AG/AB/344

LA CINQUIEME COMMISSION ACHEVE SON DEBAT GENERAL SUR LE FINANCEMENT DES OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX DES NATIONS UNIES

13 mai 1997


Communiqué de Presse
AG/AB/344


LA CINQUIEME COMMISSION ACHEVE SON DEBAT GENERAL SUR LE FINANCEMENT DES OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX DES NATIONS UNIES

19970513 La Commission administrative et budgétaire (Cinquième Commission) a poursuivi ce matin les travaux de sa deuxième reprise de session et a achevé son débat général sur le financement des opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Elle a examiné notamment le financement de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL). Pour ce faire, la Commission a entendu une déclaration de M. Léon Hosang, Directeur de la Division des finances du Département de l'administration et de la gestion. Les représentants des pays suivants ont participé au débat général : Israël, République arabe syrienne, Indonésie, Liban, Egypte, Arabie saoudite, Etats- Unis et Cuba. M. Hosang a répondu aux questions et aux observations des délégations.

La prochaine réunion plénière de la Cinquième Commission aura lieu le jeudi 15 mai à partir de 10 heures.

Aspects administratifs et budgétaires du financement des opérations de maintien de la paix (140)

Force intérimaire des Nations Unies au Liban

M. LEON HOSANG Directeur de la division des finances du Département de l'administration et de la gestion, a déclaré, au sujet de la question concernant les 200 000 dollars de frais d'hospitalisation de trois soldats qui figure dans le rapport du CCQAB, qu'il s'agit d'un chiffre arrondi qui comprend 149 000 dollars indiqués à l'annexe 3 du rapport du Secrétaire général, et qui font partie du total de 873 400 dollars et de 49 000 dollars de facturation du traitement dit de première ligne dont le compte a été édité et pour lequel la force de défense israélienne devrait payer les factures. Israël devrait financer les dépenses médicales immédiates pour ce qui est des traitements et des soins prodigués aux soldats. Deux d'entre eux sont rentrés à Fidji, et l'autre continue de recevoir des soins. D'autres factures seront reçues par la FINUL.

M. ZVI COHEN (Israël) a déclaré que l'on avait longtemps accusé Israël d'être responsable des événements survenus au Liban en faisant fi de la responsabilité du gouvernement du Liban, qui est de canaliser l'activité des mouvements terroristes. Ce sont les attaques violentes d'Hezbollah dans la partie nord d'Israël qui ont motivé Israël à riposter militairement, car le Liban n'est pas intervenu. Une telle responsabilité incombe aux autorités libanaises qui ont ouvertement encouragé de tels agissements et fermé les yeux sur les activités terroristes proches du Quartier général de la FINUL.

M. TAMMAM SULAIMAN (République arabe syrienne) a rappelé que le rapport présente une estimation des dégâts. Il présente les coûts directs et indirects de l'attaque des forces israéliennes. Les coûts directs s'élèvent à 873 400 dollars de coût estimatif. Il n'y a pas de rubrique sur les réparations indirectes et il faudrait donner des éclaircissements à ce sujet. Le représentant a indiqué qu'après Canaa on a déplacé le bataillon fidjien. Ce déplacement découle de l'incident. En conséquence, le montant de 873 400 dollars qui inclut le déplacement du bataillon fidjien découle de l'agression israélienne. Le montant de 1 673 618 dollars de dépenses immédiates ne comprend pas le montant des soins pour 3 soldats, qui porte le montant total des dépenses à 1 973 600 dollars. Le représentant a estimé que la tâche exécutée par les opérations des Nations Unies dans le monde entier nécessite le respect et il a salué la tâche exécutée par les membres de la FINUL qui ont du supporter cette attaque. Il est regrettable et décevant qu'Israël les ait récompensés en bombardant le bâtiment. Est-il possible qu'Israël se livre à une attaque contre un bataillon onusien et qu'il demande aux Etats Membres de financer les réparations. L'agression et l'occupation des terres ont conduit à la présence des Nations Unies. Les pertes humaines, financières et matérielles dépassent les chiffres. Les conséquences de l'attaque perdureront tant que l'on n'aura pas mis fin à l'occupation de tous

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les territoires arabes occupés. Pour ce qui est de tenir les citoyens libanais pour responsables, Israël devrait être le dernier pays à parler de terrorisme, car il a montré l'exemple du terrorisme d'Etat en bombardant le quartier général des forces des Nations Unies, a estimé le représentant.

M. PRAYONO ATIYANTO (Indonésie) a déclaré que toutes les positions politiques sur cette question sont bien connues et que sa délégation est prête à accepter la proposition faite par le Liban.

M. HASSAN NAJEM (Liban) a indiqué qu'Israël est un pays d'occupation qui occupe le sud du Liban depuis 1978, en plus d'autres territoires arabes. Israël n'a pas répondu aux résolutions qui lui demandaient de se retirer immédiatement. Le cycle de violence au sud du Liban est provoqué par l'occupation israélienne. Il faut résister à cette occupation et le Liban réaffirme aujourd'hui ce droit. Israël doit se retirer sans condition du sud du Liban. Ce n'est qu'ainsi que l'on mettra fin au cycle de violence. Le peuple libanais n'a fait qu'exercer son droit à résister à l'occupation israélienne. Le terrorisme, c'est le bombardement à Canaa le 18 avril 1996 de façon délibérée au cours duquel 106 personnes sont mortes.

M. MOHAMED FATTAH (Egypte) a rappelé que l'on parle ici d'une agression claire et nette perpétrée contre un siège des Nations Unies et que l'agresseur doit assumer tous les coûts de cette agression. Il n'y a aucune justification logique faisant que d'autres pays doivent assumer ces coûts.

M. AHMED FARID (Arabie saoudite) a appuyé les déclarations faites par le représentant du Liban. Il a déclaré qu'Israël avait attaqué un siège des Nations Unies et que l'attaquant devrait assumer tous les coûts de cette agression. L'Arabie saoudite approuve le projet de résolution présenté au nom du groupe arabe.

M. JAMES BOND (Etats-Unis) a demandé à M. Hosang de répéter quelle était la ventilation des 200 000 dollars.

Mme RODRIGUEZ (Cuba) a appuyé la proposition faite par le représentant du Liban lors de la précédente réunion de la Commission, qui s'est tenue hier.

M. SULAIMAN (République arabe syrienne) s'est étonné que rien ne figure dans le rapport du Secrétaire général de ce qui est mentionné dans le rapport du CCQAB en ce qui concerne les 200 000 dollars utilisés pour couvrir les dommages. La somme de 131 500 dollars pour la réparation immédiate des locaux n'y figure pas. Il faudrait donc présenter cette somme en annexe ou dans un autre document.

M. HOSANG, Directeur de la Division des finances au Département de l'administration et de la gestion, a indiqué que les 131 500 dollars auxquels a fait référence le représentant de la République arabe syrienne figurent au paragraphe 27 de l'additif premier au rapport A/51/535 du Secrétaire général.

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