CINQUIEME COMMISSION : LES DELEGATIONS DEMANDENT QUE LES REDUCTIONS DE PERSONNEL N'AFFECTENT PAS LA MISE EN OEUVRE DES PROGRAMMES
Communiqué de Presse
AG/AB/298
CINQUIEME COMMISSION : LES DELEGATIONS DEMANDENT QUE LES REDUCTIONS DE PERSONNEL N'AFFECTENT PAS LA MISE EN OEUVRE DES PROGRAMMES
19961022 APRES-MIDI AG/AB/298 La Commission administrative et budgétaire (Cinquième Commission) a poursuivi cet après-midi son débat général consacré au budget-programme de l'exercice budgétaire pour 1996-1997. Elle a entendu dans ce cadre une déclaration des représentants du Mali et de la République de Corée, qui se sont déclarés préoccupés quant au taux élevé de vacance et ont demandé que les réductions de personnel n'affectent pas la mise en oeuvre des programmes et activités de l'Organisation.La Commission a par ailleurs poursuivi son débat sur la question de la gestion des ressources humaines. Les représentants de Singapour, de l'Australie, au nom du Canada et de la Nouvelle-Zélande, du Soudan, du Burundi, du Japon et des Etats-Unis sont intervenus.
La Cinquième Commission poursuivra ses travaux demain matin à partir de 10 heures.
Budget-programme pour l'exercice biennal 1996-1997 (point 116)
Suite du débat général
M. KIM BONG HYUN (République de Corée) a déclaré que le dilemme du Secrétaire général était d'identifier des économies potentielles dans le budget programme sans que cela nuise à la mise en oeuvre des programmes et activités. Ce faisant, il doit assurer un traitement juste, équitable et non sélectif des programmes. Il a souhaité résoudre ce dilemme en établissant un taux plus élevé de postes vacants de personnel que cela n'avait été prévu par l'Assemblée générale. Le Secrétaire général semble absorber de nouveaux mandats par le biais de ce taux de postes vacants. La rationalisation des coûts de fonctionnement passe en premier lieu par des coupures dans les dépenses de personnel, mais le Secrétaire général ne doit pas oublier que toute organisation dépend de ses ressources humaines pour assurer son bon fonctionnement. La République de Corée partage les préoccupations du groupe des 77 et de la Chine sur les conséquences négatives du taux de postes vacants élevé qui aura des effets sur l'exécution des programmes. Elle est préoccupée par les séparations involontaires qui pourraient avoir lieu et qui pourraient saper le moral des fonctionnaires. Le délégation de Corée approuve l'avis du CCQAB selon lequel le Secrétaire général ne devrait pas laisser partir des fonctionnaires dans le but de réaliser des économies budgétaire. Les examens d'efficacité qui vont être menés devraient viser à plus long terme. Le Secrétaire général n'a pas précisé comment les nombreux reports et annulations vont influencer la mise en oeuvre des mandats fixés par les organes compétents, et la République de Corée demande que des informations soient mises à la disposition des délégations. Le Secrétaire général devrait actualiser les estimations dans le contexte de son premier rapport d'exécution.
