AG/AB//282

LA CINQUIEME COMMISSION ACHEVE DE DEBATTRE DES PROPOSITIONS DU SECRETAIRE GENERAL SUR LE FINANCEMENT DES NOUVELLES ACTIVITES POUR 1995-1997

21 mai 1996


Communiqué de Presse
AG/AB//282


LA CINQUIEME COMMISSION ACHEVE DE DEBATTRE DES PROPOSITIONS DU SECRETAIRE GENERAL SUR LE FINANCEMENT DES NOUVELLES ACTIVITES POUR 1995-1997

19960521 APRES-MIDI AG/AB//282

La Commission administrative et budgétaire (Cinquième Commission) a achevé cet après-midi son débat général sur les propositions du Secrétaire général touchant les modalités de financement des nouvelles activités prévues dans le cadre du budget-programme pour l'exercice biennal 1996-1997, débat qui avait été entamé le 16 mai dernier.

Les représentants du Costa Rica, au nom du groupe des 77, des EtatsUnis, de l'Ouganda et du Canada ont fait une déclaration dans ce cadre. M. Ammar Amari (Tunisie), Vice-Président de la Commission, a répondu aux questions de certaines délégations.

La prochaine réunion plénière de la Cinquième Commission sera annoncée.

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Budget-programme de l'exercice biennal 1996-1997 (point 116):

Fin du débat général sur les propositions touchant les modalités de financement des nouvelles activités prévues dans le cadre du budget-programme

Mme NAZARETH INCERA (Costa-Rica, au nom du Groupe des 77 et de la Chine), a noté avec préoccupation la situation financière difficile de l'Organisation, ainsi que les difficultés rencontrées par le Secrétaire général pour mettre en oeuvre les nouveaux mandats en tenant compte des réductions budgétaires décidées par l'Assemblée générale. Elle a réaffirmé que le processus budgétaire approuvé aux termes de la résolution 41/213 reste pleinement valable et a considéré que les dépenses entrant dans ce cadre doivent être traitées conformément à ce processus. Le Groupe des 77 et la Chine ont également pris note de la déclaration du Secrétaire général selon laquelle il lui est impossible d'absorber de telles dépenses dans la limite des ressources approuvées par la résolution 50/214, et, dans ce contexte, réitèrent qu'il n'y a absolument aucun accord sur les moyens éventuels de les absorber, notamment ceux présentés au paragraphe 12 du rapport du Secrétaire général.

A titre de compromis, le Groupe des 77 et la Chine sont toutefois disposés à appuyer une décision autorisant le Secrétaire général à engager des dépenses pour la mise en oeuvre des mandats de la MICIVIH, de la MINUGUA, du Bureau de vérification des Nations Unies en El Salvador et de la Commission d'enquête internationale pour le Rwanda à concurrence des montants demandés. Une telle décision exigerait que le Secrétaire général présente, dans le cadre du rapport sur l'exécution du budget, le montant des ressources additionnelles exigées, et ce, sur la base de la capacité réelle d'absorption.

M. HERBERT GELBER (Etats-Unis) a déclaré qu'il était troublant de constater que le Secrétaire général n'était pas capable de financer la MICIVIH ou la MINUGUA sans l'aide de ressources supplémentaires. Nombre des activités menées par le Secrétariat contiennent des mandats explicites, mais sans indications sur le façon dont elles doivent être exécutées. La délégation des Etats-Unis est convaincue qu'il est possible de faire un travail plus efficace à un coût moindre. Les Etats-Unis insistent sur la nécessité de réaliser les objectifs acceptés par tous. Le représentant s'est déclaré encouragé par l'intervention faite par M. Connor devant la Cinquième Commission jeudi dernier, indiquant l'intention du Secrétaire général d'exécuter les activités prescrites. Il faut examiner les programmes de travail, comprendre les raisons pour lesquelles ils ne sont pas efficaces et efficients et effectuer les ajustements nécessaires.

Le Secrétaire général est le mieux placé pour savoir quels sont les mandats qui peuvent être exécutés le plus efficacement, quels mandats sont obsolètes et quels mandats sont dépassés. C'est sur cette base que l'on peut travailler à améliorer l'efficacité des Nations Unies. Le Secrétaire général doit passer en revue les mandats existants. Il n'est pas concevable de ne pas

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trouver les ressources nécessaires dans le cadre du budget

existant. Les Etats- Unis ne sont pas d'accord pour effectuer des dépenses qui exigeront des ressources supplémentaires de la part des Etats Membres et ont l'intention de travailler avec le Comité du programme et de la coordination pour éliminer les activités les moins essentielles.

