AG/AB/306

LA CINQUIEME COMMISSION ENTAME SON DEBAT GENERAL SUR LES PROGRAMMES DU PROJET DE PLAN A MOYEN TERME POUR 1998-2001

4 novembre 1996


Communiqué de Presse
AG/AB/306


LA CINQUIEME COMMISSION ENTAME SON DEBAT GENERAL SUR LES PROGRAMMES DU PROJET DE PLAN A MOYEN TERME POUR 1998-2001

19961104 MATIN AG/AB/306 La Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a abordé dans le cadre de l'examen de la planification des programmes, programme par programme, le projet de plan à moyen terme pour la période 1998-2001.

Les représentants de l'Irlande (au nom de l'Union européenne), de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, de la Norvège, du Mexique, de la Colombie (au nom du Mouvement des non-alignés), de l'Indonésie, de l'Egypte, de l'Inde, de Cuba, de la Chine, de la République arabe syrienne et de la Jamahyriya arabe libyenne sont intervenus sur le Programme 1 (Affaires politiques). Le Contrôleur des Nations Unies, M. Yukio Takasu, a répondu à leurs observations.

Les représentants de la Colombie (au nom du Mouvement des non-alignés), de l'Irlande (au nom de l'Union européenne ainsi que de la Hongrie, de Chypre, de la Lettonie, de la Roumanie et de la Slovaquie), du Mexique, de la Norvège, du Pakistan, de Sierra Leone, de l'Ouganda, de la Thaïlande et de l'Inde ont fait des déclarations sur le Programme 2 (Opérations de maintien de la paix). M. Takasu est intervenu au cours du débat. La Commission a décidé de ne pas clore le débat sur ce Programme avant d'obtenir des informations sur le personnel détaché au Département des opérations de maintien de la paix.

Sont intervenus sur le Programme 3 (Affaires spatiales) les représentants du Mexique, de l'Irlande (au nom de l'Union européenne ainsi que de Chypre, de la Roumanie, de la Hongrie, de la Lettonie et de la Slovaquie), de la Pologne et de Cuba.

Les représentants du Mexique, de Cuba, de l'Irlande (au nom de l'Union européenne), du Canada, de l'Ouganda et des Etats-Unis sont intervenus sur le Programme 4 (Affaires juridiques).

Les représentants du Mexique, de Cuba, de l'Irlande (au nom de l'Union européenne) et de l'Ouganda ont fait des déclarations sur le Programme 5 (Coordination des politiques et développement durable).

Les représentants des pays suivants ont fait des déclarations sur le Programme 6 (Afrique : nouvel Ordre du jour pour le développement) : Mexique, Namibie, Cameroun, Japon, Irlande (au nom de l'Union européenne), Ouganda, Inde, Canada, Indonésie, Bangladesh, Cuba, Colombie (au nom du Mouvement des non-alignés), Brésil, Jamaïque, Libye et Iran.

La Commission a décidé de laisser ouvert le débat sur les programmes sur lesquels les grandes Commissions concernées n'ont pas encore présenté leurs observations.

La Commission poursuivra son débat général cet après-midi, à partir de 15 heures.

( suivre)

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Programme 1 : Affaires politiques

M. PATRICK KELLY (Irlande), au nom de l'Union européenne, a estimé que le plan à moyen terme devait être examiné dans son ensemble et devrait représenter une réflexion équilibrée des vues des Etats Membres. Le plan a été élaboré conformément aux recommandations du Comité du Programme et de la coordination et du CCQAB. Il a déjà été approuvé par l'Assemblée générale et l'Union européenne appuie sans réserve sa structure. En ce qui concerne le programme 1, il est prioritaire aux yeux de l'Union européenne. S'agissant du sous-programme 3, relatif au désarmement, certaines résolutions devraient faire l'objet d'un examen intergouvernemental détaillé, en l'occurrence celles concernant la Déclaration faisant de l'océan Indien une zone de paix, la mise en place de centres régionaux de désarmement des Nations Unies, et la relation entre désarmement et développement.

