AG/AB/414

LES DELEGATIONS SOULIGNENT LA NECESSITE D'AMELIORER LA GESTION DU TRIBUNAL POUR LE RWANDA AFIN QU'IL PUISSE ACCOMPLIR PLEINEMENT SON MANDAT

12 mars 1998


Communiqué de Presse
AG/AB/414


LES DELEGATIONS SOULIGNENT LA NECESSITE D'AMELIORER LA GESTION DU TRIBUNAL POUR LE RWANDA AFIN QU'IL PUISSE ACCOMPLIR PLEINEMENT SON MANDAT

19980312 Elles reconnaissent l'importance des activités du BSCI pour veiller au bon fonctionnement et à la bonne gestion du système des Nations Unies

La Commission administrative et budgétaire (Cinquième Commission) a achevé, ce matin, son débat général sur le financement du Tribunal criminel international pour le Rwanda (point 137). Elle était saisie à cette fin d'un rapport du Bureau des services de contrôle interne (BSCI), présenté par le Secrétaire général adjoint aux services de contrôle interne, M. Karl Paschke. Les représentants des pays suivants ont fait des observations : Norvège, Royaume-Uni (au nom de l'Union européenne et des pays associés), Mexique, Japon, Pakistan, Algérie et Etats-Unis. Les délégations ont réaffirmé leur attachement au bon fonctionnement et à la bonne gestion du Tribunal pour le Rwanda. Elles ont fait observer que l'ensemble de l'Organisation des Nations Unies a intérêt à ce que le Tribunal remplisse pleinement sa mission. C'est pourquoi, les améliorations constatées doivent se poursuivre et les nouveaux problèmes qui ont été relevés par le BSCI doivent être résolus.

La Commission a achevé en outre son débat général sur les rapports présentés par le Bureau des services de contrôle interne au titre de l'examen de l'efficacité du fonctionnement administratif et financier des Nations Unies (point 114). Les représentants des pays suivants sont intervenus : Ukraine, Cuba, Philippines, Royaume-Uni (au nom de l'Union européenne), Algérie, Ouganda, Etats-Unis et Italie. Le Secrétaire général adjoint aux services de contrôle interne, M. Karl Paschke, a répondu aux questions posées par les délégations, qui ont souligné l'importance des activités du BSCI en matière de surveillance d'une bonne gestion au sein du système des Nations Unies. Plusieurs intervenants ont demandé au BSCI de prendre soin, lorsqu'il entreprend l'examen du fonctionnement d'un organe du système, de ne pas porter atteinte aux prérogatives réservées aux organes législatifs, et de ce fait aux Etats Membres.

La Commission a entamé en outre l'examen du point de son ordre du jour relatif à la Gestion des ressources humaines (point 153). Le Secrétaire général adjoint aux services de contrôle interne, M. Karl Paschke, a présenté le rapport du Bureau des services de contrôle interne (BSCI) sur l'audit de l'emploi de consultants. Les représentants du Japon et de l'Arabie Saoudite ont soutenu les recommandations faites par le BSCI. Le représentant du Japon

a estimé que la question du recours aux consultants, qui est une pratique commune à tous les organes du système des Nations Unies, devrait être examinée dans le cadre des politiques de recrutement de l'Organisation.

En fin de séance, le représentant du Japon est intervenu au titre du point de l'ordre du jour relatif à l'amélioration de la situation financière de l'Organisation pour préciser qu'il n'est pas exact que le montant de 152 millions de dollars que la délégation des Etats-Unis envisage de verser cette année à l'Organisation, au titre du paiement partiel de ses contributions, est supérieur à la quote-part du Japon, deuxième pays contributeur.

La Cinquième Commission, au titre des questions diverses, a entendu les représentants des pays suivants: Koweit, Arabie Saoudite, Maroc, Jamahiriya arabe libyenne, Pakistan, Tunisie, Portugal, Côte d'Ivoire, Ouganda, Canada et Egypte. Le Président de la Commission, M. Anwarul Karim Chowdhury (Bangladesh) a donné des précisions concernant les problèmes soulevés par les délégations. La Commission se réunira demain, à partir de 10 heures, et devrait examiner, dans le cadre du Budget-programme 1998-1999 (point 116), le rapport du Secrétaire général sur la réduction des dépenses autres que les dépenses relatives aux programmes. La Commission devrait également poursuivre l'examen du point de son ordre du jour relatif la Gestion des ressources humaines (point 153).

