CPSD/112

M. SAMIR SANBAR APPELLE A LA PROMOTION D'UNE CULTURE DES MEDIAS AU SEIN DE L'ORGANISATION

6 novembre 1996


Communiqué de Presse
CPSD/112


M. SAMIR SANBAR APPELLE A LA PROMOTION D'UNE CULTURE DES MEDIAS AU SEIN DE L'ORGANISATION

19961106 APRES-MIDI CPSD/112 Certaines délégations dénoncent le déséquilibre en matière d'information et les dérives liées aux nouvelles technologies

Réunie cet après-midi sous la présidence de M. Alounkeo Kittikhoun (République démocratique populaire lao), la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation a entamé l'examen des questions relatives à l'information. Pour ce faire, elle a entendu une déclaration liminaire du Sous-Secrétaire général à l'information, M. Samir Sanbar, qui a indiqué que le plus grand défi réside dans la transformation de l'intérêt du public pour l'Organisation en une meilleure compréhension et en un soutien plus soutenu de ses activités et de ses objectifs. Pour cela, la promotion d'une culture des médias à tous les niveaux de l'Organisation est indispensable, a-t-il souligné.

Evoquant également la situation financière du Département de l'information, dont le budget a été réduit de 5,5 % dans le cadre du budget- programme, M. Sanbar a indiqué que le Département continuera à faire plus avec moins mais qu'il y a des limites au-delà desquelles on ne peut plus étendre des ressources déjà réduites. Pour ce qui est des nouvelles technologies de l'information et notamment d'INTERNET, M. Sanbar s'est félicité de l'essor de la nouvelle page d'accueil des Nations Unies sur le "World Wide Web". Néanmoins, l'évolution rapide de ce nouveau moyen de communication doit être accompagnée de ressources supplémentaires. Pour autant, les médias traditionnels ne doivent pas être négligés. M. Sanbar a, en outre, annoncé la tenue du Forum des Nations Unies pour la télévision qui se tiendra au Siège de l'Organisation du 21 au 22 novembre cette année, et qui réunira pour la première fois dans l'histoire des Nations Unies plus de 100 directeurs de programmes télévisés et décideurs nationaux et internationaux.

Dans le cadre du débat général, certaines délégations ont souligné l'importance de la coopération internationale en matière d'information. Elles ont dénoncé la main-mise des pays occidentaux sur les médias qui leur permet de répandre leurs idées et d'imposer leur culture. Pour assurer une circulation à double sens de l'information, les pays développés doivent honorer leurs responsabilités, ont-elles souligné, et intensifier la coopération internationale, en garantissant le transfert des technologies.

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Conscientes de la véritable révolution technologique en matière d'information, les délégations ont souhaité l'élaboration d'un code de conduite international qui seul permettrait d'assurer les principes d'objectivité et de respect de la diversité culturelle. D'autres délégations ont évoqué les problèmes d'ordre moral et social que cette révolution pose. Le représentant de Singapour, évoquant les dérives des médias internationaux, de la transmission par satellites et d'INTERNET, a insisté sur la nécessité pour les Etats d'établir des normes définissant ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas.

Les pays suivants ont pris la parole: Soudan, Jamahirya arabe lybienne, Burkina Faso, Costa Rica au nom du Groupe des 77 et de la Chine, Yemen, Ukraine, Irlande au nom de l'Union européenne et des pays associés, Singapour, Chine, Tunisie, Bangladesh, Bulgarie, Argentine et le Liban. L'observateur de la Palestine a fait une déclaration.

Pour l'examen de cette question, la Commission était saisie de deux projets de résolution relatifs à l'information au service de l'humanité et à la politique et à l'action de l'ONU en matière d'information, contenus dans le rapport du Comité de l'information qui a été présenté par le Rapporteur du Comité de l'information, M. Nacerdine Sai (Algérie). Elle était en outre saisie d'un rapport du Secrétaire général sur la question.

La prochaine réunion de la Commission aura lieu le jeudi 7 novembre à partir de 10 heures.

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Documentation

Rapport du Comité de l'information (A/51/21)

Le rapport du Comité rend compte des travaux du Comité de l'information tenu au Siège du 6 au 17 mai 1996. Il comprend deux projets de résolution. Aux termes du projet de résolution A relatif à l'Information au service de l'humanité, l'Assemblée générale demanderait instamment que tous les pays, le système des Nations Unies dans son ensemble et toutes les parties intéressées, considérant l'appel lancé en faveur d'"un nouvel ordre mondial de l'information et de la communication conçu comme un processus évolutif et continu", coopèrent et agissent de manière concertée afin d'atténuer les disparités dans la façon dont l'information circule en fournissant une assistance accrue pour développer les infrastructures et les capacités de communication dans les pays en développement, de manière à leur permettre d'élaborer librement et indépendamment leurs propres politiques d'information et de communication ainsi que de faire participer davantage les médias et les particuliers au processus de communication, et à assurer la libre circulation de l'information à tous les niveaux; qu'ils fassent en sorte que les journalistes puissent travailler librement et efficacement, toute attaque contre leur personne étant résolument condamnée; qu'ils aident à poursuivre et renforcer les programmes de formation pratique destinés aux journalistes des pays en développement; qu'ils épaulent l'action régionale et les efforts de coopération que les pays en développement mènent entre eux comme avec les pays développés pour améliorer leur capacité de communication, notamment dans le domaine de la formation et celui de la diffusion de l'information.

L'Assemblée générale leur demanderait aussi de s'efforcer de fournir aux pays en développement et à leurs médias toute l'aide possible, s'agissant notamment de mettre en valeur leurs ressources humaines et techniques; d'instaurer des conditions qui leur permettent, en utilisant les ressources nationales et régionales, de se doter des techniques de communication qui répondent à leurs besoins nationaux ainsi que des éléments de programmes nécessaires; de les aider à créer et développer des réseaux de télécommunication sous-régionaux, régionaux et interrégionaux, et de leur faciliter l'accès aux techniques de communication de pointe disponibles sur le marché.

L'Assemblée générale leur demanderait enfin d'appuyer sans réserve le Programme international pour le développement de la communication institué par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, qui devrait seconder les médias publics aussi bien que privés.

Par le projet de résolution B relatif à la politique et à l'action de l'Organisation des Nations Unies en matière d'information, l'Assemblée générale, engageant le Secrétaire général à élaborer un plan concret en vue de rehausser l'image de l'Organisation auprès du public, se déclarerait préoccupée par les propositions de ce dernier tendant à soumettre le budget du Département de l'information à des réductions supplémentaires qui risquent

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d'avoir des répercussions sur les activités qu'elle a elle-même prescrites. Elle prendrait acte des efforts déployés par le Secrétaire général afin que le Département soit doté des moyens d'information effectifs nécessaires pour assurer la mise en place et le fonctionnement quotidien des antennes d'information des opérations de maintien de la paix et autres opérations des Nations Unies, et prierait le Secrétaire général de continuer de faire en sorte que le Département soit associé à la planification des futures opérations grâce à des consultations et à la coordination avec les autres départements organiques du Secrétariat.

