AG/AB/381

CINQUIEME COMMISSION : LES DELEGATIONS DEPLORENT L'ABSENCE DE PROVISION AU BUDGET-PROGRAMME POUR LES MISSIONS SPECIALES DE MAINTIEN DE LA PAIX

3 novembre 1997


Communiqué de Presse
AG/AB/381


CINQUIEME COMMISSION : LES DELEGATIONS DEPLORENT L'ABSENCE DE PROVISION AU BUDGET-PROGRAMME POUR LES MISSIONS SPECIALES DE MAINTIEN DE LA PAIX

19971103

La Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a poursuivi ce matin l'examen chapitre par chapitre du projet de budget- programme pour l'exercice biennal 1998-1999. Elle a ainsi achevé sa discussion sur le Chapitre 1 relatif à la politique, la direction et la coordination d'ensemble. A ce titre, les représentants des pays suivants sont intervenus : Mexique, Thaïlande, Cuba, Bangladesh, Pakistan et Jamahiriya arabe libyenne. Le Contrôleur des Nations Unies, M. Jean-Pierre Halbwachs, a répondu à certaines questions.

En ce qui concerne le chapitre 1, les délégations se sont inquiétées de la forte diminution des ressources allouées. Elles ont par ailleurs regretté que la suppression de postes permanents soit compensée par un recours accru aux services de consultants extérieurs.

La Cinquième Commission a ensuite abordé l'examen des chapitres 2 à 4 du projet de budget-programme, relatifs respectivement aux affaires politiques, aux opérations de maintien de la paix et aux utilisations pacifiques de l'espace. La Commission a entendu les observations y afférents du Président du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), M. Conrad Mselle, ainsi que celles du Vice-président du Comité du Programme et de la coordination, M. Anuson Chinvanno.

Les délégations suivantes ont pris part au débat : Belgique (au nom de l'Union européenne et des pays associés), Canada, Bangladesh, Paraguay (au nom du Groupe de Rio), Norvège, Thaïlande, Etats-Unis, République islamique d'Iran, Nouvelle-Zélande, Cuba, Portugal, Hongrie, République arabe syrienne, Pakistan, Chine, Inde et Indonésie. Le Contrôleur des Nations Unies, M. Jean- Pierre Halbwachs, a répondu aux questions posées par les délégations.

( suivre)

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Plusieurs délégations ont regretté que le chapitre 3 du projet de budget-programme, relatif aux opérations de maintien de la paix, ne prévoie aucune provision budgétaire pour les missions spéciales de bons offices et de diplomatie préventive, alors que le CCQAB estime qu'au moins 21 millions de dollars seront nécessaires à ce titre. La délégation des Etats-Unis a estimé que les fonds destinés aux opérations, telle la MINUGUA, qui n'ont pas été utilisés ne devaient pas être transférés vers d'autres postes budgétaires, mais supprimés. Le représentant du Canada a souligné l'importance de l'établissement d'un état-major des missions de déploiement rapide et a déclaré que le Secrétariat devrait assurer sa création au sein du Département des opérations de maintien de la paix afin de renforcer la capacité de l'Organisation à réagir rapidement aux conflits. De nombreux représentants ont évoqué la question du recours au personnel fourni à titre gracieux et ont rappelé que l'Assemblée générale a adopté récemment une résolution visant à l'abandon progressif de cette pratique. Plusieurs délégations ont estimé qu'il est important d'assurer des ressources suffisantes aux sous-programmes concernant la décolonisation et la question de Palestine.

En outre, la Cinquième Commission a achevé l'examen du point de son ordre du jour consacré au Corps commun d'inspection. Le Président du Corps commun d'inspection (CCI), M. Khalil Othman, s'est félicité, dans ses remarques de conclusion, de l'appui exprimé au sein de la commission en faveur du renforcement du CCI. Le CCI ne demande pas de ressources supplémentaires, puisqu'un budget à croissance négative a même été proposé, mais s'efforce d'utiliser de manière optimale les ressources allouées. La clef est la rationalisation du travail, a-t-il précisé. M. Othman a ajouté que les inspecteurs travaillent souvent sur plusieurs rapports simultanément. C'est pourquoi l'on peut se demander si le CCI ne devrait pas élaborer moins de rapports. Il a rappelé qu'il dépend des Etats Membres de transformer les recommandations du CCI en décisions. Le représentant des Etats-Unis a posé des questions au Président du CCI.

La prochaine réunion plénière de la Commission se tiendra mardi 4 novembre à 10 heures, pour poursuivre l'examen chapitre par chapitre du projet de budget-programme (point 116) et achever son débat sur le Plan des conférences (point 119).