M. MOCTAR OUANE (Mali) a jugé que la question fondamentale dans la crise financière que traverse l'Organisation est de savoir si la démarche du Secrétariat et les solutions proposées répondent aux paramètres fixés par la résolution 50/214. Le Secrétaire général s'est efforcé de trouver une solution aux problèmes de l'heure. La méthodologie utilisée pour parvenir aux économies budgétaires proposées soulève de nombreuses appréhensions. Il convient de s'interroger sur le degré d'implication des organes intergouvernementaux dans le processus de reprogrammation et de révision de programmes et activités découlant des mandats législatifs. La délégation du Mali partage l'avis du CCQAB suivant lequel, en cas de doute sur la délimitation des prérogatives entre le Secrétariat et les Etats Membres, le Secrétariat doit demander l'avis des Etats Membres. En ce qui concerne le taux de vacance de postes auquel le Secrétariat est parvenu pour réaliser les économies budgétaires, le Secrétariat a dépassé le taux de 6,4% fixé par l'Assemblée générale de sa propre initiative. Il convient donc de déterminer l'impact de ce taux de vacance élevé sur l'exécution des programmes découlant des mandats intergouvernementaux. Des questions se posent sur le bien fondé du recours à des consultants et des contrats ponctuels à un moment où l'Organisation est en train de procéder au dégraissage de son appareil
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administratif. Le financement des nouveaux mandats découlant des décisions des organes intergouvernementaux mérite aussi de retenir l'attention. Les tentatives du Secrétariat de faire financer des mesures d'économies proposées ne doivent pas perdre de vue les procédures budgétaires en cours. En effet, il convient de souligner la nécessité d'observer les principes de la résolution 41/213. Les programmes touchant les pays en développement, et particulièrement les pays les moins avancés, figurent au premier plan des préoccupations de l'Organisation, a déclaré le représentant. Or, dans le rapport du Secrétariat, des réductions drastiques sont envisagées pour les programmes touchant ces pays. Les modifications proposées sont en contradiction avec les dispositions de la résolution 50/214 qui prient le Secrétaire général de veiller à ce que des ressources suffisantes soient allouées, dans le budget-programme pour 1996-1997, aux activités concernant expressément les pays les moins avancés.
Gestion des ressources humaines (point 120)
Suite du débat général
M. BILAHARI KAUSIKAN (Singapour), a évoqué les déclarations prononcées la veille par le Secrétaire général adjoint du Département de la coordination des politiques et du développement durable, M. Nitin Desai, et par le Sous- Secrétaire général à la gestion des ressources humaines, M. Denis Halliday. Tous les arguments utilisés par MM. Desai et Halliday étaient facilement prévisibles, a estimé le représentant. Les deux hommes ont fait exactement le type de déclarations que, malheureusement, Singapour attendait de la part du Secrétariat. Singapour n'entend nullement critiquer par là-même M. Desai, un homme honorable qui est toutefois, hélas, moulé par la culture de gestion de l'Organisation à laquelle il appartient. Là est le point essentiel : en répondant de manière prévisible, le Secrétariat a fourni une illustration vivante des problèmes sur lesquels Singapour tente d'attirer l'attention de la Commission.
Singapour avait tout d'abord soulevé, dans sa première déclaration du 16 octobre dernier, la question du rôle joué par la Division de la promotion de la femme dans le déroulement inadéquat d'une réunion de Groupe d'experts, notamment du non-respect du mandat confié à cette réunion par l'Assemblée générale. Le Secrétariat a répondu que ce qui s'est produit au cours de cette réunion est une pratique normale des Nations Unies, qui a été suivie au cours de 26 réunions précédentes. Ceci est précisément le type d'attitude ou de culture d'entreprise que Singapour n'est pas disposé a accepter. Si ce qui s'est passé correspond en effet à la pratique normale, il est regrettable que le Secrétariat le considère comme tel. La répétition d'une conduite impropre 26 fois ne saurait la justifier. Accepter ce qui a été fait pour la simple raison que cela s'est produit auparavant n'est pas la caractéristique d'un personnel dynamique et orienté vers l'avenir.
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Le Secrétariat n'a pas répondu sur le fond à deux autres points soulevés par Singapour, s'agissant d'une part de la tentative faite par la Division de la promotion de la femme de changer et d'omettre les réserves faites par Singapour concernant les conclusions et recommandations de la réunion, et, d'autre part, de la tentative faite par la direction de cette Division d'induire en erreur un représentant de Singapour sur la possibilité d'inclure dans le rapport du Secrétaire général une mention reflétant le fait que les conclusions et recommandations de cette réunion étaient sujettes à des réserves de fond. Au lieu de cela, le Secrétariat a affirmé que l'erreur était technique. Si des erreurs techniques se produisent en effet, elles sont aussi l'excuse préférée du Secrétariat lorsqu'il n'a aucune autre justification à fournir. Les erreurs techniques n'expliquent pas la série d'impartialités qui sont apparues en l'occurrence. Elles ne peuvent expliquer non plus la première tentative d'omettre les réserves de Singapour, ni celle d'induire en erreur le représentant de ce pays.