M. NESTOR ODAGA-JALOMAYO (Ouganda) a noté des différences entre le rapport du Secrétaire général et la déclaration faite lors de la présentation de ce document. Le Secrétariat a sollicité les vues des représentants des groupes régionaux sur les mesures qui devraient être mises en oeuvre pour le financement des nouvelles activités. Toutefois, avant de mettre en oeuvre ces vues, il faudrait permettre à tous les Etats Membres de présenter leur opinion et d'en discuter. L'adoption du budget par consensus a été décidée aux termes de la résolution 41/213. Si un budget adopté peut être changé au bout de moins de trois mois, il faudrait songer à adopter une procédure différente. L'Ouganda ne souhaite pas que l'on ouvre de nouveau l'examen du budget, ce qui entraînerait de nouvelles discussions indéfinies sur les programmes à réduire. Il n'est pas souhaitable que l'Assemblée générale prenne une décision maintenant sur les programmes à couper ou à retarder. En tout état de cause, l'Ouganda n'est pas en mesure de prendre note du rapport du Secrétaire général.

Mme NORMA GOICOCHEA ESTENOZ (Cuba) s'est associée aux observations faites par les représentants du Costa Rica au nom du groupe des 77 et de la Chine et de l'Ouganda. Elle s'est déclarée favorable au fait que la Cinquième Commission décide maintenant d'ouvrir les crédits demandés par le Secrétaire général. Elle a souligné qu'en réalité les ressources disponibles ont été considérablement réduites. La délégation de Cuba se félicite que le Secrétaire général se soit engagé à exécuter intégralement les décisions de l'Assemblée générale et interprète ses déclarations dans ce contexte. La délégation de Cuba estime regrettable que le Secrétariat se soit écarté des suggestions de certaines délégations de réaliser des réductions dans divers domaines. La représentante a rappelé que la résolution 41/213 a été approuvée et que ses dispositions ont été négociées prudemment. On ne peut prendre à part des éléments de cette résolution dont tous les aspects constituent un ensemble.

Mme INCERA (Costa-Rica, au nom du Groupe des 77 et la Chine) a estimé que le Secrétariat n'avait pas répondu à la demande de la délégation de l'Ouganda concernant le retrait des crayons et du papier. Le Secrétariat devrait indiquer quand ce service sera remis en fonctionnement.

Le Vice-Président de la Commission, M. AMMAR AMARI (Tunisie), a indiqué que cette réponse sera fournie à un stade ultérieur.

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Mme GOICOCHEA ESTENOZ (Cuba) a souligné qu'elle n'était pas du tout satisfaite de la réponse qui vient d'être donnée. La question reste sans réponse depuis plusieurs mois. Cuba souhaite obtenir une réponse officielle lors d'une séance officielle de la Commission. C'est un problème très important ayant trait aux relations entre les différents organes, le Secrétariat et l'Assemblée générale.

M. AMARI (Tunisie), Vice-Président de la Commission, a indiqué que la personne concernée était M. Benon Sevan, Sous-Secrétaire général aux services de conférence et services d'appui. Il a donné l'assurance que M. Sevan apparaîtra devant la Commission à une séance ultérieure, et donnera la réponse officielle du Secrétariat.

M. ODAGA-JALOMAYO (Ouganda) a souligné qu'il n'avait pas entendu d'objection au sein de la Commission sur cette question, et que la fourniture du papier et des crayons devait être rétablie. La Commission en a décidé ainsi, et nul n'est besoin d'attendre une réponse du Secrétariat à cet égard.

Mme INCERA (Costa-Rica, au nom du Groupe des 77 et de la Chine) s'est accordée sur le fait qu'elle n'avait pas demandé pourquoi le papier et les crayons avaient été retirés, mais quand on allait les fournir de nouveau. La question vaut également pour le rétablissement d'autres services tels que les services d'ascenseur, qui ont été suspendus sans consultation avec les Etats Membres.

M. SAMUEL HANSON (Canada) a estimé que la Commission n'avait pris aucune décision sur cette question, et a souhaité que l'on n'ajoute pas ce point à l'ordre du jour déjà très chargé de la Commission à cette étape.

Mme GOICOCHEA ESTENOZ (Cuba) a souligné qu'aucune délégation ne demandait l'ajout d'un point à l'ordre du jour, mais que cette question faisait partie de l'examen du budget-programme de l'exercice biennal.

M AMARI, Vice-Président de la Commission, a indiqué qu'il informerait le Président de la Cinquième Commission de la question, et que celle-ci serait examinée au sein du Bureau de la Commission. Au cours d'une séance ultérieure, la proposition concrète du Bureau sera présentée aux Etats Membres.

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