L'Assemblée générale prierait la direction du Département de passer en revue les publications et les propositions de publications pour veiller à ce que chaque publication corresponde à un besoin déterminé, ne fasse pas double emploi avec d'autres publications, au sein ou à l'extérieur du système des Nations Unies, et soit produite au moindre coût. Elle demanderait instamment que le Département n'épargne aucun effort pour produire et distribuer en temps voulu ses publications les plus importantes en garantissant constamment l'indépendance de sa rédaction et l'exactitude de la documentation.

A propos des centres d'information, l'Assemblée générale prierait le Secrétaire général de poursuivre l'opération d'intégration en dégageant des économies chaque fois que possible, au cas par cas, en tenant compte des vues du pays hôte, tout en veillant à ce que l'intégration ne nuise pas au fonctionnement et à l'autonomie des centres. Elle inviterait le Secrétaire général à consulter les Etats Membres par le truchement du Département de l'information quant à la possibilité d'apporter aux centres un soutien accru, à titre volontaire, à l'échelon national. Elle prendrait note de la forte incidence sur le fonctionnement de certains centres d'information des Nations Unies, ainsi que sur la réalisation de leurs objectifs, de l'essor de technologies nouvelles et de leur effet sur la diffusion de l'information et du nombre accru des bibliothèques dépositaires dans certains Etats Membres, et de l'importance accrue de tous les acteurs concernés de la communauté internationale en coopération avec l'Organisation.

L'Assemblée générale prierait donc le Secrétaire général de présenter à la dix-neuvième session du Comité de l'information un rapport écrit concernant la valeur ajoutée, l'efficacité et la productivité des centres d'information et du soin mis à éviter les doubles emplois dans le domaine de nouvelles technologies en vue de formuler des recommandations sur l'examen, le renforcement et la rationalisation de leurs activités.

Par ailleurs, l'Assemblée générale prierait le Secrétaire général de procéder, dans la limite des ressources existantes, grâce à un consultant indépendant choisi après une sélection ouverte et transparente, à une évaluation du fonctionnement de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld. L'Assemblée générale serait, d'autre part, fermement convaincue que, pour diffuser largement et rapidement des informations sur les activités de l'Organisation, il faut continuer à faire paraître les communiqués de presse de l'ONU dans les deux langues de travail du Secrétariat, et soulignerait qu'il importe que ces

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communiqués de presse continuent de paraître rapidement et demeurent d'une haute qualité dans les deux langues de travail.

L'Assemblée générale encouragerait le Secrétaire général à explorer les moyens d'améliorer pour la radio des Nations Unies les possibilités d'accès aux stations de radiodiffusion du monde entier, en tant qu'instrumenter important au service des activités des Nations Unies dans des domaines tels que le développement et le maintien de la paix. Elle soulignerait qu'il continue d'importer que le Département de l'information recourt aux moyens traditionnels et aux médias pour diffuser l'information sur les Nations Unies et encouragerait le Département à tirer pleinement parti des derniers progrès des techniques de l'information, telles qu'INTERNET et les disques CD-ROM, de façon à améliorer d'une manière économique et globale, ainsi qu'en temps opportun la diffusion de l'information relative à l'ONU, en tenant compte de la diversité linguistique de cette dernière. L'Assemblée prierait, en outre, le Département de l'information de continuer à assurer le plus large accès possible aux visites guidées des bâtiments de l'ONU et de veiller à ce que les expositions organisées dans les locaux ouverts au public demeurent aussi instructives, autant d'actualité et aussi pertinentes que possible. L'Assemblée générale inviterait les Etats et les organisations internationales compétentes à présenter au Secrétaire général, le 15 mars 1997 au plus tard, leurs observations et suggestions sur les moyens de favoriser, en matière de communication, le développement des infrastructures et des capacités des pays en développement. Elle rappellerait, par ailleurs, ses résolutions concernant les conséquences de Tchernobyl encourageant l'échange régulier d'informations avec les pays concernés, les organisations et organes compétents du système des Nations Unies, en vue de mieux faire prendre conscience à l'opinion publique mondiale des conséquences de pareilles catastrophes.

L'Assemblée générale prendrait note de l'invitation lancée par l'UNESCO en vue d'une coopération pour la préparation et l'organisation en 1997 d'un séminaire régional en Europe centrale et orientale, prendrait aussi note de l'offre de la Bulgarie d'accueillir ce séminaire et inviterait le Département de l'information à fournir l'aide demandée en mobilisant l'appui de diverses autres sources de financement volontaires. Elle demanderait, d'autre part, que le Département de l'information ait communication d'une liste de toutes les dépenses découlant des mandats énoncés dans des résolutions autres que la résolution annuelle de l'Assemblée générale, selon la recommandation du Comité de l'information.

Outre ces deux projets de résolution, le rapport contient des chapitres consacrés aux questions d'organisation, au débat général et à l'examen des questions de fond. Le rapport présente également en annexe la déclaration faite par le Président du Comité de l'information à l'ouverture de la dix- huitième session et la déclaration du Sous-Secrétaire général à l'information à l'ouverture de la même session.

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Rapport du Secrétaire général (A/51/406)

Le rapport porte essentiellement sur les politiques et stratégies appliquée par le Département de l'information pour la période allant du mois de janvier au mois d'août 1996. Il comprend des chapitres consacrés aux activités d'information en cours, à la mise en oeuvre des programmes d'information prévus, aux grandes conférences, aux centres d'information des Nations Unies, aux services de bibliothèque, au comité des publications de l'ONU et à la commercialisation des publications de l'ONU, et aux activités dans le domaine de l'édition. Le rapport présente en annexe la liste des principales activités du Département pendant la période considérée.

Dans son rapport, le Secrétaire général indique que plus de 30 centres d'information des Nations Unies sont dirigés actuellement par des représentants résidents du PNUD. Quinze de ces centres ont été pleinement intégrés dans les bureaux extérieurs du PNUD. Ils conservent tous leur autonomie de fonctionnement et s'efforcent de mieux communiquer le message de l'ONU dans le cadre de leurs activités d'information. On a veillé à consolider les centres et à renforcer leur coopération avec les bureaux extérieurs de l'ONU en vue de promouvoir une meilleure compréhension de l'action de l'Organisation parmi des publics plus large. Le rapport souligne qu'à la fin du deuxième trimestre de 1996, les centres avaient reçu et diffusé plus de 3000 titres de l'Organisation, y compris des publications, documents, communiqués de presse et autres matériaux d'information. Ils ont fait de grands progrès dans l'application des techniques d'information de pointe à leurs activités quotidiennes. Les présentations multimédias, la production de disques audionumériques à mémoire morte avec des partenaires locaux et la création de "pages de l'ONU" locales sur le World Wide Web gagnent progressivement droit de cité dans les opérations des centres d'information.

S'agissant de la radio et la télévision, le rapport note que tous les programmes et productions radiophoniques ont été regroupés dans un même service et on a mis en place des stations de travail audionumériques. Grâce à des accords spéciaux conclus avec un certain nombre d'organes de diffusion, près de 7 heures d'information et de programmes d'actualité sont diffusés chaque semaine sur les ondes courtes dans des zones cibles. Un grand nombre de documentaires et de magazines radio sont à présent acheminés électroniquement vers les organes de diffusion pour transmission directe à leurs auditeurs. La Division des médias examine la possibilité de rassembler des programmes radio dans des fichiers sonores qui pourraient trouver place dans la page ONU sur INTERNET. Des bases de données permettant de rechercher le texte intégral des matériels audiovisuels concernant les activités du Conseil de sécurité ainsi que de la série vidéo du Département intitulée "L'ONU en action" ont été élaborées en vue de leur insertion dans la page ONU. En outre, les photos de l'ONU sont largement accessibles par la voie électronique.