M. JIMMY U. OVIA (Papouasie-Nouvelle-Guinée) s'est associé à la déclaration faite par le Costa Rica au nom du Groupe des 77 et de la Chine, et par la Colombie au nom du mouvement des pays non alignés au cours du débat général sur le plan à moyen terme. En ce qui concerne le sous-paragraphe 1.30 du sous-programme 1.6 du Programme 1, il a rejeté le fait que les activités de financement du Comité spécial sur la décolonisation (Comité des 24) fassent partie du sous-programme 1.6, et a demandé qu'elles soient placées dans le sous-programme 1.8 intitulé Décolonisation, avec un appui budgétaire approprié. Le représentant a rappelé que l'Assemblée générale a adopté la résolution 46/181 sur la Décennie internationale pour l'éradication du colonialisme, et souhaité que le travail du Comité des 24 soit effectué de façon appropriée dans le cadre de la Charte des Nations Unies et de ses résolutions pertinentes, et dans l'esprit de la Décennie pour l'éradication du colonialisme. Les aspects de ce sous-programme entrent tout à fait dans le cadre des activités du Comité et des Nations Unies dans leur ensemble visant à aider les peuples des territoires non autonomes à progresser vers l'autodétermination. La Papouasie Nouvelle-Guinée souligne l'importance d'une réaffirmation continue du droit à l'autodétermination de tous les peuples. Elle appuie les réformes actuelles en cours aux Nations Unies, qui ne devraient pas s'effectuer aux dépens des programmes actuels du Comité des 24. Le Comité recherchera les moyens appropriés pour parvenir à l'autodétermination des 17 territoires non autonomes existants.

M. JORN GUTTEROD (Norvège) s'est félicité de la réorganisation du Secrétariat en vue de faire en sorte que les unités administratives soient adaptées aux structures des différents programmes, ce qui améliorera la transparence et renforcera l'efficacité des travaux. En vue d'assurer une meilleure coordination au titre du sous-programme 1.1, la Norvège appuie le "cadre de coordination" qui permet aux Départements des affaires politiques, des opérations de maintien de la paix et des affaires humanitaires, oeuvrant ensemble, d'assurer une démarche intégrée du Secrétariat pour ce qui est de la planification et de la conduite des opérations de maintien de la paix. La Norvège encourage le développement de ce mécanisme, et estime qu'il convient

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de mettre au point un réseau pour la mise en place de politiques générales et des programmes. S'agissant du sous-programme 1.2, la Norvège souligne la nécessité pour le Département des affaires politiques d'organiser le travail en vue de rationaliser la compilation de données de base, en particulier grâce à la coordination avec d'autres Départements et Internet.

Pour le Centre des affaires de désarmement, il existe un potentiel d'accumulation de conaissances spécialisées. En ce qui concerne le sous-Programme 1.6, il faut reconnaître que les ressources du Secrétariat ne devraient pas être allouées au suivi de résolutions qui ne sont que d'une pertinence limitée pour la communauté internationale, laquelle a la responsabilité de veiller à ce que les projets de résolution soient adoptés uniquement au sujet de questions relevant de domaines d'intérêt et de compétence de l'Organisation dans son ensemble. La Norvège appuie par ailleurs le Secrétaire général dans ses efforts de simplification des rapports.

Mme MARTA PEÑA (Mexique) a appuyé l'inclusion d'un programme distinct consacré au désarmement. Elle a regretté que le CPC n'ait pu parvenir à un accord sur l'ensemble du Programme 1. Elle a estimé que s'agissant du sous-programme 1.3, le descriptif du texte n'a pas un caractère équilibré pour ce qui est du traitement de l'armement classique et nucléaire. Le Mexique ne s'oppose pas à un traitement séparé de la question de la décolonisation.

