CPSD/116

LA QUATRIEME COMMISSION SOULIGNE L'IMPORTANCE DES TECHNOLOGIES SPATIALES POUR L'ENVIRONNEMENT ET LE DEVELOPPEMENT DURABLE EN GENERAL

12 novembre 1996


Communiqué de Presse
CPSD/116


LA QUATRIEME COMMISSION SOULIGNE L'IMPORTANCE DES TECHNOLOGIES SPATIALES POUR L'ENVIRONNEMENT ET LE DEVELOPPEMENT DURABLE EN GENERAL

19961112 MATIN CPSD/116 Les délégations se félicitent de l'existence des Centres régionaux pour la formation aux sciences et techniques spatiales

La Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) a poursuivi ce matin son débat général sur la coopération internationale touchant les utilisations pacifiques de l'espace.

Ce faisant, les délégations ont souligné le rôle indispensable des technologies spatiales dans la protection de l'environnement et dans l'amélioration des domaines tels que l'agriculture, l'aménagement du territoire ou encore l'alerte aux catastrophes naturelles. Mettant en exergue le caractère indispensable de ces technologies pour le développement durable en général, elles ont appelé à plus de coopération en la matière. Les délégations se sont également penchées sur la question des débris spatiaux et ont souhaité que le Comité des utilisations pacifiques de l'espace extra- atmosphérique poursuive ses travaux en la matière. Le représentant de la Fédération de Russie a, quant lui, souhaité une étude exhaustive de cette question avant l'adoption de normes et de principes. D'autre part, les délégations ont insisté sur l'importance des Centres régionaux pour la formation aux sciences et techniques spatiales, qui contribuent à faire bénéficier les pays en développement des avantages de la technologie spatiale.

Les représentants des pays suivants ont pris part au débat : Brésil, Argentine, Bulgarie, Inde, Japon, Etats-Unis, Thaïlande, Zambie, Ukraine, Tunisie, Pakistan, Fédération de Russie et Népal.

La prochaine réunion de la Commission aura lieu demain, mercredi 13 novembre à partir de 10 heures. Elle devrait se prononcer sur les projets de textes relatifs à la question.

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M. EDGARD TELLES RIBEIRO (Brésil) a déclaré que l'année 1996 au Brésil a été marquée par une activité intense dans le domaine de l'utilisation pacifique de l'espace extra-atmosphérique. L'agence spatiale brésilienne créée en 1994 est maintenant opérationnelle et joue un rôle satisfaisant de coordination du programme spatial brésilien. La signature récente d'un accord de coopération avec la NASA constitue également un élément important du programme spatial du Brésil. Reconnaissant le rôle important joué par le Sous-Comité scientifique et technique qui a facilité la création de Centres régionaux pour l'enseignement des sciences et des techniques spatiales, le représentant a annoncé que son pays et le Mexique sont arrivés au terme du processus bilatéral permettant la création d'un Centre régional pour l'Amérique latine et les Caraïbes, qui sera affilié aux Nations Unies. Par ailleurs, il a indiqué que la Déclaration sur la coopération internationale constitue un excellent point de départ vers le consensus nécessaire à la préparation d'UNISPACE III.

Le représentant a indiqué que grâce à l'esprit de compréhension mutuelle, qui a prévalu au sein du Comité depuis 1995, des sujets tels que les débris spatiaux et la préservation de l'environnement spatial pourront être examinés dans le futur par le Sous-Comité juridique. L'année 1996 sera l'année du changement pour ce qui est de la composition du Bureau du Comité et le Brésil accueille favorablement ces changements. Le représentant a également fait valoir l'importance du consensus pour la prise de décisions sur les méthodes de travail. Il s'est également félicité de ce que le principe de la représentation géographique équitable et de la rotation soit pris en compte. L'implication des Nations Unies à travers le Comité et le Programme sur les applications spatiales est essentielle pour assurer que les sciences et technologies spatiales contribuent au développement durable, en particulier des pays en développement, a souligné le représentant. Des mesures telles que le transfert de technologies, la formation, l'éducation, le développement des capacités locales dans les pays en développement contribuent à faire de l'exploration spatiale le privilège de tous.

M. OSVALDO N. MARSICO (Argentine) a indiqué que le plan spatial argentin a été approuvé en novembre 1994 et prévoit des activité spatiales jusqu'en 2006. Grâce à ce plan, l'Argentine est en mesure de réaliser des missions satellites en coopération avec plusieurs Etats. Des projets de télédétection ou de contrôle des zones côtières sont en cours d'élaboration avec la NASA. Le représentant s'est félicité de la Déclaration sur la coopération internationale en matière d'utilisation pacifique de l'espace, adoptée par consensus lors de la dernière session du Comité. Il s'est réjoui de ce que le Brésil et le Mexique se soient proposés d'accueillir les Centres régionaux pour la formation aux sciences et aux techniques de l'espace.