Le rapport poursuit en annonçant que les informations concernant

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l'Organisation sur INTERNET ont connu un grand essor grâce au World Wibe Web, ce qui s'est traduit par le succès remarquable de la page ONU. La page ONU maintenant redessinée a été lancée en septembre 1996 et un groupe de communication électronique a été créé au sein du Département en mai 1996. Le Département a mis en place une équipe chargée de suivre au jour le jour les nouvelles concernant l'ONU et d'élaborer une réponse appropriée lorsque des faits sont déformés. Il a continué à produire des fiches récapitulatives mises à jour et faciles à consulter concernant l'ONU et ses activités. Dans le cadre des contacts qu'il entretient avec les responsables des médias internationaux, le Département organise, conjointement avec la radio télévision italienne, un forum mondial des Nations Unies sur la télévision qui se tiendra à New York les 19 et 20 novembre 1996 et examinera le rôle que joue la télévision dans un monde en mutation.

Le rapport souligne que les ONG continuent de jouer le rôle essentiel de lien entre l'ONU et le grand public. Le Centre d'information des ONG qui doit être prochainement transféré dans l'immeuble du Secrétariat, est à la disposition des représentants des ONG, qui peuvent ainsi obtenir des documents de l'ONU. Le site Web du Département et des ONG créé en août 1996, sert à mettre un choix de publications et d'informations de l'ONU à la disposition des ONG. La quarante-neuvième Conférence annuelle du Département de l'information à l'intention des ONG s'est tenue du 10 au 12 septembre 1996 sur le thème "Les Nations Unies : affronter les défis d'un monde qui change". Plus de 1 450 représentants de 514 ONG de 59 Etats Membres y ont participé. Pour ce qui est de la mise en oeuvre des programmes d'information prévus, le rapport rappelle que la conception et la mise en oeuvre de stratégies d'information, d'activités de promotion de services pour le public qui montrent le rôle clef joué par l'Organisation dans les domaines du développement durable, de la paix et de la sécurité, de la démocratie, des droits de l'homme et de l'assistance humanitaire, conformément au mandat énoncé par l'Assemblée générale et sous la supervision du Secrétaire général. Il indique que l'insertion de "Development update" dans la page de l'ONU sur le World Wide Web permet d'assurer une diffusion plus large. Le Département a joué un rôle clef dans le lancement en juin 1996 de la publication "La situation économique et sociale dans le monde".

Le rapport souligne la nécessité d'une relation de travail plus étroite et d'une meilleure coordination entre le Département de l'information et les départements organiques et bureaux appelés à connaître des questions politiques, du maintien de la paix et des questions humanitaires. Il note que l'Organisation devrait disposer d'une capacité autonome de radiodiffusion pour appuyer ses efforts de maintien et de rétablissement de la paix dans les zones de conflit.

S'agissant des services de la Bibliothèque Dag Hammarskjold, le rapport précise qu'en juillet 1996, la Bibliothèque a fait son entrée sur le site ONU du World Web. Trois stations de travail offrant un accès à INTERNET ont été conçues. Il indique en outre que le Comité des publications s'est réuni en juin 1996 pour approuver notamment la publication électronique et la création

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d'un service d'abonnement électronique en ligne au Recueil des traités de l'ONU. Au nombre des initiatives nouvelles lancées en 1996, figure un programme qui permet aux professeurs d'université de suivre les activités éditoriales de l'ONU sur INTERNET et de placer des commandes groupées pour leurs étudiants tout au long de l'année.

Quant aux activités dans le domaine de l'édition, le rapport indique que des progrès importants ont été réalisés grâce à l'utilisation des techniques de pointe en matière de publication, une coopération plus étroite avec les groupes organiques, une plus grande rationalisation du processus éditorial, le recours croissant à la publication électronique et une utilisation accrue des moyens internes de reproduction. Ces progrès ont permis au Département de promouvoir la visibilité et la vente de ces publications dans un marché extrêmement concurrentiel.

Déclaration liminaire

M. SAMIR SANBAR, Sous-Secrétaire général à l'information, s'est félicité de la coopération étroite qui existe entre le Département de l'information et le Bureau élargi du Comité de l'information ainsi que du processus régulier de consultations qui se poursuit tout au long de l'année. Observant que de nombreux gouvernements ont attentivement étudié l'évolution de la production et de la consommation d'information et sont conscients de l'avènement de "l'âge de l'information", du "village mondial", de "l'autoroute de l'information", il a estimé que la réponse apportée par les organisations internationales est la plus importante. En effet, l'information est la clef de l'intérêt durable et accru du public et de son appui aux organisations internationales, a-t-il ajouté.

Evoquant les fréquents articles des médias sur "la lassitude des pays donateurs" et sur "le malaise" général concernant la coopération internationale dans le domaine du développement, M. Sanbar a noté que de telles tendances ont un impact sérieux sur toutes les organisations internationales et tout spécialement sur les institutions de développement. En conséquence, les organisations internationales doivent consacrer plus d'énergie et plus de ressources aux activités d'information. Il est également indispensable que les organisations internationales formulent leurs politiques et activités d'information en tenant compte du fait que l'opinion publique constitue une force motrice dans l'élaboration des politiques gouvernementales.

D'autre part, M.Sanbar a évoqué la situation financière dans laquelle se trouve le Département de l'information en précisant que le budget du Département a été réduit de 5,5 % dans le cadre du budget-programme. Nous continuerons néanmoins à faire plus avec moins, mais il y a des limites au- delà de laquelle on ne peut plus étendre des ressources déjà réduites, a déclaré M. Sanbar. Il a en outre indiqué que le Département de l'information poursuit le renforcement de son partenariat au sein de l'Organisation ainsi qu'avec d'autres alliés potentiels. L'une des tendances les plus positives

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est la participation active d'un nombre grandissant de représentants permanents et de membres de délégations à notre stratégie de l'information, qui s'efforce de rendre l'Organisation plus ouverte, a souligné M. Sanbar.

Il est une autre tendance qui se développe, celle de l'implication de plus en plus importante d'individus et d'universitaires clefs, ainsi que celle du monde des affaires dans les différentes activités des Nations Unies. Cette tendance a été renforcée par leur participation à des séminaires et par une aide extra-budgétaire en faveur d'événements médiatiques propres aux Nations Unies. En outre, a constaté M. Sanbar, l'intérêt que porte le public aux activités des Nations Unies ne cesse de croître et notre plus grand défi réside dans la transformation de cet intérêt en une meilleure compréhension du public et, finalement, en un appui plus soutenu pour les activités et objectifs de l'Organisation. Pour que ce processus soit couronné de succès, nos efforts doivent commencer chez nous. La promotion d'une culture des médias à tous les niveaux de l'Organisation fait partie de ce processus.

Par ailleurs, un partenariat fort avec les médias a toujours été un élément central de notre stratégie générale de l'information, a souligné M. Sanbar. Il a indiqué que le Département avait amélioré son service de contrôle et d'analyse de la couverture médiatique des Nations Unies. En outre, le Département projette d'utiliser pleinement les opportunités offertes par la technologie informatique récemment disponible, afin de permettre l'accès aux produits électroniques tels que "UN positive", "UN Newswatch" et "UN CyberGuide" qui attire l'attention des utilisateurs d'INTERNET sur les sites, pages et matériaux qui contiennent des informations sur les Nations Unies, en particulier celles favorisant une meilleure compréhension de l'Organisation.