M. AURELIO IRAGORRI (Colombie), au nom du Mouvement des non-alignés, a estimé que la question du désarmement doit être incluse comme priorité au sein du plan à moyen terme. Il a estimé que l'examen de cette question par le Secrétariat ne reflète pas pleinement les différents mandats et résolutions qui ont été adoptés par l'Assemblée générale. La question du désarmement devrait être incluse sous la forme d'un programme indépendant du Programme 1. Ce programme devrait avoir pour priorité la poursuite de la recherche de l'élimination complète et définitive des armes nucléaires. Il devrait également inclure des dispositions en vue de restreindre la production excessive, la mise au point et l'augmentation des armes classiques. Le Mouvement des non-alignés estime que le rôle du désarmement dans le domaine de la diplomatie préventive et de la consolidation de la paix, auquel il est fait allusion dans le projet, doit être examiné avec beaucoup de prudence et de soin, car ces nouvelles perspectives pourraient détourner l'attention de la mise en oeuvre d'accords adoptés précédemment. S'agissant du sous-programme 1.6 relatif à la décolonisation, le Mouvement estime que cette question doit faire l'objet d'un nouveau sous-programme au sein du Programme 1, comme l'a proposé le représentant de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.

M. PRAYONO ATIYANTO (Indonésie) a appuyé la déclaration de la Colombie au sujet de sous-programme 1.3 qui devrait être traité de façon séparée dans le plan à moyen terme. La délégation indonésienne, qui préside le groupe de travail du Mouvement des non-alignés sur le désarmement, a également présenté une déclaration sur la question au nom du Mouvement.

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M. MOHAMED FATTAH (Egypte) a appuyé la déclaration du représentant de la Colombie. Il a exprimé des réserves à propos du descriptif du sous-programme 1.7 : "Question de Palestine", qui ne reflète pas la réalité, et s'attend à ce que les amendements appropriés soient apportés.

M. VIJAY GOKHALE (Inde) a appuyé la déclaration de la Colombie sur le sous-programme 1.3. En ce qui concerne les autres programmes, la délégation de l'Inde souhaite participer à des consultations officieuses pour que les accords soient officialisés.

Mme DULCE BUERGO (Cuba) a rappelé que le débat actuel devait aboutir à une décision concrète sur le nouveau plan à moyen terme. La délégation de Cuba appuie pleinement l'évaluation de la situation. Elle est disposée à travailler avec les délégations pour parvenir à un accord sur la structure du plan, sur laquelle aucune décision n'a été prise. Cuba appuie la déclaration du représentant de la Colombie au sujet des sous-programmes 1.3 et 1.6. Elle considère que le programme Affaires politiques actuel ne représente pas correctement les vues de tous les Etats Membres. S'agissant du sous-programme 1.3, les sujets retenus sont déséquilibrés. Le programme insiste trop sur le désarmement classique et le microdésarmement et fait abstraction du désarmement nucléaire. Cette question devrait faire l'objet d'un programme indépendant. La délégation de Cuba appuie la présentation du représentant de la Papouasie-Nouvelle-Guinée au sujet du sous-programme 1.6. Elle appuie la création d'un programme relatif à la décolonisation et estime qu'il est opportun que les propositions d'amendement servent de base pour les discussions approfondies que la Cinquième Commission aura sur la question.

M. ZHANG WANHAI (Chine) a appuyé la proposition de la Papouasie- Nouvelle-Guinée, ainsi que la déclaration du représentant de la Colombie. Il a noté que le CPC n'a pu parvenir à un consensus sur le Programme 1. Les questions de la diplomatie préventive et des forces à déploiement rapide doivent être examinées en profondeur. D'autres Commissions ont des discussions sur des éléments de ce programme et sur les programmes dont elles sont responsables. La Commission devrait être informée des résultats de ces délibérations.

M. TAMMAN SULAIMAN (République arabe syrienne) a appuyé la déclaration de la Colombie au nom du Mouvement des non-alignés et celle du représentant de l'Indonésie. S'agissant du sous-Programme 1.3, il a estimé que la façon dont sont traitées les questions de désarmement est bien optimiste. Il convient de continuer à se concentrer sur les questions nucléaires, qui constituent toujours une grave menace pour la paix et la sécurité internationales. Les questions de désarmement doivent faire l'objet d'un programme séparé. En ce qui concerne le sous-programme sur la question de Palestine, le représentant a souligné que celle-ci n'a pas été traitée. On n'accordera jamais assez d'importance à cette question. La Palestine doit recevoir la concentration d'efforts nécessaires et faire l'objet de davantage que quelques lignes.

