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AG/EF/260

LA DEUXIEME COMMISSION SUSPEND SES TRAVAUX APRES AVOIR ADOPTE TROIS PROJETS DE RESOLUTION SUR L'ENVIRONNEMENT ET LE DEVELOPPEMENT DURABLE

9 décembre 1997


Communiqué de Presse
AG/EF/260


LA DEUXIEME COMMISSION SUSPEND SES TRAVAUX APRES AVOIR ADOPTE TROIS PROJETS DE RESOLUTION SUR L'ENVIRONNEMENT ET LE DEVELOPPEMENT DURABLE

19971209 Elle ne parvient pas à un accord sur un projet de résolution relatif aux entreprises et au développement

La Deuxième Commission a suspendu en fin d'après-midi ses travaux à la suite de l'adoption de trois projets de résolution et de trois projets de décision relatifs à l'environnement et au développement durable. Aux termes du projet de décision général, présenté par le Président et adopté sans vote, l'Assemblée générale prendrait note du rapport du Conseil exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement.

La Commission a adopté sans vote un projet de résolution relatif à l'application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification. Auparavant, elle avait adopté par 145 voix pour, 1 contre (Etats-Unis) et une abstention (Israël), le paragraphe 17 du projet, sur lequel le représentant des Etats-Unis avait demandé un vote séparé. Par ce paragraphe, l'Assemblée générale déciderait d'inscrire à son calendrier des conférences - donc à son budget - les sessions que la Conférence des parties à la Convention et ses organes subsidiaires doivent tenir pendant l'exercice biennal 1998-1999. Le représentant des Etats-Unis avait estimé que cette procédure, applicable durant la période transitoire, devait désormais prendre fin et que les frais de ces conférences devaient être assumés par les Etats parties à la Convention. Lors de l'examen de ce point, les représentants de la République-Unie de Tanzanie (au nom du Groupe des 77 et la Chine), du Luxembourg (au nom de l'Union européenne) et des Etats-Unis avaient pris la parole, ainsi que le Président de la Commission. Le représentant de la Nouvelle-Zélande a fait une déclaration.

La Commission a adopté sans vote un projet de résolution relatif à la protection du climat mondial pour les générations présentes et futures. Elle a adopté, sans vote, un projet de résolution relatif à la Convention sur la diversité biologique, aux termes duquel l'Assemblée générale noterait que les premiers rapports nationaux des Etats parties visés à l'article 26 de la Convention doivent être présentés au Secrétariat de la Convention au plus tard le 1er janvier 1998, demanderait aux Etats Membres qui sont parties à la Convention de s'acquitter, dès que possible, de leurs obligations à cet égard et inviterait la communauté internationale à aider les pays en développement à remplir leurs engagements. (à suivre - 1a)

- 1a - AG/EF/260 9 décembre 1997

Faute d'accord, le projet de résolution relatif à la mise en oeuvre d'Action 21 et du Programme adopté lors de la dix-neuvième session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée à l'environnement et au développement a été retiré. A sa place, la Commission a adopté, sans vote, deux projets de décision. Les représentants de la République-Unie de Tanzanie (au nom du Groupe des 77 et la Chine) et de la Chine ont expliqué leur position et le représentant de la Papouasie-Nouvelle-Guinée a fait une déclaration.

La Commission n'est en revanche pas parvenue à adopter de projet de résolution relatif aux entreprises et au développement, dans le cadre des questions de politique sectorielle. Un projet de résolution de consensus présenté par le Vice-Président de la Commission, M. Adel Abdellatif (Égypte), a été écarté suite à l'adoption d'une motion d'ajournement demandée par le représentant de la République-Unie de Tanzanie. Après cet ajournement, les coauteurs de deux autres projets de décision portant sur le même point ont retiré leur propre texte. Lors du débat, les représentants des pays suivants se sont exprimés: République-Unie de Tanzanie, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, Etats-Unis, Luxembourg au nom de l'Union européenne, Costa-Rica, Indonésie, Fédération de Russie et Soudan. Le conseiller juridique a également pris la parole.