M. Sanbar a également expliqué que le Département suit attentivement l'interdépendance croissante entre la télévision, les ordinateurs, et les télécommunications qui permet de mieux subvenir aux besoins des consommateurs. Tout en gardant cet objectif à l'esprit et afin de renforcer davantage son partenariat avec les médias, le Département de l'information, en coopération avec les autorités italiennes, et en particulier avec la radio et la télévision italienne (RAI), organise actuellement le Forum des Nations Unies pour la télévision qui se tiendra au siège de l'Organisation du 21 au 22 novembre cette année. Pour la première fois dans l'histoire des Nations Unies et sans créer d'incidences sur le budget ordinaire, plus de 100 directeurs de programmes télévisés et décideurs nationaux et internationaux participeront à ce Forum.

Dans le domaine de la télévision, l'Organisation n'a jamais touché une audience aussi vaste. Par exemple, précise M. Sanbar, nous apparaissons régulièrement dans CNN World report tandis que notre émission télévisée hebdomadaire "UN in Action", produite en cinq langues, est diffusée dans plus de 100 pays et touche une audience hebdomadaire comprise entre 100 et 200 millions de téléspectateurs dans le monde. Abordant le domaine de la radio,

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M. Sanbar a expliqué que des accords récents avec différents pays ont renforcé les partenariats radiophoniques. Le Département exploite également la flexibilité d'INTERNET pour développer une chaîne de diffusion de programmes radiophoniques. L'utilisation d'INTERNET comme un nouveau vecteur de diffusion de programmes radiophoniques est caractéristique de la pensée du Département, à savoir l'utilisation de technologies à faible coût pour toucher une plus grande audience.

En ce qui concerne les communiqués de presse, M. Sanbar a expliqué que ceux-ci sont disponibles aujourd'hui sur INTERNET le jour même de leur publication. Il a également souligné qu'il suffit aujourd'hui de composer un numéro de téléphone pour obtenir les informations quotidiennes présentées lors de la conférence de presse de midi. Le Département exploite également les innovations technologiques majeures dans le domaine de la diffusion télévisée. En effet, à trois reprises, il a organisé des vidéo-conférences. M. Sanbar a évoqué également la conception et l'essor de la nouvelle page d'accueil sur le "World Wide Web" et a précisé que le nombre de visiteurs sur le site Web a plus que doublé depuis la création de la nouvelle page d'accueil. Il a également insisté sur l'utilisation que le Département pouvait faire d'INTERNET pour créer des revenus et a, à cet égard, mentionné le lancement de la page d'accueil pour la vente de publications. Il a également fait mention d'un projet éducatif interactif novateur appelé : "CyberSchoolBus".

Néanmoins, l'évolution rapide de ce nouveau moyen de communication et la demande toujours croissante de nouveaux services doivent être accompagnées de ressources supplémentaires, en terme de personnel mais aussi d'équipement. Tout ceci ne peut pas se faire sans un mandat spécifique de l'Assemblée générale, en particulier en ce qui concerne l'utilisation des ressources nécessaires. Pour autant, les médias traditionnels ne doivent pas être négligés a ajouté M. Sanbar car si la question de l'accès limité à l'INTERNET se pose aux pays en développement, elle se pose aussi aux pays industrialisés que nous touchons encore à travers les vecteurs traditionnels de l'information. Aux yeux de M. Sanbar, l'une des leçons les plus importantes est la remarquable efficacité de la radio pour les opérations de maintien de la paix. Il a évoqué également l'attention dont bénéficient les questions de développement économique et social.

M. Sanbar a indiqué que le Département a continué à renforcer ses liens avec les ONG en tant que principaux acteurs de la société civile. En septembre, il a tenu sa conférence annuelle qui a été la plus réussie de toutes, avec la participation de 1 450 représentants de 514 ONG provenant de 59 Etats Membres. Réunis sur le thème : "Les Nations Unies : face au défi d'un monde en mutation", les principaux orateurs et les participants aux différentes tables rondes ont eu l'occasion d'échanger leurs points de vue avec les vice-présidents des cinq Groupe de travail de haut niveau de l'Assemblée générale chargés de la réforme de l'Organisation. En outre, certains services et centres d'information des Nations Unies ont organisé, pour la première fois, des événement parallèles en coopération avec les ONG locales. Quant aux visites guidées, le Sous-Secrétaire général a annoncé que

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le nombre de visiteurs approche maintenant les 40 millions, soit 5% de plus qu'en 1995. Le Département prévoit d'améliorer le système de réservation par ordinateur afin de permettre une intégration d'éléments tels que des opérations de facturation ou des rapports statistiques. La restriction, imposée pour des raisons de sécurité, au nombre de personnes par groupe et l'accroissement consécutif des coûts du personnel continuent d'avoir un impact négatif sur les bénéfices tirés de cette activité. Il pourrait s'avérer nécessaire de réduire les heures ou les jours des visites guidées pour ne pas avoir à dépasser le budget alloué.

M. Sanbar a déclaré que le Département continue à répondre au volume croissant des demandes du public. Ainsi dans le pays hôte, le Département prévoit d'accueillir, vers la fin de l'année en cours, un séminaire destiné aux professeurs pour les familiariser davantage avec les questions dont sont saisies les Nations Unies et les encourager à partager leurs idées et leur expérience. En outre, une série : "Journée des étudiants aux Nations Unies" est en cours de préparation qui vise à mettre l'accent sur les célébrations spéciales des Nations Unies. Le Département poursuit également ses efforts pour fournir une formation aux personnels des médias issus des pays en développement. Son programme de formation annuel a réuni 18 participants au total. En ce qui concerne le programme de formation destiné aux professionnels des médias palestiniens, le Sous-Secrétaire général a indiqué que cette année, 10 Palestiniens ont pris part à un programme de huit semaines qui devrait s'achever cette semaine. En outre, pour améliorer les pratiques d'administration publique, la Bibliothèque Dag Hammarskjold fournit actuellement à deux fonctionnaires de l'Autorité palestinienne, une formation sur l'utilisation des derniers outils informatiques. Le Département discute en ce moment de l'organisation d'un forum international à Gaza sur l'examen de l'assistance internationale à l'Autorité palestinienne.

Parlant des séminaires régionaux sur la presse libre et pluraliste, le Sous-Secrétaire général s'est dit heureux d'annoncer que les discussions concernant la tenue d'un séminaire pour les pays d'Europe de l'est et d'Europe centrale en 1997, sont en cours avec tous les partenaires concernés, en particulier l'UNESCO. A propos des centres d'information des Nations Unies, M. Sanbar a souligné que pour les encourager à mettre en oeuvre des mesures d'économie, le Département s'est attaché à améliorer leur capacité en matière d'informatique. Au cours des douze mois derniers, le nombre des centres munis du courrier électronique a augmenté de 30%. La dure réalité financière actuelle souligne la nécessité d'allouer les ressources là où elles pourront produire les meilleurs résultats, a dit le Sous-Secrétaire général. C'est pourquoi, au cours de l'année dernière, la Département a intensifié l'examen des performances et des résultats de tous les centres.