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Corps commun d'inspection (Point 118)

Documentation:

Les documents A/51/34, A/52/34, A/51/559 et Corr.1, A/52/206, A/52/267, dont la Cinquième Commission est saisie, ont été présentés dans notre communiqué de presse AG/AB/372 en date du 22 octobre 1997.

Remarques de conclusion

M. KHALIL OTHMAN, Président du Corps commun d'inspection, a indiqué, dans ses remarques de conclusion, que les informations et propositions concrètes apportées par les délégations témoignent de l'intérêt porté au CCI. Ceci a valeur d'encouragement pour l'ensemble des inspecteurs, a déclaré M. Othman, qui s'est félicité de l'appui exprimé au sein de la commission en faveur du renforcement du CCI. Puisqu'un budget à croissance négative a été proposé le CCI ne demande pas de ressources supplémentaires, il s'efforce d'utiliser de manière optimale les ressources allouées. Le Président du CCI a souligné, ainsi que l'avait fait plusieurs délégations, qu'il est essentiel que la réalisation de ses activités ne soit pas entravée par la crise financière actuelle. La clef est la rationalisation du travail, a-t-il précisé. M. Othman a ajouté que la rédaction d'un rapport portant sur plusieurs organisations demande plus de temps que pour un rapport n'examinant qu'une seule organisation. En outre, les inspecteurs travaillent souvent sur plusieurs rapports simultanément. C'est pourquoi l'on peut se demander si le CCI ne devrait pas élaborer moins de rapports.

M. Othman a expliqué que le CCI a besoin de bons responsables de recherche qui comprennent parfaitement le système des Nations Unies, connaissent les nouveaux textes et les documents relatifs au contrôle et aux inspections. Il est utile également qu'ils puissent disposer et manier les technologies nouvelles de l'information. Les chargés de recherche devraient en outre avoir la possibilité de récolter des informations en dehors du système, dans des colloques notamment. On pourrait envisager la possibilité d'engager pour une période de courte durée, au titre des ressources extra- budgétaires, des personnels spécialisés dans un domaine, a suggéré l'inspecteur. M. Othman a estimé que le CCI n'a pas de difficultés de recrutement, sauf pour ce qui est des administrateurs de rang supérieur. Les circonstances actuelles ont en effet amené le CCI à accepter certaines personnes dont l'expérience ne correspondait pas pleinement aux besoins, a-t- il regretté. La qualité des fonctionnaires adjoints aux activités de recherche doit être encore rehaussée, a ajouté le Président du CCI. En ce qui concerne l'applicabilité des normes et directives émises par le CCI, M. Othman a indiqué qu'elles reflètent l'expérience acquise par le CCI ainsi que les avis exprimés par différents interlocuteurs. Ces directives sont pleinement appliquées lors de la préparation des rapports et à l'avenir elles seront systématiquement suivies lors du processus de contrôle interne. Il est

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important que la Commission continue de s'intéresser au travail du CCI et de faire des remarques très précises et justes, a conclu M. Othman, car il revient aux Etats Membres de transformer les recommandations du CCI en décisions.

M. THOMAS REPASCH (Etats-Unis) a réitéré des réserves concernant la capacité du CCI de réaliser entièrement son programme de travail. En ce qui concerne l'évaluation du système de performance des fonctionnaires, le CCI sera-t-il en mesure d'obtenir les informations sur toutes les évaluations afin de réaliser une véritable enquête de fond et non un sondage d'opinions? Pour ce qui est du Fonds pour la promotion de la femme, quels critères seront utilisés pour procéder à l'évaluation de ces activités, a demandé le représentant. Les Etats-Unis regrettent que certains rapports du CCI ne comprennent pas de recommandations ou sont purement informatifs. Comment ce genre de rapports peuvent-ils être traités dans le système de suivi proposé, s'est demandé le représentant. Pour que le système de suivi soit mise en place de manière efficace, il faut que les recommandations s'attachent à corriger des situations qui ne sont pas satisfaisantes. De l'avis des Etats- Unis, le CCI devrait se concentrer sur ses rapports futurs avant de mettre en place un tel système de suivi. La simple question du calendrier pour la mise en oeuvre du ce système semble poser des difficultés, a remarqué M. Repasch, qui s'est déclaré préoccupé par le fait que les recommandations du CCI ne soient pas présentées par ordre de priorité. Pour assurer que des mesures soient prises et des résultats obtenus, les Etats-Unis estiment qu'il est indispensable que le CCI établisse clairement des priorités dans ses recommandations.

