AG/707

L'ASSEMBLEE GENERALE ADOPTE LA RESOLUTION ENCOURAGEANT LA COOPERATION ENTRE LES NATIONS UNIES ET L'UNION INTERPARLEMENTAIRE

28 octobre 1997


Communiqué de Presse
AG/707


L'ASSEMBLEE GENERALE ADOPTE LA RESOLUTION ENCOURAGEANT LA COOPERATION ENTRE LES NATIONS UNIES ET L'UNION INTERPARLEMENTAIRE

19971028 L'Assemblée générale a examiné ce matin le point 29 de l'ordre du jour relatif à la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Union interparlementaire. A l'issue de cet examen, l'Assemblée a adopté sans vote un projet de résolution (A/52/L.9), présenté par le représentant de l'Espagne au nom des coauteurs, aux termes duquel elle prie les Nations Unies et l'Union interparlementaire de continuer à coopérer afin de favoriser la démocratie représentative et l'instauration de la paix.

Les représentants des pays suivants sont intervenus au cours du débat: Inde, Zambie, Argentine, Fédération de Russie, République de Corée, Philippines, Tunisie, Italie, Egypte, Singapour, Pakistan, et Norvège.

Les orateurs se sont félicités du renforcement des liens entre le système des Nations Unies et l'Union interparlementaire et des accords de coopération qui ont été conclus entre l'Union interparlementaire et la FAO et aussi avec l'UNESCO. Ils ont souligné l'importance de la participation des femmes à la vie politique en instaurant un partenariat renforcé avec les institutions parlementaires.

Par ailleurs, le Président de l'Assemblée générale a informé les délégations que le Togo avait effectué les paiements nécessaires pour réduire ses arriérés en-dessous du montant spécifié à l'Article 19 de la Charte pour participer au vote à l'Assemblée générale.

Au cours de sa prochaine séance, qui aura lieu demain, mercredi 29 octobre, à 10 heures, l'Assemblée générale procédera à l'examen du rapport du Conseil de sécurité.

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Rapport du Secrétaire général sur la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Union interparlementaire (A/52/456)

La coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Union interparlementaire (UIP) s'est renforcée depuis la conclusion de l'accord de coopération en juillet 1996 et des mesures mutuellement enrichissantes ont été prises de concert par les deux organisations. C'est ce que révèle le rapport A/52/456 établi par le Secrétaire général en application de la résolution 51/7 de l'Assemblée générale en date du 25 octobre 1996.

A la Conférence interparlementaire qui s'est tenue à Séoul en avril 1997, l'ONU a reçu un appui au cours du débat et dans une résolution relative aux questions sécuritaires, où la Conférence demandait que les ressources financières, humaines et techniques lui soient fournies. L'UIP appuie les efforts déployés par l'ONU pour faire interdire les mines antipersonnel dans le monde entier. Tout au long de l'année 1996 et 1997, elle a mené une vaste étude parlementaire pour déterminer quelles mesures avaient été prises pour faire interdire ces mines, et pour veiller à ce qu'ensuite les pays ratifient ce traité dans les meilleurs délais et adoptent la législation et les règlements correspondants. L'UIP a également appuyé la demande de financement du Fonds d'affectation spéciale pour le l'assistance au déminage établi par l'ONU en 1995.

La démocratie représentative est un domaine dans lequel l'ONU travaille en collaboration étroite avec l'UIP, notamment pour favoriser la participation des femmes à la vie politique. L'Union a joué un rôle important dans la mobilisation des parlementaires lors des préparatifs de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes à Beijing.

A cet égard, l'ONU reçoit de l'UIP une aide de plus en plus importante dans le domaine de l'assistance technique et des travaux consultatifs aux parlements. Cette activité se déroule parfois dans le cadre d'une opération du maintien de la paix. Dans d'autres cas, c'est le représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) qui demande directement l'assistance de l'Union.