( suivre)

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Gestion des ressources humaines (Point 153)

Documentation

La note du Secrétaire général (A/52/814) transmet le rapport du Bureau des services de contrôle interne (BSCI) sur l'audit de l'emploi de consultants qui est soumis en application de la résolution 51/221 B de l'Assemblée générale du 18 décembre 1996. Le rapport du BSCI apporte des indications sur l'emploi de consultants et sur les procédures appliquées par l'Organisation des Nations Unies à la passation de leurs contrats au cours de l'année civile 1996. Il ressort des informations disponibles que l'Organisation a employé 2 675 consultants en 1996, dont 656 au Siège et 2 019 dans les bureaux extérieurs. La rémunération versée à ces consultants s'est élevée au total à 19,4 millions de dollars, dont 3,8 millions de dollars environ (20 %) ont été imputés sur le budget ordinaire, le reste, soit 15,6 millions de dollars, provenant de ressources extrabudgétaires.

L'audit effectué amène à constater qu'en 1996 l'engagement de consultants s'est caractérisé par diverses carences du contrôle interne et diverses autres lacunes, qui pour la plupart tiennent à la persistance de pratiques déjà dénoncées dans des audits antérieurement réalisés, sur le même thème, par le Comité des commissaires aux comptes et par le Bureau des services de contrôle interne.

Pour résoudre les différents problèmes qui sont apparus au cours de l'audit, le BSCI recommande que les éléments suivants figurent dans les directives détaillées que demande l'Assemblée générale dans sa résolution 51/226 du 23 avril 1997 régissant l'engagement et l'emploi de consultants. En premier lieu, le BSCI estime qu'il importe de définir avec précision les différents personnels engagés temporairement ou de façon intermittente par le Secrétariat afin de distinguer facilement ceux qui sont engagés pour des services de consultant de ceux qui, comme les sous-traitants individuels, sont recrutés pour remplir des fonctions normalement confiées au personnel ou d'autres fonctions n'ayant pas le caractère de services de consultant. À ce sujet, il importe de cesser d'appliquer indifféremment la notion ambiguë de «contrat de louage de services» aussi bien aux consultants qu'aux sous- traitants individuels.

En second lieu, il faut appliquer une procédure bien précise pour s'assurer que la sélection des candidats consultants est faite en toute objectivité et de façon économique, avec appel à la concurrence et en tenant dûment compte, chaque fois que cela est possible, d’un équilibre géographique approprié. En troisième lieu, il faut disposer d'une méthode cohérente et appropriée de détermination du niveau de rémunération, notamment pour établir et réviser régulièrement les fourchettes de taux standard de rémunération.

( suivre)

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En quatrième lieu, il importe d'établir et de mettre à jour régulièrement des fichiers informatisés de candidats à des services de consultant. En cinquième lieu, le BSCI recommande que le Système intégré de gestion (SIG) doit être utilisé à l'échelle du Secrétariat pour assurer l'enregistrement uniforme de données indispensables sur les services de consultant et pour faciliter la publication, le suivi centralisé et l'analyse de ces données; cela exige un effort considérable d'harmonisation des données avant la création d'une base de données mondiale.

Débat général

M. KOJI YAMAGIWA (Japon) a déclaré que sa délégation accepte les recommandations du BSCI. Les recommandations concernant le Système intégré de gestion (SIG) devraient être appliquées immédiatement. Le représentant a estimé qu'il était regrettable que les conclusions indiquent que la comptabilité n'est pas suffisante et que le BSCI a eu des difficultés à réaliser l'audit. Le recours aux consultants est une pratique commune à tous les organes du système des Nations Unies et devrait être examiné dans le cadre des politiques de recrutement de l'Organisation. Il faudrait que la Cinquième Commission puisse examiner ultérieurement le rapport du BSCI avec le rapport du CCI que l'on attend sur cette même question.