M. OTHMAN, Président du CCI, a répondu aux remarques du représentant des Etats-Unis et a indiqué que le système d'évaluation des performances se présente comme une étude limitée au Secrétariat des Nations Unies. Il s'agit de voir comment les systèmes précédents ont été utilisés ainsi que l'efficacité de l'application du nouveau système, a-t-il précisé, ajoutant que le CCI s'attache également à voir comment les fonctionnaires eux-mêmes conçoivent son application. En ce qui concerne le système de suivi, le Président a rappelé qu'il s'accompagne d'un effort tout particulièrement dans la rédaction de recommandations précises qui figurent aux rapports. Certaines recommandations visent soit le Secrétariat des Nations Unies, soit des institutions spécialisées, des fonds et des programmes, mais elles sont précises et si l'on dispose d'un bon système de suivi, le suivi sera possible, a indiqué M. Othman. Il faut savoir quelles recommandations sont refusées et pourquoi elles ne sont pas appliquées. Les interlocuteurs devraient alors préciser quels sont les fonctionnaires et départements responsables de leur application. Cela fait partie du principe de responsabilité partagée, a estimé M. Othman, qui a souligné qu'en fin de compte les Etats Membres de l'Organisation sont le dernier juge et devraient dire clairement au CCI si ses recommandations sont claires.

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Examen chapitre par chapitre du projet de budget-programme pour l'exercice biennal 1998-1999 (Point 116)

La Commission achève aujourd'hui son débat sur le chapitre 1 du projet de budget-programme, qui a été présenté dans notre communiqué AG/AB 380, en date du 31 octobre 1997.

Débat

Le Contrôleur des Nations Unies, M. JEAN PIERRE HALBWACHS, a répondu aux questions posées par les délégations au cours du débat de vendredi dernier. Il a évoqué l'intervention du représentant de la Thaïlande qui s'est demandé si l'appui au Président de l'Assemblée générale était adéquat. Affirmant que le Président de l'Assemblée générale reçoit les services dont il a besoin, le Contrôleur a énuméré les fonds et traitements reçus par le Président de l'Assemblée générale. Il a ensuite évoqué le document A/52/303, concernant les incidences de la réforme sur le projet de budget-programme 1998-1999, dans lequel il est question de renforcer l'appui apporté au Président de l'Assemblée générale. M. Halbwachs a indiqué qu'il reviendra ultérieurement sur cette question lors de l'examen du document A/52/303. Le reclassement du poste P-5 à D-1 du Secrétaire exécutif du Comité des vérificateurs extérieurs des comptes est justifié a-t-il dit en précisant qu'il s'agissait d'un poste D-1 déclassé. Répondant à une autre question concernant les représentants et envoyés spéciaux, M. Halbwachs a précisé que ces personnes ne sont pas sur des postes permanents, mais sur des postes d'une durée ponctuelle ou unique. Pour ce qui est du statut du personnel fourni à titre gracieux, un rapport sera bientôt fourni. Ce rapport sera présenté pendant la session en cours de l'Assemblée.

Mme MARTA PENA (Mexique) a déclaré, en ce qui concerne le chapitre premier, que sa délégation souscrit aux recommandations du Comité du programme et de la coordination (CPC). Le CPC doit maintenir la durée actuelle de ses sessions.

M. ANUSON CHINVANNO (Thaïlande), a estimé qu'il faudrait donner un format clair de présentation de la documentation relative au budget afin que l'on ne pose pas les mêmes questions chaque année.

Mme DULCE BUERGO (Cuba) a exprimé sa vive inquiétude à l'égard des diminutions importantes et nombreuses qui figurent dans le projet de budget relatif au Chapitre I. Cuba aimerait avoir des justifications quant aux différentes suppressions de postes proposées. S'agissant du Comité des commissaires aux comptes, Cuba appuie le reclassement de poste proposé. Cuba appuie également pleinement les travaux du Comité du programme et de la coordination, et estime que la durée de ses différentes sessions doit être maintenue.

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En ce qui concerne, le chapitre 1B, la représentante a souhaité connaître les attributions du Bureau des relations extérieures au sein du cabinet du Secrétaire général. Cuba aimerait également obtenir des précisions quant au taux de vacance de postes. Mme Buergo a demandé en outre pourquoi les coûts des cadeaux offerts par le Secrétaire général ne sont pas inscrits au titre du chapitre relatif aux dépenses de représentation.

