LA CREATION D'UN ETAT-MAJOR DE MISSIONS A DEPLOIEMENT RAPIDE SUSCITE DES INTERROGATIONS
Communiqué de Presse
CPSD/120
LA CREATION D'UN ETAT-MAJOR DE MISSIONS A DEPLOIEMENT RAPIDE SUSCITE DES INTERROGATIONS
19961119 MATIN CPSD/120 Les délégations déplorent les retards accumulés dans le remboursement des pays contributeurs de troupes.Réunie ce matin sous la présidence de M. Alounkeo Kittikhoun, la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission), a poursuivi son débat général relatif à l'étude d'ensemble de toute la question des opérations de maintien de la paix sous tous leurs aspects. Si l'ensemble des délégations ont souligné l'importance de promouvoir le système de déploiement rapide des Nations Unies, certaines ont formulé des réticences quant à la création de l'état-major de missions à déploiement rapide. Elles ont émis des réserves quant à la pratique consistant à recruter des officiers "prêtés", arguant du fait que ce recrutement ne respecte pas le principe de la répartition géographique équitable des effectifs et creuse davantage le déséquilibre existant entre le personnel issu de pays en développement et ceux provenant de pays développés, au sein du Département des opérations de maintien de la paix. La question du financement des opérations de maintien de la paix a été également au coeur du débat. La plupart des intervenants ont exprimé leur préoccupation quant aux retards intervenant dans le remboursement des pays contributeurs de troupes qui est imputable à certains pays qui refusent de régler leurs contributions. Ils ont plaidé en faveur d'une accélération du processus de remboursement pour assurer la viabilité des opérations de maintien de la paix. Certaines délégations ont néanmoins indiqué que le financement de ces opérations ne devaient pas se faire au détriment des activités de développement. Elles ont souligné que le développement économique constitue après tout un des piliers de la diplomatie préventive.
Les pays suivant ont pris part au débat: Fédération de Russie, Koweït, Brésil, Canada, Togo, Roumanie, Viet Nam, Guatemala (au nom des pays d'Amérique latine), Qatar, Inde, République slovaque, Bélarus, Argentine, Indonésie, Cuba, Israël, Madagascar, République populaire démocratique de Corée, Zambie, Australie.
La prochaine réunion de la Quatrième Commission aura lieu demain 20 novembre, à partir de 10 heures.
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Déclarations
M. YURI V.FEDOTOV (Fédération de Russie) a indiqué que le caractère des opérations de maintien de la paix est de plus en plus complexe. De moins en moins d'opérations sont dotées de paramètres classiques tandis que les possibilités et limites des Nations Unies se sont précisées. Le développement des opérations de maintien de la paix ne doivent néanmoins pas porter atteinte aux principes de la Charte et à cet égard, il convient de tenir compte des enseignements obtenus lors de l'exécution de plus de 40 opérations de maintien de la paix. Les opérations efficaces ne peuvent pas être dissociées du déploiement des casques bleus et des efforts politiques. En outre, il convient de distinguer opérations de maintien de la paix et imposition de la paix. Les opérations d'imposition de la paix sont justifiées par certaines circonstances et doivent être limitées. De telles actions doivent être prises par une décision du Conseil de sécurité. Le recours à la force, en particulier pour assurer la sécurité du personnel, exige une approche responsable. Des modalités et des procédures appropriées, y compris les limites de l'utilisation de la force, doivent être clairement définies par les mandats du Conseil de sécurité et doivent être mises en oeuvre sous son contrôle politique direct.
Par ailleurs, le représentant a estimé que les opérations menées par des coalitions, sous l'égide du Département des opérations de maintien de la paix, doivent faire l'objet d'ajustements aux principes et buts de la Charte et doivent être transparentes. Toute mise en oeuvre d'une opération par une partie tiers doit recevoir l'autorisation du Conseil de sécurité. Il a par ailleurs indiqué que son pays attache une importance particulière à la promotion de la coopération entre les Nations Unies et la Communauté des Etats indépendants. Les opérations de maintien de la paix de la CEI sont menées en conformité avec la Charte des Nations Unies et la Fédération de Russie à l'intention de renforcer ses capacités. M. Fedotov a soulevé également les problèmes financiers inhérents à ces opérations et notamment la question des ressources fournies par la communauté internationale aux Volontaires des Nations Unies en Géorgie et au Tadjikistan. Abordant la question des capacités de déploiement rapide des Nations Unies, il a estimé que le système des forces de réserves était efficace et que la création d'un état-major de missions à déploiement rapide était une initiative utile. Ce concept doit être étudié davantage et amélioré dans la pratique. Le Comité spécial devrait tirer sérieusement des leçons de la Force de déploiement préventive en ex- République yougoslave de Macédoine. Le représentant a par ailleurs indiqué que l'on devrait envisager la possibilité d'intégrer des composantes humanitaires issues d'organisations internationales et non gouvernementales dans les opérations de maintien de la paix.
