En cours au Siège de l'ONU

AG/SHC/246

LA TROISIEME COMMISSION TERMINE SON DEBAT SUR LE DEVELOPPEMENT SOCIAL

15 octobre 1996


Communiqué de Presse
AG/SHC/246


LA TROISIEME COMMISSION TERMINE SON DEBAT SUR LE DEVELOPPEMENT SOCIAL

19961015 APRES-MIDI AG/SHC/246 Cet après-midi la Commission sociale, humanitaire et culturelle (Troisième Commission) a terminé le débat sur le développement social qu'elle avait entamé hier et au cours duquel les délégations ont présenté les efforts de leurs gouvernements en faveur des jeunes, des personnes âgées et des handicapés. La majorité des délégations ont aussi insisté sur le soutien apporté aux coopératives ainsi que sur le rôle de tous les organes et institutions du système des Nations Unies dans une action intégrée en faveur du développement social.

Les représentants des pays suivants ont participé au débat : Bangladesh, Kenya, Equateur, Pays-Bas, Trinité-et-Tobago, Maroc, Indonésie, Iran, Ghana, Chine, République de Corée, Fédération de Russie, Qatar, Philippines, République populaire démocratique de Corée, Ethiopie, Pakistan, Mali, Inde, Jamahiriya arabe libyenne, Andorre, Syrie, Koweït, Burundi, Iraq.

La Commission reprendra ses travaux vendredi matin, à 10 heures. Elle entamera ses discussions sur la prévention du crime et la justice pénale.

Fin du débat général

M. ANWARUL KARIM CHOWDHURY (Bangladesh), soulignant que la pauvreté chronique, la faim, l'aggravation du chômage et de la criminalité continuent à retarder tout progrès substantiel vers le développement social et la justice sociale, a invité les Etats à s'engager à nouveau aux niveaux national et international et à réaliser les objectifs définis à Copenhague. Les défis auxquels doit faire face le Bangladesh sont typiques des pays en développement, a-t-il souligné, indiquant que son pays privilégiait la satisfaction des besoins fondamentaux de la population ainsi qu'un encouragement à l'autosuffisance. Des programmes spéciaux ont été mis sur pied visant à l'amélioration du statut des femmes, des enfants, de la jeunesse, des handicapés, des personnes âgées et des minorités. Le représentant a aussi souligné le rôle important des coopératives, très actives au Bangladesh, dans le développement social. Il a plaidé en faveur du renforcement de la Commission du développement social en vue d'atteindre les buts fixés en la matière.

M. ADAM E. ADAWA (Kenya) a insisté sur la priorité que son gouvernement accorde à l'élimination de la pauvreté, à la création d'emplois productifs, au renforcement de l'intégration sociale, à la promotion de la femme et à celle des droits de l'homme. Il est essentiel, a-t-il poursuivi, de faire en sorte que l'être humain soit véritablement au centre du développement. Les programmes de développement nationaux et internationaux doivent faire de cet objectif une priorité absolue. Parvenir à assurer une croissance rapide durable est sans aucun doute l'un des défis les plus urgents qu'il nous appartient de relever ces prochaines années, a encore dit le représentant, qui a indiqué que son gouvernement mettait tout en oeuvre à cette fin, mais que des ressources supplémentaires lui étaient nécessaires pour renforcer son action en ce domaine, et en particulier pour l'aider à soutenir la création de micro-entreprises et d'autres initiatives. Il a mis en exergue le rôle important que le mouvement coopératif jouait dans le processus de développement du Kenya, et a lancé un appel aux bailleurs de fonds, gouvernementaux et autres pour qu'ils soutiennent les efforts de son gouvernement. Seules la volonté politique et une mobilisation de ressources suffisantes permettront aux Nations Unies d'oeuvrer efficacement à la réalisation des objectifs de Copenhague.

Mme MONICA MARTINEZ (Equateur) a affirmé que le droit au développement est un droit universel et inaliénable et est une partie intégrante des droits de l'homme. Elle a lancé un appel à la responsabilité commune de tous les pays de la communauté internationale en vue d'atteindre le développement social, notamment pour tous les secteurs les plus défavorisés de la société. La législation équatorienne, a-t-elle indiqué, garantit les droits des plus défavorisés, les femmes, les enfants, les handicapés, les personnes âgées.

