LA TENUE D'UNISPACE III EN 1999 A VIENNE CONSACRERA LE PARTENARIAT ENTRE LES ETATS ET LES REPRÉSENTANTS DU SECTEUR PRIVE

22 octobre 1998

Communiqué de Presse
CPSD/150

LA TENUE D'UNISPACE III EN 1999 A VIENNE CONSACRERA LE PARTENARIAT ENTRE LES ETATS ET LES REPRÉSENTANTS DU SECTEUR PRIVE

19981022 La Quatrième commission (Questions politiques spéciales et de la décolonisation) a entamé ce matin son débat général sur les utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique.

Dans le cadre du débat, les représentants ont souligné la coopération accrue qui est intervenue dans le domaine des utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique. Ils ont attribué un tel partenariat aux activités du Comité des utilisations pacifiques de l'espace extra- atmosphérique et à l'intérêt croissant des pays pour une telle coopération. La tenue de la Troisième conférence des Nations Unies sur l'exploration et les utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique (UNISPACE III), à Vienne, en juillet 1999, permettra de resserrer davantage les modalités de ces partenariats. Pour la première fois dans l'histoire des conférences internationales des Nations Unies, le secteur privé, et plus particulièrement l'industrie ainsi que les représentants de la société civile, seront associés comme acteurs à part entière.

Le Président en exercice du Comité, M. Gonzalez (Chili), a souligné l'importance d'une telle réunion mondiale en mettant en avant la contribution importante des applications des technologies spatiales à la promotion du développement socio-économique et culturel durable des pays en développement. Le Président de la Quatrième Commission, M. Pablo Macédo (Mexique) a estimé que la tenue d'UNISPACE III, et parallèlement, la réflexion sur l'élaboration d'un nouveau concept de la tutelle qui pourrait servir de lien entre les Nations Unies et la société civile, devraient fournir l'occasion de mettre en place une nouvelle coopération internationale qui garantisse notamment la répartition équitable des bénéfices des technologies spatiales.

Les représentants des pays suivants se sont exprimés: Autriche, au nom de l'Union européenne, Tunisie, Japon, Kazakhstan, République arabe syrienne, Inde, Malaisie et Chine.

La Commission était saisie, pour l'examen de la question, des rapports du Comité et du Secrétaire général.

La prochaine réunion de la Commission aura lieu lundi 26 octobre à 15 heures.

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RAPPORT DU COMITE DES UTILITATIONS PACIFIQUES DE L'ESPACE EXTRA-ATMOSPHERIQUE (A/53/20)

Le Comité a tenu sa quarante et unième session à l'Office des Nations Unies à Vienne du 3 au 12 juin 1998. Outre son débat général et l'examen de la question relative aux moyens d'assurer que l'espace continue d'être utilisé à des fins pacifiques, le Comité, en tant que Comité préparatoire, a procédé aux préparatifs de la Troisième Conférence des Nations Unies sur l'exploration et les utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique (UNISPACE III). Le Comité a décidé, entre autres, de créer un groupe de travail plénier et lui a demandé d'étudier les questions relatives à l'élaboration d'un projet de rapport d'UNISPACE III et au règlement provisoire intérieur. Lors de sa session, le Comité a également pris note du rapport du Sous-Comité scientifique et technique sur les travaux de sa trente-cinquième session qui présentait les résultats de ses délibérations sur les questions relatives à l'application des recommandations de la deuxième Conférence des Nations Unies sur l'exploration et les utilisations pacifiques de l'espace extra- atmosphérique, à la télédétection spatiale, à l'utilisation des sources nucléaires dans l'espace, aux débris spatiaux, aux systèmes de transport spatial, à l'orbite géostationnaire, aux sciences de la vie, y compris la médecine spatiale et aux thèmes privilégiés des trente-cinquième et trente- sixième sessions du sous-Comité scientifique et technique. Ce rapport évoque également le rapport du Sous-Comité juridique sur les travaux de sa trente- septième session au cours de laquelle les questions de l'examen de la révision éventuelle des Principes relatifs à l'utilisation des sources d'énergie nucléaires dans l'espace, de la définition et de la délimitation de l'espace extra-atmosphérique et de l'examen de l'état actuel des cinq instruments juridiques internationaux régissant l'espace extra-atmosphérique, ont été abordées. Le Comité a également fait le point sur la situation concernant les retombées bénéfiques de la technologie spatiale. Il a retenu pour 1999 le calendrier de ses travaux futurs et de ceux de ses organes subsidiaires. Ainsi, le Sous-Comité scientifique et technique (Comité consultatif de la Conférence d'UNISPACE III) se réunira du 22 au 26 février à Vienne, le Sous- Comité juridique se réunira du 1er au 5 mars à Vienne et le Comité des utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique (Comité préparatoire d'UNISPACE III) se réunira du 14 au 16 juillet à Vienne.

