AG/AB/284/Re

R E C T I F I C A T I F

5 juin 1996


Communiqué de Presse
AG/AB/284/Re


R E C T I F I C A T I F

19960605

Dans notre communiqué AG/AB/284 du 3 juin dernier, la déclaration du représentant du Maroc à la page 18, ainsi que le premier droit de réponse de ce même pays à la page 28 doivent se lire comme suit :

M. ABDESALAM MEDINA (Maroc) a rappelé que le Secrétaire général, dans son rapport au Conseil de sécurité S/1995/986, avait indiqué que le principal obstacle entravant la poursuite et l'achèvement du processus d'identification tenait à ce que le Polisario refuse de participer à l'identification de certains groupes tribaux et de certaines personnes résidant hors du territoire. Dans tous ses rapports soumis au Conseil de sécurité sur la question, le Secrétaire général souligne que le Maroc et son Gouvernement s'attachent à la mise en oeuvre totale du Plan de règlement. Nous reviendrons sur cette question en septembre, et nous espérons que d'ici là, la question du Sahara aura trouvé la solution souhaitée.

Exerçant son droit de réponse à la suite des "allégations" d'un pays frère, l'Algérie, au sujet de la MINURSO, le représentant du Maroc a rejeté toute accusation concernant une quelconque "obstination" du Maroc ou sa responsabilité quant au retard dans le processus d'identification. Le retard n'incombe pas au Maroc, a affirmé le représentant. Loin de faire preuve d'obstination durant les consultations, le représentant du Maroc a rappelé que sa délégation avait fait preuve d'une grande souplesse. Nous avions demandé la rectification d'un rapport du Secrétaire général, estimant qu'une erreur s'était glissée dans la rédaction de ce rapport dont l'une des phrases paraissait prêter à confusion, a rappelé le représentant. Le Maroc s'est basé, pour justifier sa demande, sur le rapport S/1995/986 du Secrétaire général au Conseil de sécurité en date du 24 novembre 1995. L'Algérie s'était alors opposée à ce que la rectification ait lieu en séance officielle. Lors des consultations officieuses, le Maroc avait présenté un amendement. Par esprit de compromis, le Maroc avait ensuite accepté que le coordonnateur chargé des consultations fasse une déclaration, qui remplacerait l'amendement souhaité. Là encore, a rappelé le Maroc, l'Algérie s'est opposée à cette solution. L'Algérie a refusé la rectification du rapport du Secrétaire général que demandait le Maroc, qui est pourtant une pratique habituelle.

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Quant au processus d'identification, le représentant du Maroc a rappelé que le Front Polisario a rejeté les critères adoptés en décembre 1991, ainsi qu'un nouveau compromis proposé par le Secrétaire général. Le Maroc, pour sa part, a accepté ce compromis. Le Maroc a pour souci de donner à tous ceux qui sont originaires du Sahara une chance de pouvoir participer au référendum. Le Polisario, lui, s'est employé à restreindre au maximum le droit de participation, en demandant à ses chefs de tribus de s'opposer à tout demande basée sur les critères 4 et 5 pour n'accepter que les candidats qui figurent dans le recensement espagnol de 1974. C'est donc le Polisario qui est responsable de l'impasse et des retards, a affirmé le représentant. Et le Maroc ne comprend pas l'obstination de l'Algérie à lui imputer toute responsabilité.

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