M. AHMED FARID (Arabie saoudite) a apporté son soutien aux conclusions présentées dans le rapport sur l'emploi des consultants et a demandé instamment au Secrétariat de prendre toutes les mesures préconisées par le Bureau des services de contrôle interne (BSCI), notamment en ce qui concerne le respect de l'équilibre géographique.

Financement du Tribunal criminel international chargé de juger les personnes présumées responsables d'actes de génocide ou d'autres violations graves du droit international humanitaire commis sur le territoire du Rwanda et les citoyens rwandais présumés responsables de tels actes ou violations commis sur le territoire d'Etats voisins entre le 1er janvier et le 31 décembre 1994 (point 137)

Documentation

Par sa note A/52/784, le Secrétaire général transmet le Rapport du Bureau des services de contrôle interne (BSCI) au sujet de la suite donnée aux recommandations résultant de l'audit et de l'inspection du Tribunal criminel international pour le Rwanda effectués en 1997. Le Secrétaire général prend note des conclusions du BSCI et souscrit, de façon générale, aux recommandations, étant entendu que celles qui ont trait aux questions de personnel feront l'objet d'un examen approfondi.

Des améliorations ont été observées pratiquement dans tous les domaines examinés par l'équipe d'enquêteurs et d'auditeurs. S'agissant des secteurs administratifs dans lesquels l'équipe avait détecté des problèmes chroniques

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ou récents, le nouveau Greffier et le nouveau chef de l'administration ont fait savoir qu'ils prenaient actuellement des dispositions pour les résoudre.

En outre, l'équipe note que le Bureau du Procureur à Kigali a recruté un nouveau Procureur adjoint, qui a contribué, par ses qualités d'organisateur, à améliorer considérablement le fonctionnement de ce bureau. Les rapports entre le Greffe et les deux autres organes du Tribunal, les Chambres et le Bureau du Procureur, se sont également améliorés de l'avis de toutes les parties. Cette amélioration du climat entre le Greffe et le Bureau du Procureur a contribué au succès du projet NAKI (Nairobi-Kigali) qui a abouti à l'arrestation de sept suspects importants. On compte actuellement 23 détenus placés sous la garde du Tribunal. Celui-ci dispose de deux salles d'audience, ce qui permet la tenue simultanée de deux procès.

Par ailleurs, les services compétents du Secrétariat, notamment le Département de la gestion et le Bureau des affaires juridiques, ont pris les mesures volontaristes requises pour aider le Tribunal à réaliser les objectifs fixés par le Conseil de sécurité et assurer son bon fonctionnement. Les principales recommandations du rapport précédent ont été appliquées pour la plupart, ou sont en cours d'application. Un bilan détaillé de la mise en oeuvre des recommandations du BSCI a été présenté aux responsables du Tribunal et aux services compétents du Secrétariat.

Débat général

M. TRYGGVE GJESDAL (Norvège) a réitéré son attachement et son engagement fermes à la réalisation pleine et entière du mandat du Tribunal pour le Rwanda. Il est de la responsabilité de l'ensemble de la communauté internationale d'assurer la paix et la sécurité, a-t-il déclaré, en ajoutant qu'en créant le Tribunal pour le Rwanda, les Etats Membres ont affirmé qu'il contribuerait au rétablissement de la paix, autant qu'à la restauration du droit et de la justice. C'est pourquoi, aujourd'hui il est regrettable que des difficultés d'ordre administratif représentent un obstacle, notamment dans les Etats voisins, quant à la capacité du Tribunal à assurer son mandat de manière efficace. Il est donc satisfaisant de constater, ainsi que le montre le dernier rapport du Bureau des services de contrôle interne (BSCI), que des améliorations administratives importantes sont intervenues au sein du Bureau de Procureur à Kigali. Le représentant s'est félicité de l'appui apporté au Tribunal par le Département de la gestion et le Bureau des affaires juridiques du Siège de New York.

M. Gjesdal s'est montré inquiet de l'importance des problèmes administratifs que le greffier doit encore régler, notamment en ce qui concerne les achats, le recrutement, la protection des témoins, la gestion des avoirs et les relations avec la presse. Si les mesures nécessaires ne sont pas prises, il subsistera toujours un doute au sein de la communauté internationale quant au bon fonctionnement du Tribunal, a mis en garde le représentant. La Norvège a pleinement conscience des besoins futurs du

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Tribunal, afin d'améliorer, notamment, la capacité de la Chambre des juges et le moment opportun le Conseil de sécurité pourrait prendre la décision d'augmenter le nombre des juges afin d'éviter tout problème de capacité qui entraînerait de nouveaux retards.