Concernant la Bibliothèque Dag Hammarskjold, M. Sanbar a indiqué qu'elle continue à accroître et à renforcer le rôle du système des bibliothèques dépositaires des Nations Unies en faveur des activités d'information de l'Organisation. Cette année, quatre nouvelles bibliothèques ont été désignées en Autriche, en Inde, au Japon et au Zimbabwe, établissant ainsi un réseau

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international de 355 bibliothèques dans 142 pays. Deux bibliothèques supplémentaires, en Chine et au Mexique, rejoindront le réseau avant la fin de l'année. Cette année, la Bibliothèque a considérablement élargi ses services destinés aux utilisateurs, deux stations de travail "NewsEdge" ont été installées, par exemple, pour satisfaire les missions permanentes qui, en nombre croissant, utilisent quotidiennement le service d'information "Edge". Si les coûts de ces innovations sont non négligeables, ils se voient compenser par les bénéfices à long terme. Conformément à la demande du Comité de l'information et sous réserve de l'approbation de la Commission, le Département sollicitera les services d'un expert externe pour procéder à une nouvelle évaluation de la Bibliothèque, dans la mesure où des ressources extrabudgétaires seront disponibles.

A propos de la réforme de l'Organisation, le Sous-Secrétaire général a rappelé que son Département avait initié cette réforme avant que la crise financière ne fasse de la compression une industrie en croissance. Réformer, a souligné M. Sanbar, ce n'est pas procéder à des comptes d'apothicaire, c'est promouvoir une gestion rentable. Toute réforme concerne des questions mais aussi des personnes. Toute réforme, tout comme l'information, est un mouvement vivant, continuellement dynamique, qui comme le coeur, ne s'arrête jamais, si ce n'est pour battre et respirer à nouveau. Dans notre lutte quotidienne pour rehausser l'image des Nations Unies dans un monde en mutation, nous savons que l'information n'est pas seulement un Département mais une préoccupation professionnelle. Travailler aux Nations Unies ne constitue pas seulement un travail mais un engagement, a insisté à nouveau le Sous-Secrétaire général. Les nouvelles activités décrites ne doivent pas nous faire présumer que les autres activités du Département, comme la couverture des réunions et les autres services fournis aux médias, sont exemptées des effets contraires des restrictions financières et des réductions de personnel. En réalité, fournir un service minimum c'est maintenant un défi quotidien, a conclu M. Sanbar.

Déclarations

M. ALI MAHMOUD (Soudan) a dit attendre avec intérêt la création d'un système d'information plus équilibré. Les pays du tiers-monde ne sauraient tolérer plus longtemps le système d'information du monde développé qui entend jouer un rôle d'hégémonie. Il convient donc que les pays développés assument leurs responsabilités et facilitent le transfert des technologies pour lutter contre la discrimination en matière d'information et arrêter l'imposition à d'autres de cultures et points de vue différents. Selon le représentant, son pays rejette les informations douteuses qui ont été lancées contre lui et qui ont pour objet d'exacerber le conflit au Soudan. M. Mahmoud a également regretté la campagne d'information qui a été menée pour modifier l'image de l'Islam. Personne, a-t-il dit, ne peut établir un lien naturel entre une religion et le terrorisme. Un système d'information ne peut se fonder sur des préjugés douteux, et la volonté politique revêt ici toute son importance. A propos des centres d'information, le représentant a souligné leur rôle

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important pour faire connaître l'action des Nations unies. Ils sont également censés refléter les aspects positifs des pays dans lesquels ils se trouvent.

Ainsi le droit électoral exercé par le peuple soudanais au cours des dernières élections et la signature, en avril dernier, d'une convention avec deux factions rebelles doivent être reflétés le plus fidèlement possible par les Nations Unies. Concernant les activités sur la Palestine, le représentant a jugé nécessaire d'assurer la mise en oeuvre intégrale des résolutions pertinentes. Il est également nécessaire, a-t-il indiqué, de renforcer la coopération Sud-Sud. En concluant, il a rendu hommage au travail remarquable des agences de presse des pays non alignés qui font face à l'hégémonie des médias occidentaux. Il s'est félicité des programmes du Département à l'intention des journalistes des pays en développement.

M. MARWAN JILANI, Observateur de la Palestine, a indiqué que le monde d'aujourd'hui est caractérisé par une avancée technologie importante, au centre de laquelle se trouvent la communication et les technologies de l'information. A cet égard, il est nécessaire que l'Organisation des Nations Unies utilise ce facteur pour le bien-être de toutes les nations, la promotion des relations internationales et des principes des Nations Unies à travers des vecteurs d'information attrayants. L'observateur a souligné l'importance du rôle joué par l'information dans la prise de conscience de la communauté internationale au regard de la complexité de la situation au Moyen-Orient. L'accès à des informations précises et actuelles peut réellement favoriser la promotion du dialogue, de la compréhension et du soutien aux droits inaliénables du peuple palestinien et du processus de paix au Moyen-Orient.

Le Département de l'information a également un rôle à jouer dans le processus de paix. La situation actuelle exige que l'on tienne le public informé de la situation actuelle, a ajouté M. Jilani. Il a regretté que la résolution 50/84C n'ait pas, pour l'essentiel, été mise en oeuvre. Le Secrétariat ne doit pas faire état de jugements de valeurs sur les programmes approuvés, a-t-il souligné en insistant sur la nécessité de mettre complètement en oeuvre cette résolution, en coopération avec le Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien.

M. EAMUDIR (Jamahirya arabe lybienne) a déclaré que la main mise des pays occidentaux sur les médias a créé un précipice entre le monde en développement et le monde développé. Or en réalité, le monde recherche des informations qui pourraient contribuer à ouvrir les esprits. Notre époque est malheureusement caractérisée par une division entre les riches et les pauvres. Des difficultés sont apparues à la suite des tentatives de certaines puissances d'imposer leur volonté, a insisté le représentant en soulignant que son pays en est une des premières victimes. Certains médias, a-t-il ajouté, ont également décidé de ne jamais parler d'événements positifs en Libye à propos, par exemple, de l'évolution de l'affaire "Lockerby". En dépit de la volonté de la Libye à régler ce problème et de son rejet du terrorisme, exprimé à plusieurs reprises, les médias continuent de nier les initiatives.

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- 14 - CPSD/112 6 novembre 1996

Les campagnes de dénigrement lancées par les grandes puissances ont des conséquences économiques et politiques très négatives sur les petits pays. Les accusations relatives au terrorisme ne font que déformer la position réelle de la Libye. Il est urgent de songer à l'élaboration d'une code de conduite international qui obligerait les Etats à respecter la culture des autres pays. Le représentant a, par ailleurs indiqué, que le Département de l'information devrait continuer à l'avenir à mettre en oeuvre pleinement son programme à l'intention des journalistes des pays en développement. Il a demandé à l'UNESCO de continuer à s'occuper du développement des médias dans le monde entier.