Par ailleurs, il s'est félicité de la nouvelle procédure de consultations entre le Conseil de sécurité, le Secrétariat et les pays contributeurs de troupes. Des efforts devraient être déployés pour intensifier ces consultations et améliorer leur qualité afin de tenir les troupes informées des mesures prises par le Conseil de sécurité. Par
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ailleurs, le représentant a dressé le bilan des initiatives prises par son gouvernement pour accroître sa participation aux opérations de maintien de la paix , illustrant en cela l'engagement réel de son pays dans le domaine de la paix et de la sécurité internationales. Pour ce qui est des problèmes financiers liés aux opérations de maintien de la paix, il a suggéré l'élaboration d'un barème de quotes-parts plus équitable, tout en reconnaissant la responsabilité particulière qui incombe aux membres permanents du Conseil de sécurité. Il a également appelé à une diversification des ressources.
Mme KALIDA S. AL SALEM (Koweït) a estimé que toute opération de maintien de la paix doit être dotée d'un mandat clair et d'un financement suffisant. Prenant note avec satisfaction du rapport du Comité spécial, elle a souligné la nécessité qu'il y a à renforcer les capacités de l'ONU en matière de déploiement rapide et de diplomatie préventive. Il convient également de tout mettre en oeuvre afin qu'à l'issue d'une opération de maintien de la paix, l'ONU puisse être en mesure d'entreprendre des activités d'édification de la paix, par la création, par exemple, de zones démilitarisées. La représentante s'est, en outre, prononcée en faveur de l'idée qui constitue à créer un contingent multinational permanent et a appelé la Commission a accordé le temps nécessaire à l'examen de cette question. Elle s'est, par ailleurs, félicitée du mécanisme de consultations entre le Conseil de sécurité et les pays contributeurs de troupes. Ces consultations, a-t-elle dit, doivent avoir lieu à toutes les étapes des opérations de maintien de la paix. Réitérant l'attachement de son pays au concept de maintien de la paix, elle s'est dite convaincue du rôle vital que joue la Mission d'observation des Nations Unies pour l'Iraq et le Koweït (MONUIK) dans la région. Conscient des difficultés financières que rencontrent les Nations Unies et le Département des opérations de maintien de la paix en particulier, le Koweït a décidé d'assumer les deux tiers du budget des contingents de la Mission.
M. CELSO L. N. AMORIM (Brésil) a réaffirmé que les opérations de maintien de la paix devaient respecter certains principes fondamentaux comme le consentement de toutes les parties concernées et l'impartialité. Depuis la fin de la guerre froide, a regretté le représentant, un certain nombre d'opérations se sont transformées en opération d'action coercitive. Le recours à la force doit être et rester une option de dernier recours. Soulignant que, dans les circonstances actuelles, les Nations Unies se doivent d'améliorer leurs activités de maintien de la paix, le représentant a estimé que tous les efforts doivent être déployés dans le sens d'un renforcement des capacités de déploiement rapide. A cet égard, il s'est félicité de l'initiative tendant à créer un état-major de missions à déploiement rapide tout en mettant l'accent sur la nécessité d'y assurer une représentation géographique équitable. Le représentant a conclu en saluant la création du mécanisme de consultations entre le Conseil de sécurité et les pays contributeurs de troupes. Il s'est dit confiant que les procédures de consultation continueront d'être améliorées.
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M. DAVID KARSGAARD (Canada) a estimé que malgré les améliorations apportées au concept du maintien de la paix, le Département des opérations de maintien de la paix ne dispose toujours pas des capacités et des ressources nécessaires pour devenir l'instrument de choix auquel la communauté internationale pourrait recourir pour régler une crise. Le représentant a constaté l'échec de la communauté internationale dans la recherche d'un cadre conceptuel où les opérations de maintien de la paix pourraient se transformer en un instrument plus souple, mieux adapté à répondre aux demandes diverses et diversifiées qui lui sont faites. La réponse stérile que la communauté internationale apporte au Supplément à l'Agenda pour la paix atteste bien de l'impasse intellectuelle.
Il convient donc de changer l'attitude face à deux grands enjeux. Le premier touche à l'établissement du personnel du Département. A l'heure actuelle, un fort pourcentage de ce personnel se compose de civils engagés pour une courte durée ou de militaires prêtés par divers gouvernements. Il convient de fournir les ressources nécessaires pour recruter à titre permanent et financer un pourcentage plus élevé. C'est de cette façon que le Département disposera à long terme des connaissances et des compétences nécessaires à son fonctionnement. De plus cette organisation doit être dotée de personnel permanent pour devenir véritablement et efficacement multinationale.