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M. YUKIO TAKASU, Contrôleur des Nations Unies, répondant au représentant de la Chine, a informé de la préparation de deux nouveaux documents. Dans le premier, distribué et rédigé à la suite d'une demande de l'Ouganda, le Secrétariat a tenté d'indiquer, pour chaque sous-programme, les organes intergouvernementaux correspondants. Dans certains cas, ils n'existent pas. Une lettre du Président de la Quatrième Commission sera par ailleurs bientôt publiée, qui expose la réponse de la Commission concernant les Programmes 1 et 2. Cette réponse mentionne les lettres de plusieurs délégations, mais aucun accord ne s'est vraiment dégagé.

M. ATIYANTO (Indonésie) a demandé de nouveaux éclaircissements de la part de M. Takasu sur la question du désarmement et sur les informations transmises par la première Commission.

M. IBRAHIM ELMONTASER (Libye) a appuyé la déclaration de la Colombie pour ce qui est du sous-programme 1.3. Il a demandé que cette question fasse l'objet d'un programme autonome. S'agissant du sous programme 1.7 intitulé "Question de Palestine", la délégation de la Libye appuie la déclaration des représentants de l'Egypte et la Syrie au sujet du libellé de certains documents. L'ONU devrait accorder davantage d'importance à cette question afin de régler de façon juste et durable la question de la Palestine.

M. TAKASU a répondu à la question posée par le représentant de l'Indonésie. Il a rappelé que le Président de la Première Commission a écrit au Président de la Cinquième Commission pour lui transmettre une note du représentant du Brésil. Une déclaration du représentant de Cuba est annexée à cette lettre, ainsi qu'une déclaration de l'Indonésie sur le désarmement au nom du Mouvement des non-alignés. La déclaration des représentants de l'Irlande au nom de l'Union européenne, ainsi que des déclarations de différentes déclarations sont également annexées au document.

Programme 2 : Opérations de maintien de la paix

M. IRAGORRI (Colombie), au nom du Mouvement des non-alignés, a estimé très important de reconnaître les travaux effectués par le CPC au cours de sa session antérieure, puisque le CPC a pu parvenir à un accord final, y compris sur des recommandations concrètes. Chacune des recommandations figurant au paragraphe 53 du rapport du CPC relatives aux opérations de maintien de la paix est entérinée par le Mouvement.

M. KELLY (Irlande), au nom de l'Union européenne et de la Hongrie, de la Lettonie, de la Roumanie, et de la Slovaquie, a estimé que le maintien de la paix doit se voir accorder une priorité du point de vue programmatique. Il convient de maintenir et de renforcer la capacité de l'Organisation de planifier, conduire et faire fonctionner de nouvelles missions de maintien de la paix. L'Union européenne peut appuyer de manière générale le projet de programme de travail du Département des opérations de maintien de la paix. Il faudrait toutefois évoquer de manière plus concrète la nécessité de réagir

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rapidement en cas de crise. L'Union européenne se félicite de la proposition du Secrétaire général tendant à la création d'une capacité de poste de commandement à déploiement rapide. La nécessité d'une force de capacité rapide doit être clairement identifiée dans le cadre de la planification (sous-Programme 4). Il faut en outre accorder davantage d'attention aux efforts en cours pour renforcer la capacité de l'ONU lors des phases de démarrage des opérations.

Mme PEÑA (Mexique) s'est félicité du consensus auquel est parvenu le CPC sur la question.

M. GUTTEROD (Norvège) a estimé que les activités de consolidation de la paix constituent une pierre angulaire de la responsabilité des Nations Unies. Les contraintes budgétaires font qu'il est difficile de réagir aux nouveaux défis. Le Secrétaire général doit être doté des ressources nécessaires pour exécuter les mandats de maintien de la paix déjà adoptés et répondre aux besoins d'appui des missions de maintien de la paix. Pour ce qui est du sous-programme 2.1 sur l'exécution des politiques, la délégation de la Norvège se félicite des efforts du Secrétariat pour la mise au point de manuels, directives et procédures en la matière. Elle est préoccupée par le fait que le groupe des enseignements tirés des missions est à la merci des contributions volontaires. Elle se félicite des mesures de coordination et de coopération avec les autres services du Secrétariat. Il est nécessaire d'envisager des mesures similaires pour d'autres institutions des Nations Unies.