Rapport du Secrétaire général sur l'application des recommandations de la deuxième Conférence des Nations Unies sur l'exploration et les utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique (A/53/265)

Le présent rapport reflète essentiellement les conclusions du Comité des utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique à la suite de son examen, lors de sa session de 1998, des résultats obtenus dans le cadre de l'application des recommandations de la Conférence. Le rapport indique que les organismes des Nations Unies et les institutions spécialisées ont contribué à l'application des recommandations de la deuxième Conférence des Nations Unies. On trouvera des détails concernant ces programmes dans les rapports annuels du Secrétaire général sur la coordination des activités des

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organismes des Nations Unies concernant l'espace. Le plus récent de ces rapports (A/AC.105/700) contient un aperçu des programmes de travail de ces organismes pour 1998 et 1999. La Réunion interinstitutions sur les activités spatiales a présenté ses vues au Comité, en tant que Comité préparatoire d'UNISPSACE III, lors de sa session de 1998, concernant les domaines prioritaires dans lesquels les organismes des Nations Unies intensifieraient leurs efforts. Ces vues sont contenues dans l'annexe I au rapport (A/AC.105/701).

Le rapport présente les activités de formation, les séminaires, les conférences et colloques menés au titre du programme 1998 par le Programme des Nations Unies pour l'application des techniques spatiales, en coopération avec les autres organismes des Nations Unies, les organisations intergouvernementales et non gouvernementales, et les gouvernements des Etats membres. Il souligne que le développement des capacités endogènes passe par la création de centres régionaux de formation aux sciences et techniques spatiales. Le Centre pour la région de l'Asie et du Pacifique a lancé en juin 1998 son cinquième programme d'enseignement consacré aux sciences spatiales. Il est prévu que les centres en Afrique soient inaugurés au Maroc et au Nigéria d'ici fin 1998. Les discussions se poursuivent en outre entre le Bureau des affaires spatiales et les gouvernements de la Jordanie et de la République arabe syrienne qui avaient proposé d'accueillir de tels centres. Pour ce qui est de l'Europe centrale, orientale et méridionale, la Bulgarie, la Grèce, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie et la Turquie progressent en ce qui concerne la création d'un réseau d'institutions d'enseignement des sciences et des techniques spatiales. Ces pays ont convenu d'entreprendre une étude en coopération avec le Bureau des affaires spatiales. Ils ont décidé qu'une mission d'évaluation devrait être organisée avant la fin 1998. L'Italie a également exprimé son intention d'aider à la mise en place d'un tel réseau.