L'Argentine, a-t-il poursuivi, accorde une importance particulière aux méthodes de travail du Comité. En ce qui concerne le Bureau, elle est favorable au maintien du nombre actuel de cinq membres élus pour une période de trois ans renouvelable une seule fois. L'Argentine est favorable a ce que le programme de travail s'enrichisse de thèmes plus porteurs tout en

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soulignant néanmoins la nécessité de maintenir les thèmes qui n'ont pas encore été examinés. Il faut, en tout état de cause, éviter de surcharger le programme de travail sans objectifs clairs, a expliqué le représentant. Se prononçant en faveur d'une durée de session de cinq semaines au total, il a indiqué qu'en ce qui concerne la prise de décisions du Comité, le consensus demeure le mode le plus adéquat.

M. IVAN MAXIMOV (Bulgarie) a déclaré que les travaux du Comité et de ses Sous-Comités deviendront encore plus importants à l'avenir d'autant que les technologies spatiales et leurs applications évoluent constamment. Malgré les divergences qui existent parmi certains pays, l'évolution de l'environnement international a crée les conditions favorables à la réalisation d'un travail plus efficace du Comité. Les réalités politiques en effet appellent à trouver une solution à deux questions, à savoir la définition et la délimitation de l'espace extra-atmosphérique et l'utilisation de l'orbite géostationnaire. Pour ce qui est de la troisième conférence d'UNISPACE, le représentant a indiqué qu'une telle conférence, bien préparée, sera d'une grande utilité pour parvenir à une approche commune en ce qui concerne certaines questions.

Par ailleurs, le représentant a indiqué que le rôle du Comité est de faire en sorte que tous les pays bénéficient des retombées des technologies spatiales et a souhaité l'adoption par consensus de la Déclaration sur la coopération internationale. Le Comité doit continuer à prêter attention aux conséquences de certaines activités spatiales telles que les débris spatiaux et la possible contamination de la planète et de l'espace par des objets spatiaux contenant des éléments nucléaires. A cet égard, il a indiqué que la Bulgarie envisage de lancer en 1997 le Programme sur la "Pollution spatiale" dans le cadre du Programme aérospatial de la Bulgarie.

M. A.C. JOSE (Inde) a souligné que la fin de la guerre froide a fait naître de nouvelles opportunités dans le domaine de la coopération en matière d'espace. Or, a ajouté le représentant, la composition limitée du Comité sur les utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique ne permettra pas de donner à cette coopération l'élan nécessaire. Selon l'Inde, la participation de tous les Etats Membres des Nations Unies est essentielle à un tel exercice qui consiste en fait à traiter du développement et de l'utilisation de la technologie spatiale dans l'intérêt de tous. L'Inde est convaincue qu'UNISPACE III fournira, à tous, l'occasion unique de se préparer à l'avenir en matière de coopération internationale dans l'espace. A propos des programmes spatiaux indiens, le représentant a annoncé qu'au cours de l'année dernière, son pays a lancé un satellite de communications et deux satellites d'observation de la terre en expliquant que les satellites indiens fournissent des données essentielles à l'élaboration des programmes de développement et contribuent à renforcer la coopération internationale grâce notamment à la télédétection.

En outre, un des satellites d'observation lancé transporte à bord un scanner optoélectronique construit par l'Allemagne qui a pour fonction notamment de rassembler des informations sur les constituants atmosphériques,

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l'ozone ou les émissions de gaz domestique. L'Inde essaye également de promouvoir la coopération internationale dans le domaine de l'éducation. En novembre 1995, elle a créé un Centre de formation aux sciences et techniques spatiales qui, depuis le mois d'avril dernier, accueille 25 étudiants venant de 15 pays différents. Ces étudiants suivent actuellement les premiers cours de télédétection et des systèmes d'information géographique.

M.TOSHIHIRO TAKAHASHI (Japon) a déclaré que, depuis sa création, le Comité a contribué grandement à la promotion de la coopération internationale. Il s'est par ailleurs félicité des stratégies élaborées en vue de minimiser l'impact des débris spatiaux sur les missions spatiales futures. Le Japon a l'intention de continuer à participer à la mise en oeuvre de la session spéciale du Comité appelé UNISPACE III qui doit s'attacher à trouver des solutions aux problèmes affectant les pays développés et aussi les pays en développement. Son ordre du jour doit comprendre des questions relatives à la détection par satellite de la terre, la prévention des catastrophes naturelles, la météorologie et la communication par satellite.