Mme SAMATE (Burkina Faso), a déclaré qu'il est indispensable d'intensifier le combat pour l'instauration d'un nouvel ordre mondial pour l'information et les communications dans la mesure où il complète les priorités du développement économique et social et la protection de l'environnement. Par ailleurs, la représentante a regretté la concentration de la majeure partie des moyens de l'information et de communication dans un petit nombre de pays et a indiqué que cette situation ne plaide pas en faveur de l'édification du "village planétaire" et de la constitution des "autoroutes de l'information" pour tous. L'accès des pays en développement aux innovations technologiques s'avère donc une nécessité, a souligné la représentante. Elle a par ailleurs appuyé les initiatives visant à renforcer les centres d'information dans les pays en développement en indiquant que ces centres concourent au renforcement de l'image des Nations Unies. Elle rappelle que son pays a mis à la disposition du centre d'information des Nations Unies à Ouagadougou des temps d'antennes gratuits de 30 minutes qui permettent la diffusion régulière de deux émissions du centre. Elle a en outre encouragé les programmes de formation du Département destinés aux journalistes de pays en développement. Rendant hommage à M. Samir Sanbar, la représentante a néanmoins indiqué que les efforts du Sous-Secrétaire général à l'information ne seront couronnés de succès que si des moyens financiers appropriés sont mis à la disposition du Département.

Mme TERESA DENGO (Costa Rica), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a réaffirmé le rôle important du Département de l'information comme partie intégrante du processus de revitalisation et de restructuration du système des Nations Unies. Il ne sert à rien, a-t-elle dit, de renforcer l'Organisation si sa nouvelle image n'est pas projetée au public, de manière adéquate. La révolution des communications et de l'information, a poursuivi la représentante, a été de celles qui ont radicalement transformé le monde et sa vision des relations internationales. Si les progrès en matière d'information avancent rapidement, force est de constater que les pays en développement restent à la traîne. Le Groupe des 77 et la Chine, réitèrent l'importance de mettre les technologies modernes à la disposition de ces pays, et de leur garantir une formation. A cet égard, le Groupe des 77 et la Chine soulignent la nécessité d'une véritable coopération internationale. Se félicitant des activités du Département dans le domaine du développement, la représentante a estimé que l'incorporation à INTERNET de "Development Update" constitue une mesure importante. Elle s'est, par ailleurs, déclarée préoccupée par le fait

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que le Département ait cessé la publication des communiqués de presse sur les questions de décolonisation. Cette matière, qui concerne 17 territoires, doit être une priorité aux Nations Unies, a-t-elle dit, et non le contraire.

A propos des centres d'information des Nations Unies, la représentante a déclaré que leur intégration aux bureaux extérieurs du PNUD, et la réduction du personnel dans certains d'entre eux, ont diminué, de manière significative, leur capacité à satisfaire les besoins d'information sur les activités des Nations Unies dans différents domaines essentiels pour les pays en développement. Elle a donc souhaité que cette politique soit révisée, dans les meilleurs délais de façon à restaurer l'autonomie des centres. Quant à l'évaluation des activités de la Bibliothèque Dag Hammarskjold, la représentante a souhaité que le choix de l'expert extérieur se fasse de manière ouverte et transparente, en tenant compte des intérêts de tous les Etats Membres. Concluant sur la question de Palestine, la représentant a déploré que les dispositions de la résolution 50/84C de l'Assemblée générale sur le programme d'information sur la Palestine pour l'exercice biennal 1996- 1997, n'aient pas été appliquées dans leur intégralité.

Mme ALAWADI (Yemen), s'est associée aux recommandations du rapport du Secrétaire général, ainsi qu'à celles du Comité de l'information qui prie tous les pays et parties concernés de réaffirmer leur engagements à la Charte des Nations Unies et aux principes de l'indépendance des médias. Ces rapports montrent également les disparités entre les pays en développement et les pays industrialisés. Elle a en outre, insisté sur l'importance de la mise en oeuvre de programmes de formation pour les pays en développement afin de leur permettre d'acquérir les technologies de l'information et de faciliter la transmission d'émissions de radio et de télévision. Elle a également insisté sur la nécessité de renforcer les liens entre pays en développement et de faciliter l'accès aux technologies sur un marché libre et ouvert.

Faisant également allusion aux moyens de formation offerts par l'UNESCO, elle a félicité le Département de l'information pour le rôle remarquable qu'il a joué, pour faire connaître les Nations Unies. Les communiqués de presse et les publications ont également joué un rôle remarquable dans ce domaine. Elle a rendu hommage à M. Sanbar, mais elle a regretté la cessation des publications en langue arabe invoquée en raison de difficultés financières. Elle a rappelé d'autre part, que son pays a accueilli un séminaire sur la liberté de la presse avec la participation de 150 personnes du monde de la presse, illustrant ainsi l'importance que son pays attache à la liberté et à la pluralité de la presse. Elle a plaidé pour le renforcement du rôle des centres d'information qui doivent être des pionniers dans le développement de la liberté de la presse.

M. YEVHEN V. KOZIY (Ukraine) a souhaité que le rôle du Département de l'information dans la défense des Nations Unies s'oriente davantage vers l'action. L'Ukraine, a-t-il dit, vivant une époque critique de sa nouvelle histoire, est convaincue qu'une réelle démocratie ne peut être viable sans la liberté de la presse, de l'information et des médias en général. Les graves

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difficultés financières auxquelles elle est confrontée réduisent substantiellement ses possibilités de se doter de matériels modernes d'information. Elle compte, à cet égard, sur l'assistance des pays développés, des institutions internationales et, aussi du Département de l'information. Il est extrêmement important, a expliqué le représentant, de combler le fossé technologique entre les pays développés et les pays à économie de transition d'une part, et les pays développés, d'autre part. C'est pourquoi, l'Ukraine est favorable à l'initiative de l'UNESCO tendant à tenir, en Bulgarie en 1997, un séminaire sur les médias pour les pays d'Europe centrale et d'Europe de l'est. Regrettant que la contribution sans précédent de son pays au désarmement nucléaire n'ait pas eu l'écho escompté, M. Koziy a estimé que le Département de l'information aurait pu manifester davantage de soutien à l'action de l'Ukraine.

Se félicitant, par ailleurs, du rôle des Nations Unies dans la commémoration du dixième anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, il a souligné que la coopération étroite qui s'est ainsi instaurée entre le Département et les différentes parties concernées a créé un précédent heureux sur la manière de faire beaucoup avec moins de ressources. Le représentant a, en outre, attiré l'attention sur la question de la "composante information" dans les opérations de maintien de la paix, pour se féliciter de la création d'un mécanisme consultatif interdépartemental visant à coordonner cette composante. Il a souhaité qu'elle soit prise en compte dès les premiers stades de planification. Concernant le sort des journalistes dans les zones de conflits, le représentant a réitéré la proposition de son pays d'élaborer un instrument juridique adéquat visant à protéger les journalistes, en soulignant particulièrement la responsabilité des Etats en la matière.

M. NIALL HOLOHAN (Irlande) a déclaré au nom de l'Union européenne et des pays associés, que toute tentative visant à contrôler la presse ou à utiliser la violence contre les journalistes doit être condamnée. Il a, à cet égard exprimé son admiration pour les efforts déployés par les journalistes dans l'exercice de leur métier et a attiré l'attention de la Commission sur le nombre de journalistes qui, l'année dernière, ont payé de leur vie leur désir d'informer en toute vérité. Il a par ailleurs souligné qu'il fallait condamner tout média qui s'efforce d'utiliser son influence pour promouvoir la haine et le racisme et, à cet égard, il a mentionné la station de radio "mille collines", au Rwanda qui en a fourni un exemple malheureux.

