En cours au Siège de l'ONU

ECOSOC/G/351

LE CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL REPREND SON DÉBAT SUR LES ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES DE DÉVELOPPEMENT

7 juillet 1997


Communiqué de Presse
ECOSOC/G/351


LE CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL REPREND SON DÉBAT SUR LES ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES DE DÉVELOPPEMENT

19970707 Genève, 7 juillet -- Le Conseil économique et social a repris, ce matin, son débat sur les activités opérationnelles des Nations Unies pour la coopération internationale pour le développement et, en particulier, sur la suite à donner aux recommandations de politique générale de l'Assemblée générale. Le Conseil avait interrompu, la semaine dernière, son débat sur ce point pour procéder à son débat de haut niveau.

Le Conseil a été saisi d'un rapport du Secrétaire général qui lui a été présenté par M. Alfred Haemmerli, Chef de la section des activités opérationnelles pour le développement. Il a par ailleurs entendu les déclarations de représentants du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), du Programme alimentaire mondial (PAM) et de la Banque mondiale. Les représentants des pays suivants ont également pris part au débat : Luxembourg (au nom de l'Union européenne), États-Unis, Canada, Norvège, Chine, Philippines, Fédération de Russie, Turquie, République de Corée, Suisse, République tchèque, Malte, Swaziland, Zambie et Bélarus.

La plupart des intervenants ont attiré l'attention sur le problème posé par l'accroissement du nombre de pays récipiendaires d'aide en matière de développement tandis que, dans le même temps, les ressources provenant des donateurs ont décru. Ils ont été nombreux à souhaiter que le mécanisme du coordonnateur résident soit maintenu et qu'il jouisse d'une plus grande latitude d'action ainsi que de moyens administratifs et techniques stables pour s'acquitter de sa mission. Il a été également noté que les pays hôtes devraient jouer un rôle plus important dans la gestion des programmes de renforcement des capacités qui les concernent et qu'ils peuvent contribuer à relancer la coopération régionale dans ce domaine.

Le Conseil économique et social a par ailleurs décidé ce matin d'octroyer le statut consultatif à l'organisation non gouvernementale Centre international de génie génétique et de biotechnologie et d'autoriser cinq autres ONG à s'exprimer devant lui dans le cadre de points pertinents de son ordre du jour. Il s'agit des cinq organisations non gouvernementales suivantes : Chambre de commerce internationale, Confédération internationale des syndicats libres, Mouvement international de la jeunesse et des étudiants pour les Nations Unies, Congrès du monde islamique et Association

internationale pour le bénévolat. Ces organisations - qui jouissent toutes, hormis l'Association internationale pour le bénévolat qui bénéficie d'un statut consultatif spécial, d'un statut consultatif général auprès de l'ECOSOC - interviendront, respectivement, dans le cadre de l'examen des questions suivantes : promotion d'un environnement favorable au développement; développement social; Programme commun sur le virus du VIH-SIDA; questions économiques, sociales, des droits de l'homme et de l'environnement; idées nouvelles et novatrices pour mobiliser des fonds; conclusions et recommandations des organes subsidiaires; proclamation des années internationales.

Le Conseil économique et social poursuivra l'examen de la question des activités opérationnelles de développement cet après-midi, à 15 heures.

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Présentation du rapport du Secrétaire général sur la suite à donner aux recommandations de politique générale de l'Assemblée générale