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Elle a réaffirmé l'engagement de son pays à chercher de nouvelles ressources pour atteindre l'idéal d'un monde meilleur et souhaité que les organismes internationaux bénéficient de la coopération de tous pour atteindre ce but.

M. JORIS HUIJSMANS, représentant de la jeunesse des Pays-Bas, a prôné un renforcement de la présence active des jeunes au sein de l'Organisation des Nations Unies. Il a regretté qu'en dépit des textes, résolutions et autres appels lancés, recommandant ce renforcement, les jeunes soient toujours aussi peu nombreux dans les forums des Nations Unies et dans les différents domaines d'activités de l'ONU. C'est là un énorme gaspillage de ressources, a-t-il estimé. Evoquant ensuite la situation dans son pays, le représentant a indiqué qu'actuellement un important débat de société était en cours sur le rôle des jeunes dans la société et en particulier sur celui qu'ils pourraient jouer dans le domaine de la justice pénale juvénile. Le débat qui porte aussi sur la protection sociale des jeunes, devrait conduire à l'élaboration d'une politique nationale de la jeunesse qui sera intégrée à tous les secteurs du développement.

Mme YVONNE GITTENS-JOSEPH (Trinité-et-Tobago), parlant au nom des 13 Etats membres de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a appelé à la solidarité face aux problèmes sociaux persistants. Dans la mise en oeuvre des politiques sociales, il faut mettre l'accent sur la famille car les problèmes sociaux sont dus en partie à sa désintégration, a-t-elle souligné, indiquant qu'un code de la famille verrait prochainement le jour dans les Caraïbes. L'amélioration de la position économique des femmes, dont beaucoup sont chef de famille, est également importante. Evoquant le problème des enfants des rues dans les Caraïbes, elle a souligné les efforts entrepris pour réunir les familles, notamment via des centres d'hébergement et de conseil. Outre les jeunes, les politiques de développement doivent également viser les personnes handicapées dont les capacités doivent être promues.

Mme YAMINA BENNANI (Maroc) a déclaré que le succès des programmes d'action adoptés lors des grandes conférences mondiales repose avant tout sur la volonté politique des dirigeants d'assurer tout particulièrement leurs engagements envers les pays en voie de développement. La mobilisation urgente et l'utilisation plus efficace des ressources pour le développement demeurent un élément clef. L'assistance fournie par les pays développés profitera sans aucun doute aux donateurs eux-mêmes et contribuera au développement socio- économique du monde dans son ensemble. Vu l'apport important du mouvement coopératif qui répond aux objectifs fixés par le Sommet mondial pour le développement social, les organismes des Nations Unies doivent venir en aide aux coopératives des pays en développement en leur fournissant une assistance financière, matérielle et technique et en coordonnant davantage leurs travaux dans ce domaine, a déclaré Mme Bennani.

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Mme Bennani a indiqué qu'un Conseil économique et social a été créé au Maroc, ayant pour objectif d'assurer la mise en oeuvre de l'article 13 de la Constitution qui stipule que "tous les citoyens marocains ont droit à l'éducation et au travail". Rappelant que son pays s'était vu dans l'obligation d'adhérer à une politique d'ajustement structurel, elle a expliqué que la croissance économique n'a pas bénéficié à la population dans son ensemble, notamment la population rurale et les couches défavorisées. Un plan national d'ajustement social visant notamment le monde rural au niveau des infrastructures de base : santé, éducation, électrification, eau potable, assainissement et logement, a été élaboré pour les cinq prochaines années. Le Gouvernement accorde un intérêt particulier à la protection de la famille, élément de base de la société et environnement naturel pour le bien-être de tous ses membres, sans exception. La délégation marocaine émet le ferme espoir que l'Initiative spéciale en faveur de l'Afrique lancée par le Secrétaire général mobilisera l'ensemble de la communauté internationale.

M. SUTJIPTOHARDJO DONOKUSUMO (Indonésie) a regretté que le rapport sur les coopératives ne contienne pas de conclusions, ce qui l'aurait selon lui fortement enrichi. Le Programme d'action de Copenhague reconnaît le rôle essentiel que les coopératives jouent dans le processus de développement. Aussi est-il essentiel d'accorder la plus haute importance au renforcement du mouvement coopératif dans le contexte du suivi du Sommet. Le Gouvernement de l'Indonésie s'attache à améliorer la gestion des coopératives et oeuvre afin d'en faire des institutions viables.