D'autre part, il a regretté que l'importance de l'information dans le cadre de missions de maintien de la paix soit sous-estimée. Le succès ou l'échec de telles missions dépend souvent de la diffusion d'informations adéquates, non seulement aux populations locales mais aussi au monde. Faisant allusion à l'ONUSOM en Somalie, il a indiqué que cette opération aurait pu être un succès plus important si elle avait été présentée de meilleure manière en Somalie mais aussi dans le monde. Les activités liées à l'information devraient avoir une place considérable dans les opérations de maintien de la paix. Par ailleurs, le Département de l'information devrait fournir

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rapidement des informations fiables au peuple palestinien. En ce qui concerne la crise financière du Département, il a appelé instamment celui-ci à concentrer ses ressources sur des activités qui font l'objet d'une attention prioritaire dans le projet de résolution B contenue dans le rapport du Comité. A cet égard, l'Union européenne se félicite des progrès accomplis par le Département dans l'utilisation d'INTERNET pour disséminer la documentation. Qu'on puisse disposer chaque jour des "Highlights" - même seulement en anglais - sur INTERNET avant qu'ils soient imprimés, en est un excellent exemple. L'Union européenne se félicite aussi que les communiqués de presse du Département continuent à paraître rapidement dans les deux langues de travail, répondant ainsi aux besoins des délégations et de la presse. M. Holohan a enfin approuvé l'idée d'une évaluation exhaustive des résultats du réseau des centres d'information des Nations Unies.

M. KRISHNAVENI PASUPATHI (Singapour) a déclaré qu'il ne fallait pas se fermer aux technologies de l'information car leur maîtrise permettra aux pays de prospérer et de se développer au cours du XXIème siècle. Néanmoins, a indiqué le représentant, la révolution de l'information a créé des défis politiques, sociaux, et moraux dans la mesure où elle a permis aux médias de s'immiscer dans des domaines qui traditionnellement étaient de la responsabilité de la famille et des gouvernements. Mais, a-t-il regretté, le but fondamental de l'industrie des médias est le profit. Comment pouvons-nous gérer ce problème s'est interrogé le représentant. Les arguments philosophiques abstraits en faveur de la liberté de l'information ne doivent pas être une excuse pour brouiller la distinction entre le bien et le mal. Il est important que les sociétés définissent ce qui est acceptable de la part des médias et ce qui ne l'est pas, a souligné le représentant. Abordant la situation de son pays, il a indiqué que l'accès immédiat à toute nouvelle information est la clef de la prospérité de Singapour. Il s'agit de notre raison d'être a précisé le représentant, en ajoutant que son gouvernement n'a pas renoncé à ses responsabilités et qu'il a défini des paramètres clairs de régulation pour les médias internationaux et la diffusion par satellite.

En ce qui concerne INTERNET, le représentant a indiqué qu'il serait dangereux d'ignorer ce moyen de communication puissant. Il est cependant vrai que INTERNET est infesté par la violence, la pornographie, la haine et la perversion sexuelle. Le représentant a néanmoins réitéré le soutien de son pays à INTERNET expliquant qu'il est indispensable d'être au fait de la technologie. Il a précisé que 20 % des ménages à Singapour ont accès à INTERNET, et que son pays permet l'expansion de INTERNET dans un cadre bien défini, ayant bloqué l'accès à certains sites. Il est du devoir de tous les gouvernements de mettre en place des paramètres de base pour la définition du bien et du mal. Evoquant les initiatives prises par différents pays en vue d'interdire la diffusion de matériel à connotation explicitement sexuelle, le représentant a observé que, si l'on ne connaît pas le futur du Cyberspace, il est indispensable que la communauté internationale, par des actions concertées, mette en place une régulation sans pour autant barrer l'accès à l'information.

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M. WANG XUEXIAN (Chine) a estimé que la tâche à laquelle la communauté internationale et les Nations Unies doivent s'atteler consiste à utiliser les médias pour faciliter le règlement des problèmes communs de l'humanité dans cette période d'après-guerre froide, et pour promouvoir le développement social. Certains peuples, a poursuivi le représentant, habitués à la rhétorique de la guerre froide, tirent avantage des médias ou les manipulent sous le prétexte fallacieux de la liberté d'information, et ce, en violation complète de la Charte des Nations Unies. Ces peuples n'épargnent aucun effort pour créer des prétendues "radio libres " qui visent, en fait, à colporter partout des clichés qui ont des relents de guerre froide. Ces peuples essaient d'imposer leur propre valeur, en s'ingérant dans les affaires intérieures des autres pays, en provoquant des sécessions et le chaos dans une ultime tentative de subvertir les systèmes politiques et légitimer les gouvernements d'autres pays. Ces peuples pratiquent dans le domaine de l'information, de façon honteuse, la politique du "double standard", en imposant leur préférences à l'opinion publique et en attaquant les pays qui, à leurs yeux, compromettent la réalisation de leur stratégie globale. La liberté d'information défendue par ces peuples est plus une liberté de soumission qu'une liberté de résistance. Ces peuples collent des étiquettes d'"autocratie" ou de "dictature" à quiconque prône une idéologie différente.

Nous devons résister fermement et nous opposer à de telles manifestations du pouvoir politique dans le domaine de l'information, a déclaré le représentant. La communauté internationale doit travailler de concert pour s'assurer que les médias respectent les faits, la diversité culturelle et s'en tiennent à l'objectivité par les médias. Il incombe aux pays développés de fournir les ressources financières nécessaires et de transférer la technologie aux pays en développement afin de les aider à améliorer leurs infrastructures de communication. C'est le seul moyen d'accélérer la mise en place d'un flux d'information à double sens nécessaire à la compréhension mutuelle et à l'harmonie de l'humanité. La création de l'autoroute de l'information doit viser à effacer la distance entre les pays plutôt qu'à élargir les disparités entre le Nord et le Sud. Le représentant a souhaité, à ce sujet, l'élaboration d'un code de conduite. Soulignant l'importance de la langue chinoise dans le monde, le représentant a émis l'espoir que le Département augmentera encore davantage le nombre de ses publications en langue chinoise.

M. WALID DOUDECH (Tunisie), se félicitant des activités du Département de l'information en dépit des contraintes budgétaires, a attiré l'attention sur les réductions qu'ont subies les programmes concernant la question de Palestine. Aucune justification n'a été donnée et la Tunisie n'en voit aucune qui soit acceptable tant que la question palestinienne n'est pas résolue. La Tunisie estime que la suppression de programmes recommandés par les Etats Membres ne peut se faire sans leur consultation préalable. Les réductions budgétaires risquent par ailleurs d'affecter des activités vitales comme celles des centres d'information, a souligné le représentant, en ajoutant que le projet de résolution présenté par le Comité de l'information demande au Secrétaire général de faire préparer une étude sur le fonctionnement des

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centres en vue de rationaliser leurs actions. La Tunisie considère, a-t-il poursuivi, que l'utilisation des technologies nouvelles dans le domaine de l'information mérite d'être généralisée à tous les centres.