M. ALFRED HAEMMERLI, Chef du Groupe des activités opérationnelles pour le développement, a présenté le rapport du Secrétaire général sur la suite à donner aux recommandations de politique générale de l'Assemblée générale (E/1997/65 et Add.1 à 4, voir notre communiqué ECOSOC/97/4 du 1er juillet 1997) en soulignant que des progrès plus importants pourront être enregistrés dans la réalisation des objectifs énoncés par la résolution 50/120 de l'Assemblée générale grâce à la mise en oeuvre de nouvelles réformes. Ainsi, des efforts sont actuellement menés pour renforcer le système du coordonnateur résident; appuyer la note de stratégie nationale dans près de 80 pays; parvenir à une compréhension commune des défis actuels en matière de développement des capacités; améliorer les directives en matière d'approche par programme et d'exécution nationale; et améliorer le travail commun dans le domaine de la programmation, du contrôle et de l'évaluation des programmes et projets. M. Haemmerli a rappelé que l'expérience acquise en matière de création de capacités fait l'objet d'une évaluation d'impact dont les résultats sont attendus dans le contexte de l'examen de politique triennal de l'an prochain. Le rapport du Secrétaire général souligne que davantage de ressources extra-budgétaires sont nécessaires pour entreprendre le travail d'évaluation envisagé.

M. Haemmerli a également souligné qu'en matière de création de capacités, le rapport recommande notamment de mieux intégrer l'assistance extérieure afin de renforcer les capacités nationales. Le rapport du Secrétaire général recommande par ailleurs de se concentrer sur le renforcement des capacités en matière de formulation des programmes et des politiques et sur la nécessité d'apporter des changements à la manière dont les activités opérationnelles sont effectuées. M. Haemmerli a indiqué qu'au niveau du Comité administratif de coordination, un Groupe de travail sur le système du coordonnateur résident se réunira cette semaine pour examiner, entre autres, de nouvelles directives concernant ce système. Bien que l'une des importantes responsabilités qui incombent au Conseil consiste à fournir une orientation politique aux conseils d'administration des fonds et programmes, cela ne s'est produit ni l'an dernier ni cette année; les membres du Conseil économique et social pourraient peut-être expliquer comment on est parvenu à cette situation.

M. Haemmerli a par ailleurs précisé que l'introduction du cadre d'activités pour le développement des Nations Unies (UNDAF) n'entraînerait que des coûts indirects liés à des travaux supplémentaires qui relèvent des allocations budgétaires. Il a également souligné que l'additif 3 au rapport du Secrétaire général, consacré à la création de capacités, n'était que le résumé d'un travail beaucoup plus complet entrepris sur cette question.

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Débat sur les activités opérationnelles pour le développement

M. RAFEEUDDIN AHMED, Administrateur associé du Programme des Nations Unies pour le développement, a mis l'accent sur l'importance des efforts visant au renforcement des capacités nationales en faveur du développement. Il a rappelé que, depuis de nombreuses années, le PNUD s'efforce, par le biais de ses programmes par pays, de doter les pays en développement des moyens de réaliser leur développement économique et social. Le PNUD a en particulier renforcé, ces dernières années, son action dans ce domaine en mettant l'accent sur l'éradication de la pauvreté dans le cadre d'une politique de développement humain durable. Il a souligné qu'il est extrêmement important que les divers fonds et programmes des Nations Unies qui traitent de ces questions comprennent de la même manière la notion de création et de renforcement des capacités. À cet égard, il a attiré l'attention du Conseil économique et social sur l'intérêt que peut représenter l'élaboration de normes et de principes directeurs d'action du coordonnateur résident. Il a expliqué que de tels principes ne seront pas suffisants en eux-mêmes, mais qu'ils devraient permettre aux coordonnateurs et aux équipes qui travaillent sous leur égide d'assurer une meilleure promotion du développement.

MME KERSTIN TRONE, Directrice exécutive adjointe du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), a souligné que, dans l'esprit des réformes en cours menées par le Secrétaire général en vue de renforcer le système du coordonnateur résident, le FNUAP a déjà fourni des informations sur ses mécanismes de coordination avec ses partenaires. Elle a notamment rappelé que le FNUAP a participé à l'initiative spéciale sur l'Afrique ainsi qu'aux réunions du Groupe des opérations pour le développement établi par le Secrétaire général pour renforcer le système des coordonnateurs résidents. Elle a réaffirmé l'engagement du FNUAP en faveur d'une coordination efficace et a attiré l'attention sur les questions vitales que constituent la mobilisation des ressources pour les activités opérationnelles, la création de capacités et l'exécution nationale. Mme Trone a également rappelé que le Fonds a récemment présenté à son Conseil d'administration un document soulignant les effets néfastes de toute réduction des ressources disponibles pour l'exécution des activités pour lesquelles le Fonds a reçu un mandat. Elle a estimé qu'il fallait s'assurer que l'assistance au développement fournie par l'Organisation des Nations Unies contribue à la création des capacités et concerne des activités qui ne pourraient pas toutes être appuyées par des financements extérieurs.