Les parlements nationaux ont un rôle important à jouer dans l'application des textes issus des grandes conférences des Nations Unies, ce que l'Assemblée générale a reconnu lorsqu'elle a déclaré qu'il fallait promouvoir des processus transparents et participatifs lorsqu'on intégrait les objectifs économiques, sociaux et environnementaux du développement et que pour cela il était "indispensable d'obtenir la participation des assemblées législatives nationales". L'ONU et l'UIP ont également pris en commun des mesures de suivi et de mise en oeuvre des textes issus du Sommet mondial pour le développement social. En septembre 1996, l'ONU, le PNUD et l'UIP ont organisé au Siège de l'Organisation des Nations Unies une réunion tripartite à laquelle ont assisté des représentants d'Etats Membres, des parlementaires et

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des représentants d'organismes des Nations Unies et départements de l'ONU participant au suivi du Sommet. On y a dressé une liste initiale de mesures prioritaires que doivent prendre les parlements pour traiter de questions cruciales touchant la dépaupérisation, la réalisation de l'objectif du plein emploi et de l'intégration sociale.

L'année écoulée a vu un important renforcement de la coopération entre le système des Nations Unies et l'Union interparlementaire. Des accord de coopération ont récemment été conclus entre l'UIP et l'UNESCO, et entre L'UIP et la FAO. Ces deux accords s'inspirent de l'exemple de celui signé entre l'ONU et l'UIP et renforcent encore la notion de coopération entre parlements et gouvernements au niveau international.

Débat

M. AHAMED (Inde) a souligné l'importance de l'établissement d'un cadre de coopération entre les Nations Unies et l'Union interparlementaire, qui se compose de représentants du peuples issus aussi bien du gouvernement que de l'opposition. Les possibilités de coopération entre les Nations Unies et l'Union interparlementaire sont innombrables. Elles vont des efforts en faveur de la paix et de la sécurité jusqu'à la promotion de la démocratie. L'adoption récente par l'Union interparlementaire de la Déclaration universelle sur la démocratie, lors de la Conférence du Caire en Septembre dernier, peut orienter nos entreprises.

La participation des femmes à tous les aspects de la vie économique et social est une des garanties de la démocratie. A cet égard, l'Inde a adopté une législation sociale qui leur réserve un tiers des sièges aux élections municipales. L'Inde a également organisé, du 14 au 18 février dernier, une conférence spéciale de l'Union interparlementaire sur le thème du partenariat entre les hommes et les femmes en politique.

la coopération entre les Nations Unies et l'Union interparlementaire nécessite, afin de garantir son succès, que les Nations Unies soient réformées et modernisées pour répondre aux problèmes des pays en développement. L'Inde appuie les mesures récentes qui demandent à la communauté internationale de revitaliser et de renforcer les Nations Unies.

M. PETER L. KASANDA (Zambie) a estimé que le rapport du Secrétaire général montre de façon claire que l'Union interparlementaire s'est montrée très active dans la promotion des principes de la Charte des Nations Unies, tant aux niveaux régional que sous-régional et international. L'Union interparlementaire composée de représentants élus directement par le peuple reste l'instance la plus adéquate pour contribuer à rapprocher les idéaux prônés par la Charte des communautés mondiales. C'est d'autant plus vrai que les délégations nationales qui assistent aux différentes réunions de l'UIP

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sont constituées de représentants du gouvernement mais également de représentants de l'opposition. Le représentant constate que dans son rapport, le Secrétaire général insiste sur le fait que les parlementaires sont un groupe essentiel et que de ce fait une attention tout particulière doit leur être accordée. En effet, l'Union interparlementaire joue un rôle important dans la réalisation des objectifs de l'Organisation des Nations Unies.

M. FERNANDO PETRELLA (Argentine) a estimé que le renforcement de la coopération entre l'Union interparlementaire et les Nations Unies offre des perspectives nouvelles dans les relations internationales. Le représentant a observé que la conclusion de l'Accord du 24 juillet 1996 entre les deux organisations a permis d'initier une coopération qui doit permettre de renforcer l'action des Nations Unies et la promotion de la démocratie dans les pays Membres. Le rapport du Secrétaire général (A/52/456) montre à l'évidence les bienfaits des bons offices exercés par le Secrétaire général à Chypre, ainsi que les efforts déployés pour interdire les mines terrestres antipersonnel. De même, dans le domaine du renforcement de la démocratie, il y a lieu de se féliciter des progrès accomplis depuis la conclusion de l'accord. L'Union interparlementaire, de son côté, entend poursuivre son oeuvre de promotion de la démocratie représentative et du parlementarisme. Pour toutes ces raisons, l'Argentine s'est portée coauteur du projet de résolution L.9 présenté par l'Espagne.