Les finances sont l'autre enjeu auquel il faut faire face. Nonobstant la question du paiement des contributions, il incombe au Secrétariat de gérer judicieusement ses priorités et ses ressources. La gestion de l'équipement et du matériel de maintien de la paix est l'un des domaines dont l'amélioration pourrait générer des économies substantielles. Le représentant a enfin rappelé que l'une des priorités du Canada est de tenter de créer une infrastructure durable pour la sécurité des êtres humains. Le maintien de la paix ne doit rester qu'un outil parmi tous ceux qu'il faut à la communauté internationale pour s'atteler à la tâche complexe du maintien de la paix.
M. FOLLY-CLIDJITO AKAKPO (Togo) a évoqué les résultats positifs enregistrés au Salvador, au Cambodge et au Mozambique tout en rappelant que certaines missions n'ont pas été couronnées de succès et, qu'à cet égard, il convient de tirer des leçons des échecs comme des succès. C'est la raison pour laquelle le Togo attache une importance particulière au Groupe des enseignements tirés de missions. Soulignant l'importance de la diplomatie préventive, le représentant a souhaité que la coopération internationale soit davantage renforcée afin que la diplomatie préventive atteigne ses objectifs. Pour ce qui est du financement des opérations de maintien de la paix, il a regretté que l'ONU et le Département des opérations de maintien de la paix soient dans l'incapacité de rembourser les pays contributeurs de troupes. Même les pays en développement sont amenés à subventionner pour ainsi dire les opérations de maintien de la paix. Il est nécessaire pourtant que tous les Etats Membres s'acquittent sans retard de leurs contributions dans leur totalité et sans conditions, a souligné M. Akakpo. Exprimant également sa préoccupation quant aux pertes de vies humaines au cours des opérations de
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maintien de la paix, le représentant a demandé que des dispositions soient prises afin de punir les coupables et pour renforcer le sécurité des casques bleus.
M. PETRU DUMITRIU (Roumanie) a déclaré que si les opérations de maintien de la paix doivent continuer à servir d'instrument de paix et de sécurité internationales, il convient de les doter de mandats clairs, d'un soutien politique sans ambiguïté et de ressources adéquates. Si la communauté internationale veut assurer un meilleur avenir à ces opérations, elle doit trouver les moyens de surmonter sa tendance à payer pour la guerre au lieu de payer pour la paix. Pour assurer un succès grandissant aux opérations de maintien de la paix, il faut arrêter de rechercher, entre les lignes de la Charte, des justifications à la non-action et cesser de tenir des discussions stériles sur des virgules et des adjectifs dans l'élaboration des projets de résolution.
En outre, le représentant a émis des doutes quant à la nécessité d'établir une distinction claire entre les activités de paix que sont le déploiement préventif, la diplomatie préventive, l'instauration de la paix, le maintien de la paix ou encore l'édification de la paix. Une telle séparation s'avère utile du point de vue conceptuel ou politique mais elle s'avère bien souvent artificielle du point de vue pratique. Notant avec satisfaction les recommandations contenues dans le rapport du Comité spécial, le représentant s'est, à son tour, dit préoccupé par les retards observés dans le remboursement aux pays contributeurs de troupes. Les progrès louables effectués dans la méthodologie de remboursements aux pays fournissant des équipements ne semblent pas avoir fait de différence. Dans le même temps, la Roumanie estime que les pays contributeurs de troupes méritent plus de transparence quant à la manière dont les ressources sont utilisées. Le représentant a suggéré au Secrétariat de présenter aux pays contributeurs, dans chaque cas particulier, la situation exacte des ressources disponibles et de leur utilisation.
M. NGO QUANG XUAN (Viet Nam) a souligné que la responsabilité première pour ce qui est de la paix et de la sécurité internationales incombe aux Nations Unies. Néanmoins, le recours à la force doit être invoqué en dernière instance. Les opérations de maintien de la paix ne doivent jamais se substituer au règlement pacifique des différends. Elles doivent être conformes aux objectifs et buts de la Charte des Nations Unies et suivre les principes adoptés à la onzième Conférence des Ministres du Mouvement des non- alignés. Les Nations Unies doivent également tirer les leçons des échecs et des succès. A cet égard, le représentant s'est félicité des études menées par le Groupe des enseignements tirés des missions et a demandé que ces études soient diffusées le plus largement possible. Il a également insisté sur la nécessité de doter les opérations de maintien de la paix de mandats clairs et d'un financement sûr tandis que des efforts devraient être déployés afin d'améliorer la coordination, la planification et la gestion de ces opérations.