En ce qui concerne les opérations, le volume de ressources devrait correspondre au mandat. La mise à jour de procédures normalisées d'opérations est importante. Quant au sous-programme administration et logistique des missions, le représentant a souligné la nécessité d'autoriser des dépenses avant et après le décaissement. Les procédures administratives sont longues et peuvent être simplifiées. Il faut renforcer la capacité du Secrétariat dans la planification des missions, ainsi que la capacité du Département des opérations de maintien de la paix de déployer rapidement des forces dans les opérations critiques. Les ressources nécessaires au Siège à cet effet devraient être imputées sur le budget ordinaire, ce qui correspondrait à la priorité qu'accorde la communauté internationale aux activités de maintien de la paix.

M. SIAL (Pakistan) a demandé au Secrétariat des renseignements sur les officiers prêtés avec des incidences financières détaillées. Il a demandé quand le rapport sera présenté. Ces renseignements ont été demandés précédemment par l'Assemblée générale. Il a souligné l'importance des remboursements d'arriérés. Le Pakistan est l'Etat qui fournit le plus de contingents aux opérations de maintien de la paix. 70 millions de dollars doivent encore lui être remboursés.

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M. JONAH (Sierra Leone) a déclaré qu'il attendait un rapport sur les officiers prêtés.

M. TAKASU a répondu aux questions et observations des représentants. Il a déclaré que le nombre de personnes qui n'ont pas le statut de fonctionnaires international constituait une question d'importance majeure. Le Secrétaire général a décidé de la traiter de façon complète, en prenant en compte les aspects relatifs au personnel, les aspects de politique générale, les incidences sur les programmes et les incidences financières. Le Secrétariat est en train de mettre une dernière main à la rédaction de ce rapport.

M. JONAH (Sierra Leone) a rappelé que l'on parle de 83% du personnel des opérations de maintien de la paix qui serait des officiers prêtés. Ce chiffre est excessivement élevé. Il serait inacceptable d'avoir un programme qui serait le pré carré de certains gouvernements.

M. ODAGA-JALOMAYO (Ouganda) s'est associé aux déclarations précédentes. Il ne faut pas essayer de faire croire que cette question n'est apparue que jeudi dernier. Il est regrettable que le Secrétariat ne soit pas en mesure de présenter un rapport, six ou sept mois après que la question ait été posée pour la première fois par l'Ouganda.

Mme SANTIPITAKS (Thaïlande) a aussi sollicité des informations sur les fonctionnaires détachés et a appuyé la demande du Pakistan à propos des pays fournisseurs de contingents.

M. GOKHALE (Inde) a souligné que la demande faite au Secrétariat sur le personnel détaché avait été présentée pour la première fois à la quarante- huitième session de l'Assemblée générale.

M. TAKASU a reconnu que l'Assemblée générale avait demandé il y a un certain temps au Secrétaire général de présenter un rapport sur la question. Toutefois, le Secrétaire général a décidé que cette question n'était pas importante uniquement pour le Département des opérations de maintien de la paix mais également pour plusieurs Départements et entités, par exemple, les Tribunaux internationaux pour l'ex-Yougoslavie et le Rwanda. Le Secrétariat a décidé qu'au lieu de se concentrer sur un seul département, il allait élaborer un rapport d'ensemble, lequel implique nombre de départements. La mise au point de ce rapport prend plus de temps que ce qui était à l'origine prévu. La question n'est pas simplement financière. Le rapport sera présenté bientôt dans le cadre de plusieurs points de l'ordre du jour, notamment celui de la gestion des ressources humaines.

M. ODAGA-JALOMAYO (Ouganda) a souligné que le caractère international de l'Organisation ne devait pas être sapé par la crise financière. Il a demandé au Contrôleur s'il avait une idée de la date de parution de ce rapport.

( suivre)

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M. JONAH (Sierra Leone) a estimé que cette question était fondamentale, certains gouvernements se concentrant sur certains programmes pour en délaisser d'autres. Il ne faudrait pas que certains gouvernements sapent certains programmes.