Singapour ne condamne pas M. Desai, mais ce dernier a été moulé par la culture de grande entreprise du système auquel il appartient. Il a donné la seule réponse qu'il pouvait donner. Tant M. Desai que M. Halliday se sont opposés fermement au fait que Singapour ait évoqué cette question en public. Ils auraient certainement préféré que la question soit évoquée d'une manière plus silencieuse, sous le manteau. M. Desai ne doit pas être blâmé pour cela, on sait pourquoi il a été obligé d'agir de la sorte. C'est précisément la raison pour laquelle Singapour a rendu la question publique. On n'est pas encore disposé à accepter le fait que les choses doivent changer dans le fonctionnement de l'Organisation.
M. Desai a conclu que le Secrétariat ne peut accepter les attaques proférées contre les fonctionnaires internationaux. Mais Singapour n'a pas attaqué l'intégralité d'une certaine entité anonyme, mais a exprimé sa préoccupation tout à fait précise s'agissant de l'impartialité et de l'intégrité de la Division de la promotion de la femme, et notamment de sa direction, sur un certain nombre de questions. Le Secrétariat n'a pas répondu à ces préoccupations quant au fond. C'est le manque d'une culture de gestion axée sur l'obligation redditionnelle et la responsabilité personnelle qui rend possible le type d'attitude que Singapour a exposé. Les déclarations du Secrétariat en sont un exemple de plus. Singapour a attiré l'attention sur la Division de la promotion de la femme. Si celle-ci ne reproduit pas le comportement dont s'est plaint Singapour et sur lequel le Secrétariat n'a pas apporté de réponse spécifique, elle n'a rien à craindre, non plus que la vaste majorité du Secrétariat qui accomplit sa tâche avec professionnalisme. Mais qu'il y ait une autre erreur, et Singapour continuera d'insister sur le principe de la responsabilité et de l'obligation redditionnelle personnelles. Singapour n'accepte pas le fait de ne pas pouvoir intervenir sur un sujet quel qu'il soit, parce que cela déplaît au Secrétariat. Les fonctionnaires internationaux doivent être tenus pour responsables de ce qu'ils ne savent pas faire, comme ils devraient être récompensés pour ce qu'ils font
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convenablement. Si M. Halliday ou quiconque au Secrétariat a des objections de fond sur le principe de la responsabilité et de l'obligation redditionnelle individuelles, Singapour pense que la Cinquième Commission désirerait certainement les entendre.
M. MILES ARMITAGE (Australie, également au nom du Canada et de la Nouvelle-Zélande) a souligné que le système de justice interne tel qu'il fonctionne aujourd'hui doit être respecté. Les procédures appropriées doivent être strictement respectées pour assurer que les cas qui lui sont présentés ne sont pas soumis à une quelconque influence politique. Ceux qui sont accusés doivent avoir la possibilité de répondre à ceux qui les accusent. C'est pourquoi l'Australie salue les déclarations faites hier par MM. Desai et Halliday. La gestion des fonctionnaires relève clairement de l'autorité du Secrétaire général, mais l'Assemblée générale peut également jouer un rôle important à cet égard en établissant de nouvelles directions et en examinant les principaux outils de gestion choisi pour mettre en oeuvre la stratégie de ressources humaines.
L'Australie estime que si l'Organisation avait réalisé des progrès plus importants dans la mise en oeuvre de sa nouvelle Stratégie en matière de gestion des ressources humaines, le Secrétariat aurait été mieux à même de faire face aux implications des mesures d'économies sur les ressources humaines. Elle considère que le rapport du Secrétaire général sur la question comporte trop de sections traitant d'activités qui doivent encore être mises en oeuvre. Ce rapport se lit moins comme un rapport d'exécution que comme un document exposant de nouvelles idées et propositions. L'Australie considère par ailleurs que les progrès accomplis s'agissant du nouveau système de notation sont encourageants. Elle espère que la mise en oeuvre de ce nouveau système au sein de l'Organisation pourra être achevée rapidement, sans être entravée par de nouveaux retards. A la fin du premier cycle, la valeur du système en tant qu'outil de gestion aura été démontré. Ce système devrait favoriser une meilleure perspective de carrières pour les fonctionnaires, et promouvoir le mérite. L'introduction d'un programme de formation de gestion des fonctionnaires est un autre élément important de cette nouvelle Stratégie. L'optimisation du déploiement et du développement des ressources humaines est essentielle pour garantir la viabilité future de l'Organisation.