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Abordant la composition du Comité spécial, le représentant a estimé qu'elle devrait tenir compte des changements intervenus au sein des opérations de maintien de la paix. La participation aux travaux du Comité de tous les Etats Membres renforcerait les chances de succès des opérations. Il a suggéré de transformer le Comité des 34 en un organe à composition non limitée et a accueilli favorablement les recommandations du Comité selon lesquelles les pays contributeurs de troupes, dans le passé ou actuellement, deviendraient membres du Comité à sa session de 1997. Par ailleurs, pour ce qui est du financement, il a souligné la responsabilité particulière qui incombe aux membres permanents du Conseil de sécurité et a demandé aux Etats concernés de régler leurs arriérés sans conditions. Néanmoins, les pays en développement pourraient bénéficier d'un délai supplémentaire. Il a par ailleurs exprimé sa préoccupation quant au déséquilibre qui existe entre les ressources affectées aux opérations de maintien de la paix et les activités de développement ainsi que celui qui prévaut entre les postes du Département des opérations de maintien de la paix financés sur le budget ordinaire des Nations Unies et le nombre d'officiers prêtés. Il est important, a souligné le représentant, de respecter le principe de la répartition géographique équitable pour ce qui est du recrutement du personnel.
M. JULIO ARMANDO MARTINI HERRERA (Guatemala), au nom des pays d'Amérique centrale, a souligné que les opérations de maintien de la paix ont représenté des contributions directes à la consolidation de la paix dans cette région. Il s'est dit heureux d'annoncer que du personnel provenant d'El Salvador et du Honduras ont participé à la Mission d'appui des nations Unies en Haïti (MANUH) en témoignage de l'attachement de la région au concept de maintien de la paix. Le représentant a souhaité que les opérations de maintien de la paix suivent scrupuleusement les principes consacrés par la Charte notamment la souveraineté des Etats, l'intégrité territoriale et la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats. Elle doivent être exécutées avec le consentement des parties et, en conséquence, leur succès dépendra d'une analyse de chaque situation spécifique. Le représentant a, par ailleurs, salué les initiatives tendant à améliorer la capacité des Nations Unies dans ce domaine par la constitution de forces en attente et la création possible d'un état-major de missions à déploiement rapide. Accueillant avec satisfaction l'élargissement du Comité spécial, le représentant a lancé un appel pour qu'à sa prochaine session, il accorde le temps nécessaire à l'étude des questions liées au déminage. S'agissant des aspects financiers, il a jugé nécessaire de revoir les arrangements en cas de décès ou d'invalidité qui, a- t-il souligné, doivent être fondés sur l'égalité entre les Etats Membres. Il convient également de trouver les moyens de prévenir les retards dans les remboursements aux pays contributeurs de troupes.
M. ZAIED AL-KHAYARIN (Qatar) a évoqué les succès remportés par les Nations Unies mais également les moments délicats liés à la guerre froide. Le fardeau financier a également augmenté du fait de la multiplication des opérations de maintien de la paix. Celles-ci, a-t-il indiqué, doivent uniquement constituer un moyen de prévenir l'escalade d'un conflit alors que les actions de prévention doivent primer pour permettre aux parties elles- mêmes de trouver des solutions aux conflits. Les Nations Unies pourraient et devraient étudier les autres moyens de règlement pacifiques des différends. Il est également important de ne pas confondre imposition et maintien de la paix et de respecter les principes de non-ingérence et de non-recours à la force sauf pour des situations difficiles comme en Somalie. L'étape critique
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que connaissent les opérations amène à souligner le rôle important que peut jouer la diplomatie préventive qui exige des mesures de confiance. A cet égard, il est nécessaire de poser les bases de la confiance au Moyen-Orient qui a connu l'une des premières opérations de maintien de la paix des Nations Unies.
M. V. P. SHANMUGASUNDARAM (Inde) a fait observer que la participation de son pays aux opérations de maintien de la paix n'a pas été sans prix, il a perdu plus de 100 soldats, morts pour la cause des Nations Unies. La question de la sécurité du personnel est, en conséquence, de la plus haute importance pour l'Inde. A propos du concept même du maintien de la paix, le représentant a souligné qu'il doit résolument se fonder sur le consentement des parties. Il ne faut en aucun cas imprimer un caractère interventionniste aux mandats des opérations de maintien de la paix. Elles ne représentent pas non plus un substitut à une acceptation mutuelle d'un règlement politique négocié. En conséquence, le Conseil de sécurité ne doit pas hésiter à mettre fin à une opération qui se voit dépassée par les événements ou dont le mandat serait devenu inconsistant. Il est de bon augure, a insisté le représentant, que le Conseil de sécurité ait, dans ses récentes décisions, fait figurer un délai précis aux opérations de maintien de la paix, comme cela a été le cas pour l'est du Zaïre. Le représentant a fait valoir que le nouveau concept d'imposition de la paix doit être manié avec la plus grande prudence. Le recours à la force, comme moyen de maintien de la paix et de la sécurité internationales doit, de l'avis de l'Inde, n'être invoqué qu'à titre exceptionnel et en dernière instance. Parlant du mécanisme de consultations entre le Conseil de sécurité et les pays contributeurs de troupes, le représentant a estimé que des consultations substantives ne renforceraient pas seulement la confiance des contributeurs de troupes mais éviteraient également l'interférence des autorités nationales sur le terrain, qui compromet le commandement et le contrôle des Nations Unies.
