité pour l'Office de maintenir le niveau de ses services tant que la question des réfugiés ne sera pas définitivement réglée. Nous avons mis à disposition des réfugiés une assistance économique et nous sommes résolus à maintenir notre appui financier annuel qui est de 1,5 millions de dollars. La politique d'Israël dans les territoires occupés et les prétextes invoqués ne justifient pas le bouclage des territoires et les destructions de maisons qui sont en contradiction avec toutes les conventions internationales. Nous sommes solidaires du peuple palestinien et nous soutenons les résolutions de l'ONU sur cette question, en particulier la mise en oeuvre du principe de "l'échange de la terre contre la paix". Nous souhaitons qu'Israël, sous l'égide des Etats-Unis, respecte ses obligations pour que les Palestiniens recouvrent leurs droits, y compris celui d'avoir la ville sainte d'Al Qods comme capitale.

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M. HOWARD SQUADRON (Etats-Unis) a exprimé son appui à l'Office et à son rôle humanitaire, ainsi qu'à tous les projets liés au processus de paix. En tant que donateur le plus important à l'UNRWA, avec une contribution s'élevant à 70 millions de dollars, les Etats-Unis continuent à appuyer les efforts de l'Office pour répondre aux besoins des réfugiés. Le représentant a souligné la nécessité d'une adéquation des priorités de l'Office aux prévisions réalistes de financement. Dans ce contexte, il a observé que les manifestations orales de soutien à l'UNRWA ne sont pas suffisantes et qu'elles devraient s'assortir d'un soutien financier. De plus, le représentant a indiqué que le cadre de travail pour les déclarations politiques est le processus de paix au Moyen-Orient. Dans ce contexte, les Etats-Unis sont opposés aux résolutions dont le contenu préjuge le résultat des pourparlers entre les parties concernées.

Le représentant a rappelé que, étant donné les défis considérables posés dans le cadre du processus de paix, il faut que la communauté internationale des donateurs démontre son soutien pour les Palestiniens. L'Office opérant sur le terrain même, les fonds des Nations Unies doivent aller à l'Office ou au développement socio-économique de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. Le représentant a estimé que les pays qui ne contribuent pas ne devraient pas exprimer des opinions qui ne font progresser ni la situation des réfugiés, ni le processus de paix.

M. ASHEN GUOFAN (Chine) a salué les efforts de l'Office malgré les restrictions financières auxquelles il doit faire face. Nous avons pris acte du Mémorandum de Wye River conclu entre les parties et nous espérons que celles-ci écarteront les obstacles à sa mise en oeuvre. Les activités de l'Office témoignent de la volonté de la communauté internationale de venir à bout du problème des réfugiés. Indiquant sa préoccupation quant à la crise financière de l'Office, le représentant a appelé la communauté internationale à conjuguer ses efforts pour vaincre cette crise. Le Gouvernement chinois continuera d'accorder son appui actif aux activités de l'Office malgré les inondations considérables que la Chine a connu cette année.

M. JAMES DROUSHIOTIS (Chypre) a noté que son pays, en tant qu'Etat associé à l'Union européenne, s'aligne sur les déclarations de la délégation de l'Autriche faites au nom de l'Union. Il a par ailleurs estimé que le rôle de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) est essentiel pour l'amélioration des conditions de vie économiques et sociales des réfugiés palestiniens. Le représentant a exprimé son inquiétude face aux difficultés financières de l'Office, et aux restrictions de mouvement qui altèrent la capacité de l'UNRWA à mener ses activités. Dans ce contexte, il a appelé la communauté internationale à augmenter le montant de ses contributions afin que l'Office puisse pleinement remplir son rôle.

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A cet égard, le représentant a rappelé que Chypre a augmenté le montant de ses contributions, et qu'il a développé son propre Programme d'assistance aux Palestiniens, comprenant la construction de deux centres médicaux et la mise en place d'un programme de formation technique. Le représentant a exprimé l'espoir que le Mémorandum de Wye River mène à la résolution du problème des réfugiés de Palestine.

M. FAISAL EBRAHIM AL-ZAYANI (Bahreïn) a exprimé ses remerciements au Commissaire général de l'Office pour son rapport complet et ses efforts en vue de préserver le niveau des activités de l'Office. Les réfugiés mènent toujours une vie difficile et ils comptent en grande partie sur l'Office pour la fourniture de services dans les domaines de l'éducation, de la santé ou de l'hygiène. Evoquant les difficultés financières de l'Office, le représentant a convenu que celui-ci a tenté d'en venir à bout par une planification rigoureuses de ses ressources. L'UNRWA essaie toujours de mettre en oeuvre des moyens lui permettant de réduire les conséquences négatives de l'insuffisance de son financement. Il est regrettable que l'UNRWA ait dû réduire le financement de ses services de base.

M. SURYO-DI PURO (Indonésie) a salué les efforts inlassables de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) qui joue un rôle crucial pour réduire les tensions politiques et les pressions économiques et sociales dans la région, favorisant ainsi le processus de paix. Dans ce contexte, le représentant a estimé que le Mémorandum de Wye River ouvre la voie à une résolution juste de la question des réfugiés palestiniens. Il a noté que tous les projets de l'Office doivent être maintenus pour préserver la stabilité dans la région. Le représentant a rappelé la participation de l'Indonésie au soutien de la juste lutte du peuple palestinien. Dans ce contexte, il a réitéré son appui à l'Office pour les services réalisés dans des circonstances difficiles. Il a souligné la nécessité de maintenir les activité de l'UNRWA jusqu'à la résolution complète du problème des réfugiés palestiniens.

Droit de réponse

Le représentant de la Palestine a précisé que la ratification ce matin par le Gouvernement israélien du Mémorandum de Wye River est assortie de plusieurs conditions qui ne sont pas prévues dans le Mémorandum d'accord et qui sont en violation de celui-ci. Ces conditions portent notamment sur la poursuite de la construction des colonies de peuplement à Jérusalem-Est. Cependant nous espérons toujours que ce Mémorandum sera mis en oeuvre dans les délais voulus. Par ailleurs, le représentant d'Israël a tronqué les faits historiques. Le problème des réfugiés découle de la guerre et des massacres de civils palestiniens innocents. Il est un fait que quand Israël a été admis aux Nations Unies, mention a été faite de l'engagement pris par celui-ci de respecter la résolution 191 sur le retour des Palestiniens dans leurs foyers. La question des réfugiés palestiniens n'est donc pas seulement humanitaire mais politique.

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Déclaration du Commissaire général de l'UNRWA

M. PETER HANSEN a remercié le Président et tous les participants à la discussion pour leur compréhension des difficultés rencontrées par l'Office dans ses travaux. En ce qui concerne les allégations de corruption attribuée à un fonctionnaire de l'Office, il a indiqué qu'une enquête a été faite, qui a démontré que ces allégations spécifiques n'ont aucun fondement. Le Commissaire a précisé qu'il continuera à être vigilant sur les possibilités de fraude pour mériter la confiance de tous les pays donateurs. Il a espéré que les pays donateurs seront généreux lors de la Conférence des annonces de contributions afin que l'Office puisse poursuivre ses activités sans réduire les espoirs des réfugiés pour un avenir meilleur.

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