Le Gouvernement indonésien est convaincu que le "noyau central" du développement réside au sein des coopératives. Il encourage le partenariat entre les coopératives et les entreprises plus importantes. Il déploie des efforts particuliers dans les secteurs agricole et agro-alimentaire.

M. SEYED HOSSEIN REZVANI (Iran) a déclaré qu'en dépit de progrès socio- économiques importants, des souffrances demeuraient dans le monde, tandis que l'écart entre pays riches et pauvres continue de s'agrandir, constituant une menace pour la stabilité, la paix et la sécurité mondiales. L'atténuation de la pauvreté nécessite un environnement international favorable et un soutien financier, a-t-il indiqué, estimant que chaque Etat avait droit à une part juste et équitable dans le façonnement de l'ordre économique, social et politique international. Les mesures économiques coercitives et les actions unilatérales adoptées par certains Etats à l'égard des pays en développement sont contraires aux principes de la Charte des Nations Unies et mettent des obstacles au processus naturel de développement social dans les pays en développement, a-t-il souligné. Il a encore indiqué que l'Iran avait réorienté ses stratégies politiques vers un développement social centré sur l'homme en dépit de facteurs externes peu favorables et des difficultés économiques.

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M. JACK B. WILMOT (Ghana), constatant que la situation sociale dans de nombreuses régions du monde s'est détériorée depuis la tenue du Sommet de Copenhague, a souligné la nécessité d'une action intégrée de tous les organes et institutions des Nations Unies pour résoudre les problèmes du crime, de l'abus des drogues, des tensions ethniques, de la pauvreté, du manque d'éducation et de la détérioration des villes. Le représentant a par ailleurs commenté le rapport du Secrétaire général sur les coopératives.

Le Gouvernement du Ghana accorde la plus haute importance à la promotion de ce mode d'entreprise, qui contribue à favoriser l'autosuffisance des collectivités. Les jeunes méritent d'être encouragés, a par ailleurs estimé le représentant. Les personnes âgées ont besoin de notre soutien pour avoir une vie productive.

Mme JIANG QIN (Chine) a souligné l'urgence de passer à l'action et d'appliquer effectivement les programmes et les plans d'action des Nations Unies en matière de développement social. L'écart entre les pays développés et les pays en développement ne cesse de se creuser. La communauté internationale doit cibler ses efforts sur les pays en développement où vivent la majorité des jeunes, des personnes âgées et des handicapés afin de les aider dans leur lutte contre la pauvreté. Elle a indiqué que la Chine avait intensifié ses efforts en faveur de ces groupes. La jeunesse est devenue une force importante dans l'édification de la société chinoise, a-t-elle affirmé, rejetant les critiques à propos de l'attitude du Gouvernement chinois envers les mouvements d'étudiants. Le Gouvernement chinois protège les droits et les intérêts des jeunes et encourage leur participation dans les domaines politique, économique et social.

M. HAHM MYUNG CHUL (République de Corée) a insisté sur les liens étroits qui existent entre les causes profondes des problèmes sociaux et la situation économique. Si développement économique ne signifie pas systématiquement promesse certaine de développement social, il n'en reste pas moins que la croissance économique constitue un pivot essentiel du processus de développement social, et en particulier pour les pays les moins avancés. A cet égard, il a lancé un appel urgent aux pays du monde industrialisé et du monde en développement afin qu'ils s'unissent dans la seule voie qui mènera au développement social : un véritable partenariat. Soulignant par ailleurs l'importance que son gouvernement attache à la promotion du développement de la jeunesse; à la défense des droits des personnes âgées et des personnes handicapées ainsi qu'à la promotion de leur participation à tous les secteurs d'activités de la société, le représentant a indiqué que son pays accueillerait l'an prochain, la Conférence régionale d'examen à mi-parcours de la Décennie mondiale pour les personnes handicapées des pays de la région de l'Asie-Pacifique.