En ce sens, la Déclaration du Président du Conseil de sécurité du 28 mars dernier représente une première étape louable. Le représentant s'est également félicité que le Conseil de sécurité ait demandé au Comité spécial de mener un examen plus précis des aspects des opérations de maintien de la paix liés aux opérations de déminage. Le maintien de la paix, a poursuivi le représentant, relève de l'engagement de tous les Etats Membres. Il est, en conséquence, regrettable que le nombre des "officiers militaires gratuits" soit plus de cinq fois supérieur au nombre des officiers payés par les Nations Unies. Leur présence constitue un obstacle au développement d'un service civil international indépendant dans les opérations de maintien de la paix, empêche l'institutionnalisation nécessaire des tâches à accomplir à long terme et témoigne du fait que l'ONU succombe à ceux qui prônent une approche "à la carte" des activités en la matière. Le représentant a conclu en indiquant que
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les ressources affectées au maintien de la paix dépassent celles consacrées aux activités de développement. Cependant, en dernière analyse, il faut bien reconnaître qu'une paix durable demeure tributaire du développement et de la croissance économiques. Le développement économique constitue en effet la meilleure forme de la diplomatie préventive.
M. TOMAS HRBAC (République slovaque) a estimé que la prévention des conflits est une tâche plus aisée et moins onéreuse que de devoir faire face aux conséquences d'un conflit. Il est donc nécessaire de créer un système d'alerte précoce capable d'analyser et d'identifier les sources de conflits potentiels. Il a, à cet égard, encouragé le Secrétariat à développer le Cadre pour la coordination entre le Département des opérations de maintien de la paix, celui des affaires humanitaires et celui des affaires politiques. Reconnaissant le rôle essentiel joué par la diplomatie préventive, le représentant a insisté sur l'importance des mécanismes de déploiement préventif tel que la FORDEPRENU en ex-République yougoslave de Macédoine, qui a contribué à contenir les explosions ethniques. Cette mission unique doit servir d'exemple dans le futur à d'autres missions préventives.
Le représentant a, par ailleurs, fait valoir l'importance de définir des mandats clairs et de respecter les principes et buts de la Charte dans l'élaboration des opérations de maintien de la paix. Il a indiqué qu'il fallait veiller à ce que les casques bleus disposent d'une connaissance des cultures et traditions locales. Les populations touchées par les conflits doivent également avoir accès aux informations leur permettant de mieux comprendre les objectifs de la mission. Le Département de l'information a, à cet égard, un rôle important à jouer. La Bosnie-Herzégovine a montré à quelles conséquences dramatiques on pouvait arriver si le Mandat des Nations Unies ne reflète pas les réalités locales. Etant donné qu'une paix durable ne peut être obtenue si l'on ne règle pas les causes des conflits, à savoir la pauvreté et les inégalités, le chef d'une mission devrait pouvoir accorder directement une aide au développement à ceux touchés par les conflits.
Les mesures de confiance sont tout autant importantes, a indiqué le représentant, qui a cité en exemple les efforts déployés par les Nations Unies et l'OSCE en Bosnie-Herzégovine. Il a estimé également que les opérations de déminage devaient être partie intégrante des opérations de maintien de la paix. Evoquant les difficultés rencontrées dans le cadre du déploiement rapide des forces au Zaïre, le représentant a ajouté qu'il soutenait les accords relatifs aux forces de réserves et que son pays souhaitait y participer. Il s'est, à cet égard, félicité de la création de l'état-major de missions à déploiement rapide. Pour ce qui est de la situation financière de l'Organisation, il a demandé instamment au Secrétariat de l'assurer que le règlement des contributions et des arriérés soient fait à temps et sans conditions.
M. ALYAKSEI SKRYPKO (Bélarus) a constaté qu'en cette période de multipolarité et d'interdépendance, les opérations de maintien prennent une importance capitale. Ces opérations ayant connu des revers graves, force est
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pour l'ONU d'élaborer des directives précises pour leur assurer un bon déroulement. Les Etats Membres doivent, en effet, être en mesure de se faire une idée claire des objectifs d'opérations qui doivent rester conformes aux principes de la Charte. Le Bélarus est d'avis que ces opérations ne sont pas les meilleurs moyens de gestion des conflits et estime que les efforts déployés doivent d'abord tendre à résoudre les tensions par des moyens politiques. Dans ce contexte, il a salué la création d'un système de données d'alerte rapide au sein du Département des affaires humanitaires. Le représentant a souligné la nécessité d'établir une distinction claire entre le maintien de la paix et l'imposition de la paix. Ces notions, a-t-il insisté, sont différentes, voire opposées. Le recours à la force doit être invoqué en dernière instance après épuisement de tous les moyens pacifiques. Se félicitant du mécanisme de consultations entre le Conseil, les pays contributeurs de troupes et le Secrétariat, le représentant a estimé qu'une telle initiative permettra de réduire le temps de réaction de l'ONU, de formuler des mandats réalistes et de s'assurer de l'engagement nécessaire des Etats participants.