Le représentant s'est par ailleurs félicité de l'accord qui a prévalu sur le texte de la Déclaration sur la coopération internationale et a exprimé l'espoir que celui -ci sera adopté dans sa version actuelle tout en précisant que ce texte constitue une simple déclaration et non pas un nouveau cadre juridique pour le développement des technologies spatiales. Pour ce qui est des méthodes de travail du Comité, il s'est félicité de ce que son Président soit chargé de conduire des consultations parmi ses membres afin d'obtenir un consensus sur les modalités de révision de la composition de son bureau et de son ordre du jour. La restructuration de l'ordre du jour, qui doit faire l'objet d'un consensus, devrait tenir compte des activités actuelles internationales dans le domaine de l'exploration et de l'utilisation de l'espace extra-atmosphérique pour promouvoir les activités spatiales de tous les pays. Il a ajouté que la composition du Bureau doit obéir au principe de représentation géographique équitable.

M. KENNETH D. HODGKINS (Etats-Unis) a annoncé que, la semaine dernière, son pays a lancé un satellite supplémentaire ayant pour fonction d'explorer la planète Mars dans ses moindres détails. Cette initiative vient à la suite de la découverte de preuves d'une forme de vie primitive sur Mars, il y a 3 milliards d'années, par une équipe de recherche de la NASA. Le représentant a souligné par ailleurs que le domaine des satellites de navigation constitue probablement un exemple probant du rôle positif des programmes spatiaux nationaux dans l'amélioration des conditions de vie de tous. Il a ainsi donné un aperçu de la politique de son pays sur l'utilisation et la gestion du "Global Positionning System" (GPS) qui est en fait une constellation de 24 satellites. Ce système est rapidement devenu une partie intégrante de l'infrastructure d'information mondiale. Il contribue, en effet, à faciliter la gestion du trafic aérien, la météorologie, le contrôle des secousses sismiques ou encore l'établissement de cartes géographiques. Avec la fin des rivalités est-ouest, a poursuivi le représentant, l'exploration de l'espace extra-atmosphérique devient une source majeure des progrès techniques.

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Conscient de cela, en septembre dernier, le Président des Etats-Unis a lancé une nouvelle politique nationale de l'espace qui constitue la première évaluation des activités et objectifs spatiaux aux Etats-Unis depuis la fin de la guerre froide.

Cette politique qui comporte nombres d'innovations prévoit notamment qu'aucun réacteur nucléaire spatial ne peut être utilisé sur un orbite terrestre sans l'autorisation spécifique du Président. En ce qui concerne les débris spatiaux, la nouvelle politique fera des Etats-Unis l'acteur principal dans la lutte contre la multiplication de ces débris, et un pays important pour la coopération dans la recherche en la matière. Le représentant a conclu en se félicitant de l'adoption par le Comité de la Déclaration sur la coopération internationale en matière d'utilisation de l'espace. Evoquant brièvement les méthodes de travail du Comité sur les utilisations de l'espace, il souligné la nécessité de maintenir le consensus comme mode de prise de décisions et celle de réduire le temps de session du Comité et de son Sous- Comité juridique.

M. CHARIVAT SANTAPUTRA (Thaïlande) a accueilli favorablement la tenue d'UNISPACE III en 1999 ou au plus tard en l'an 2000, et la Déclaration sur la coopération internationale. Néanmoins, à cause des différences de perception de groupes de pays, certaines questions, telles que celles des débris spatiaux, restent en suspens. Le représentant espère que ces questions seront résolues et que le prochain rapport du Comité fasse écho de changements positifs. Indiquant que les activités spatiales de la Thaïlande consistent principalement en l'élaboration de systèmes de télécommunications, le représentant a annoncé que son pays a l'intention de lancer prochainement le satellite de communication THAICOM-4 afin de faciliter la diffusion radiophonique et télévisée. Il a évoqué également le Centre de télédétection dont les capacités seront bientôt accrues. Ce Centre, a-t-il précisé, mène des programmes conjoints avec des agences internationales portant sur des activités de recherche sur les applications de la télédétection.

A propos des activités que mène son pays, en particulier dans le domaine de la télédétection, il a réitéré l'offre faite à la communauté internationale d'accueillir une filiale du Centre régional pour l'enseignement des sciences et des technologies spatiales, qui sera consacré á la télédétection. Il a rappelé par ailleurs que son pays lancera en l'an 2000 le premier satellite de télédétection et a l'intention de coopérer avec les pays en développement pour l'utilisation des données dans le domaine de la gestion des terres et des forêts. Pour ce qui est des déchets spatiaux, il a demandé instamment au Comité d'examiner cette question sérieusement.