La Commission a par ailleurs adopté, sans vote, dans le cadre des questions de politique sectorielle, un projet de décision relatif à l'alimentation et au développement durable. Elle a également adopté, sans vote, son projet de programme de travail biennal pour 1998-1999.

En fin de séance, le Président de la Deuxième Commission a fait un discours de fin de travaux. Il a annoncé qu'il poursuivrait ses efforts pour tenter de parvenir à un consensus avant que les projets de résolution ne soient présentés à l'Assemblée générale pour adoption.

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ENVIRONNEMENT ET DÉVELOPPEMENT DURABLE : APPLICATION DE LA CONVENTION DES NATIONS UNIES SUR LA LUTTE CONTRE LA DÉSERTIFICATION DANS LES PAYS GRAVEMENT TOUCHÉS PAR LA SÉCHERESSE ET/OU LA DÉSERTIFICATION, EN PARTICULIER EN AFRIQUE

Adoption d'un projet de résolution

Aux termes du projet de résolution A/C.2/52/L.57, relatif à L'application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique, présenté par le Vice-Président de la Commission, M. Hans-Peter Glanzer (Autriche), et adopté sans vote, l'Assemblée générale approuverait le lien institutionnel rattachant le secrétariat de la Convention à l'ONU, et prierait le Secrétaire général de revoir le fonctionnement de ce lien institutionnel, y compris les modalités de financement, le 31 décembre 2000 au plus tard, en consultation avec la Conférence des Parties.

L'Assemblée générale prierait instamment les gouvernements et toutes les organisations intéressées, y compris les organisations non gouvernementales et le secteur privé, de verser rapidement les contributions volontaires requises pour faire en sorte que le Mécanisme mondial puisse commencer à fonctionner le 1er janvier 1998; elle prierait aussi le Secrétaire général de clôturer le 31 décembre 1998 le Fonds d'affectation spéciale et le Fonds bénévole spécial créés en application des dispositions de sa résolution 47/188. L'Assemblée lancerait de nouveau un appel aux gouvernements, aux organisations d'intégration économique régionale et aux autres organisations intéressées, ainsi qu'aux organisations non gouvernementales et au secteur privé afin qu'ils continuent à verser des contributions généreuses aux deux fonds extrabudgétaires susmentionnés pendant la période de transition suivant la première session de la Conférence des Parties. Elle demanderait à tous les pays qui ne sont pas parties à la Convention de prendre les mesures appropriées pour la ratifier, l'accepter, l'approuver ou y adhérer.

L'Assemblée générale prierait instamment tous les États qui sont parties à la Convention de verser rapidement et intégralement, le premier mois de chaque année, à compter du 1er janvier 1999, les contributions nécessaires au budget de base de la Convention prévues par les règles de gestion financière. Elle saurait gré au Gouvernement sénégalais d'avoir généreusement proposé d'accueillir à Dakar, du 30 novembre au 11 décembre 1998, la deuxième session de la Conférence des Parties à la Convention. Elle déciderait d'inscrire au calendrier des conférences et réunions pour 1998-1999 les sessions que la Conférence des Parties et ses organes subsidiaires doivent tenir pendant ledit exercice biennal, compte tenu de la demande de la Conférence des Parties.

Après adoption de ce document, le projet de résolution A/C.2/52/L.22,portant sur le même point, a été retiré.

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Vote sur un paragraphe séparé

Avant l'adoption du projet de résolution dans son ensemble, un vote séparé avait été demandé par le représentant des Etats-Unis sur le paragraphe 17. Aux termes de ce paragraphe, l'Assemblée générale déciderait d'inscrire à son calendrier des conférences - donc à son budget - les sessions que la Conférence des Parties à la Convention et ses organes subsidiaires doivent tenir pendant l'exercice biennal 1998-1999. Le représentant des Etats-Unis avait estimé que cette procédure, applicable durant la période transitoire, devait désormais prendre fin et que les frais de ces conférences devaient être assumés par les Etats parties à la Convention. Lors du vote, le paragraphe 17 a été adopté par 145 voix pour, 1 contre (Etats-Unis) et 1 abstention (Israël).