Il a en outre souhaité l'amélioration de la coordination entre les Nations Unies et les organisations régionales en matière de prévention et de règlement des conflits. Le Bélarus estime que le potentiel des Nations Unies pourrait se renforcer par l'amélioration des arrangements relatifs aux forces en attente, ainsi que par la création d'un état-major de missions à déploiement rapide qui permettrait de créer rapidement la structure de base des quartiers généraux sur le terrain. Le Bélarus étudie actuellement les modalités de sa participation aux forces en attente, les perspectives relatives à la formation en matière de maintien de la paix et la législation relative au mécanisme de prise de décisions quant à l'engagement dans les missions. Dans ce contexte, le Bélarus sollicite une aide consultative en matière juridique pour l'élaboration de lois appropriées, et en matière de formation.
M. FERNANDO PETRELLA (Argentine) a déclaré que les Nations Unies sont la seule organisation capable de renverser les situations qui affectent la sécurité et la paix internationales. Les opérations de maintien de la paix sont le moyen le plus efficace pour atteindre ces objectifs. L'Argentine participe à huit opérations de maintien de la paix sur les 17 en cours, et elle est présente dans les Balkans par le biais d'observateurs militaires. Néanmoins, le coût national non remboursable dépasse les contributions versées aux Nations Unies. Le représentant a par ailleurs exprimé son soutien au principe des séminaires régionaux et a indiqué que son pays a ouvert un centre de formation pour le personnel venant dans d'autres pays de la région, pour améliorer la participation et la coordination des pays d'Amérique latine dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies.
Reconnaissant l'importance du mécanisme de diplomatie préventive, il a estimé que le recours à la force doit être exceptionnel, mais il peut être envisagé par le Conseil de sécurité dans des situations difficiles, comme ce fut le cas en Haïti. Il faut mettre en place de nouvelles structures pour
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pouvoir affronter la nature nouvelle des conflits, a-t-il ajouté. Il est essentiel de réduire les délais de réaction car les événements arrivent très vite comme nous l'ont montré les conflits du Zaïre et du Burundi. Il faut donner plus de vigueur aux forces en attente et en cela l'idée du Danemark, consistant à mettre en oeuvre une brigade à déploiement rapide, doit être encouragée. Le représentant a également soutenu l'idée d'un état-major de missions à déploiement rapide et a encouragé la création de dépôts de matériel pour permettre leur mise à disposition dans les meilleurs délais. Le domaine de l'information, a-t-il ajouté, mérite plus d'attention qu'auparavant, et l'ONU devrait adopter un profil plus agressif afin d'expliquer son rôle dans le cadre des opérations de maintien de la paix.
M. SUDJADNAN PARNOHADININGRAT (Indonésie), prenant note avec satisfaction du rapport du Comité spécial des opérations de maintien de la paix, s'est félicité de ce que les principes de souveraineté, d'intégrité territoriale, d'indépendance politique des Etats, du consentement des parties et d'impartialité aient été pris en compte. A propos de leur aspect politique, le représentant a plaidé pour le maintien des directives et des principes de financement de toutes les opérations de maintien de la paix tels que consacrés dans la résolution 3101 (XXVII) de l'Assemblée générale. C'est la raison pour laquelle, il s'est félicité de ce que le Comité spécial ait reconnu la capacité réelle des pays développés à fournir des contributions plus importantes. Parlant des consultations entre le Conseil de sécurité, les pays contributeurs de troupes et le Secrétariat, et de la Déclaration du Président du Conseil du 28 mars 1996, le représentant a espéré une institutionnalisation véritable de ces consultations qui devrait mener à plus d'efficacité. Il a estimé que la direction politique et le contrôle des opérations de maintien de la paix doivent revenir au Conseil de sécurité, alors que la responsabilité de la planification opérationnelle et du commandement doit, elle, incomber au Secrétaire général.
Abordant la question de la composition du personnel au sein du Département des opérations de maintien de la paix, le représentant a dénoncé le déséquilibre croissant provoqué par la présence des officiers détachés par leur gouvernement et dont le recrutement doit rester temporaire. Le représentant a conclu en exprimant son appui aux arrangements relatifs aux forces en attente. Il a, dans ce contexte, considéré que le concept d'un état-major de missions à déploiement rapide mérite toute l'attention requise. Il s'est félicité de ce que l'on ait veillé à faciliter la participation de tous les Etats Membres. De l'avis de l'Indonésie, les pays en développement, en particulier les pays contributeurs de troupes, doivent y être représentés afin d'assurer un appui international à son fonctionnement effectif.