M. SIAL (Pakistan) a estimé que cette question n'était pas uniquement liée aux ressources humaines; elle est fondamentale. Les Etats Membres ont besoin de ces informations pour pouvoir se prononcer sur certaines questions, notamment sur la création d'une force de déploiement rapide.

M. TAKASU, apportant les précisions demandées, a indiqué qu'en ce qui concerne la question des officiers prêtés, la décision appartient à la Cinquième Commission. Certaines tâches doivent être réalisées, parmi lesquelles figure la rédaction du rapport sur cette question. Le Bureau du contrôleur, qui doit le préparer, est composé de M. Takasu lui-même et d'un assistant. M. Takasu souhaite présenter le rapport à la Cinquième Commission mais il doit se coordonner avec des agents ayant des avis divergents sur la question.

Le Président a décidé, au nom des Membres de la Cinquième Commission, de ne pas clore le débat sur la question.

Programme 3 : Affaires spatiales

Mme MARTA PEÑA (Mexique) a déclaré que sa délégation souscrit pleinement aux recommandations du CPC et demande qu'elles soient incluses dans le projet de recommandation correspondant.

M. KELLY (Irlande), au nom de l'Union européenne et de Chypre, de la Hongrie, de la Roumanie, de la Lettonie et de la Slovaquie, a dit continuer d'appuyer les travaux du Comité sur les utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique. Si le Comité doit continuer à être un centre des activités des Nations Unies, il faut qu'il y ait une réforme pour réduire la durée de ses sessions. L'Union européenne encourage le Comité à poursuivre ses efforts en cours.

M. JAN JAREMCZUK (Pologne) s'est associé au représentant de l'Irlande s'agissant des trois premiers programmes.

Mme DULCE BUERGO (Cuba) a appuyé les propositions du Secrétariat ainsi que celles du CPC sur ce programme.

Programme 4 : Affaires juridiques

Mme PEÑA (Mexique) a souscrit aux conclusions et recommandations du CPC sur la question.

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Mme BUERGO (Cuba) a appuyé la proposition de Programme 4. Toutefois, elle a rappelé que la Sixième Commission ne pourra achever l'examen du Programme 4 avant la fin de la semaine. Aux yeux de Cuba, il serait approprié d'attendre un peu afin que la Cinquième Commission puisse prendre dûment compte de ses observations.

M. KELLY (Irlande), au nom de l'Union européenne, a indiqué qu'il n'était pas en mesure de présenter des commentaires ce matin, la Sixième Commission n'ayant pas achevé son débat sur la question.

M. SAM HANSON (Canada) a accepté la proposition de Cuba et a suggéré qu'en attendant les réponses de chaque Commission, le débat sur les programmes en question reste ouvert.

M. KELLY (Irlande) a estimé que l'on pourrait reporter l'examen de ce programme jusqu'à ce que l'on ait reçu des précisions de la Sixième Commission.

Le Président de la Commission a décidé, au nom des membres de la Commission, d'attendre une communication du Président de la Sixième Commission pour reprendre l'examen de la question. Il a fait observer que les mêmes difficultés existaient pour les programmes 5 à 8, pour lesquels la deuxième Commission n'a toujours pas communiqué ses observations.

Mme PEÑA (Mexique) a rappelé les inquiétudes exprimées il y a cinq ans sur le même sujet. Elle a déclaré que sa délégation ne voit pas d'inconvénients à ce que le débat se poursuive sur chacun des programmes. Comme il y a cinq ans, on pourrait examiner en même temps toutes les lettres à la fin de l'Assemblée générale.

M. ODAGA-JALOMAYO (Ouganda) a appuyé cette proposition d'aller de l'avant et formuler des observations, sans préjudice des observations faites dans les autres Commissions.

Mme DULCE BUERGO (Cuba) a déclaré ne pas voir de difficultés à travailler sur cette base. Elle a demandé au Président de la Cinquième Commission de se mettre en contact avec le Président de la Sixième Commission pour obtenir les observations voulues au plus tôt.