Explications de vote et de position

Le représentant de la République-Unie de Tanzanie a indiqué que le Groupe des 77 et la Chine voteront en faveur du projet de résolution dans son ensemble.

Le représentant du Luxembourg, au nom de l'Union européenne, aurait préféré voir le texte complet de cette résolution adopté par consensus. L'Union européenne a voté en faveur du paragraphe 17 du dispositif, tout comme de la résolution dans son ensemble. Il a rappelé que les incidences financières engendrées par les activités liées aux Conventions sont sujettes à l'approbation de la Cinquième Commission.

Le représentant des Etats-Unis a indiqué qu'il pensait que le vote ne porterait que sur le paragraphe 17 et non sur le projet de résolution dans son ensemble.

Le Président de la Commission a confirmé la déclaration des Etats-Unis et a passé à l'adoption par consensus de la résolution A/c.2/52/L.57.

Déclaration

Le représentant de la Nouvelle-Zélande a rappelé que son pays maintient la même position que celle qu'il a eu concernant la Convention sur le changement climatique. La création d'un secrétariat indépendant pour la lutte contre la désertification et son déménagement à Bonn entraîneront des coûts directs et indirects, et pourrait aboutir à une absence de transparence en matière de gestion. S'il est souhaité d'avoir un secrétariat extérieur aux Nations Unies, il faut donc que le système prenne en charge des coûts engendrés par les deux Conventions sur le changement climatique et sur la lutte contre la désertification. Il faut qu'on examine de façon exhaustive les incidences financières des activités des Conventions.

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ENVIRONNEMENT ET DÉVELOPPEMENT DURABLE : PROTECTION DU CLIMAT MONDIAL POUR LES GÉNÉRATIONS PRÉSENTES ET FUTURES

Présentation et adoption d'un projet de résolution

Aux termes du projet de résolution A/C.2/52/L.55, relatif à La protection du climat mondial pour les générations présentes et futures, présenté par le Vice-Président de la Commission, M. Hans-Peter Glanzer (Autriche) et adopté sans vote, l'Assemblée générale déciderait de maintenir les dispositions relatives aux questions de personnel et aux questions financières qui ont été mises en place concernant l'appui administratif au secrétariat de la Convention, comme il est noté dans la résolution 51/184. Elle déciderait également d'inscrire au calendrier des conférences et réunions de l'exercice biennal 1998-1999 les sessions de la Conférence des Parties et de ses organes subsidiaires nécessitant des services de conférence pendant huit semaines, qui sont envisagées pour cet exercice biennal.

Après l'adoption de ce document, le projet de résolution A/C.2/52/L.21, portant sur le même sujet, a été retiré.

ENVIRONNEMENT DURABLE : CONVENTION SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE

Présentation et adoption d'un projet de résolution

Aux termes du projet de résolution A/C.2/52/L.56, présenté par le Vice- Président de la Commission, M. Hans-Peter Glanzer (Autriche), relatif à la Convention sur la diversité biologique et adopté sans vote, l'Assemblée générale se féliciterait des résultats obtenus lors de la troisième réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique, tenue à Buenos Aires du 4 au 15 novembre 1996, et engagerait les États qui ne l'ont pas encore fait à ratifier la convention dès que possible. Elle demanderait instamment à toutes les institutions de financement, notamment aux donateurs bilatéraux et multilatéraux ainsi qu'aux institutions de financement régionales et aux organisations non gouvernementales de coopérer avec le secrétariat de la Convention pour mettre en oeuvre la décision III/6 de la Conférence des Parties.