Le rapport évoque les service consultatifs techniques que fournit le Programme des Nations Unies pour les applications des techniques spatiales aux Etats membre et aux institutions spécialisées, les mécanismes régionaux de coopération, les activités du Service international d'information spatiale. Le rapport rappelle par ailleurs que la Troisième Conférence des Nations Unies sur l'exploration et les utilisations de l'espace extra-atmosphérique (UNISPACE III) se tiendra à l'Office des Nations Unies de Vienne du 19 au 30 juillet 1999 en tant que session extraordinaire du Comité des utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique. Le Comité, son sous-comité scientifique et technique et le Bureau des affaires spatiales font office de comité préparatoire, de comité consultatif et de secrétariat exécutif, respectivement, de la Conférence. Le Groupe de travail plénier, qui a été établi pour aider le Comité à s'acquitter de ses tâches, a étudié le texte du premier projet de rapport de la Conférence. Il a approuvé également le texte du règlement intérieur provisoire et a recommandé de le présenter à l'Assemblée générale lors de sa cinquante-troisième session pour approbation. Le Comité préparatoire a formulé un certain nombre de recommandations sur notamment la participation des organisations inter-gouvernementales et non

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gouvernementales et de l'industrie. La Conférence régionale préparatoire d'UNISPACE III pour l'Asie et le Pacifique s'est déroulée avec succès à Kuala Lumpur du 18 au 22 1998. Les conférences régionales préparatoires à UNISPACE se tiendraient au Chili du 12 au 16 octobre 1998, au Maroc du 26 au 30 octobre 1998 et en Roumanie du 25 au 29 janvier 1999.

Allocution du Président de la Commission

M. PABLO MACEDO (Mexique) a rappelé que cette année marque le quarantième anniversaire de la création du Comité des utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique. Cette création est intervenue à un moment crucial de l'histoire marqué par une confrontation grave entre certaines puissances. Dans ce contexte, les Nations Unies ont, à travers les activités du Comité, cherché à faire de l'espace une source de coopération internationale. De tels efforts ont mené à la création d'un régime juridique constitué de cinq instruments gouvernant les activités spatiales. L'établissement d'un tel cadre juridique avait pour but d'accroître la coopération entre les pays. Cette coopération internationale a continué de se développer non seulement entre les gouvernements mais également avec l'industrie. L'humanité dispose maintenant d'outils lui permettant de mieux gérer les ressources agraires et les océans grâce aux satellites. Les satellites permettent également de communiquer plus facilement. Ils fournissent des informations importantes pour la prévention des catastrophes naturelles. Dans les régions rurales éloignées, en particulier dans les pays en développement, ils constituent des outils puissants permettant d'accroître les services médicaux et les opportunités dans le domaine de l'éducation.

Les Nations Unies, en partenariat avec l'industrie et d'autres membres de la société civile, devraient garantir que les bénéfices des applications des technologies spatiales touchent tous les peuples de la terre. Nous devons en particulier nous assurer que le développement rapide des activités spatiales ne marginalisera pas les peuples des pays en développement. A cet égard, l'Assemblée générale a convenu l'année dernière de tenir une troisième Conférence sur l'exploration et les utilisations pacifiques de l'espace extra- atmosphérique (UNISPACE III) à Vienne du 19 au 30 juillet 1999 sur le thème des "bénéfices spatiaux pour l'humanité au vingt-et-unième siècle". Je suis satisfait des progrès réalisés par le Comité préparatoire pour ce qui est de la finalisation des arrangements pour la tenue de la Conférence, et notamment la préparation d'un projet de rapport. Je dois dire que les préparatifs de la Conférence sont bien avancés. Il est également encourageant de noter le haut niveau de participation future des agences spatiales, des organisations internationales et des industries travaillant dans le domaine spatial.

Parmi les propositions de réforme du Secrétaire général des Nations Unies, figure celle visant à remodeler le Conseil de tutelle. Le Secrétaire général a identifié l'espace comme un lieu commun où les Etats Membres devraient exercer une responsabilité collective. Il a également indiqué que ce "nouveau Conseil de tutelle" devrait servir de lien entre les Nations Unies et la société civile si l'on veut trouver des solutions aux préoccupations

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communes touchant à l'environnement, aux océans et à l'espace extra- atmosphérique. La tenue d'UNISPACE III et l'élaboration d'un nouveau concept de la tutelle dans le cadre du processus de réforme des Nations Unies nous fournissent l'occasion de mettre en place une nouvelle coopération internationale effective sous l'égide des Nations Unies qui garantisse la répartition équitable des bénéfices des technologies spatiales.