Toutefois le problème qui se pose à cet égard concerne particulièrement les pays en développement qui ne disposent pas d'une infrastructure technologique suffisante. En l'absence d'une coopération internationale adéquate en matière de transfert technologique, l'écart entre ces pays et ceux industrialisés continuera de s'élargir, empêchant ainsi de faire profiter un grand nombre de pays des bienfaits de l'information quand elle est diffusée à travers des moyens sophistiqués. La Tunisie est d'avis que la coopération internationale dans un cadre de partenariat constitue une option qui mérite d'être explorée davantage dans ce domaine. L'ONU peut y jouer un rôle significatif en particulier en ce qui concerne la formation des opérateurs dans les médias.

M. ANWARUL KARIM CHOWDHURY (Bangladesh) a souligné que l'exercice de rationalisation entrepris au sein des Nations Unies doit consister à rendre le Département de l'information plus efficace et non à étrangler ses fonctions. Il a donc souhaité savoir quel pourcentage du budget du Département a été consacré aux questions du développement économique et social. A propos des centres d'information des Nations Unies, le représentant a souligné leur impact sur la connaissance des efforts des Nations Unies. Le Bangladesh a bénéficié des services utiles d'un centre d'information qui a articulé les messages vers et à partir des Nations Unies. Malheureusement, au cours des dernières années, le Centre a connu un amoindrissement substantiel de sa capacité à communiquer efficacement les messages, et ce, à la suite de son intégration aux bureaux extérieurs du PNUD. Ses priorités ont été modifiées de manière significative et le processus d'intégration n'a pas produit le résultat escompté. L'expérience montre en outre que le processus d'intégration détruit tout esprit d'initiative.

En conséquence, le Bangladesh est fermement convaincu que l'autonomie des centres doit être maintenue ou restaurée, là où cela s'avère nécessaire. Dans ce contexte, le représentant a réitéré la demande de son pays de réactiver et de renforcer les centres dans certains villes dont Dakha. Il a dit attendre que le Département de l'information prenne les mesures nécessaires pour rétablir l'autonomie du Centre de Dhaka et nommer un Directeur. Faisant état des initiatives du Bangladesh en matière de radio et de télévision, le représentant a accueilli avec satisfaction l'appui du Département et de l'UNESCO pour améliorer les infrastructures de son pays en matière d'information.

M. IVAN MAXIMOV (Bulgarie), a déclaré que son pays attache une importance particulière à la coopération bilatérale et multilatérale dans le domaine de l'information et de la communication. En même temps, la Bulgarie, qui a suivi le chemin difficile de la transition vers la démocratie et le libre échange, connaît des difficultés sans précédent et notamment dans le domaine de l'information et de la communication. Ces difficultés ne peuvent

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pas être surmontées sans une aide extérieure, a observé le représentant qui a également indiqué que la promotion de la coopération bilatérale et multilatérale aux niveau régional et international doit être une priorité du processus d'intégration à l'Union européenne des pays associés d'Europe centrale et d'Europe de l'Est. Il a également observé que la diffusion libre d'informations est devenue un facteur d'unité mais également de division. C'est la raison pour laquelle toutes les nations doivent pouvoir avoir accès au flux d'information et aux réalisations culturelles de l'humanité. L'établissement d'un monde de l'information plus juste et équitable sera profitable à tous.

Le représentant a indiqué que la stratégie du Département de l'information devrait s'attacher à garantir l'accès égal aux flux d'information et aux échanges culturels internationaux de tous les Etats Membres. Plus que jamais, a-t-il ajouté, les structures d'information doivent gagner le soutien de l'opinion publique, étant donné que l'Organisation fait face à des demandes de plus en plus importantes de la part du public pour ce qui est de ses missions et de ses activités mettant en jeu sa capacité à agir au nom de la communauté des nations. Le représentant a par ailleurs, exprimé sa préoccupation quant aux demandes supplémentaires de nouvelles restrictions budgétaires imposées au Département de l'information qui fonctionne déjà dans des conditions de contraintes financières : ceci pourrait réduire considérablement sa capacité à construire l'image de l'Organisation. Il a en outre rendu un hommage aux structures d'information des Nations Unies pour leur contribution et soutien au processus de démocratisation dans les pays nouvellement indépendants ainsi que dans les pays en transition.

M. MARTINSEN (Argentine), a estimé que le public des Etats Membres doit disposer d'informations vraies et fiables. Il a également indiqué que pour rétablir une vision objective des Nations Unies, il faut disposer d'un message et de moyens de diffusion en direction du public. Pour cela, a-t-il estimé, il est bon d'avoir créé une équipe de suivi de l'utilisation des moyens de l'information. Les centres d'information des Nations Unies, les publications, les émissions de radio et de télévision pourraient être des vecteurs de diffusion de ce message. Le représentant a par ailleurs demandé que la région d'Amérique latine et des Caraïbes bénéficient des moyens numériques dont parle le Secrétaire général dans son rapport.

Soulignant l'importance de la radio en Amérique latine, le représentant a demandé au Département de déployer ses activités dans ce domaines. En ce qui concerne l'intégration des Centres d'information, s'il faut prendre des mesures pour réduire leurs dépenses, il conviendrait cependant de maintenir leur autonomie et de tenir compte de l'avis des pays hôtes. Le représentant a en outre rendu hommage au travail remarquable réalisé par le bureau du porte- parole. Il a fait observé que pour assurer la crédibilité du Comité de l'information, tous les Membres de l'Organisation doivent agir sans perdre de vue la crise financière que traverse l'Organisation. Il est également important d'éviter la répétition d'initiatives, d'adapter les nouveaux projets

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du Comité aux possibilités réelles du Département, en fonction des ressources disponibles.

M. HICHAM HAMDAN (Liban) a déclaré que l'information est sans aucun doute l'un des instruments les plus importants du développement politique, économique et social. Toutefois, il est important qu'elle demeure objective et respectueuse de la diversité culturelle de chaque pays, au risque de devenir un instrument de propagande. C'est pourquoi, le Liban appuie l'idée d'un code international de conduite relatif à la circulation de l'information. Le représentant a estimé que le soutien universel que l'Organisation mérite est tributaire de la compréhension du public et de la façon dont l'ONU répond aux critiques. C'est pourquoi, de l'avis du Liban, il conviendrait de diffuser l'information des Nations Unies dans la langue nationale des pays. Il conviendrait également de s'adresser au public des pays donateurs qui montre une certaine réticence à l'égard de l'aide aux programmes de développement. Parlant des publications du Département, le représentant a lancé un appel pour que les questions de développement restent prioritaires. Il a souligné la nécessité de garantir la diversité des sources en matière d'information et l'accès libre à l'information, afin de permettre au pays en développement de diffuser leurs vues et leurs valeurs culturelles et éthiques.

Il est également utile, a-t-il dit, d'intensifier l'assistance pour le développement des infrastructures de communication dans les pays en développement. Le représentant s'est dit favorable à la poursuite de l'intégration des centres d'information au cas par cas, en tenant compte des vues des gouvernements hôtes, de l'autonomie des centres, de leur efficacité et de la nécessité d'effectuer des économies. A cet égard, il rendu hommage au Centre d'information de Beyrouth qui a continué à dispenser ses servies pendant toute la période de la guerre. Le Gouvernement libanais offre d'ailleurs de nouveaux locaux au sein du complexe immobilier des Nations Unies. La rénovation devrait s'achever au milieu de l'année prochaine. Cette initiative, a expliqué le représentant, vise en fait à renforcer la rentabilité du Centre.

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