L'Assemblée noterait que les premiers rapports nationaux des États Parties visés à l'article 26 de la Convention doivent être présentés au secrétariat de la Convention au plus tard le 1er janvier 1998, demanderait aux États Membres qui sont parties à la Convention de s'acquitter dès que possible

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de leurs obligations à cet égard et, dans ce contexte, inviterait la communauté internationale à aider les pays en développement à remplir leurs engagements. Elle demanderait aux États parties à la Convention de régler d'urgence leurs éventuels arriérés et de verser leurs contributions intégralement et ponctuellement.

Après adoption de ce document, le projet de résolution A/C.2/52/L.25, portant sur le même point, a été retiré.

ENVIRONNEMENT ET DÉVELOPPEMENT DURABLE : MISE EN OEUVRE D'ACTION 21 ET DU PROGRAMME ADOPTÉ LORS DE LA DIX-NEUVIEME SESSION EXTRAORDINAIRE DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE CONSACRÉE À L'ENVIRONNEMENT ET AU DÉVELOPPEMENT.

Retrait d'un projet de résolution

Le Vice-Président de la Commission, Hans-Peter Glanzer (Autriche), a indiqué que le projet de résolution A/C.2/52/L.29, relatif à la Mise en oeuvre d'Action 21 et du Programme adopté lors de la dix-neuvième session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée à l'environnement et au développement a été retiré.

Présentation et adoption de deux projets de décision

Aux termes du projet de décision 1, présenté par le Vice-Président de la Commission, Hans-Peter Glanzer (Autriche) l'Assemblée générale prendrait note du rapport du Secrétaire général sur les résultats de la DIX-NEUVIEME session spéciale de l'Assemblée générale. Elle déciderait d'inclure dans l'agenda provisoire de sa cinquante-troisième session sous le point intitulé "Environnement et développement durable" un sous-point intitulé "Mise en oeuvre et suivi des résultats de la CNUED, y compris les résultats de la dix neuvième session spéciale de l'Assemblée générale pour l'objet d'un examen d'ensemble et une évaluation de la mise en oeuvre d'Action 21.

Aux termes du projet de décision 2, présenté par le Vice-Président de la Commission, l'Assemblée générale déciderait de poursuivre l'examen des progrès accomplis dans la mise en oeuvre des Conventions signées lors de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement ou de celles qui ont suivi, ainsi que des autres Conventions relatives au développement durable, en prenant en considération la section IV A du Programme pour la mise en oeuvre ultérieure d'Action 21, et à cet égard demanderait au Secrétaire général de soumettre à la cinquante troisième session un rapport sur les moyens et les manières d'entreprendre cet examen. Elle inviterait, au début de l'an 2000, la Conférence des Etats Parties aux Conventions signées lors de la CNUED et à celles qui ont suivi, ainsi que les autres Conventions relatives au développement durable, de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter d'organiser leurs sessions et celles des organes subsidiaires pendant les sessions de l'Assemblée générale.

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Explications de position

Le représentant de la République-Unie de Tanzanie, au nom du Groupe des 77 et la Chine a rappelé que le Groupe reste très attaché à la mise en oeuvre d'Action 21. Lors des négociations sur le projet de résolution L.29, des difficultés sont apparues. Pour le groupe des 77, ce projet de résolution devait porter sur la procédure. Certaines délégations ont tenté de remettre en cause l'examen des questions qui n'ont pas fait l'objet d'un accord lors de la Conférence de Rio de 1992, ni lors de la dix neuvième session extraordinaire de l'Assemblée générale en juin dernier. Le projet de résolution a donc été retiré. Ce retrait pose des problèmes car il semblait impliquer que, lors de sa prochaine session, l'Assemblée générale n'aurait pas à examiner le suivi de Rio. C'est pourquoi le Groupe des 77 se rallie aux deux projets de décisions présentés par le Vice-Président, et qui tendent à reporter à la prochaine session de l'Assemblée.