Déclarations

Mme ULRIKE BUTSCHEK (Autriche), au nom de l'Union européenne et des pays associés d'Europe occidentale et centrale, a exprimé sa satisfaction face aux progrès accomplis dans la mise en oeuvre du Programme des Nations Unies pour les applications spatiales, particulièrement en ce qui concerne la formation, et l'institutionnalisation dans le domaine des échanges techniques. Elle a soulevé le problème des débris spatiaux, et a proposé de mettre cette question en priorité à l'ordre du jour du Comité des utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique. En ce qui concerne les problèmes légaux, la représentante a attiré l'attention sur la question de savoir si le concept d'Etat lanceur reste adéquat. En effet, cette précision est nécessaire quand on examine toutes les activités de lancement, en particulier dans le domaine des entreprises privées, afin d'assurer qu'aucune de ces activités ne se fasse sans qu'il soit tenu compte des lois spatiales existantes sur la responsabilité. La représentante a également noté l'initiative consistant à améliorer la portée des mécanismes déjà existants de résolution des conflits, fournis par la Convention sur la responsabilité internationale pour les dégâts causés par des objets spatiaux. Elle a souligné, par ailleurs, l'importance de la session spéciale de la Conférence des Nations Unies sur l'exploration et les utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique - UNISPACE III. A cet égard, elle a constaté les progrès accomplis par les Groupes de travail du Comité préparatoire et a affirmé que le projet de rapport d'UNISPACE III, le résumé exécutif, et la Déclaration de Vienne sur l'espace et le développement humain, donnent l'impression qu'un consensus de la communauté internationale peut se développer d'ici la tenue d'UNISPACE III.

M. MOHAMED SALAH TEKAYA (Tunisie) a fait part des activités de son pays dans le domaine de l'utilisation pacifique de l'espace et notamment l'établissement d'une Commission nationale de l'espace qui a lancé des activités de recherche et de coopération avec nombre de pays d'Afrique pour lutter contre l'avancée du désert. Le représentant a évoqué la persistance des écarts entre pays développés et pays en développement dans le domaine des technologies spatiales. Dans ce contexte, la coopération internationale joue un rôle primordial. Le représentant a rendu hommage aux pays, aux institutions pertinentes des Nations Unies et aux organisations régionales qui contribuent à l'amélioration des capacités endogènes et les a invités à redoubler d'efforts. Les ateliers, les cours de formation et les séminaires contribuent dans une grande mesure à la réalisation de cet objectif. Le représentant s'est félicité de la mise en place du réseau de communication par satellite des Nations Unies intitulé "Coopérative Information Network Linking Scientists and Professionals in Africa". Ce réseau offre un moyen très utile

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pour promouvoir des sources de données liées à l'application des techniques spatiales en Afrique qui favorisent les progrès dans le domaine de la santé, de l'agriculture et de l'environnement.

La communauté internationale se doit de veiller à l'utilisation pacifique de l'espace extra-atmosphérique et au renforcement de la capacité des pays en développement à utiliser l'application des techniques spatiales aux fins du développement culturel, économique et social. La tenue l'année prochaine d'UNISPACE III est une occasion propice permettant d'avancer vers la réalisation de cet objectif. Le représentant a souligné le rôle important que joue le Comité des utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique et a fait part du souhait de son pays d'en devenir membre. Il a souhaité également que l'on examine la question de l'élargissement de la composition du Comité.