Evoquant le chapitre premier, M. HUMAYUN KABIR (Bangladesh) s'est félicité de l'allocation de frais de voyages qui permet aux pays les moins avancés de participer aux sessions de l'Assemblée générale. Il est important, a-t-il dit, que le Comité du programme et de la coordination (CPC) ait des ressources adéquates pour s'acquitter de son rôle. M. Kabir a indiqué d'autre part que les frais de voyage prévus pour le CPC sont raisonnables et qu'il est difficile de se mettre d'accord sur le montant nécessaire pour le recrutement de consultants. Le délégué a préconisé des efforts plus importants pour continuer à réduire les coûts. En outre, le Bangladesh est d'avis qu'il faut renforcer le Bureau du Président de l'Assemblée générale et que pour ce faire, des modalités régulières de financement du Bureau du Président devraient être prévues.

M. AMJAD SIAL (Pakistan) a déclaré qu'il partageait les vues du CCQAB et du CPC au sujet du recours de plus en plus fréquent aux consultants extérieurs. Le représentant a réitéré le souhait de sa délégation que la question du personnel fourni à titre gracieux soit examinée en même temps que la question des suppressions de postes. En ce qui concerne, le secrétariat du CCQAB, le Pakistan appuie également les recommandations formulées.

M. HALBWACHS, Contrôleur des Nations Unies, a indiqué qu'un complément d'information sur les consultants et le Bureau des relations extérieures du Cabinet du Secrétaire général sera fourni ultérieurement. En ce qui concerne le transfert de ressources du chapitre 1, il a indiqué qu'auparavant, on inscrivait des ressources prévues à des fins spécifiques pour un certain nombre de bureaux, sous forme essentiellement de personnel temporaire. Evoquant par ailleurs le reclassement d'un poste à D-2, le Contrôleur a affirmé qu'il se justifie, car le cabinet du Secrétaire général est plus petit que les cabinet des Secrétaires précédents. Quant à la voiture du Secrétaire général, la somme de 45 000 dollars a été inscrite au cas où les dispositions actuelles ne pourraient plus être appliquées. De manière générale, les véhicules sont remplacés tous les 5 ans ou tous les 80 000 kilomètres. a-t-il précisé.

Mme DULCE BUERGO (Cuba) a demandé si les postes proposés pour suppression sont vacants. Si oui, à partir de quelle date.

M. OMAR MUSTAFA MUNTASSER (Jamahirya arabe libyenne) a demandé si les Etats Membres ont un droit de regard sur les vérifications qui sont faites. Il a souligné le coût élevé des services de consultations externes. Le Secrétariat doit avoir recours aux services de consultants internes.

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Le Contrôleur des Nations unies a déclaré que les ressources du Comité des commissaires aux comptes sont allouées par l'Assemblée générale, les Etats Membres ont donc accès aux informations du Comité. Il n'y a pas de consultants internes. Les consultants sont engagés à court terme pour assurer des services que le Secrétariat ne peut assurer.

Mme DULCE BUERGO (Cuba) a demandé si les postes proposés pour suppression sont vacants. Dans l'affirmative, depuis de quelle date.

M. OMAR MUSTAFA MUNTASSER (Jamahirya arabe libyenne) a demandé si les Etats Membres ont un droit de regard sur les vérifications qui sont faites. Rappelant le coût élevé des services de consultations externes, le délégué a proposé que Le Secrétariat ait recours aux services de consultants internes.

Le Contrôleur des Nations Unies a repris la parole pour rappeler que les ressources du Comité des commissaires aux comptes sont allouées par l'Assemblée générale et les Etats Membres ont accès aux informations du Comité. A la question, il a précisé qu'il n'y a pas de consultants internes, mais que ceux-ci sont engagés à court terme pour assurer des services que le Secrétariat ne peut assurer.

Documentation

La Commission est également saisie au titre de l'examen du projet de budget-programme, des chapitre 2 à 4, présentés ci-dessous :

Chapitre 2 : affaires politiques

Le Département des affaires politiques est chargé des programmes 1 (Affaires politiques) et 26 (Désarmement) du plan à moyen terme pour 1998- 2001. Au titre du programme, il fournit l'appui nécessaire au Secrétaire général pour ce qui est de prévenir, d'enrayer et de régler les conflits ; pour les aspects politiques de ses relations avec les Etats Membres ; pour assurer une aide électorale lorsqu'un Etat Membre le demande et assure les services voulus à l'Assemblée générale et au Conseil de sécurité, ainsi qu'à certains organes subsidiaires. Le Département assure également des services fonctionnels et techniques au Comité spécial chargé d'étudier la situation en ce qui concerne l'application de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, et aide le Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien. En ce qui concerne le désarmement, c'est le Centre pour les affaires de désarmement qui assurera l'appui administratif et les services fonctionnels de secrétariat aux organes multilatéraux chargés de débattre et de négocier sur les problèmes de désarmement et évaluera les tendances qui se dessinent en matière de désarmement et de sécurité.