Le représentant de la Chine a déclaré appuyer la déclaration faite par le représentant de la République-Unie de Tanzanie. Il est regrettable que, quelques mois seulement après la session extraordinaire de l'Assemblée générale, on soit en tel désaccord que le projet de résolution doive être retiré. On ne peut voir là qu'un échec dans le processus intéressant l'environnement et le développement. Il faut désormais que chaque pays réfléchisse aux circonstances qui ont abouti au retrait de ce projet de résolution.

Déclaration

Le représentant de la Papouasie-Nouvelle-Guinée a déclaré que concernant les Conventions internationales, notamment celles connues sous l'intitulé de Conventions de Rio, la Papouasie-Nouvelle-Guinée reconnaît que les Nations Unies peuvent encore enrichir et renforcer les arrangements existants. Il a reconnu l'attachement des délégations aux questions de la lutte contre la désertification et la sécheresse, du changement climatique et de la diversité biologique, notamment par rapport aux processus indépendants établis par les Etats Parties, les Conférences et les organes subsidiaires. Le représentant s'est félicité des relations existant entre la Commission et les différentes Conventions. Toute tentative de continuer un examen au sein des Nations Unies doit être transparente, en respect aux décisions prises par la Conférence des Parties. Il a dit apprécier que la décision qui vient d'être adoptée par la Commission reconnaisse ceci comme un pas en avant vers un processus de consensus, qui permettra aux Etats parties de ces Conventions d'accomplir leurs tâches.

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QUESTIONS DE POLITIQUE SECTORIELLE: LES ENTREPRISES ET LE DÉVELOPPEMENT

Présentation d'un projet de résolution

Aux termes du projet de résolution A/C.2/52/L.59, relatif aux entreprises et au développement, présenté par le Vice-Président de la Commission, M. Adel Abdellatif (Égypte), l'Assemblée générale soulignerait que le secteur privé dans tous les pays, y compris les investisseurs internationaux, joue un rôle positif dans la mise en oeuvre à l'échelon national des politiques macro-économiques et des programmes de stabilisation macro-économique. Elle considérerait que les entreprises et l'industrie, notamment les sociétés transnationales, jouent un rôle crucial dans le développement social et économique d'un pays, qu'un régime stable ne peut qu'aider et encourager les entreprises et l'industrie à opérer de façon responsable et efficace et à mener une action à long terme, et que les activités des entreprises et de l'industrie contribuent principalement à accroître la prospérité, ce qui est l'un des grands objectifs du développement. Elle serait convaincue qu'un environnement stable et transparent pour les transactions commerciales dans tous les pays est indispensable pour mobiliser des investissements, des fonds, des technologies et des compétences ainsi que d'autres ressources importantes au-delà des frontières nationales, et promouvoir ainsi la croissance et le développement, et considérerait dans ce contexte que des efforts efficaces à tous les niveaux pour combattre la corruption et la concussion sont essentiels à l'amélioration du climat international dans lequel opèrent les entreprises.

L'Assemblée générale constaterait le rôle important que jouent les États, en créant, par la transparence et la participation, un climat propice à l'entreprise et à la privatisation. Elle soulignerait l'importance d'un climat économique international propice, et estimerait qu'il faut faire participer plus largement le secteur privé à la prestation de services infrastructurels. Elle constaterait que dans beaucoup de pays, le secteur non structuré représente une part considérable de l'ensemble de l'activité économique et est une source de revenus particulièrement importante pour les femmes, et que l'intégration progressive du secteur non structuré doit être encouragée. Elle soulignerait combien le microcrédit est important pour les personnes qui vivent dans la misère, et attacherait une grande valeur à la promotion de l'entreprise, y compris par le secteur non structuré et les microentreprises, dans le développement des petites et moyennes entreprises et industries.