M. ODAGA-JALOMAYO (Ouganda) a proposé que le Président se mette en contact avec les Présidents de toutes les grandes Commission qui n'ont pas encore transmis leurs contributions.

M. THOMAS A. REPASCH (Etats-Unis) a appuyé la proposition du représentant de l'Ouganda. Un échéancier devrait être établi, car il n'est pas possible de laisser ces débats ouverts indéfiniment.

( suivre)

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Le Président de la Commission a indiqué qu'il allait rendre compte à la Cinquième Commission des démarches que cette dernière l'a prié d'entreprendre.

Programme 5 : Coordination des politiques et développement durable

Mme PEÑA (Mexique) a souscrit aux recommandations du CPC sur la question.

Mme DULCE BUERGO (Cuba) s'est réservé le droit de faire une déclaration après avoir reçu les observations de la Deuxième Commission, qui a déjà achevé l'examen de cette question.

M. KELLY (Irlande) au nom de l'Union européenne, a estimé que les programmes relatifs au développement devraient refléter les paramètres politiques obtenus lors des grandes conférences des Nations Unies afin de faciliter la mise en oeuvre des engagements pris. Le plan à moyen terme devra peut-être être révisé en fonction des résultats de la session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée à l'examen et à l'évaluation du Programme Action 21. L'Union européenne est convaincue que le rôle des Nations Unies dans le domaine du développement serait renforcé si les trois Départements relatifs au développement économique et social étaient fusionnés et dirigés par un Secrétaire général adjoint chargé du développement durable et de la coopération économique. La coordination des opérations dans ce domaine doit être améliorée grâce au renforcement des fonctions pertinentes au Secrétariat. L'acceptation de ces propositions exigerait un remaniement des programmes à l'examen.

Le Programme 5 n'évoque que superficiellement la fonction de coordination du Conseil économique et social et évoque peu le rôle du Comité administratif de coordination (CAC). S'agissant du sous-Programme 5.2, l'Union européenne encourage la Division de la promotion de la femme et autres entités concernées à continuer de développer la démarginalisation des questions des femmes au sein du système. Quant au sous-Programme sur le développement durable, il aurait été souhaitable de mettre davantage l'accent sur le développement durable centré sur la personne.

M. ODAGA-JALOMAYO (Ouganda) a déclaré que sa délégation se réservait le droit de faire une déclaration plus détaillée ultérieurement. Le représentant de l'Irlande a présenté des propositions très concrètes qui entraîneraient le remaniement de ce descriptif. L'Ouganda estime qu'il faudrait examiner la question au sein du groupe de travail à haut niveau. Une proposition aussi novatrice est d'une très grande ampleur. La délégation de l'Ouganda attend de la découvrir par écrit pour intervenir officiellement.

M. KELLY (Irlande), au nom de l'Union européenne, a déclaré que l'Union européenne n'a pas l'intention de poursuivre ces propositions dans le cadre du plan à moyen terme. Si elle est acceptée, cette proposition entraînerait des remaniements des programmes 5, 6 et 7.

( suivre)

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Le Président de la Commission a déclaré que l'examen de cette question reste ouvert jusqu'à l'obtention d'une communication du Président de la Deuxième Commission.

Programme 6 : Afrique : nouvel Ordre du jour pour le développement

Mme PEÑA (Mexique) a souscrit aux conclusions et recommandations du CPC. Elle a signalé que ce programme est présenté d'une façon différente des autres puisque différentes entités du Secrétariat s'occupent de son application.

Mme EMILIA KAUKUNGWA (Namibie) s'est réservée le droit de formuler des observations plus tard dans la journée.

M. CHUINKAM (Cameroun) a rappelé qu'il y avait eu un examen à mi-parcours de l'ordre du jour qui n'avait pas été pris en compte. Il a demandé qu'il soit incorporé au programme 6. La délégation du Cameroun interviendra ultérieurement pour demander davantage de détails sur ce programme.

M. FUMIAKI TOYA (Japon) a appuyé sans réserves les conclusions et recommandations figurant dans le rapport du CPC. L'Assemblée générale est en train d'effectuer un examen du nouvel Ordre du jour pour le développement de l'Afrique dans les années 90, et les résultats de cet examen devraient figurer dans ce programme.