M. NICK THORNE (Royaume-Uni, au nom de l'Union européenne, la Bulgarie, la République tchèque, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Slovaquie, Chypre et le Liechtenstein) s'est déclaré heureux de constater que les recommandations faites précédemment sont en cours d'application. L'Union européenne accorde une grande importance à la coopération constructive entre le Bureau des services de contrôle interne (BSCI) et ceux à qui il adresse ses avis compétents. Elle se félicite du fait que le Tribunal fonctionne plus efficacement que l'année dernière. L'Union européenne déplore toutefois les irrégularités signalées par le BSCI en ce qui concerne la gestion du Tribunal. Elle est cependant heureuse de constater que des mesures correctives ont été prises. Le représentant a regretté la lenteur des procédures de recrutement malgré le fait que le Tribunal a reçu les fonds nécessaires et s'est inquiété des différences signalées dans le recrutement des fonctionnaires. L'Union européenne estime qu'il faut faire des efforts supplémentaires pour mieux protéger les témoins. Un code de conduite pour le Conseil de défense devrait être établi comme cela l'a été pour le Tribunal criminel international pour l'ex-Yougoslavie. Le représentant a souligné l'importance du bon fonctionnement de l'infrastructure et de l'administration du Tribunal qui doit lui permettre de remplir efficacement son mandat.

M. ENERSTO HERRERA (Mexique) a pris note des mesures prises par le Secrétariat du Tribunal pour mettre en oeuvre les recommandations précédentes du BSCI. Toutefois, le représentant a constaté que sur les 26 recommandations formulées, quatre non pas été appliquées et seulement six l'ont été complètement. Le Mexique a toujours été d'avis que le Conseil de sécurité est allé au-delà de ses attributions lorsqu'il a procédé à l'élection des juges du Tribunal. Toutefois le Gouvernement mexicain a pour principe de ne pas poser de conditions au paiement de ses contributions aux organes préétablis. Il n'empêche que le Mexique attache une grande importance à la bonne gestion et à l'efficacité des ressources de l'Organisation utilisées pour le Tribunal. Lorsque le Tribunal n'est pas en mesure de remplir parfaitement sa mission, c'est l'ensemble de l'Organisation qui en pâtit, a estimé M. Herrera. Le Mexique souhaite constater dans le prochain rapport sur la question que toutes les recommandations ont été mises en oeuvre.

M. WATANABE (Japon) a déclaré que sa délégation accorde une grande importance aux activités du Tribunal et a souligné la nécessité d'un examen minutieux des comptes du Tribunal. Il s'est félicité des progrès mentionnés dans le rapport du BSCI. Le représentant a rappelé que 84 personnes devraient être recrutées sans quoi les ressources prévues à cette fin seraient perdues. Des mesures devraient être prises en ce qui concerne le personnel mentionné dans les paragraphes 110 à 113. Le Japon approuve les recommandations du BSCI.

( suivre)

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M. AMJAD SIAL (Pakistan) s'est félicité du nombre important des recommandations du BSCI que le Tribunal a mis en oeuvre, même si certaines ne l'ont été encore que partiellement. Il faut que cet effort se poursuive et que l'on veille notamment à remédier aux problèmes nouveaux qui ont été cernés. Le Pakistan s'est réjoui également de la nouvelle formule de présentation du rapport, qui présente notamment les observations des parties concernées et renforce ainsi sa crédibilité. Après lecture du rapport, le Pakistan déplore, notamment, l'absence de contrôle au sein du Tribunal, l'absence de planification en matière d'achats, la mauvaise gestion de fonds considérables et les problèmes de personnel. En ce qui concerne le personnel fourni à titre gracieux, le Pakistan estime que la résolution 51/243 ne permet pas d'utiliser ce type de personnel au-delà de la fin de l'année. A cet égard, M. Sial a demandé à savoir des précisions sur le statut de la recommandation formulée par le BSCI vis-à-vis des paragraphes pertinents de la résolution.