M. VLADIMIR YAKOVLEV (Fédération de Russie) a rappelé que les objectifs de la Charte de l'Union interparlementaire sont en harmonie avec les buts et les objectifs des Nations Unies. Ces deux organisations ont déjà une longue histoire et à l'heure actuelle, une nouvelle dimension est venue s'ajouter à leur coopération. Les rencontres annuelles entre les parlementaires, les réunions régionales entre les représentants des parlements et les Nations Unies ont renforcé les mesures enrichissantes entreprises de part et d'autre pour renforcer la démocratie représentative. A cet égard, il est souhaitable que soient renforcés les liens entre l'ONU, l'Union interparlementaire et la société civile

En ce qui concerne les éléments concrets de coopération entre les deux organisations, il faut saluer l'aide technique et la mise en oeuvre de services consultatifs apportées par les Nations Unies. La création d'un partenariat entre les agences du système des Nations Unies (FAO, UNESCO) et l'Union interparlementaire a donné un nouvel élan au renforcement des liens pour réaffirmer le principe de démocratie et de paix.

Mme MARIA LOURDES RAMIRO LOPEZ (Philippines) s'est félicitée de la signature le 24 juillet 1996 de l'Accord de coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Union interparlementaire (UIP). Celui-ci représente un pas important vers l'ouverture de nouvelles aires de coopération entre les deux organisations afin de faire face aux nouveaux défis mondiaux. La coopération a été étendue à des questions clefs, telles que la paix et la sécurité internationales, la promotion de la démocratie représentative et le suivi des principales conférences des Nations Unies sur le développement.

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Les Philippines se sont particulièrement félicitées du soutien apporté par l'UIP aux efforts menés afin d'assurer l'interdiction totale des mines antipersonnel. L'UIP, grâce à diverses propositions et activités, a également appuyé l'action des Nations Unies tant en faveur de la protection des enfants que de la promotion des femmes et leur participation à la vie politique.

Mme Lopez considère en outre que le rôle de la société civile en matière de coopération internationale sortira renforcé grâce à la coopération entre l'ONU et l'UIP, qui est constituée de représentants élus par les peuples.

Les Philippines soutiennent fermement le renforcement de la coopération entre l'ONU et l'UIP et recommandent à l'Assemblée générale l'adoption par consensus du projet de résolution sur ce sujet.

M. PARK SOO GIL (République de Corée) a estimé que les Nations Unies et l'Union interparlementaire (UIP) devraient rechercher une coopération plus étroite encore. Il a noté avec satisfaction les progrès considérables qui ont été accomplis ces dernières années dans le rapprochement entre les deux organisations. Il a salué les accords établis entre l'UIP et l'UNESCO, ainsi qu'avec l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Le représentant a exprimé l'espoir que la coordination inter- institutions pourra être renforcée par des accords additionnels entre l'Union interparlementaire et d'autres membres du système des Nations Unies. Les parlements nationaux ont un rôle majeur à jouer pour aider à la réalisation des objectifs des Nations Unies, a-t-il déclaré. Nous croyons que la communauté internationale devrait prendre en compte la volonté politique des parlements en ce qui concerne la réforme du système des Nations Unies. En outre, le représentant a noté que la coopération entre l'ONU et l'UIP a été un des thèmes sous-jacents de la 97ème session de l'Union interparlementaire qui s'est tenue à Séoul au mois d'avril et qui a réuni 572 parlementaires issus de 118 pays, ainsi que les représentants de 25 délégations ayant le statut d'observateurs.