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En ce qui concerne le Chapitre 2 relatif aux Affaires politiques, le Comité consultatif considère injustifiée la suppression d'un poste P-3 à la Division des droits des Palestiniens envisagée dans les propositions du Secrétaire général.

Chapitre 3 : Opérations de maintien de la paix et missions spéciales

Le Département des Opérations de maintien de la paix est responsable de la gestion et de la direction des opérations de maintien de la paix et du maintien et du renforcement de la capacité de l'Organisation à lancer rapidement et en souplesse des opérations de maintien de la paix et autres missions hors siège. L'Organisme des Nations Unies chargé de la surveillance de la trêve (ONUST) et le Groupe d'observateurs militaires des Nations Unies dans l'Inde et le Pakistan (UNMOGIP), créés en 1948 et 1949, sont inclus à ce chapitre et sont toujours financés sur le budget ordinaire. Il en va de même pour le Coordonnateur spécial des Nations Unies dans les territoires occupés et de la MINUGUA pour la période du 1er janvier au 31 mars 1998. Les propositions initiales du Secrétaire général font apparaître une diminution de 70 postes, dont 33 postes temporaires, ce qui porte l'ensemble des effectifs du Département à 359.

En revanche, le montant total des ressources demandées au titre du budget ordinaire ne rend pas compte intégralement des besoins correspondant aux activités inscrites à ce chapitre. Pour le Département des opérations de maintien de la paix, le Secrétaire général cherchera comme précédemment à lui assurer des effectifs complémentaires par le biais du compte d'appui aux opérations de maintien de la paix.

Dans ses observations sur le Chapitre 3 du projet de budget-programme relatif aux Opérations de maintien de la paix et missions spéciales, le Comité consultatif rappelle que les diminutions prévues avant réévaluation des coûts sont essentiellement dues au fait que les ressources destinées aux missions spéciales n'ont été prises en considération que jusqu'au 31 mars 1998. Il constate ainsi qu'un montant de 7,9 millions de dollars a été demandé pour financer les activités de la Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala (MINUGUA) pour la période du 1er janvier au 31 mars 1998, alors qu'elle sera probablement prorogé jusqu'à la fin de l'an 2000. Le CCQAB regrette que le projet de budget-programme n'inclut pas les ressources nécessaires pour financer la MINUGUA pendant tout l'exercice. Il précise que des missions supplémentaires de ce type sont envisagées dans un avenir proche et devraient entraîner des dépenses additionnelles de 21 millions de dollars. Le CCQAB constate en outre que 134 personnes sont détachées à titre gracieux auprès du Département des opérations de maintien de la paix alors qu'il a recommandé que l'on cesse progressivement de recourir à cette pratique.

Chapitre 4 : utilisations pacifiques de l'espace

Le Bureau des affaires spatiales est chargé de la réalisation du programme 3 du plan à moyen terme, Utilisations pacifiques de l'espace. Il

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fournit les services nécessaires au Comité des utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique ainsi qu'à ses sous-comités. Il sert également de centre de coordination des activités spatiales menées par les institutions spécialisées des Nations Unies et d'autres organisations internationales. Son objectif est d'assurer à tous les pays l'accès aux avantages des activités spatiales, surtout aux pays en développement, par le renforcement des moyens nationaux dont ils disposent pour mettre les applications spatiales au service de leur développement socio-économique. Le tableau d'effectifs proposé pour 1998-1999 prévoit la suppression d'un poste d'agent des services généraux.

Au titre du Chapitre 4 sur les Utilisations pacifiques de l'espace, le CCQAB estime qu'il sera matériellement impossible d'exécuter les programmes et d'élaborer les rapports prévus dans les limites des ressources disponibles.

Débat

M. PETER MADDENS, (Belgique), s'est exprimé sur le chapitre 3, relatif au opérations de maintien de la paix et missions spéciales, au nom de l'Union européenne, de la Bulgarie, de l'Estonie, de la Lettonie, de la Pologne, de la Roumanie, de la République tchèque, de la Slovaquie et de Chypre. Le représentant a indiqué que le fait que seul 0,5% du total du budget soit consacré au Département des opérations de maintien de la paix est une source majeure de préoccupation. C'est pourquoi l'Union européenne appuie la recommandation du CCQAB demandant au Secrétaire général de présenter des estimations du montant total des ressources dont le Département devrait disposer, toutes sources de financement confondues. C'est précisément dans ce secteur que la budgétisation sur la base des coûts complets serait de grande utilité, a estimé M. Maddens. Pour ce qui est du personnel fourni à titre gracieux, le représentant a rappelé qu'il est clair que l'élimination graduelle de ces personnels doit être réalisée de façon ordonnée afin de ne pas affecter la mise en oeuvre des activités prescrites. L'Union européenne insiste dans ce contexte pour que le Département des opérations de maintien de la paix produise un plan budgétaire et de restructuration qui prenne en compte la nécessité de garder une capacité de planification militaire et de gestion des opérations de maintien de la paix.