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M. IVAN V. KHRYSKOV (Fédération de Russie) a préconisé un renforcement de la coordination des politiques de développement des Nations Unies et plaidé pour une aide urgente aux pays en transition. Il a insisté sur la nécessité d'une coopération pratique entre les différents groupes de pays et estimé qu'il fallait tenir compte des idées des groupes régionaux. En Russie, des programmes ont été développés et mis en oeuvre dans tous les domaines sociaux, a-t-il affirmé, soulignant qu'une des priorités était de renforcer l'emploi et de créer un cadre juridique adapté aux mutations en cours. La réussite de cette transition sans précédent d'une économie planifiée à une économie de marché dépend en grande partie de la stabilité mondiale et requiert le soutien de la communauté internationale et notamment des Nations Unies, a affirmé le représentant, indiquant que la Fédération de Russie allait intégrer le développement social dans le cadre de ses relations avec tous les pays tiers.

M. AL-NASR (Qatar) a fait part de l'attention prioritaire que son gouvernement accorde aux jeunes dans les programmes de développement nationaux. Aucun effort n'est épargné pour veiller au développement harmonieux de la jeunesse, et ce dans tous les domaines de la vie sociale. L'accent est placé sur le sport. De très importantes ressources vont être débloquées pour développer des structures sportives olympiques. Le Gouvernement soutient les activités culturelles et a mis en place des programmes de formation. La responsabilisation des jeunes figure en tête de liste des priorités de Qatar.

Mme RUTH D. SAMONTE-LIMJUCO (Philippines) a souligné le lien inextricable entre la croissance économique et les réformes sociales. Aux Philippines, a-t-elle indiqué, l'Agenda pour la réforme sociale vise le partage équitable des bénéfices de la croissance et la participation effective des individus dans les domaines politique et économique. Ce programme vise à la fois les groupes les plus défavorisés de la population ainsi que les provinces les plus pauvres des Philippines. Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, elle a aussi souligné le rôle important des coopératives et préconisé des initiatives gouvernementales et du secteur privé afin de permettre aux pauvres d'accéder au crédit et d'entreprendre des activités des génératrices de revenus, à l'instar du Punla Development Trust aux Philippines.

M. RI SONG IL (République populaire démocratique de Corée) a réaffirmé l'appui de son pays à la Déclaration et au Plan d'Action adoptés dans le cadre du Sommet mondial de Copenhague et a estimé que leur pleine mise en oeuvre est essentielle pour le règlement des questions sociales. Chaque Etat Membre devrait formuler une politique en faveur du développement social axée sur les ressources humaines et la mettre pleinement en oeuvre. Le règlement des différends et des conflits armés dans de nombreuses régions du monde, ainsi que l'instauration de la sécurité et de la stabilité mondiales sont essentiels à la réalisation du développement social. Il est également nécessaire de

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renforcer la coopération entre les Etats Membres. Pour leur part, les Nations Unies, y compris les institutions financières, devraient renforcer leur rôle dans ce domaine et accorder la priorité au développement social des pays en développement. Il faudrait aussi mettre fin aux sanctions imposées à des Etats Membres soit par les Nations Unies, soit unilatéralement par certains pays. Ce type de mesures a des incidences négatives sur le développement social des pays concernés et de leurs voisins. Le représentant a souligné par ailleurs la nécessité pour tous les Etats d'adopter des politiques appropriées visant à améliorer le statut social des personnes handicapées.

M. FESSEHA A. TESSEMA (Ethiopie) a déclaré que son pays a mis tout en oeuvre pour satisfaire les besoins sociaux de base d'une population qui augmente rapidement. Le taux de croissance économique a atteint 7,7% et l'inflation a été maintenue à moins de 1%. Parallèlement aux réformes économiques et en vue de résoudre les problèmes des groupes vulnérables, le Gouvernement a mis en oeuvre, un programme d'urgence de reconstruction et de réhabilitation. En outre, pour encourager la participation des populations aux activités de développement social, le Gouvernement a aidé les communautés à prendre l'initiative de projets en créant le Fonds éthiopien de réhabilitation sociale. De même, la politique économique accorde un rôle de pivot au développement des ressources humaines. Désignant la pauvreté comme le problème majeur des pays en développement, le représentant a invité la communauté internationale à trouver une solution durable au problème de la dette et à aller au-delà des "termes de Naples".