M. NOBUAKI ITOH (Japon) a exprimé sa satisfaction quant aux progrès accomplis dans les préparations de la troisième conférence des Nations Unies sur l'exploration et les utilisations de l'espace extra-atmosphérique (UNISPACE III) devant se tenir à Vienne en juillet 1999. Il a, en particulier, exprimé son soutien à l'idée qu'UNISPACE III devrait étudier les moyens de résoudre les problèmes concernant la Terre et son environnement par la promotion de la coopération internationale dans les activités d'observation de la Terre afin de répondre aux besoins des pays en développement et des pays développés. A cet égard, il a observé que la participation du secteur privé à UNISPACE III est essentielle. En ce qui concerne les problèmes administratifs, le représentant a noté que de nouvelles méthodes de travail ont été introduites avec succès dans le Comité et ses organes subsidiaires. Il a fait remarquer l'importance du point concernant la révision du statut des cinq instruments juridiques internationaux gouvernant l'espace extra- atmosphérique, au sein du Sous-Comité juridique, soulignant que cette révision contribue à revitaliser les discussions et à permettre une meilleure prise en compte des problèmes soulevés. Le représentant a exprimé sa satisfaction des résultats de la réforme du Comité des utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique.

Mme AKMARAL ARYSTANBEKOVA (Kazakhstan) a estimé que la coopération internationale doit plus particulièrement s'exercer dans le domaine de la protection de l'environnement et de l'écosystème qui exige l'utilisation intensive des dernières technologies spatiales. La majorité des problèmes de portée mondiale ont mené à une pénurie en eau potable et à une dégradation progressive des sols ainsi qu'à un accroissement des dommages économiques causés par les catastrophes naturelles et d'autres catastrophes issues de l'utilisation des nouvelles technologies. Le Kazakhstan qui doit lutter contre la catastrophe écologique de la Mer d'Aral, estime que l'utilisation des technologies spatiales pour la surveillance et la gestion écologique est d'une grande importance. La représentante a décrit les activités de partenariat que mène son pays et notamment la signature d'un accord de partenariat avec la Fédération de Russie sur l'utilisation de technologies spatiales et aériennes pour la détection à distance. Il est également

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question de tenir, en 1999, à Almaty un séminaire régional sur le thème de "Détection à distance et systèmes de géo-informations pour la gestion des ressources naturelles". Le Kazakhstan participe également activement aux activités du Conseil inter-Etats de la Communauté des Etats indépendants. En mai de cette année, nous avons signé un accord de coopération avec la Chine touchant à l'étude et à l'utilisation de l'espace à des fins pacifiques. Un accord avec les Etats-Unis sur les garanties technologiques relatives au lancement des engins spatiaux est actuellement en cours de négociation.

La représentante a dit son appréciation pour le travail fourni par le Comité des utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique. Elle a noté avec satisfaction que le projet de rapport d'UNISPACE III fait référence à des projets d'élargissement de la coopération internationale dans le domaine de la détection à distance et le lancement à cet effet de vingt satellites. Nous estimons que le Comité devrait maintenir son rôle de premier plan dans le renforcement de la coopération internationale pour l'utilisation pacifique de l'espace. Le Kazakhstan reconnaît la validité des instruments juridiques qui régissent l'utilisation de l'espace. Abordant les préparatifs d'UNISPACE III, la représentante a reconnu les progrès réalisés par le Comité préparatoire. Le projet de rapport de la Conférence soumis par le Comité donne un aperçu complet du travail réalisé pour mettre en oeuvre les recommandations d'UNISPACE II