Pour ce qui est du Groupe des enseignements tirés des missions, l'Union européenne est heureuse que le CCQAB ne remette ni en cause l'existence du groupe ni la valeur de son travail. Un financement, même partiel, à travers le budget régulier devrait être considéré étant donné son rôle joué dans la gestion administrative des opérations de maintien de la paix, a suggéré le représentant. De l'avis de l'Union européenne, le renforcement de la planification au quartier général de l'ONU est urgent. La publication aussi rapide que possible du rapport sur cette question est nécessaire pour pouvoir entamer le débat le plus vite possible, a souligné M. Maddens. En ce qui concerne les missions spéciales, l'Union européenne estime qu'il faut inclure dans le budget une provision relative à ce poste et le représentant s'est déclaré déçu par le fait que cette proposition n'a pas été retenue.

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M. GABRIELLE DUSCHNER (Canada) a relevé le retard du rapport concernant l'état-major des missions de déploiement rapide. Le Canada insiste pour l'établissement d'un tel état major. Le Secrétariat doit assurer la création de cet état major au sein du Département des opérations de maintien de la paix afin de renforcer la capacité de l'Organisation de réagir rapidement aux conflits. Le Canada encourage la Cinquième Commission à trouver les moyens de financer de façon prévisible cet état-major.

M. KABIR (Bangladesh) a évoqué, dans le cadre du chapitre 2, la fusion de 6 Divisions en 4 dans le but d'améliorer l'efficacité de chacune d'elles. A cet égard, il a affirmé qu'il avait du mal à comprendre comment la fusion de ces divisions pourrait permettre une plus grande efficacité. Le domaine de l'assistance électorale devrait être renforcée, a-t-il suggéré, et il faut que des efforts soient faits pour qu'un plus grand nombre de missions soient imputées au budget ordinaire. D'autre part, les ressources actuelles devraient être maintenues pour le programme de la décolonisation. Il est essentiel que l'unité pour le désarmement puisse s'acquitter de sa tâche.

Le représentant a évoqué l'importance du programme relatif à la question de Palestine. Il a déclaré qu'il fallait maintenir le programme de bourses sur le désarmement pour les jeunes diplomates. Il est nécessaire a poursuivi le délégué, de prévoir l'intégralité des dépenses du Département des opérations de maintien de la paix afin de ne plus devoir avoir recours au personnel fourni à titre gracieux. Les services de consultants pour les questions touchant le désarmement pourraient être obtenus au sein de l'Organisation. Le représentant a évoqué l'absence d'éclaircissement pour le remplacement du matériel de communication. Le calendrier de remplacement du matériel doit être mentionné.

M. HUGO SAGUIER CABALLERO (Paraguay) s'est exprimé au nom du Groupe de Rio. Il a indiqué que le Groupe de Rio fait sienne les recommandations du CPC relative au chapitre 2 du budget. Il a exprimé son appui au travail du Groupe sur la décolonisation. Il faut allouer les ressources nécessaires à l'exécution de ce sous-programme jusqu'à ce que tous les mandats soient pleinement remplis, a estimé M. Caballero. Le Groupe de Rio se félicite de la décision récente du Secrétaire général de maintenir les activités de fond du groupe au sein du Département des affaires politiques. Le Groupe de Rio estime qu'il faut maintenir les montants de l'exercice précédent pour les activités consacrées au désarmement, et notamment le programme de bourses pour le désarmement.

En ce qui concerne le chapitre 3 sur les opérations de maintien de la paix, le Groupe de Rio estime qu'il s'agit d'une tâche fondamentale de l'Organisation, toutefois ces activités ne doivent pas être exécutées aux dépens des activités de développement. Le Groupe de Rio s'inquiète de la prépondérance au Département des opérations de maintien de la paix du personnel fourni à titre gracieux.

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M. TRYGVE GJESDAL (Norvège) a déclaré que la capacité de prévenir les conflits doit être renforcée. La Norvège estime que les ressources pour le maintien de la paix devraient être inscrites au budget ordinaire. Les postes temporaires pour les opérations de maintien de la paix devraient devenir permanents et être inscrits au budget ordinaire. Le représentant a noté qu'il n'y a pas de prévisions pour les montants pour les missions spéciales. De tels montants seraient conformes à une planification budgétaire saine.