M. DJAMEL MOKTEFI (Algérie) a déclaré que sa délégation accorde un intérêt particulier au fonctionnement du Tribunal. Des problèmes chroniques ont été relevés et la délégation de l'Algérie se réjouit que la plupart des recommandations du BSCI ont été mises en oeuvre. Le représentant s'est félicité des importantes contributions, mentionnées au paragraphe 106, qui ont été faites par le Département de la gestion et le Bureau des services juridiques. Ces contributions sont essentielles. Le représentant a évoqué les difficultés du fonctionnement du Système intégré de gestion (SIG). Cela prouve que le SIG a encore des lacunes. Le représentant s'est étonné du renouvellement du contrat d'un fonctionnaire, mentionné au paragraphe 17 du rapport, malgré les recommandations du BSCI. Des explications s'imposent.

M. ROYAL WHARTON (Etats-Unis) a approuvé pleinement les activités du Tribunal pour le Rwanda et a estimé que les améliorations constatées par le BSCI sont encourageantes. Il est rassurant également de constater que les nouveaux problèmes identifiés font d'ores et déjà l'objet de mesures correctives, notamment en ce qui concerne la gestion de certains investissements. A cet égard, il est fort positif que le Département de la gestion et le Bureau des affaires juridiques du Siège de New York soient impliqués de manière plus directe dans le bon fonctionnement du Tribunal.

Examen de l'efficacité du fonctionnement administratif et financier des Nations Unies (point 114)

Fin du débat général

M. IHOR HUMMENY (Ukraine) a souligné l'importance du rôle du BSCI dans les pratiques de gestion de l'Organisation. La mise en oeuvre de ses recommandations est capitale pour améliorer l'efficacité . L'Ukraine regrette l'insuffisance de la gestion des hauts fonctionnaires signalée par le BSCI.

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Les ressources sont trop étalées et utilisées de façon inefficace. L'Ukraine estime que l'Assemblée générale devrait prendre note des travaux du BSCI et encourager les audit du BSCI.

Mme EVA SILOT-BRAVO (Cuba), abordant la réorganisation des sous- programmes de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), a estimé que le financement et la mise en oeuvre des programmes ne correspondent plus à la structure de la Commission. La représentante a demandé de savoir comment les activités prévues ont-elles été accomplies en fonction des ressources? Tout comme le Bureau des services de contrôle interne (BSCI), Cuba estime qu'il est nécessaire de mettre en oeuvre des directives écrites en ce qui concerne les services d'appui fournis par le Mexique et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE). Pour ce qui est du Bureau de la prévention de la criminalité, certains mandats lui ont été confiés qui ne semblent nullement correspondre à sa mission. En ce qui concerne l'évaluation des retards dans la documentation, la représentante a souhaité savoir s'il s'agit d'une initiative propre du Bureau ou si cette évaluation entre dans le cadre de ses prérogatives.

Mme MARY JO B. ARAGON (Philippines) a souligné l'importance que sa délégation accorde aux travaux de la Division de la prévention du crime et de la justice pénale. Les Philippines se demandent si les recommandations du BSCI peuvent être utilisés dans la nouvelle structure de la Division. La représentante a déclaré qu'elle apprécie les efforts déployés par la Division pour fournir des services de conférence. La coopération doit permettre d'avancer dans la lutte contre la criminalité transnationale.

M. THORNE (Royaume-Uni) s'est exprimé au nom de l'Union européenne et s'est réjoui de constater que la plupart des recommandations du BSCI sur le fonctionnement des commissions régionales ont été appliquées. Rappelant que le Conseil économique et social est également saisi de la question, le représentant a mis en garde contre les éventuels double-emplois dans cet examen.

M. MOKTEFI (Algérie) s'est exprimé sur le rapport relatif au Programme de prévention du crime et la justice pénal. Il s'est montré inquiet que l'examen effectué par le BSCI ait également porté sur la gestion de ce programme. Parfois le BSCI touche au mandat même de la Division pour la prévention du crime, a déclaré M. Moktefi, qui a mis en garde contre toute atteinte portée aux prérogatives confiées par le Etats Membres. Le représentant a ainsi pris, pour exemple, les remarques du BSCI sur le contenu de la documentation et son rythme de parution, qui, selon lui, relèvent uniquement de l'autorité des Etats Membres.