MME ATTALA H. BASHIR (Soudan) a réaffirmé que l'application de la stratégie du Secrétaire général exige des efforts sérieux pour contribuer à la performance de l'Organisation et renforcer son rôle conformément aux principes de la Charte. On pourrait procéder à des nominations dans certains domaines. D'autre part, au niveau local, la faculté du personnel des Nations Unies pourrait continuer à assurer la formation du personnel local dans la gestion des situations d'urgence et le maintien de la paix. Elle peut assurer une formation dans des bureaux extérieurs sur la base de contrats à durée limitée. La délégation du Soudan réitère l'importance du recrutement par voie de concours. L'application de la stratégie de recrutement parmi les jeunes universitaires a son importance pour les pays en développement. En ce qui concerne la promotion du rôle de la femme, le Soudan est conscient des
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obstacles que constituent les traditions sociales et estime que les efforts faits pour améliorer le statut de la femme au Secrétariat doivent être accrus pour que le pourcentage de femmes atteigne une égalité avec le pourcentage démographique. La réduction des coûts a des effets néfastes sur les conditions de travail.
S'agissant du rapport sur les immunités et privilèges des fonctionnaires des Nations Unies et des institutions spécialisées et apparentées, dans lequel il est fait mention de violations dans le sud du Soudan de l'immunité du personnel, le gouvernement du Soudan condamne ces actes et s'engage à respecter les immunités et privilèges du personnel international sur son territoire. Il espère que l'Organisation des Nations Unies ne fermera pas les yeux sur les violations perpétrées par les forces criminelles dans le sud du Soudan.
M. JEAN-BAPTISTE HAJAYANDI (Burundi) a déclaré avoir pris connaissance avec intérêt du rapport sur le respect des privilèges et immunités des fonctionnaires des Nations Unies et institutions spécialisées et apparentées. En ce qui concerne les deux cas malheureux cités au Burundi, à savoir l'assassinat de trois agents de la Croix Rouge et l'attaque contre des agents du Programme alimentaire mondial (PAM), le gouvernement de Burundi déplore ces actes perpétrés par des bandes armées. Le Burundi fait face depuis trois ans à une crise socio-politique, à la faveur de laquelle des criminels commettent des actes affreux. Le gouvernement du Burundi entend engager tous ses habitants sur le chemin de la paix durable, qui passe par la négociation avec toutes les factions politiques. Au sujet de la sécurité des fonctionnaires internationaux, il se réjouit de la collaboration qui s'est établie entre les polices burundaises et les agents des Nations Unies et réitère son appel à toutes les personnes qui se trouvent au Burundi à respecter les consignes conjointes de sécurité. Le gouvernement du Burundi continuera à faire tout ce qui est en son pouvoir pour assurer la sécurité des étrangers sur son territoire.
M. HIDEKI GODA (Japon) a estimé que l'Organisation devrait mettre en place un plan de développement de carrière à long terme, et ce le plus rapidement possible. La délégation du Japon regrette que le Secrétariat continue à se concentrer exclusivement sur la façon dont l'Organisation aidera le personnel à formuler son plan de carrière. Elle se félicite de la proposition d'introduire un programme global de développement pour les jeunes administrateurs comme constituant un pas dans la bonne direction.
En ce qui concerne la stratégie du Secrétaire général pour la gestion des ressources humaines de l'Organisation, établie il y a deux ans, la délégation du Japon a suivi depuis sa mise en oeuvre avec beaucoup de préoccupation. Elle estime que la capacité de planification est essentielle et que l'on a besoin d'un système d'information pour la gestion de ces
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ressources. Elle demande au Secrétariat combien de temps il faudra attendre pour que le système soit pleinement opérationnel. Evoquant la création d'une unité de planification au sein du Bureau des ressources humaines, le représentant a demandé comment elle fonctionnait.