M. HUMBERTO RIVERO ROSARIO (Cuba) s'est associé à la déclaration du représentant du Mouvement des non-alignés et a estimé que les opérations de maintien de la paix ne représentent pas la meilleure méthode pour résoudre les conflits. D'autres modalités existent en matière de règlement pacifique des différends. L'ONU n'est pas une Organisation super-étatique et, à cet égard, le consentement des parties doit être la pierre angulaire de toute opération
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de maintien de la paix. Souvent, a-t-il regretté, la division nette entre les Chapitres VI et VII de la Charte a été obscurcie et on a mêlé les opérations de maintien de la paix à celles de l'édification de la paix. Il a estimé par ailleurs que l'augmentation du nombre de membres de la composition du Comité spécial représente un premier pas important vers une représentation plus équitable. Le représentant a également fait état du déséquilibre qui existe entre le personnel issu des pays en développement et ceux des pays développés. Ce déséquilibre est en outre renforcé par la pratique consistant à prêter des officiers. Cela ne correspond pas au principe de la répartition géographique équitable et l'on risque de perdre la mémoire institutionnelle du Secrétariat à propos d'activités importantes. Pour ce qui est du financement, il a critiqué l'attitude du plus grand contributeur qui ne règle pas ses contributions par intérêt politique. Le représentant a par ailleurs évoqué les doutes qui subsistent quant à la création de l'état-major de missions et estime qu'il devrait s'occuper uniquement d'opérations de maintien de la paix et non pas d'assistance électorale ou de mesures de confiance par exemple.
M. DAVID PELEG (Israël) a annoncé que son pays est disposé à participer davantage aux aspects civils et humanitaires des efforts de maintien de la paix des Nations Unies. Israël, a dit le représentant, a toujours coopéré avec les missions des Nations Unies déployées au Moyen-Orient. Il a espéré que lorsqu'une paix durable sera réalisée dans la région, son pays pourra consacrer plus de ressources aux opérations de maintien de la paix déployées à travers le monde. Parlant de l'Afrique et de la situation fragile qui la caractérise, il a exprimé toute l'attention de son pays aux souffrances des populations africaines et à leurs besoins humanitaires. Les liens entre ce continent et Israël date des premiers jours de l'indépendance. Dans les dernières années, l'assistance apportée en Afrique dans le cadre des Nations Unies a crû de manière substantielle. En 1994, Israël a été le seul pays à répondre favorablement et promptement à la demande des Nations Unies de fournir une aide humanitaire aux réfugiés rwandais. Aujourd'hui les yeux du monde se portent une fois de plus sur le continent africain, a souligné le représentant en appuyant l'initiative louable du Canada.
Mme RANDRIAKOTO ZOELISOA (Madagascar) a évoqué l'Agenda pour la paix qui met en exergue les procédures en vue d'instituer un système de forces en attente permettant l'intervention rapide des Nations Unies, et prévoit la coopération de l'ONU avec les organismes régionaux. Ce nouveau système a fait ses preuves dans certains cas, et notamment en Somalie, en Ethiopie et en Yougoslavie, a-t-elle précisé. Il faut privilégier la prévention des conflits et l'implication des structures sous-régionales et régionales dans tout processus de maintien de la paix. Concrètement, il s'agirait de permettre à l'Assemblée générale d'avoir accès aux mécanismes de règlement pacifique des conflits en la dotant de pouvoirs appropriés, de renforcer les mécanismes de règlement des conflits, de renforcer les structures régionales de règlement des conflits, à l'instar de celles qui existent au sein de l'OUA et du Mouvement des Pays non alignés.
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Il faut également renforcer le lien entre le Conseil de sécurité et l'ECOSOC, tant il est vrai que la pauvreté est source de conflits et renforcer le rôle d'interposition des forces des Nations Unies afin de leur permettre d'intervenir dans des affaires intérieures relevant essentiellement de la compétence des Etats. D'autre part, au vue de la situation au Zaïre, la représentante s'est félicitée de l'engagement des gouvernements français, américains et britannique et de quelques pays d'Afrique d'envoyer sur place une force d'interposition. Elle a également accueilli favorablement l'adoption de la résolution portant sur le déploiement de forces de protection humanitaire au Rwanda.