M. JEAN-CLAUDE MEYER (Luxembourg, au nom de l'Union européenne), a indiqué que l'Union européenne attache une grande importance au renforcement du rôle du coordonnateur résident et au fait qu'il soit, sur le terrain, le représentant du système des Nations Unies. Il a estimé que le financement de ses activités devrait être partagé entre les différents fonds et programmes et que sa sélection devrait se faire sur la base la plus large possible. L'Union

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européenne accorde en outre une grande importance à l'établissement d'une grille de notation qui tienne compte du travail effectué en équipe et de l'évaluation indépendante des performances.

M. Meyer a par ailleurs rappelé que les Quinze souhaitent que le nombre des locaux et des services administratifs communs soit augmenté en évitant d'imposer une charge supplémentaire aux pays hôtes. Il a par ailleurs souligné que les pays membres de l'Union européenne attachent une grande importance à l'adoption d'une approche plus coordonnée et mieux intégrée, à la fois sur le terrain et au Siège, en ce qui concerne le suivi et l'évaluation de l'impact des activités opérationnelles. Il a en outre ajouté que l'Union souhaiterait avoir davantage de précisions quant aux interactions entre les différentes organisations du système des Nations Unies qui oeuvrent au renforcement de la capacité pour le développement au niveau régional.

M. RALPH E. BRESLER (États-Unis) a affirmé que sa délégation appuyait, dans l'ensemble, les principaux objectifs énoncés par l'Assemblée générale dans le domaine des activités opérationnelles du système des Nations Unies (résolutions 50/120 et 50/227). Il a déclaré qu'il faudrait néanmoins accorder davantage d'attention à la création de capacités institutionnelles ainsi qu'aux priorités à fixer dans le domaine de la création de capacités. S'agissant des ressources de base, il a estimé que les recommandations du Secrétaire général mériteraient d'être approfondies. Ainsi, les pays en développement devraient jouer un plus grand rôle en matière de mobilisation des ressources. La délégation des États-Unis est d'avis que les ressources autres que les ressources de base, mobilisées avec l'accord du gouvernement hôte et en fonction de ses priorités, peuvent efficacement compléter les ressources de base sans nuire à la neutralité des institutions des Nations Unies. En ce qui concerne la coordination sur le terrain, il ne faut pas ajouter aux niveaux bureaucratiques existants. Le représentant des États- Unis a indiqué que sa délégation est favorable au renforcement du système du coordonnateur résident tout en souhaitant maintenir l'indépendance d'accès au gouvernement hôte. Il s'est dit favorable à ce que le coordonnateur résident occupe également les fonctions de résident permanent du PNUD.

MME KARIN SHAM POO, du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a fait valoir que le renforcement des capacités et la mise en oeuvre des programmes au niveau national exigent une attention accrue. Elle a indiqué que l'UNICEF a entamé depuis quelque temps un processus de décentralisation qui vise à conférer davantage de responsabilités en matière de développement aux institutions sur le terrain, estimant en outre que les programmes de l'UNICEF devraient continuer à être davantage intégrés dans les programmes nationaux.

Mme Sham Poo a par ailleurs indiqué que l'UNICEF accorde un rang de priorité élevé aux questions d'évaluation et de surveillance, comme en témoigne la prochaine publication d'un cédérom contenant des informations sur l'évaluation des activités du Fonds depuis 1987. Pour que les activités

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opérationnelles profitent également du mouvement de réforme en cours, il faudra également veiller à ce que les activités entreprises dans ce domaine puissent disposer de ressources financières stables et prévisibles, a-t-elle dit. L'UNICEF, pour sa part, a de plus en plus recours aux fonds privés, grâce à ses comités nationaux installés dans plus de 40 pays. Grâce à cela, l'UNICEF a reçu, en 1996, plus de 300 millions de dollars en provenance du secteur privé, ce qui représente un tiers de ses contributions totales, a souligné Mme Sham Poo.