Mme V. K. ZAZA (Zambie) a estimé que la coopération internationale dans le domaine des utilisations pacifiques de l'espace constitue un élément extrêmement important des relations internationales. En ce sens, la Zambie se félicite du rôle que continue de jouer le Comité sur les utilisations pacifiques de l'espace. Ce dernier a mis en lumière les avantages de la technologie spatiale qui permet maintenant l'amélioration de domaines tels que

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la santé, l'éducation ou l'agriculture. Il est particulièrement satisfaisant, a souligné la représentante, que le Comité ait noté les technologies dont pourraient se doter les nations pour faire face à certains de leurs problèmes.

A propos des débris spatiaux, elle a souhaité que le Comité continue d'étudier les risques qu'ils font courir. Elle s'est par ailleurs félicitée de la Déclaration sur la coopération internationale qui est, a-t-elle précisé, l'aboutissement de discussions qui ont duré dix longues années.

M. VALERIY M. KYRYCHENKO (Ukraine) a déclaré que la tendance positive actuelle veut que les pays utilisent les techniques spatiales pour améliorer les conditions de vie des peuples. Néanmoins, les bénéfices que l'on peut en tirer ne sont pas épuisées et, à cet égard, le rôle du Comité ne peut pas être sur-estimé. Il a par ailleurs regretté que les discussions sur la délimitation de l'espace et sur l'utilisation de l'orbite géostationnaire n'aient pas produit de résultats positifs, ce qui rend le Comité incapable de se prononcer sur la question des débris spatiaux. L'Ukraine, par ailleurs, accorde une attention particulière aux retombée bénéfiques des technologies spatiales et notamment dans le domaine de la recherche médicale, de la télédétection et de la prévention des catastrophes naturelles. Le représentant a indiqué que dans ce domaine, son pays est prêt à coopérer avec tous les partenaires et en particulier avec les pays en développement d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine.

Il a estimé par ailleurs que le Comité devrait permettre aux pays sus- mentionnés d'avoir accès aux avancées scientifiques spatiales. Il a indiqué que son pays soutenait l'idée de tenir des réunions régulières réunissant les pays détenteurs de satellites et leurs utilisateurs afin de définir des mesures conjointes permettant l'accès aux informations spatiales à un faible coût. Réitérant le soutien de son pays à la coopération multilatérale et bilatérale en matière de technologie spatiale, il a rappelé que l'Ukraine a signé un accord avec les Etats Unis, la Fédération de Russie et la Chine, ainsi que des accords de coopération avec 25 autres pays. Le Programme spatial national de l'Ukraine qui couvre la période actuelle jusqu'à l'an 2007, accorde également la priorité à la coopération internationale.

M. WALID DOUDECH (Tunisie) a indiqué que son pays a mis en place un Centre national de télédétection dont l'objectif est de mettre à profit les progrès technologiques réalisés dans ce domaine en vue d'accroître les capacités du pays en matière de protection de l'environnement, de suivi des récoltes, d'aménagement du territoire, d'alerte aux inondations et de lutte contre l'avancée du désert. L'écart qui sépare les pays en développement et les pays développés en matière de technologie spatiale est préoccupant, a souligné le représentant, d'autant plus que l'utilisation de l'espace est devenue le domaine réservé de quelques Etats au moment où le traitement de certains problèmes comme l'environnement nécessite une coopération internationale. L'échange d'informations est un autre volet où la coopération internationale a besoin d'être stimulée davantage. Par ailleurs le coût élevé

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de certaines opérations continue de constituer un obstacle à la réalisation de projets vitaux tels que ceux liés à la promotion du développement durable.

Dans ce contexte, le Programme des Nations Unies pour les applications des techniques spatiales représente un outil indispensable pour développer une coopération internationale fructueuse qui tient compte des besoins des pays en développement. Se félicitant que plusieurs institutions spécialisées des Nations Unies réservent certaines de leurs activités au domaine spatial, le représentant a regretté que le manque de ressources financières entravent la poursuite de ces efforts et retarde la réalisation de plusieurs projets. Il s'est également félicité du projet de Déclaration sur la coopération internationale en matière d'utilisation de l'espace qui, a-t-il souligné, constitue une contribution importante dans ce domaine en attendant la tenue de la troisième Conférence des Nations Unies qui devrait donner une nouvelle impulsion à la coopération internationale.