S'agissant du recrutement, la délégation appuie l'examen national compétitif pour les catégories P-2 et P-3. Les examens devraient être poursuivis et perfectionnés. Le Secrétariat devrait accentuer ses efforts pour raccourcir le temps qu'il faut pour proposer un poste aux candidats. La délégation du Japon prend note de la décision d'introduire un programme global de gestion des jeunes administrateurs, qui permettrait une gestion centrale des fonctionnaires. Le Japon continuera à coopérer avec l'Organisation en ce qui concerne le recrutement. Il exprime ses réserves sur le projet de collège de fonctionnaires et demande des informations détaillées sur la question. La délégation du Japon estime que le nouveau système de notation des fonctionnaires est un outil clé pour la gestion du personnel. Il demande au Secrétariat de mettre en oeuvre le système dans le monde entier. D'autre part, l'administration du personnel devrait être rationalisée pour éliminer les doubles emplois. Il faut établir un système de responsabilité individuelle. En ce qui concerne la composition du Secrétariat, le Japon continue à être sous-représenté. La délégation du Japon demande au Secrétariat d'améliorer ses efforts pour recruter des fonctionnaires de pays non représentés.
Mme LETITIA CHAMBERS (Etats-Unis) a appuyé les efforts déployés par le Secrétaire général pour introduire le système de notation et pour renforcer les compétences de gestion de son personnel par l'intermédiaire d'un programme de formation à la gestion des ressources humaines. Ces mesures devraient permettre de renforcer la responsabilité et l'obligation redditionnelle du personnel, ce qui ne peut être que positif. Les Etats-Unis appuient en outre les efforts visant à promouvoir la formation du personnel et les opportunités de carrière. Les Nations Unies doivent consacrer le temps et les ressources nécessaires à la mise en oeuvre de ces aspects de la nouvelle Stratégie.
Les Etats-Unis continuent d'accorder une importance toute particulière à la promotion de la femme au sein de l'Organisation. L'Organisation est toutefois loin d'avoir atteint l'objectif de 25% de participation féminine aux postes D-1 et supérieurs qu'elle s'était fixé en 1995. Il faut encourager le Secrétaire général à recruter et à promouvoir les femmes qualifiées. Les Etats-Unis se félicitent de la création d'une équipe spéciale de gestion du personnel chargée de traiter de la question du harcèlement sexuel dans tous les bureaux des Nations Unies. Il ne suffit toutefois pas de développer un plan sur la base d'une étude. Ce plan doit aussi bénéficier de l'appui le plus ferme des niveaux les plus élevés de l'Organisation, et un programme d'élimination du harcèlement sexuel doit être lancé avec la volonté nécessaire.
S'agissant de l'emploi des retraités, les Etats-Unis estiment qu'aucun retraité des Nations Unies ne devrait recevoir de la part de l'Organisation
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davantage en salaire et en pension de retraite pour l'année que ce qu'il ou elle gagnait avant de prendre sa retraite. Certes, les compétences des retraités sont, notamment dans les services de conférence, très demandés pendant les périodes de pointe. Ces compétences ne sont toutefois pas l'apanage des retraités. Un plafond de six mois est trop élevé, et il n'est pas nécessaire d'exempter le personnel des services de conférence de la limite de salaire. Le recrutement de retraités, même s'il est effectué sous un strict contrôle, doit être limité au minimum en vue de ne pas compromettre les efforts déployés par le Bureau des ressources humaines dans le domaine de la promotion des carrières.
Les Etats-Unis appuient les efforts déployés par le Secrétaire général pour réformer l'environnement des ressources humaines de l'Organisation. Le Secrétaire général doit se voir donner la possibilité d'exercer son autorité dans le cadre établi par l'Assemblée générale s'agissant des limites budgétaires et de l'exécution des mandats. L'Organisation sera confrontée dans l'avenir proche à de nombreuses décisions ardues, auxquelles le Secrétaire général devra faire face. L'Organisation se verrait empêtrée dans de la micro-gestion si les Etats Membres ne pouvaient se mettre d'accord pour appuyer le Secrétaire général en sa qualité d'administrateur en chef. Les Etats Membres doivent permettre au Secrétaire général de gérer l'Organisation. Inévitablement, celui-ci sera amené à prendre des décisions qui ne plairont pas à tous, étant donné les ressources budgétaires limitées. Mais tant que ces décisions sont conformes aux principes des Nations Unies, il doit être désireux et à même de les prendre.
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