M. GHASSAN OBEID (Syrie) a exprimé des inquiétudes face aux programmes de militarisation de l'espace qui ne servent pas la paix. Il a souligné que la Syrie a l'ambition de participer aux efforts internationaux entrepris pour l'exploitation du domaine scientifique relatif à l'étude de l'espace extra- atmosphérique, en particulier pour la promotion la protection de l'environnement. A cet égard, il a estimé nécessaire un renforcement des règles juridiques dans le domaine de l'exploitation de l'espace extra- atmosphérique. Il a demandé la promotion de la coopération internationale par l'adoption de principes globaux qui permettent d'éviter une course aux armements dans l'espace. En ce qui concerne les débris spatiaux, le représentant a souligné l'importance de poursuivre les efforts car la menace d'accidents persiste. Il revient tout particulièrement aux Etats Membres qui possèdent des satellites utilisant l'énergie nucléaire de fournir toutes les informations nécessaires à l'évaluation des dangers. Le représentant a également noté l'importance de réduire la différence entre les pays en développement et les pays développés au niveau de l'accès aux techniques spatiales. Dans ce contexte, le représentant a souligné qu'il faut partager les avantages tirés des utilisations pacifiques de l'espace extra- atmosphérique de manière juste et équitable, en s'appuyant sur un instrument juridique adéquat.

M. BHARTRUHARI MAHTAB (Inde) a exprimé son soutien aux travaux du Comité des utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique, et il a, en particulier, appelé toutes les délégations a soutenir le projet de Déclaration de Vienne. Il a évoqué les récentes réalisations survenues en Inde dans le domaine du développement de la technologie spatiale et de ses utilisations

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dans un but pacifique. A cet égard, il réaffirmé la volonté de l'Inde de partager les informations et l'expérience acquise lors des Missions de détection à distance avec la communauté internationale, tout en les utilisant pour son développement national. Dans le domaine des communications par satellite, il a annoncé le lancement prochain de INSAT-2E et la définition d'une génération de satellites de plus grande portée avec les satellites INSAT-3. Le développement de la capacité de lancement de la classe de satellites d'1,2 tonne sur orbite synchrone avec l'orbite solaire constitue un autre accomplissement du Programme spatial de l'Inde. Le représentant a affirmé l'engagement de l'Inde dans la promotion de la coopération internationale dans le domaine de l'éducation spatiale, et a évoqué à cet égard les résultats encourageants du Centre pour l'éducation à la science et la technologie spatiales de l'Asie et de la région Pacifique, établi en Inde en novembre 1995. Il a insisté sur la nécessité de permettre à tous les Etats Membres, et en particulier aux pays en développement, d'adopter, d'adapter et d'assimiler les découvertes technologiques dans le domaine de l'espace, pour leur bien-être et leur développement national. Dans ce contexte, il a appelé à une coopération internationale plus étroite.

M. ABDUL KHALID OTHMAN (Malaisie) a souligné l'importance pour les Etats Membres d'accomplir les efforts nécessaires visant à permettre au Comité des utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique d'accomplir sa tâche. A cet égard, il a demandé le développement de la législation internationale sur l'espace, et le renforcement de la coopération internationale. Le représentant a précisé que la Malaisie dans un effort de formulation de nouvelles lois nationales sur l'espace a établi un Comité national pour revoir le statut de son engagement dans les cinq traités majeurs relatifs à l'espace extra-atmosphérique. Dans ce contexte, il a souligné l'importance de la transparence, de l'échange d'informations, et du partage équitable des avantages de l'espace entre les pays développés et les pays en développement. Le représentant a appelé la communauté mondiale de l'espace à fournir une assistance aux pays en développement en satellites de détection à distance lorsqu'ils en ont besoin, dans le cas de catastrophes naturelles en particulier. Il a également appelé l'attention des Etats Membres sur le problème des collisions d'objets spatiaux, y compris des objets utilisant l'énergie nucléaire, avec des débris spatiaux, et a demandé à cet égard une étude plus poussée des risques encourus. Le représentant a réaffirmé son soutien à la coopération internationale dans le domaine de l'utilisation pacifique de l'espace.