L'Assemblée générale constaterait le rôle important que jouent les coopératives dans le développement et la promotion des petites et moyennes entreprises; elle encouragerait la CNUCED à continuer d'offrir au niveau intergouvernemental une instance de dialogue, à laquelle participent des représentants du secteur privé, sur les questions ayant trait à la privatisation, au développement des entreprises et aux courants internationaux

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d'investissement et accueille avec satisfaction les efforts déployés par le Secrétaire général de la CNUCED pour forger un partenariat durable au service du développement avec les acteurs non gouvernementaux, notamment dans le cadre de l'initiative "Partenaires pour le développement" qui sera lancée à Lyon (France) en 1998.

Dépôt d'une motion d'ajournement

Le représentant de la République-Unie de Tanzanie, au nom du Groupe des 77 et la Chine, a remercié toutes les délégations, dont certaines viennent du monde développé, qui ont permis de parvenir à un consensus. Ce texte a été adopté hier soir par le Groupe des 77 et la Chine ad referendum. Le Groupe est cependant profondément déçu de la conduite des Etats-Unis sur les questions d'environnement. Le représentant dépose en conséquence une motion d'ajournement tendant à demander à la Commission de ne pas se prononcer sur le projet de résolution.

Déclarations

Le représentant des Etats-Unis a déclaré avoir cru comprendre que le texte du Vice-Président était présenté comme un texte de consensus et qu'à défaut de consensus, il serait retiré. Il ne comprend donc pas le statut actuel du texte.

Le représentant de la République-Unie de Tanzanie a précisé que le projet de résolution avait été adopté par le Groupe des 77 ad referendum et non par consensus.

Le Conseiller juridique a expliqué que la motion de non-action est claire: il s'agit de ne pas se prononcer sur le projet de résolution L.59. Si cette motion est adoptée, le projet sera écarté. Sinon, il faudra se prononcer sur ce projet.

Rejet d'une demande de suspension de séance

Suite à une demande de suspension de séance présentée par le représentant du Luxembourg au nom de l'Union européenne, cette demande a été rejetée par 87 voix contre, 50 pour et 1 abstention.

Explications de position sur la motion d'ajournement

Les représentants du Costa Rica et de l'Indonésie ont expliqué qu'ils voteraient en faveur de la motion de non action.

Le représentant des Etats-Unis a déclaré que l'ajournement du débat sur le projet de résolution le frappe comme un geste d'hostilité au sein du Groupe des 77 à l'égard de l'un de ses membres. Les Etats-Unis ont remercié le Vice- Président de la Commission, M. Abel Abdellatif, qui a fait d'énormes efforts

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pour parvenir à un consensus. Hier soir encore, le consensus semblait réuni. A présent, le Groupe des 77 propose d'ajourner le débat. Les Etats-Unis voteront contre cette motion d'ajournement, afin que le Vice-Président puisse ensuite retirer son texte, puisqu'il ne bénéficie pas du consensus.

Le représentant de la Fédération de Russie s'est dit profondément déçu par le déroulement des travaux. On semblait être hier soir parvenu, très tard, à un consensus. Or, la rupture du consensus sur le projet L.59, suite aux votes de la matinée sur le projet de résolution, ne va certainement pas dans le sens de la conciliation. La Fédération de Russie aurait préféré qu'on demande, non pas l'ajournement du débat, mais la levée de la séance, afin que chacun puisse réfléchir posément.

Vote sur la motion d'ajournement

La motion d'ajournement a été adoptée par 90 voix pour, contre 53. En conséquence la Commission n'a pas statué sur le projet de résolution L.59.

Retrait de projets de résolution

Suite à l'ajournement du projet de résolution L.59, les coauteurs des projets de résolution L.13 et L.13/Rev.1 ont décidé de retirer leur propres textes.

Déclarations

Le représentant du Soudan a déclaré rejeter les propos selon lesquels le Vice-Président Abel Abdellatif aurait fait l'objet d'une attitude d'hostilité de la part d'autres membres de la Commission. Chacun ici lui témoigne beaucoup de respect.