M. NESTER ODAGA-JALOMAYO (Ouganda) a noté avec préoccupation, en ce qui concerne les commissions régionales, que le système de comptabilité ne fonctionne pas bien, notamment le Système intégré de gestion (SIG). Le représentant a souligné la nécessité de poursuivre les fonctionnaires qui ont

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été accusés de fraude. Il faudrait des systèmes comptables plus à jour à la Commission économique pour l'Afrique (CEA). Le représentant a fait part de la préoccupation de sa délégation à l'égard de la sécurité aux centres de conférence des Nations Unies.

M. JAMES BOND (Etats-Unis) s'est félicité de la richesse et de la lecture aisée des rapports présentés par le BSCI. Il a souhaité que les recommandations contenues dans le rapport soient prochainement mises en pratique. M. Bond a demandé des précisions en ce qui concerne la CEPALC et, notamment, ses activités au Mexique, dont certaines, selon le rapport, n'ont pas été approuvées préalablement.

Répondant aux observations des délégations, le Secrétaire général adjoint aux services de contrôle interne, M. PASCHKE, a indiqué que la réorganisation des sous-programmes régionaux de la CEPALC fait actuellement l'objet d'une discussion entre la commission et le BSCI. Le soutien administratif du PNUE à Mexico fait désormais, depuis octobre 1997, l'objet d'un accord institutionnel entre les deux organes. Pour ce qui est de la Division de la prévention du crime et de la justice pénale, le Secrétaire général adjoint a reconnu qu'il s'agit d'une question fort délicate et il a suggéré que les instances législatives et le Secrétariat entame un dialogue, en vue d'améliorer son bon fonctionnement. Il s'avère qu'on a demandé au Secrétariat de la Division beaucoup plus que ce que ses ressources ne permettaient. Il faut étudier de près la question du nombre et de l'opportunité des ressources, ainsi que la disponibilité des ressources et peut-être même le programme de travail. M. Paschke a indiqué qu'un dialogue a déjà commencé quant à la charge de travail future de la Division. Le Secrétaire général adjoint a reconnu que les demandes de documentation et la périodicité de leur parution sont un droit des Etats Membres et il a donné l'assurance que le BSCI conserve ce facteur à l'esprit. Toutefois, il serait peut-être bon que les organes législatifs entament une réflexion sur les limites matérielles rencontrées par le Programme.

Mme SILOT-BRAVO (Cuba) a déclaré que, de l'avis de sa délégation, il faut suivre de près l'application des recommandations relatives à la gestion.

Mme RENATA ARCHINI DE GIOVANNI (Italie) a évoqué l'inspection faite à Vienne par le BSCI. L'efficacité de l'ONU dépend de son personnel.

M. SEYED MIRMOHAMMAD (République islamique d'Iran) a demandé si le rapport sera examiné à la session d'avril de la Commission de la prévention du crime.

Reprenant la parole, M. PASCHKE, a indiqué que la Commission de la prévention du crime examinera bien le rapport.

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Amélioration de la situation financière des Nations Unies (point 117)

Déclaration

M. WATANABE (Japon) a estimé que des informations erronées ont été fournies lors du débat par le représentant du plus important contributeur de l'Organisation. Quel que soit le chiffre du paiement annoncé par le représentant, il importe de souligner que rien de ces 152 millions de dollars n'a encore été versé. Par ailleurs, le représentant a déclaré qu'il n'est pas exact que ce montant dépasse celui du deuxième pays contributeur de l'Organisation, à savoir le Japon, qui s'est acquitté, l'an passé, auprès de l'Organisation de 313 millions de dollars. Le représentant a demandé au principal contributeur de remplir ses mandats et obligations conformément à la Charte des Nations Unies et de cesser d'ergoter sur le montant acquitté par les autres Etats Membres.

Questions diverses

M. ZIAD MONAYAIR (Koweït) a évoqué la question des deux fêtes musulmanes qui ont été approuvées comme jours fériés officiels de l'ONU dans la résolution 52/214 de l'Assemblée générale. Il a demandé la raison pour laquelle la deuxième fête musulmane a un traitement différent par rapport à la première fête. Pourquoi l'une est considérée comme jour de congé officiel et l'autre comme jour de congé facultatif.