Mme NEZIHA BEN YEDDER (Tunisie) a rappelé que depuis sa création, l'Organisation des Nations Unies a inlassablement oeuvré en faveur de la paix et contribué à paver la voie aux mouvements de libération nationale dans toutes les régions du monde. Pour mieux répondre à ce que la communauté internationale exige d'elle, l'Organisation n'a cessé de se réformer et a conforté sa présence par la création d'organes spécialisés qui ont appuyé les efforts nationaux notamment dans la lutte contre l'analphabétisme, la pauvreté, la maladie et ont consolidé ainsi les fondements de la paix et de la coopération internationale.

La représentante a rendu hommage à l'Organisation et à sa coopération avec l'Union interparlementaire qui a appuyé de façon concrète les efforts déployés par l'ONU pour promouvoir la paix et la sécurité. Par exemple, concernant l'interdiction des mines antipersonnel, l'UIP a étudié toutes les

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mesures nécessaires pour contribuer à leur interdiction et pour conclure un traité contraignant pour tous les Etats Membres dans ce domaine. L'Union interparlementaire a aussi poursuivi ses efforts au niveau parlementaire pour aider à la pacification et à la normalisation de situations conflictuelles dans de nombreux pays où la paix civile était gravement troublée, notamment en Albanie et en Afrique, plus particulièrement dans la région des Grands Lacs. Elle s'est également attachée à suivre la situation à Chypre.

La représentante a fait remarquer que le domaine où l'UIP apporte la contribution la plus évidente reste celui de la promotion de la démocratie représentative. A cet égard, l'UIP coopère en fournissant une assistance technique à l'ONU pour aider des parlements de pays en développement à consolider leurs structures en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Elle a également insisté sur le fait qu'à la session interparlementaire du Caire, une attention particulière a été portée sur des questions touchant les enfants concernant notamment leur travail ou leur exploitation. Des recommandations à ce sujet ont été adoptées. Elle a précisé que les parlementaires ont joué un rôle actif pour la promotion de la femme et sa participation à la vie politique, aux processus électoraux et leur rôle dans les parlements nationaux.

Elle a constaté que la participation des représentants parlementaires était de plus en plus active dans les affaires internationales et que cela allait dans le sens souhaité par l'Organisation des Nations Unies afin de donner un nouvel élan à la participation de la société civile dans les activités internationales.

La Tunisie soutient fermement la coopération entre l'Union et les Nations Unies et se félicite de la nouvelle dynamique que l'Union a donnée à ses rapports avec l'ONU en signant des accords notamment avec l'UNESCO et la FAO.

M. FRANCESCO PAOLO FULCI (Italie), a déclaré que les parlements nationaux sont appelés à jouer un rôle de plus en plus important en ce qui concerne la coopération internationale. Nous ne devons jamais oublier que les idéaux de la démocratie, concrétisés par les parlements, devraient inspirer les relations inter-étatiques. L'Italie est particulièrement attachée à ces valeurs et conçoit l'Union interparlementaire comme une organisation clef dans l'affirmation de la démocratie au niveau international.

Il s'est félicité des résultats de la Conférence de l'Union interparlementaire qui s'est tenue à Séoul en avril 1997. A cette occasion, l'Union interparlementaire a adopté des résolutions importantes, en particulier en ce qui concerne les mesures applicables en cas de crises, telles que celles qui ont prévalu en Albanie et au Zaïre. Le représentant a noté avec satisfaction la campagne menée par l'Union interparlementaire en faveur de l'interdiction mondiale des mines antipersonnel. Il a noté en outre

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qu'en ce qui concerne la promotion de la démocratie parlementaire, la coopération entre les Nations Unies et l'Union a déjà produit des résultats très significatifs, notamment en ce qui concerne la participation des femmes à la vie politique, la fourniture d'une assistance technique et des avis consultatifs aux parlements, la bonne gouvernance et la protection des droits de l'homme. Le représentant a réitéré son soutien à l'action de l'Union interparlementaire et au développement de sa coopération avec les Nations Unies.