M. GAO FENG (Chine) a noté avec satisfaction l'accroissement de la coopération internationale dans le domaine de l'utilisation pacifique de l'espace extra-atmosphérique. Il a, dans ce contexte, rendu hommage aux programmes pertinents des Nations Unies soutenus par les pays intéressés et les organisations internationales qui ont fourni une contribution importante à la coordination et à la promotion des activités spatiales. Abordant les préparatifs d'UNISPACE III, le représentant a estimé que son rapport devrait être placé sous les grands thèmes choisis pour la Conférence : la promotion des moyens efficaces visant l'utilisation des technologies spatiales en vue

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d'aider à trouver des solutions aux problèmes régionaux et de portée mondiale; et le renforcement des capacités des Etats Membres, en particulier les pays en voie de développement, à utiliser les applications de la recherche aux fins du développement économique et scientifique. Le rapport devrait mentionner que la Conférence n'est pas une réunion purement académique et devrait insister sur la nécessité qu'il y a à ne pas négliger les aspects politique, sociaux et juridiques des sciences et technologies spatiales. L'importance de la coopération internationale devrait être soulignée, a insisté le représentant qui a estimé que les acteurs principaux d'une telle coopération sont les Etats et leurs gouvernements. Il est vrai que la participation de l'industrie spatiale et des entreprises du secteur privé est importante mais il ne devrait pas y avoir d'intrusion trop importante d'intérêts commerciaux. La Déclaration sur l'utilisation de l'espace adoptée par l'Assemblée générale devrait par ailleurs être reflétée dans ce rapport. Celui-ci devrait également tenir compte des souhaits et propositions formulés par les pays en développement tandis que leurs capacités à faire usage des technologies spatiales devraient également y être mentionnées.

Allocution du Président en exercice du Comité des utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique

M. RAIMUNDO GONZALEZ ANINAT (Chili), a estimé que le Comité a grandement contribué à l'établissement de la prospérité mondiale en s'attachant à la promotion de l'utilisation efficace des technologies spatiales. Au cours des dernières années, le Comité a prouvé sa capacité à remplir son mandat conformément aux nouvelles directives des Nations Unies, tout en tenant compte des modifications de l'environnement économique et politique international. Le Président en exercice a évoqué les nouvelles méthodes de travail du Comité et l'esprit de coopération mutuelle et de compromis dont ont fait preuve ses membres. Le Comité continue d'aller de l'avant comme le démontre sa capacité à organiser une Conférence mondiale en 1999 tout en minimisant les coûts. Nous démontrerons également qu'à travers UNISPACE III, nous serons en mesure de renforcer notre partenariat avec les représentants de la société civile, en particulier avec l'industrie et les organisations non gouvernementales. Le secrétariat d'UNISPACE III a déjà revu le texte du projet de rapport qui repose sur tous les documents du Comité préparatoire et qui sera soumis pour examen à sa session finale en février 1999. Le Comité préparatoire a également obtenu un consensus sur le texte provisoire du règlement intérieur.

UNISPACE III sera la première Conférence internationale des Nations Unies qui associera, en qualité de partenaire à part entière, les représentants de l'industrie. Le Président a estimé par ailleurs que le Comité est un des organes des Nations Unies les plus prometteurs. Celui-ci est à même de répondre aux besoins de la société et de prendre des mesures concrètes qui reposent sur la coopération et la confiance entre les Etats Membres. Je suis convaincu que le Comité profitera de cet élan de coopération pour contribuer aux efforts de développement socio-économique et culturel des Nations Unies dans le monde. A travers UNISPACE III, nous devrions être en mesure de définir un plan d'action permettant d'obtenir un futur durable pour

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toute l'humanité grâce à l'utilisation des applications des technologies spatiales. Celles-ci peuvent largement contribuer au développement durable de la société et à cet effet, le Comité peut jouer un rôle de premier plan. Reprenant ses fonctions de délégué du Chili, M. Animat a évoqué la Conférence préparatoire d'UNISPACE III qui s'est tenue récemment en Amérique latine et la déclaration politique qui en a émanée. Il a demandé que la Commission prenne note de cette déclaration.

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