M. SHEREEN THAHIM (Pakistan) a déclaré qu'il fallait non seulement préparer l'Année internationale des personnes âgées mais aussi élaborer des politiques et des programmes orientés vers l'action conforme au cadre conceptuel défini par le Secrétaire général pour parvenir à une "société de tous les âges". Compte tenu du vieillissement rapide de la population dans les pays en développement, une attention spéciale doit être accordée notamment à l'éradication de la pauvreté, la nutrition, la santé, la sécurité sociale, et au soutien aux familles.

Le Pakistan a lancé un programme d'action sociale pour répondre aux besoins fondamentaux de la population en matière d'éducation de base, de soins de santé primaires, de nutrition et d'approvisionnement en eau. Les objectifs principaux de ce programme sont : l'éradication de la pauvreté, la correction des inégalités fondées sur le sexe, le développement rural et la protection de l'environnement. Les réformes économiques renforcées par la politique de privatisation ont permis au Pakistan d'allouer des ressources budgétaires importantes au développement social.

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M. ILLALKAMAR AG OUMAR (Mali) a déclaré qu'avec l'appui du Ministère de la santé, de la solidarité et des personnes âgées, de nombreuses associations de personnes handicapées ont vu le jour dans son pays. Elles travaillent en étroite collaboration avec la Fédération malienne des associations de personnes handicapées, notamment à l'organisation d'un séminaire national sur la réadaptation à base communautaire. Déjà, un tel programme de réadaptation est en cours d'exécution à Bamako.

Dans le cadre de l'appareillage des enfants et des adolescents handicapés, l'identification et l'évaluation des besoins sur toute l'étendue du territoire national ont permis l'exécution de commandes des appareillages afin d'assurer une autonomie motrice des enfants et adolescents identifiés. A cet égard, des voiturettes et appareils divers de soutien sont en cours de fabrication par l'Institut national de réadaptation et de formation professionnelle pour handicapés physiques.

Afin de rationaliser les efforts des départements intervenant dans la prise en charge des personnes handicapées, mon pays envisage d'ici la fin de l'année 1996, d'organiser un atelier de formation en gestion, conception et évaluation des projets à l'intention des leaders des associations des personnes handicapées.

Mme NAJMA HEPTULLAH (Inde) a souligné que, face à l'ampleur des problèmes, notamment l'extrême pauvreté, l'Inde avait tenté de concilier les impératifs de la croissance économique et les impératifs de la justice sociale, par le biais d'actions spécifiques en collaboration étroite avec les organisations non gouvernementales et les agences de volontaires s'occupant de développement des communautés. Par ailleurs, des emplois ont été réservés aux personnes et aux castes les plus désavantagées ainsi qu'aux femmes. La représentante a souligné le rôle important de la famille qui doit s'adapter à la vie moderne tout en préservant ses fonctions stabilisatrices et d'intégration. Elle a insisté sur la nécessité d'assurer l'accès des groupes les plus défavorisés à l'éducation et de réduire les disparités dans ce domaine entre les zones rurales et urbaines. La représentante a dénoncé une tendance inquiétante à imposer une vue uniforme du développement social sans tenir compte du niveau de développement dans les différentes parties du monde. La coopération internationale reste essentielle pour faciliter et accélérer le développement économique et social, a-t-elle affirmé, soulignant qu'il n'y a pas de substitut aux Nations Unies comme catalyseur de ce processus.

M. SERIWA (Jamahiriya arabe libyenne) a insisté sur la nécessité de créer un environnement favorable au développement social auquel la Libye accorde la plus haute priorité. Les sanctions injustes prises contre la Libye par une grande puissance qui veut lui imposer son diktat, sapent les efforts du Gouvernement pour améliorer les conditions de vie des citoyens et promouvoir le développement durable. Ces sanctions injustes ont de sévères répercussions sur les services sociaux.

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M. JULI MINOVES-TRIQUELL (Andorre), rappelant l'engagement actif de son pays lors de la Conférence de Copenhague, a indiqué que la jeunesse figurait parmi les priorités de son gouvernement. L'éducation, la santé et l'emploi sont privilégiés dans le Programme d'action en faveur des jeunes mis en oeuvre par le Gouvernement d'Andorre, a indiqué le représentant. Il a préconisé l'adoption de mesures concrètes, notamment en matière de lutte contre le chômage. Soulignant l'importance de l'éducation aux droits de l'homme et à la tolérance, il a invité les Nations Unies à persister dans leurs efforts d'éducation pour transmettre aux jeunes les enseignements du passé et pour préparer le XXIe siècle.