MME LOUISE BERGERON (Canada, au nom également de l'Australie) a déclaré que la création de capacités doit être perçue à la fois comme une fin et comme un moyen. En effet, il s'agit de mettre en place les capacités d'un pays et d'une société à relever les défis auxquels ils sont confrontés en matière de développement, tout en introduisant de meilleures pratiques de développement, telles que le partenariat et la participation. Bien que des progrès aient été enregistrés dans le domaine de la coordination régionale et sur le terrain, les institutions ont travaillé indépendamment les unes des autres. En outre, le rôle actuellement joué par le coordonnateur résident en matière de coordination du suivi des grandes conférences de l'ONU, est réellement décevant. La représentante canadienne a par ailleurs rappelé que les ressources de base doivent rester l'outil principal qui permette à chaque organisation de remplir son mandat.

MME AASLAUG HAGA (Norvège) a estimé que la façon dont le système des Nations Unies choisira de s'organiser au niveau local devra être reflété dans les structures au niveau du siège des institutions. Faute de quoi, les opérations de terrain n'auront pas un impact suffisant. La Norvège est par ailleurs favorable au partage des locaux sur le terrain, pourvu que cela soit économique. La représentante a toutefois mis en garde contre un calcul des économies sur une seule base financière. Parfois, il est difficile d'évaluer et de chiffrer les économies réalisées en matière de collaboration entre les programmes, a-t-elle dit.

M. YUAN SHAOFU (Chine) a souligné que, pour s'intégrer à l'environnement économique mondial, les pays en développement ont dû mettre en oeuvre des programmes d'ajustement structurel dont le coût social a été énorme sans que les résultats escomptés soient toujours au rendez-vous. Au contraire, le nombre des pays les moins avancés (PMA) continue d'augmenter: ils étaient 24 dans les années 70 et 48 en 1996. C'est pourquoi le système de développement de l'ONU doit être centré sur l'aide à apporter aux pays en développement en matière de création de capacités.

M. FELIPE MABILANGAH (Philippines) a estimé nécessaire d'augmenter les ressources affectées aux activités opérationnelles de développement afin d'améliorer l'efficacité du système des Nations Unies dans ce domaine. À cet égard, les Philippines se félicitent des déclarations faites par un certain nombre de pays donateurs annonçant une augmentation de leur contribution au titre de l'Aide publique au développement. Les Philippines estiment par

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ailleurs qu'il faut encourager le partage des locaux sur le terrain ainsi que la représentation dans le pays. M. Felipe Mabilangah a jugé que le coordonnateur résident doit être le représentant de l'ONU au niveau du pays et que son rôle doit être renforcé. À cet égard, les Philippines souhaitent qu'il puisse disposer de son propre personnel administratif et technique, ainsi que des ressources suffisantes pour s'acquitter de sa tâche.

M. V.A. NEBYENZIA (Fédération de Russie) a déclaré qu'il est important d'améliorer la gestion des programmes aux niveaux local et gouvernemental et de faire participer la société civile aux activités pour le développement. Dans l'ensemble, la Russie évalue positivement les activités du Fonds des Nations Unies pour la population, du Fonds des Nations Unies pour l'enfance et du Programme alimentaire mondial et a apporté son appui aux initiatives de réformes du Programme des Nations Unies pour le développement pour améliorer ses services. L'élection de la Fédération de Russie au Comité consultatif pour les questions relatives aux programmes et aux opérations (CCQPO) ouvre de grandes possibilités de collaboration du pays aux programmes, a poursuivi le représentant russe. Néanmoins, le réexamen de la composition des membres du Comité consultatif qui doit être entrepris en 1998 devrait fournir l'occasion de faire porter le nombre de places occupées par les pays du Groupe de l'Europe de l'Est de deux à quatre, a-t-il souligné.