M. CHINVANNO (Thaïlande) a déclaré que son pays attache une grande importance aux affaires politiques. La Thaïlande estime que la diplomatie préventive et la rétablissement de la paix sont les moyens les plus économiques d'assurer la paix et la sécurité internationales. La Thaïlande soutient le renforcement de la coopération entre l'ONU et les organisations régionales. Le représentant a demandé des assurances selon lesquelles les propositions ne nuiront pas à la capacité du Département des affaires politiques d'assurer ses missions en faveur de la paix, compte tenu de la réduction de 3,5% des ressources allouées. La Thaïlande est d'avis que le sous-programme relatif à la décolonisation doit demeurer au sein du chapitre 2 du projet de budget-programme et elle se félicite de la confirmation donnée par le Secrétaire général qui a indiqué récemment que les activités de fond du groupe seront maintenues au sein du Département des affaires politiques.

Mme LINDA SHENWICK (Etats-Unis) a noté, en ce qui concerne le chapitre 3, que le compte d'appui est utilisé pour appuyer les fonctions essentielles. Elle s'est demandé pourquoi le Secrétariat n'a pas saisi l'occasion de modifier et de régulariser l'ensemble des postes imputés sur le budget ordinaire. Les Etats-Unis aimeraient avoir des précisions sur les dépenses relatives à la MINUGUA. Le Secrétariat utilise des fonds prévus pour une autre activité. Pourquoi le fonds n'a-t-il pas été supprimé? La résolution adoptée par l'Assemblée générale sur le personnel fourni à titre gracieux est une décision catégorique. La représentante a souligné la nécessité d'éviter les doubles emplois. Elle a demandé des précisions en ce qui concerne le financement de la base de Brindisi. Le dépôt de Pise ne devrait pas être financé sur le budget ordinaire. La gestion des avoirs est encore en suspens.

M. SEYED MORTEZA MIRMOHAMMAD (République islamique d'Iran) s'est rangé aux vues du CCQAB relatifs au désarmement et au personnel fourni à titre gracieux ainsi qu'aux consultants.

Mme WEN CHIN POWLES (Nouvelle-Zélande) a appuyé les efforts de la Papouasie-Nouvelle-Guinée en faveur du travail du groupe chargé du sous- programme relatif à la décolonisation. Il n'est pas nécessaire de microgérer la mise en oeuvre de cette proposition, a-t-elle estimé.

Mme BUERGO (Cuba) a indiqué, en ce qui concerne les affaires politiques, que Cuba est particulièrement préoccupée par la diminution des ressources allouées à ce chapitre. La Cinquième commission doit obtenir des assurances en vertu desquelles les ressources proposées seront réellement suffisantes pour assurer la pleine exécution des mandats prescrits. Au sujet de la

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recommandation du CCQAB relative à la suppression d'un poste au sein du sous- programme pour la Palestine, Mme Buergo a affirmé que cette suggestion n'est pas justifiée. De l'avis de Cuba, il faut appeler l'attention de la Première commission sur la proposition de supprimer des centre régionaux pour le désarmement. Cuba souhaite obtenir des renseignements complémentaires à ce sujet. La représentante a ajouté qu'elle appuie pleinement le programme de bourses pour le désarmement et a demandé qu'il soit maintenu dans le prochain exercice biennal.

En ce qui concerne le comité spécial pour la décolonisation, Cuba a pris note des faits nouveaux intervenus récemment. Cuba compte que des ressources suffisantes seront dégagées pour les activités relatives à ce sous-programme. La délégation cubaine est vivement préoccupée par les retards systématiques dans l'élaboration des répertoires des pratiques. Les motifs donnés ne sont pas satisfaisants, a regretté Mme Buergo. Il faudrait augmenter les ressources pour ces activités. La représentante a pris note des problèmes liés à la traduction de certaines publications périodiques. Les retards qui existent actuellement sont regrettables et concernent toutes les langues, a-t- elle déploré.

Quant au chapitre 3, Cuba a réitéré ses inquiétudes face aux diminutions de postes importantes prévues au sein du Département des opérations de maintien de la paix, ainsi qu'au recours accru du personnel fourni à titre gracieux. La représentante a rappelé que l'Assemblée générale a adopté récemment une résolution qui prévoit l'abandon progressif de cette pratique.

Mme REGINA EMERSON (Portugal) a déclaré que le Portugal est satisfait qu'un compromis ait été possible en ce qui concerne le programme de la décolonisation.

M. ZSOLT HETESY (Hongrie) s'est associé à la déclaration faite au nom de l'Union européenne.

M. TAMMAM SULAIMAN (République arabe syrienne) a évoqué le retard de la traduction de certains documents en arabe et en chinois. Il aimerait avoir des précisions en ce qui concerne le Comité de la décolonisation.