M. AHMED FARID (Arabie saoudite) a demandé la raison pour laquelle la résolution 52/214 de l'Assemblée générale relative aux deux fêtes musulmanes n'a pas été mise en oeuvre. Il était question, pour les deux fêtes musulmanes, de congé officiel. Hors, il semble que la deuxième fête soit considérée comme jour de congé facultatif. Les résolutions de l'Assemblée générale doivent être respectées.

M. ABDELSALAM MEDINA (Maroc) a demandé de savoir pourquoi les deux fêtes musulmanes visées à la résolution 52/214 ne sont-elles pas respectées de la même manière. Il a évoqué un sondage d'opinion organisé par les représentants du personnel auprès des fonctionnaires sur l'application de cette résolution et a estimé que cette question doit être traitée avec sérieux au niveau pertinent.

M. IBRAHIM ELMONTASER (Jamahiriya arabe libyenne) a réaffirmé la nécessité d'appliquer intégralement la résolution 52/214.

M. SIAL (Pakistan) et M. TAMMAM SULAIMAN (République arabe syrienne) ont partagé les inquiétudes exprimées par plusieurs délégations quant à la mise en oeuvre de la résolution 52/214.

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Le Président de la Commission, M. ANWARUL KARIM CHOWDHURY, a indiqué que la question des congés soulevée par les représentants est entre les mains de la Sous-Secrétaire générale chargée de la gestion des ressources humaines, Mme Rafia Salim, qui s'efforce de trouver une solution pertinente dans les plus brefs délais.

Mme RADHIA ACHOURI (Tunisie) a demandé à ce que les communiqués de presse de langue française soient traités à égalité avec ceux de langue anglaise. Elle a regretté que les communiqués de plusieurs séances ne soient pas disponibles sur l'Internet, alors que leur équivalent anglais l'était. En outre, elle a fait part de plusieurs erreurs et imprécisions qui se sont glissées dans certains d'entre eux, conduisant à un contre-sens et a demandé à ce que les débats soient reflétés avec le plus grand sérieux.

Mme REGINA EMERSON (Portugal) a évoqué la tenue d'un référendum du personnel au sujet des fêtes musulmanes. Il faudrait communiquer les résultats de ce référendum aux délégations.

M. NARCISSE AHOUNOU (Côte d'Ivoire) a appuyé la déclaration faite par la représentante de la Tunisie. Des corrections doivent être apportées aux communiqués de presse quand cela est nécessaire.

M. NESTER ODAGA-JALOMAYO (Ouganda) a appuyé ce qui a été dit par la délégation de la Tunisie. Il a souligné l'importance des communiqués de presse pour les délégations. Revenant sur la question des jours fériés respectés par l'Organisation, le représentant a demandé si c'est l'Assemblée générale ou les fonctionnaires qui ont l'autorité de décider des congés officiels.

M. SAMUEL HANSON (Canada) a partagé les inquiétudes exprimées par la délégation de la Tunisie et les autres délégations.

M. AHMED DARWISH (Egypte) a soutenu les déclarations faites par la Tunisie et les autres délégations en ce qui concerne les communiqués de presse. Sa délégation a constaté qu'il y a parfois un déséquilibre dans le traitement des interventions. Certaines déclarations sont traitées en une page et d'autres en une ligne.

Le Président de la Commission, M. ANWARUL KARIM CHOWDHURY (Bangladesh), a déclaré, en ce qui concerne la question des congés, que c'est l'Assemblée générale qui décide des congés officiels. A propos des communiqués de presse du Bureau de la communication et de l'information, M. Chowdhury a tenu à préciser que ce ne sont pas des comptes-rendus officiels. Les communiqués de presse sont utilisés pour informer les médias des travaux des Nations Unies. Il est évident que, de ce fait, l'exactitude de l'information est capitale et que les communiqués de presse doivent refléter ce qui a été dit. Le Président a rappelé que la couverture des réunions est à la fois technique et politique. Il a encouragé les personnes qui préparent les communiqués de presse à vérifier l'information auprès des délégations au cas où elles auraient des doutes.

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À l’intention des organes d’information. Document non officiel.