MME SAMVAR KIZILDELI (Turquie) a estimé que la création de capacités ne sera pas une tâche facile car les Nations Unies ont toujours opté pour des projets à court-terme et de nature ponctuelle. Elle a estimé que le débat sur les activités opérationnelles est utile pour analyser la situation mais qu'il n'ouvre pas de perspectives encourageantes pour ce qui est des ressources de base. Il est difficile de demander à l'ONU d'améliorer la qualité et la quantité de travail à fournir dans ce domaine et d'exiger en même temps qu'elle adopte de nouvelles modalités d'action.

La représentante s'est dit favorable à ce que le système des Nations Unies dans son ensemble recherche quels produits seraient plus susceptibles de trouver des débouchés afin d'attirer plus facilement les fonds en faveur du développement. Le système pourrait également contribuer à donner de la publicité à ces produits. En tout état de cause, le mécanisme de contributions volontaires devrait toujours relever du Conseil exécutif de l'ECOSOC. Pour ce qui est de la question du coordonnateur résident, la Turquie estime que ce mécanisme devrait pouvoir compter sur la stabilité. Cela veut dire que les pays hôtes seront appelés à jouer un plus grand rôle au niveau régional. Il faudrait également que les Nations Unies coopèrent de manière plus structurée avec les groupes économiques régionaux et sous- régionaux et appuient ainsi la coopération Sud-Sud.

M. MOON HA YONS (République de Corée) a souligné que la création de capacités dans le cadre des activités opérationnelles pour le développement est un élément clef de la coopération Sud-Sud. C'est pourquoi la République de Corée a créé une agence de coopération et un fonds de développement visant

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au renforcement de ces capacités. Le représentant a par ailleurs affirmé que son pays appuie l'idée d'une note de stratégie nationale, ajoutant que cette note devrait ensuite être pleinement appliquée. S'agissant des ressources disponibles pour les activités opérationnelles en faveur du développement, il s'est déclaré préoccupé par la baisse du niveau de l'aide publique au développement et a exprimé l'espoir que cette tendance serait inversée.

M. FRANCOIS ROHNER (Suisse) a rappelé que son pays attache une grande importance à l'évaluation externe des programmes de développement et attend avec une vive impatience les conclusions que présentera M. Desai. Il a rappelé que 80 notes stratégiques par pays sont en cours d'élaboration, mais a déclaré que, bien souvent par le passé, cet exercice a été lourd et bureaucratique, produisant des résultats modestes. Le représentant a noté que, depuis le 17 mars dernier, il est question d'un nouvel instrument qu'est le cadre de coopération au développement. Il a salué, à cet égard, l'expérience très bénéfique qui a été réalisée dans ce cadre au Ghana. Il a souhaité que tous les pays puissent disposer d'informations sur le succès de cette expérience et fait valoir que l'action des Nations Unies sur le terrain doit englober celle de toutes les institutions spécialisées concernées et des divers fonds et programmes.

M. MIROSLAV SOMOL (République tchèque) a souligné que la bonne gestion dans les secteurs public et privé constitue l'une des conditions préalables essentielles pour assurer que seront partagées les possibilités offertes par la mondialisation. Davantage de publicité sur l'impact positif de l'aide au développement pourrait par ailleurs améliorer le financement des ressources de base de cette aide. En outre, l'harmonisation des règles et procédures dans le domaine des activités opérationnelles doit faire l'objet d'une attention accrue. Affirmant qu'il y avait «peut-être de la jalousie» entre les divers organes et agences de l'ONU, le représentant tchèque a fait valoir que cette jalousie risquait d'empêcher de tirer parti des avantages comparatifs et de l'expérience de chacun.