M. FATHI ELBARADEI (Egypte) a estimé que la coopération des parlements du monde entier doit permettre un renforcement des activités des Nations Unies dans les domaines essentiels relevant de sa compétence. Le parlementaire s'est félicité de la conclusion de l'accord conclu le 24 juillet 1996 entre les Nations Unies et l'Union interparlementaire. Il a pris acte du fait que le Secrétaire général a d'ores et déjà relevé dans son rapport sur la question (A/52/456) les importants progrès accomplis depuis la conclusion de l'accord. Aussi, le représentant a-t-il tenu à rendre hommage aux efforts déployés par M. Kofi Annan, mais également par son prédécesseur, M. Boutros Boutros-Ghali. M. Elbaradei a estimé que les discussions entre parlementaires de pays qui connaissent des conflits, tels que l'Afghanistan, pourraient ouvrir la voie à des solutions inédites pour le règlement des différends.

L'Union interparlementaire a adopté un grand nombre de propositions et de décisions afin d'appuyer les activités des Nations Unies, aussi bien dans la lutte en faveur de l'interdiction totale des mines terrestres antipersonnel que dans le combat visant à mettre un terme à l'exploitation des enfants. M. Elbaradei s'est déclaré vivement préoccupé par le manque de démocratie dont souffrent les principaux organes des Nations Unies, en particulier le Conseil de sécurité. Il a, à cet égard, déploré le recours excessif au droit de veto et a souhaité que la Charte des Nations Unies soit amendée afin de remédier à l'absence de démocratie qui ne fait que saper la crédibilité de l'organisation mondiale. Le parlementaire a également jugé essentiel pour le renforcement de la démocratie que tous les Etats Membres, sans exception, s'acquittent de leurs obligations financières envers les Nations Unies. Il a indiqué que les parlementaires n'auront de cesse de coopérer avec l'Organisation des Nations Unies pour la rendre plus efficace.

Mme KAREN TAN (Singapour) s'est félicitée des progrès notables accomplis pour renforcer la coopération entre l'ONU et l'Union interparlementaire (UIP), particulièrement en ce qui concerne l'action en faveur de la participation des femmes à la vie politique, mais aussi en ce qui concerne l'appui croissant de l'UIP à l'ONU pour fournir une assistance technique aux parlements. Une coopération étroite entre les deux organisations sur la base des objectifs communs, facilitera non seulement le travail des parlementaires mais donnera aussi plus de force à l'action des Nations Unies. En effet, l'exercice de la souveraineté nationale passant de plus en plus par les représentants élus du peuple, la collaboration accrue entre l'ONU et l'UIP permet une meilleure

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représentativité des Nations Unies et facilite l'expression au niveau international de la volonté des peuples. Un domaine où la participation des parlementaires est particulièrement nécessaire concerne le débat sur la situation financière de l'Organisation, a estimé la représentante. A travers une collaboration plus poussée entre les deux organisations, les parlementaires seront en effet mieux à même d'expliquer et de justifier les ressources requises pour financer l'action et la coopération internationales, et par là-même, les contributions exigées des Etats Membres.

M. CHAUDHURY ABDUL GHAFOOR (Pakistan) a estimé que les Nations Unies sont en droit de s'enorgueillir des importantes contributions qu'elles ont apportées au règlement de nombreuses questions essentielles qui se posent à la communauté internationale, notamment dans les domaines du maintien de la paix, du développement économique, de l'assistance humanitaire et de l'établissement de normes juridiques. Pour autant, force est de constater que l'organisation mondiale n'a pas répondu à toutes les attentes des peuples du monde. En tant qu'organe représentatif des peuples, l'Union interparlementaire a un important rôle à jouer dans la mesure où elle peut favoriser l'avènement d'un monde débarrassé des guerres, de la faim, de la pauvreté et des maladies. Pour atteindre ces objectifs ambitieux, l'Union interparlementaire et les Nations Unies doivent pleinement utiliser le cadre de coopération qu'elles ont instauré entre elles.

Le représentant a rappelé que pour certains, les Nations Unies ne sont pas parvenues à maintenir la paix et la sécurité internationales. L'absence d'action en Bosnie-Herzégovine renforce les doutes sur la capacité de l'Organisation de résoudre les conflits. Le représentant a regretté la persistance du conflit au Cachemire et a rappelé que sa population attend que l'ONU prenne les mesures nécessaires à la mise en oeuvre des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Il importe, par conséquent, que tous les parlements du monde lancent une campagne afin de faire prendre conscience à l'opinion publique internationale du rôle que les instances parlementaires peuvent jouer au sein des Nations Unies. De plus, pour satisfaire les aspirations des peuples, l'Organisation doit s'ouvrir davantage aux représentants de la société civile, en particulier aux organisations non gouvernementales. De son côté, l'Union interparlementaire est idéalement placée pour jeter des ponts entre les Nations Unies et la société civile.