M. NAVID HANIF (Pakistan) a indiqué que le renforcement des normes juridiques internationales et un moyen d'assurer l'utilisation pacifique de l'espace extra-atmosphérique. A cet égard, il faut parvenir à la conclusion d'une convention sur l'interdiction totale de la course aux armements dans l'espace extra-atmosphérique, il est essentiel aussi de mettre en oeuvre correctement les accords existants. Le représentant, après avoir évoqué le fait que plusieurs organes au sein des Nations Unies, tel que la Conférence sur le désarmement, travaillent à garantir l'utilisation pacifique de l'espace extra-atmosphérique, a regretté l'absence de communication entre ces organes pour coordonner leurs activités. Il a donc recommandé l'adoption de mécanismes de coordination. Par ailleurs, il a fait valoir l'importance de l'application pacifique des technologies spatiales et s'est félicité de la Déclaration sur la coopération internationale. Il a exprimé l'espoir que celle-ci sera adoptée par consensus.

En outre, les données de télédétection peuvent faciliter la mise en oeuvre des recommandations contenues dans le programme d'action de la Conférence de Rio. Des mécanismes institutionnels doivent être mis en place afin que les pays, et en particulier les pays en développement, bénéficient des informations analytiques à un faible coût. Les pays en développement doivent également jouir des avantages de la technologie spatiale dans le domaine industriel ou de la télémédecine. Les Centres régionaux pour l'enseignement des sciences et des techniques spatiales constituent une approche efficace. Néanmoins, les Centres pour l'Asie et pour le Pacifique, qui sont devenus opérationnels en novembre 1995, doivent encore faire l'objet de discussions.

Le représentant a indiqué que, malgré les nombreuses réalisations obtenues, il reste beaucoup à faire pour atteindre les objectifs définis lors d'UNISPACE II, dans la mesure où de nombreuse recommandations, faute de moyens financiers, n'ont pas été suivies d'effet. Il a par ailleurs exprimé l'espoir que le Comité consultatif parviendra à définir l'ordre du jour d'UNISPACE III et a indiqué que des dispositions financières suffisantes devraient être

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prises pour permettre l'application des ces recommandations. Pour ce qui est du travail du Comité, le représentant a précisé qu'il était important de revoir ses méthodes de travail et notamment la composition et l'élection du Bureau, la durée des sessions et l'ordre du jour.

M. BORIS OBNOSOV (Fédération de Russie), s'exprimant sur les réformes à apporter au mode de fonctionnement du Comité sur les utilisations pacifiques de l'espace, a douté de la pertinence des propositions présentées jusqu'ici, qui visent en réalité, a-t-il dit, à réduire le rôle du Comité et de son Sous- Comité juridique. Si le représentant s'est dit favorable au mode du consensus comme mode de prise de décisions, il s'est opposé à la réduction de la durée de la session du Comité. A propos de la coopération internationale touchant les utilisations pacifiques de l'espace, il s'est félicité du projet de Déclaration sur la question qui, a-t-il souligné, revêt un caractère remarquablement équilibré. A propos des orbites géostationnaires, le représentant a souhaité que le Comité élabore des principes juridiques et politiques qui viseraient à régir leur utilisation. Par ailleurs, reconnaissant l'importance de la question des débris spatiaux et la présence de centaines de satellites sur orbite, le représentant a estimé qu'il n'est pas raisonnable de définir des normes et principes en la matière sans disposer d'une étude scientifique et sérieuse du problème.

M. BASUDEV GHIMIRE (Népal) a indiqué que malgré les avancées obtenues dans le domaine du développement social et économique grâce aux techniques spatiales, de nombreux pays restent sur le bord du chemin. A cet égard, une coopération internationale renforcée est urgente. Se félicitant du rôle important joué par le Comité pour l'utilisation pacifique de l'espace extra- atmosphérique et des recommandations utiles faites par ses Sous-Comités, le représentant a précisé que le programme des Nations Unies pour les applications spatiales peut et doit jouer un tôle important en développant les infrastructures des pays en développement et particulièrement en mettant à leur disposition des technologies à faible coût. La création des Centres régionaux est un pas dans la bonne direction, a-t-il précisé. Il a par ailleurs souhaité que les pays en développement bénéficient de façon plus importante de programmes de formation aux techniques spatiales. Par ailleurs il a exprimé sa déception quant au rapport du Secrétaire général qui a été contraint de retarder certaines activités à cause des restrictions financières de l'Organisation. C'est la raison pour laquelle les contributions volontaires revêtent encore plus d'importance, a indiqué le représentant qui a appelé les Etats Membres et les organisations non gouvernementales à augmenter leurs contributions volontaires.

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