M. KELLY (Irlande), au nom de l'Union européenne, a appuyé le nouvel Ordre du jour pour le développement de l'Afrique dans les années 90. L'initiative spéciale pour l'Afrique est importante dans ce cadre, et sa mise en oeuvre devrait être dûment reflétée dans le plan à moyen terme. Le représentant a souligné que les sous-Programmes 1 et 3 semblent traiter du même domaine, la mobilisation de l'appui international.

M. ODAGA-JALOMAYO (Ouganda) s'est réservé de faire une déclaration sur ce programme plus tard. Il a appuyé les déclarations des représentants du Cameroun et du Japon.

M. GOKHALE (Inde) a appuyé les observations du CPC sur ce programme. Une fois que l'examen à mi-parcours du Nouvel Ordre du jour sera achevé, ses résultats devraient y être intégrés.

M. HANSON (Canada) a appuyé les orateurs précédents sur la nécessité d'inclure les résultats de l'examen à mi-parcours, dont l'un des résultats devrait être une rationalisation de la mise en oeuvre du nouvel Ordre du jour. Il a souligné l'urgence des objectifs fixés dans ce cadre il y a 5 ans.

M. ATIYANTO (Indonésie) a appuyé ce programme et appuyé les interventions des représentants précédents. Il s'est réservé le droit de faire une déclaration officielle sur ce programme ultérieurement.

( suivre)

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M. SYED RAFIQUL ALOM (Bangladesh) a exprimé l'appui de sa délégation à l'égard de ce programme. Le Bangladesh est d'accord avec l'Ouganda pour demander que soient reflétées les préoccupations exprimées à la deuxième Commission ainsi que l'examen à mis-parcours de l'ordre du jour.

Mme DULCE BUERGO (Cuba) a déclaré que sa délégation se réserve le droit d'intervenir plus tard à la lumière des apports qui seront présentés par la Deuxième Commission.

M. IRAGORRI (Colombie) a demandé qu'il y ait un engagement politique concret de la part des Nations Unies à l'égard de ce programme. La délégation de Colombie souscrit sans réserve aux observations du CPC et fait siennes les observations du Cameroun.

M. MARCIO FAGUNDES (Brésil) a réitéré l'importance que sa délégation accorde aux initiatives visant au développement de l'Afrique et fait sienne la déclaration du Cameroun au sujet de l'examen à mi-parcours du programme 6.

Mme SHEILA SEALY MONTEITH (Jamaïque) a appuyé les délégations qui ont demandé qu'il soit tenu compte des discussions en cours à la plénière de l'Assemblée générale et des discussions en cours à la Deuxième Commission. Elle renouvelle son appui au nouvel Ordre du jour pour l'Afrique.

M. ELMONTASER (Jamahiriya arabe libyenne) a appuyé sans réserve ce programme et s'est réservé le droit d'intervenir de manière plus détaillée sur le sujet après avoir reçu le rapport de la Deuxième Commission.

Le Président de la Commission a annoncé que le débat général sur ce programme restait ouvert.

Mme PEÑA (Mexique) a indiqué que les révisions aux Programmes 9 et 11 n'avaient pas encore été distribuées par le Secrétariat, non plus que le Programme 11. Hormis ces deux programmes qui pourraient être examinés plus tard, le Mexique participera à la discussion.

Le Président de la Commission a rappelé que le Directeur du budget avait préconisé de reporter l'examen des Programmes 9 et 11.

Mme DULCE BUERGO (Cuba) a dit toujours attendre de recevoir les programmes remaniés 9 et 11 et a demandé si la Cinquième Commission pouvait les examiner cet après-midi ou si cela constituait une perte de temps.

M. SEYED MORTEZA MIR MOHAMMAD (Iran), rappelant que certaines des questions de sa délégation sur les points 120 et 116 avaient été transmises au Contrôleur des Nations Unies, a dit attendre que des réponses soient fournies cet après-midi.

Le Président a proposé que les programmes 7, 8 et 10 soient examinés cet après-midi et que la question des Commissions régionales soit abordée si le temps le permet. L'examen des programmes 9 et 11 est remis à plus tard.

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