M. FAYSSAL MEKDAD (République arabe syrienne) a attiré l'attention qu'il convient d'accorder, selon son gouvernement, au développement d'un climat d'harmonie et de démocratie au sein des collectivités, dans le but d'accélérer la réalisation des objectifs de développement durable. Le Gouvernement de la Syrie consent de grands efforts à cette fin, et attache la plus grande importance dans ce contexte aux jeunes, aux personnes âgées, et à la famille, qui selon le représentant joue le rôle crucial de protectrice des valeurs morales fondamentales de la société, et donc de garde-fou contre la désintégration des sociétés.

Mme AL-AWADHI (Koweït) a souligné l'importance qu'accorde le Koweït à la protection des handicapés qui bénéficient notamment de soins médicaux, de logements, de centres de réhabilitation et de la protection sociale pour leurs enfants. Les organes gouvernementaux et étatiques sont par ailleurs tenus d'embaucher un certain quota de handicapés. Le Koweït s'efforce d'effacer les traces de l'occupation iraquienne, en venant notamment en aide aux victimes des mines iraquiennes, et d'éliminer tous les obstacles à l'intégration des victimes dans la société koweïtienne.

M. HACONIMANA (Burundi) a affirmé que la crise qui secoue actuellement son pays avait sapé gravement les efforts entrepris en faveur des jeunes, des personnes âgées, des handicapés et de la famille. Le blocus total injuste est venu mettre un frein brutal à ces efforts dans un pays déjà fortement éprouvé, a-t-il poursuivi, soulignant les risques de l'émergence de la loi de la jungle et la loi du talion. Ce blocus, imposé en violation totale des lois internationales, a pour conséquence de radicaliser les positions extrêmes, notamment de la rébellion, a-t-il averti, soulignant que les milices et les groupes armés intensifient leurs attaques contre les personnes les plus vulnérables de la population. Pour ceux-ci, les effets économiques sont encore plus destructeurs, a fait observer le représentant, indiquant que 80% de la population tire ses maigres ressources de l'agriculture. Lançant un appel pressant à la levée de l'embargo, il a affirmé que les dégâts en matière de santé, aggravés par la famine et la malnutrition, étaient énormes tandis que beaucoup de jeunes doivent renoncer à l'éducation. Les conditions imposées à Arusha en vue de la levée des sanctions ont été totalement remplies

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par le Gouvernement burundais depuis plus d'un mois. Or, le blocus a été maintenu la semaine dernière. La communauté internationale doit prendre ses responsabilités et se mobiliser pour éviter la catastrophe humanitaire qui s'abat sur tout un peuple au su et au vu de tous, a-t-il conclu.

M. KHALED AL-HITTI (Iraq) a souligné le lien entre le développement d'une part, et la paix et la sécurité, de l'autre, affirmant que l'instauration de la sécurité aurait des retombées positives sur tous les Etats du monde et en retour des effets sur le développement. Il a aussi souligné l'inégalité de la croissance économique entre les Etats du Sud et du Nord, ces derniers accumulant les richesses et monopolisant les facteurs de développement. Il a déploré les effets négatifs des sanctions imposées par le Conseil de sécurité sur le développement de certains pays. L'utilisation sans discernement des sanctions économiques met en évidence une faille dans la Charte, a-t-il affirmé, estimant qu'il faut mettre un terme à ce mécanisme qui affame les populations et entraîne leur régression. Les sanctions privent le peuple iraquien de ses droits les plus élémentaires, en interdisant notamment l'importation d'aliments importants pour les enfants. Les sanctions ont compromis la crédibilité des Nations Unies et de la Charte, a-t-il affirmé, estimant que ceux qui utilisent cette arme s'abritent derrière l'Organisation pour servir leurs propres objectifs. Ces sanctions sont un instrument de génocide contre le peuple iraquien. Les circonstances ne justifient plus du tout leur imposition.

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