M. SIAL (Pakistan) a évoqué la baisse du nombre de bourses accordées aux pays en développement dans le programme du désarmement. Ces bourses doivent être maintenues. A propos du chapitre 3, le Pakistan aimerait des précisions sur les ressources allouées aux opérations de maintien de la paix et la suppression de 62 postes. Le représentant a fait remarquer que 64 personnes sont détachées à titre gracieux. La réduction des postes ne doit pas affecter le mandat des différentes missions de maintien de la paix. Toute réduction de postes doit être justifiée au même titre que les augmentations.

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- 13 - AG/AB/381 3 novembre 1997

M. ZHANG WANHAI (Chine) a indiqué que son pays partage pleinement les constatations du CCQAB. La publication tardive de certains documents est préoccupante pour la Chine. Le Secrétariat doit prendre toutes les mesures nécessaires pour faire traduire en temps voulu les documents officiels dans toutes les langues de l'Organisation, a demandé le représentant.

M. REPASCH (Etats-Unis) a indiqué, sur le chapitre relatif aux utilisations pacifiques de l'espace, que son pays se félicite des mesures prises par le Comité pour la diminution des coûts et la rationalisation des travaux. Ce comité doit être financé par le budget ordinaire, a estimé le représentant, qui s'est inquiété de l'augmentation des ressources demandées au titre du recours à du personnel temporaire. Quelle est la base du paragraphe selon lequel le CCQAB estime qu'il ne sera pas possible de remplir les programmes prévus dans la limite des ressources disponibles? C'est là l'exemple que le CCQAB tire des conclusions sans preuve à l'appui, a estimé M. Repasch.

M. RAJAT SAHA (Inde) a demandé des éclaircissement en ce qui concerne plusieurs postes.

Le Contrôleur des Nations Unies est de nouveau intervenu pour expliquer, en ce qui concerne le Département des affaires politiques, que la fusion des divisions correspond à un effort de rationalisation et à une volonté de meilleure gestion. Les postes temporaires au sein du Département des affaires politiques doivent devenir permanent. Parlant d'un des postes au sein de la Division de la Palestine, maintenu vacant, le contrôleur a expliqué que si ce poste pourrait être supprimé, c'est parce qu'il ne s'est pas avéré nécessaire au fonctionnement de la Division. Pour ce qui est de la question de la force de déploiement rapide, elle devra être examinée dans le cadre d'une évaluation d'ensemble par l'Assemblée générale. Il est important de tenir compte du personnel fourni à titre gracieux. Il n'a pas été prévu de montants en ce qui concerne les missions spéciales. Quant au recrutement de consultants, celui- ci est nécessaire lorsque l'Organisation a besoin de connaissances spécialisées pour des durées déterminées. Le Contrôleur a précisé que les ressources pour Brindisi ne sont pas prévues dans le budget ordinaire et que, puisque les activités de Pise ont cessé, il n'y a pas de ressources inscrites pour le budget de Pise. Le Contrôleur a déclaré que l'augmentation des services contractuels s'explique par les mesures d'économies, mais pour respecter les réductions prescrites. Il a précisé qu'il existe un programme de remplacement du matériel dépassé de 20% tous les ans.

M. SULAIMAN (République arabe syrienne) a demandé que le Contrôleur revienne plus avant sur le budget relatif à l'UNTSO ainsi que sur les questions relatives à la Palestine. La délégation syrienne demande des arguments plus convaincants sur les suppressions de postes proposées.

( suivre)

- 14 - AG/AB/381 3 novembre 1997

Mme SHEBWICK (Etats-Unis) a rappelé, au sujet des opérations de maintien de la paix, que cette question est traitée de manière unique au sein de l'ONU. Les Etats-Unis ne comprennent pas que les ressources financières destinées aux opérations de maintien de la paix soient utilisées à d'autres fins, compte tenu des montants considérables en jeu. Il aurait dû y avoir des suppressions budgétaires plutôt que des transferts de ces fonds, a déclaré la représentante. Cette pratique est inquiétante étant donné le caractère unique de l'appel de fond pour la paix et la sécurité. S'il n'y a pas de mandat, on ne peut utiliser ces fonds à d'autres fins, a-t-elle affirmé.

M. PRAYONO ATIYANTO (Indonésie) a indiqué que son pays n'est pas convaincu de la réponse donnée par le Secrétariat en ce qui concerne le sous- programme sur la Palestine.

Le Contrôleur des Nations Unies a déclaré que les décisions de l'Assemblée générale en matière budgétaire ont pleinement été respectées.

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( suivre)

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