Le représentant de la République-Unie de Tanzanie a noté que les projets de résolutions A/C.2/52/L.13 et L.13/Rev.1 ont été retirés officiellement par les coauteurs. Il a rendu hommage au travail entrepris et aux efforts du Vice-Président et a indiqué combien il avait apprécié l'appui de tous les membres du Groupe des 77 vis-à-vis de cette question.

Le représentant du Luxembourg, au nom de l'Union européenne, a rappelé que l'Union européenne avait participé aux négociations qui avaient permis de parvenir au consensus sur le projet de résolution A/C.2/52/L.59. L'Union européenne manifeste donc son étonnement face aux événements, surtout lorsqu'une demande de suspension de séance d'un groupe est refusée par un autre groupe.

Le représentant de la République-Unie de Tanzanie a tenu à rassurer les membres de l'Union européenne face à leur décision concernant la motion de suspendre les débats. Il a reconnu l'appui constant de l'Union au cours des travaux et a souhaité que cette dernière comprenne le geste du Groupe des 77 et la Chine et des circonstances dans lesquelles il a été conçu.

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QUESTIONS DE POLITIQUE SECTORIELLE : ALIMENTATION ET DEVELOPPEMENT DURABLE

Présentation d'un projet de décision

Aux termes d'un projet de décision présenté par le Président et adopté sans vote, l'Assemblée générale prendrait note d'une note du Secrétaire général sur les résultats du Sommet mondial de l'alimentation.

PROJET DE PROGRAMME DE TRAVAIL BIENNAL DE LA DEUXIEME COMMISSION POUR 1998- 1999

Présentation et adoption d'un projet de résolution

Aux termes du projet de résolution A/C.2/52/L.45, tel qu'amendé oralement, la Commission a adopté sans vote son programme de travail pour 1998-1999, tel que présenté en annexe au document. Cette procédure est présentée conformément au paragraphe 5 de la résolution 39/217 du 18 décembre 1984, aux termes duquel l'Assemblée générale priait le Secrétaire général de présenter chaque année à la Deuxième Commission, pour examen et approbation, un projet de travail biennal.

DECLARATIONS FINALES

Le Président de la Commission, M. Oscar de Rojas, a renoncé à prononcer un discours final sur les travaux de la Deuxième Commission. Il a indiqué qu'après s'être concerté avec le Président de l'Assemblée générale, il faut essayer de trouver un moyen d'arriver à un consensus avant que la Commission ne présente ses résolutions à l'Assemblée générale. Il a déclaré qu'il poursuivra donc ses efforts, d'ici là, pour arriver à ce consensus. Il a remercié les efforts des deux Vices-Présidents, ainsi que ceux des délégations, des Présidents des Groupes, du Secrétariat et des services de conférence. Même si cela semblait difficile d'y parvenir, a-t-il conclu, la Commission a malgré tout réussi à clôturer ses travaux.

Le représentant de la République-Unie de Tanzanie, au nom du Groupe des 77 et la Chine, a exprimé sa profonde reconnaissance au Président et aux deux Vices-Présidents de la Commission. Le travail n'a pas toujours été facile, a- t-il déclaré en s'adressant au Président, mais grâce à votre sagesse et à la compréhension, on a abouti à des résultats satisfaisants.

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Le représentant des Etats-Unis a remercié le Président pour ses bons offices ainsi que les deux Vices-Présidents, le Secrétariat et les services de conférence. Il est regrettable, a-t-il déclaré, que nous ne sommes pas arrivés aujourd'hui à un consensus alors que c'était le cas au cours des années précédentes. Il faut donc collaborer en vue de rétablir ce consensus au sein de la Deuxième Commission. Le représentant a indiqué que la résolution ayant trait à la coopération pour le financement du développement fournit une bonne opportunité de consensus qui permettra de débattre sur un mécanisme efficace.

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