M. JAKKEN BIORN LIAN (Norvège) a estimé que l'accord conclu l'an dernier par les Nations Unies et l'Union interparlementaire offre une occasion particulièrement intéressante aux parlements du monde entier de participer aux activités des Nations Unies. Dans ce contexte, le représentant s'est félicité du rôle actif joué par le Parlement de la Norvège de concert avec ceux des autres pays nordiques dans la mise en oeuvre de l'accord de coopération. Le Gouvernement norvégien a noté avec beaucoup d'intérêt et de satisfaction l'accent placé par le Secrétaire général dans ses propositions de réforme sur la nécessité d'associer la société civile dans son acception la plus large aux

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activités des Nations Unies. La Norvège attend beaucoup de l'échange de vues qui aura lieu sur les modalités de cette participation. Le représentant s'est déclaré convaincu que l'impact des actions des Nations Unies peut être renforcé par les parlements qui peuvent contribuer activement au règlement de certaines questions internationales importantes.

Pour le représentant, la conclusion de l'accord de coopération entre les Nations Unies et l'Union interparlementaire reflète une évolution prometteuse, celle de l'importance croissante des parlements dans la fixation des priorités internationales relatives aux questions fondamentales que sont notamment la défense des droits de l'homme, la démocratisation, la bonne gouvernance et l'assistance électorale. Il convient de se féliciter du rôle décisif joué par les parlementaires dans les efforts déployés pour interdire les mines terrestres antipersonnel. Ce sont eux qui seront appelés à adopter les législations pertinentes et à décider d'y consacrer les ressources adéquates. C'est pourquoi, l'Assemblée générale constitue un cadre privilégié d'échange d'expériences et d'expertises et contribue au renforcement du soutien apporté par les parlements aux efforts collectifs des Nations Unies.

M. JULIO MINOVES-TRIQUELL (Andorre) a rappelé que l'Andorre, en tant qu'ancienne nation parlementaire, est très attachée à la coopération entre le système des Nations Unies et l'Union interparlementaire. Le processus de réforme de l'ONU vise à rapprocher la représentation des peuples. Pour que les représentants soient informés régulièrement des activités des Nations Unies, il faut qu'il y ait plus d'échanges et de contacts entre les deux institutions. Il va de soi que les gouvernements nationaux doivent apporter leur contribution, mais il est important que des initiatives soient prises pour favoriser le dialogue entre les parlements et les Nations Unies.

Le représentant de l'Andorre se félicite de l'accord de coopération entre les Nations Unies et l'Union interparlementaire conclu le 24 juillet 1996 et a assuré les délégations du soutien de son pays à l'esprit et à la philosophie de l'accord. Seule une compréhension approfondie par les parlementaires du fonctionnement du système des Nations Unies permettra une vraie réforme de l'Organisation. Qui mieux que les parlementaires peuvent promouvoir les objectifs de l'ONU s'est-il demandé avant d'indiquer que son pays apportait tout son soutien à la résolution L.9

M. CHERGINETS (Bélarus) a souhaité un renforcement de la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Union interparlementaire afin d'apporter des solutions aux problèmes qui se posent à la communauté internationale, notamment en ce qui concerne les catastrophes écologiques.

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Le représentant a rappelé que son pays consacre un tiers de son budget à l'élimination des conséquences néfastes de l'accident nucléaire survenu à Tchernobyl. C'est la raison pour laquelle, le Bélarus préconise une coopération plus intense avec les organisations internationales. Elles ont un rôle tout particulier à jouer tant aux niveaux économique et social qu'au niveau des structures parlementaires. Le représentant a proposé la tenue d'une réunion dans son pays sous l'égide de l'ONU qui traitera notamment des problèmes écologiques et de la lutte contre le crime organisé.

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