MME JACQUELINE AQUILINA (Malte) a fait valoir que l'assistance extérieure, pour être plus productive, doit passer d'abord par un renforcement des capacités nationales, ce qui est la prérogative des États hôtes. Cela veut dire que les gouvernements récipiendaires devraient être responsables de l'exécution et de la gestion des projets de coopération technique, a-t-il dit. La représentante maltaise a par ailleurs estimé que les opérations de renforcement des capacités ne seront efficaces que lorsque les Nations Unies auront définitivement opté pour des missions plus ciblées mais à plus long terme. Elle a également indiqué que, du point de vue de son pays, ce ne sont pas les économies réalisées dans le domaine de la restructuration qui permettront de régler le problème des ressources de base. Il convient de se pencher sur les raisons pour lesquelles les États n'ont pas tenu leurs engagements en faveur du développement.

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M. MATHENDELE M. DLAMINI (Swaziland) a affirmé que le système des Nations Unies doit redoubler d'efforts pour que son pays et d'autres pays en développement reçoivent une aide fructueuse. Il a indiqué que le Swaziland envisage de mener des efforts en matière de réforme administrative. Il a également préconisé que l'UNICEF réagisse à toute tendance à la violation de la Convention relative aux droits de l'enfant, particulièrement dans le contexte de conflits, et a proposé que l'UNICEF mette au point un mécanisme à cet effet.

M. JEAN-JACQUES GRAISSE, du Programme alimentaire mondial (PAM), a estimé que le PAM devrait figurer en meilleure place dans les programmes d'assistance par pays. Il a rappelé que le premier programme par pays du PAM a été adopté en novembre 1996 et que tous ceux qui ont été adoptés par la suite se sont inspirés des notes de stratégie par pays. Le représentant du PAM a souligné, par ailleurs, que le volume des ressources disponibles pour les cas d'urgence a diminué. La lente érosion des ressources pour le développement ces cinq dernières années a forcé le PAM a centrer ses activités sur les pays les moins avancés et les pays de faibles revenus à déficit alimentaire. Le PAM espère que la tendance des contributions multilatérales «dirigées» pourra être inversée car elle a des effets négatifs sur l'exécution des programmes.

M. ALFREDO SFEIR-YOUNIS (Banque mondiale) a déclaré que, si l'assistance technique pour le développement est indispensable, la plupart des pays qui en ont besoin ne sont pas en mesure de l'utiliser efficacement. Il a indiqué que la Banque mondiale a réexaminé son assistance et l'a réorientée vers un certain nombre de priorités parmi lesquelles figurent la création de capacités à long terme; le recours à une approche par programme; l'utilisation de la main-d'oeuvre locale; et la recherche d'un meilleur rapport coût-efficacité. Les conditions de bonne gestion sont essentielles, a ajouté le représentant de la Banque mondiale. De plus, les programmes devraient être conçus dans le cadre de stratégies répondant aux besoins socio-économiques des pays.

M. BRUCE NAMAKANDO (Zambie) a souligné l'importance de la question des capacités de développement et a estimé que la question de durabilité mérite, dans ce contexte, une attention particulière. Il a noté que l'on a assisté à un accroissement du nombre des pays récipiendaires alors que, dans le même temps, les ressources n'ont pas augmenté. Le représentant a jugé qu'il existe un certain nombre de pays qui pourraient se joindre au groupe des pays donateurs. Il s'est félicité, à cet égard, que la République de Corée ait mis en place une structure spécialisée dans la coopération Sud-Sud. Par ailleurs, la Zambie est favorable au maintien du système du coordonnateur résident.

M. SYARGEI MIKHNEVICH (Bélarus) a insisté sur l'universalité des activités opérationnelles et leur intérêt pour le développement des pays. Il a également souligné l'importance d'un appui aux gouvernements en vue de les aider à formuler une politique nationale de développement. Le représentant bélarussien a affirmé qu'il était favorable à l'idée d'un bureau intégré rassemblant toutes les institutions des Nations Unies. Il faut néanmoins respecter les traits distinctifs de chaque organe, notamment au niveau structurel, a-t-il souligné.

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