M. RI JANG GON (République populaire démocratique de Corée) a estimé que l'imposition de la paix par des moyens militaires et physiques constitue une négation et une destruction de la paix. Une activité de maintien de la paix supposant le recours à la force ne peut véritablement être une opération de paix. Les activités de maintien de la paix des Nations Unies doivent mettre en avant la nécessité de réaliser la paix par des moyens pacifiques, par le dialogue et les négociations entre les parties concernées. Toutes les activités de maintien de la paix des Nations Unies doivent se fonder sur les principes de la souveraineté nationale, de la non-ingérence dans les affaires intérieures et de l'impartialité. Il est également important d'éviter que les activités de maintien de la paix soient utilisées par certains pays pour leur propre intérêt politique. Il n'est pas normal, a constaté le représentant, que les troupes américaines en Corée du sud continuent d'utiliser le nom et le drapeau des Nations Unies, et ce, depuis plus d'un demi-siècle.
Le Commandement des Nations Unies en Corée du sud n'est qu'un camouflage créé par les Etats-Unis qui ne disposaient d'aucune résolution des Nations Unies. La dissolution de ce Commandement est pourtant recommandée dans une résolution des Nations Unies et exigée par les partisans de la paix internationale. Les Etats-Unis doivent retirer l'insigne des Nations Unies des casques bleus stationné en Corée du Sud. Pour leur part, les Nations Unies doivent prendre la décision de dissoudre le commandement en Corée du Sud. Une telle initiative contribuera sans doute à l'instauration d'un climat propice aux accords de paix dans la péninsule coréenne.
Mme VICTORIA K. ZAZA (Zambie) a indiqué que les Nations Unies devraient planifier avec soin toute opération de maintien de la paix et leur apporter des ressources financières, matérielles et humaines adéquates. Tout en soutenant le concept des opérations de maintien de la paix, elle a rappelé que les ressources qui y sont consacrées pourraient être redistribuées vers des domaines d'activités plus pressants tels que l'éducation, la santé et l'environnement, si l'on veut résoudre les conflits par des moyens pacifiques. La représentante a par ailleurs indiqué qu'elle soutenait les efforts déployés en vue d'améliorer le partage de l'information et la coordination des activités menées par les différents départements des Nations Unies. Par ailleurs, en qualité de pays contributeur de troupes, la Zambie estime que les opérations de maintien de la paix doivent être menées dans le respect des principes de la Charte des Nations Unies. L'expérience a prouvé également que
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- 13 - CPSD/120 19 novembre 1996
le maintien de la paix ne peut aller de pair avec l'imposition de la paix. La représentante a, d'autre part, exprimé le soutien de son pays à la création de l'état-major de missions à déploiement rapide, et elle a exprimé l'espoir que le principe de la répartition géographique au sein de cette équipe prévaudra. Pour ce qui est du financement des opérations, elle a plaidé en faveur d'une accélération du processus de remboursement afin d'augmenter le budget consacré au maintien de la paix.
M. C. R. PRICKETT (Australie), tout en se félicitant de la création d'un état-major de missions à déploiement rapide au sein du Secrétariat, a estimé qu'une telle initiative ne saurait constituer la panacée de tous les problèmes rencontrés dans les missions de maintien de la paix des Nations Unies. Il faut avouer qu'elle donnera pourtant lieu à des améliorations opérationnelles et en matière de planification, et permettra aux Nations Unies de déployer promptement, dans la phase la plus critique d'une opération, une équipe militaire et civile bien préparée. En créant une tel état-major, les Nations Unies doivent assurer une certaine transparence dans la prise de décisions et établir une base financière solide. En matière de financement, l'Australie estime que le recours au budget ordinaire de la part du Département des opérations de maintien de la paix constitue la meilleure proposition. Cette proposition et celle de la durabilité d'un fonds de contributions volontaires doivent faire l'objet d'un examen plus approfondi de la part du Comité spécial.
Le représentant a indiqué qu'à la lumière des derniers événements, il convient de reconnaître la contribution des organisations régionales et des coalitions multinationales aux efforts de maintien de la paix et de prévention des conflits des Nations Unies. A cet égard, il a estimé que la création par l'OUA d'un mécanisme de prévention, de règlement et de gestion des conflits constitue une mesure importante qui mérite le soutien de la communauté internationale. Il a toutefois émis une réserve en arguant que le rôle des organisations régionales ou des coalitions multinationales ne peut, en aucun cas, se substituer à l'engagement continu des Nations Unies dans le domaine du maintien de la paix et de la sécurité internationales. En ce qui concerne la question des officiers détachés par leur gouvernement, le représentant a reconnu la nécessité de doter le Département des opérations du maintien de la paix du personnel nécessaire payé par le budget ordinaire, tout en jugeant essentiel pour la gestion efficace du maintien de la paix qu'un nombre adéquat de personnel qualifié soit disponible. Si dans ce contexte de crise financière, a-t-il conclu, le budget ordinaire ne peut assurer le recrutement d'un personnel compétent, la mise à disposition d'officiers à titre gracieux apparaît comme une alternative utile.
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