AG/AB/280

M. CONNOR SOULIGNE QUE DES EFFORTS SUPPLEMENTAIRES SONT NECESSAIRES POUR ABSORBER LES NOUVEAUX MANDATS DANS LE CADRE DES RESSOURCES EXISTANTES

16 mai 1996


Communiqué de Presse
AG/AB/280


M. CONNOR SOULIGNE QUE DES EFFORTS SUPPLEMENTAIRES SONT NECESSAIRES POUR ABSORBER LES NOUVEAUX MANDATS DANS LE CADRE DES RESSOURCES EXISTANTES

19960516 APRES-MIDI AG/AB/280

Mettre fin à certains mandats permet de libérer des ressources et le Secrétaire général attend les orientations des Etats Membres à cet égard

La Commission administrative et budgétaire (Cinquième Commission) a abordé cet après-midi la question de l'examen des engagements de dépenses pour exécuter de nouvelles activités, dans le cadre du budget-programme de l'exercice biennal 1996-1997. Elle était saisie d'un rapport du Secrétaire général contenant des propositions sur les moyens possibles d'absorber le coût des nouveaux mandats dans le cadre du budget-programme 1996-1997, qui a été présenté par M. Joseph Connor, Secrétaire général adjoint à l'administration et à la gestion.

M. Connor a rappelé que les ressources nécessaires pour financer les mandats que l'Organisation doit mener à bien en Haïti, au Guatemala, en El Salvador et au Rwanda n'ont pas été prévues dans le budget-programme 19961997. L'Assemblée générale a toutefois autorisé le Secrétaire général à engager des dépenses d'un montant total de 24,7 millions de dollars. Dans le cas des mandats en Haïti, au Guatemala et en El Salvador, l'exécution du mandat de l'Assemblée générale doit se faire dans la limite des ressources existantes. En un mot, a expliqué M. Connor, après que de nombreuses mesures aient été prises en vue de réduire le budget au niveau fixé, il est maintenant demandé davantage au Secrétaire général.

Un élément clef pour réaliser les réductions budgétaires fixées par l'Assemblée générale est l'effort considérable déployé en vue de promouvoir l'efficacité et la plus grande rentabilité de toute l'Organisation. Grâce à cet effort, le Secrétaire général estime possible de réaliser l'objectif immédiat de 154 millions de réduction budgétaire. En ce qui concerne les efforts supplémentaires, M. Connor a souligné que, comme ce fut le cas avec les réductions budgétaires initiales, l'absorption des coûts supplémentaires ne pourra être réalisée tout en exécutant

l'ensemble du programme de travail envisagé initialement.

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Deux facteurs détermineront notamment la capacité d'absorption dans le cadre du budget-programme. Le premier de ces facteurs dépend des efforts d'efficacité supplémentaires. A l'évidence, a indiqué M. Connor, mettre un terme à certains mandats libère des ressources et permet d'atteindre plus facilement l'objectif visant à exécuter de nouveaux mandats dans le cadre des ressources existantes. Le Secrétaire général continue de demander aux Etats Membres des orientations allant dans ce sens. Un deuxième facteur pertinent dépend de la nécessité de réévaluer en décembre 1996 le budget de 1996-1997 en vue de refléter l'évolution des devises. Des mouvements significatifs ont eu lieu jusqu'à maintenant dans certaines devises, qui, s'ils se maintiennent, auront un effet d'absorption positif.

M. Connor a affirmé que le Secrétaire général est fermement engagé à assurer l'exécution intégrale de toutes les activités et programmes approuvés dans la limite fixée de 2,6 milliards de dollars. C'est dans cet esprit qu'il a demandé à ses directeurs de programmes de répondre aux exigences qui lui ont été déjà faites s'agissant du budget, et qu'il procédera pour son premier rapport d'exécution.

La Cinquième Commission a par ailleurs poursuivi le débat général qu'elle avait entamé hier sur le rapport intérimaire sur l'application du budget-programme de l'exercice biennal 1996-1997. Elle a entendu dans ce cadre les représentants des pays suivants : Italie (au nom de l'Union Européenne), Indonésie, Tunisie et Ouganda.

La Cinquième Commission achèvera son débat général sur la question demain vendredi, à partir de 10 heures.

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M. JOSEPH CONNOR, Secrétaire général adjoint à l'administration et à la gestion, présentant le rapport du Secrétaire général sur les engagements de dépenses pour exécuter de nouvelles activités

dans le cadre du budgetprogramme de l'exercice biennal 1996-1997 (A/C.5/50/67), a rappelé que les ressources pour financer les mandats à mener en Haïti (Mission civile internationale en Haïti - MICIVIH), au Guatemala (Mission des Nations Unies pour la vérification des droits de l'homme et du respect des engagements pris aux termes de l'Accord général relatif aux droits de l'homme au Guatemala MINUGUA), en El Salvador (Bureau de vérification des Nations Unies en El Salvador) et au Rwanda (Commission d'enquête internationale) n'ont pas été prévues dans le budget-programme 1996-1997. L'Assemblée générale a toutefois autorisé le Secrétaire général à engager des dépenses d'un montant total de 24,7 millions de dollars. Dans le cas des mandats en Haïti, au Guatemala et en El Salvador, l'exécution du mandat de l'Assemblée générale doit se faire dans la limite des ressources existantes.

Le rapport présente la réponse du Secrétaire général à la demande qui lui a été faite par la Commission de présenter les moyens d'absorption possibles du coûts de ces quatre mandats dans le cadre du budget-programme 1996-1997. Le Secrétaire général a, pour ce faire, pris en considération la demande de la Commission dans le contexte d'une prévision de dépenses globale potentielle de 51 millions de dollars en 1996 et de 69 millions de dollars en 1997, qui inclut les nouveaux mandats approuvés et prévus pendant l'exercice. Le Secrétaire général a également examiné la demande faite par la Commission à la lumière de ses efforts antérieurs visant à réduire le budget de 98 millions de dollars et de ses efforts actuels visant à présenter un budget-programme modifié dont les ressources sont réduites de 154 millions supplémentaires. Cet effort en cours depuis quelques mois se poursuit. Une réduction de 140 millions semble réalisable, et le Secrétaire général espère être en mesure de répondre positivement à l'intégralité des réductions demandées à la cinquanteet-unième session de l'Assemblée générale en exécutant toutes les activités confiées.

En un mot, de nombreuses mesures ont été prises en vue de réduire le budget, mais il est maintenant demandé davantage au Secrétaire général.

Un élément clef pour réaliser ces réductions budgétaires est l'effort considérable déployé par le Secrétaire général en vue de promouvoir l'efficacité de toute l'Organisation. Les gains d'efficacité identifiés ont un impact positif sur la structure des dépenses tout en préservant la pertinence essentielle des activités mandatées par les Etats Membres. Le Secrétaire général estime donc possible de réaliser l'objectif immédiat de 154 millions de réduction budgétaire.

En ce qui concerne les efforts supplémentaires, le Secrétaire général apprécie les consultations qu'il a eues avec les Etats Membres sur les possibilités d'absorber le coût des quatre missions. Il a pris note des suggestions spécifiques faites par les Etats membres et il réalisera dans la

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mesure du possible les réductions de coûts inhérentes à ces propositions. Le Secrétaire général se félicite que les Etats Membres l'encouragent dans ses efforts visant à promouvoir l'efficacité et à poursuivre le processus au-delà des économies nécessaires pour atteindre le niveau de budget prévu. Comme ce fut le cas avec les réductions budgétaires initiales,

l'absorption des coûts supplémentaires ne pourra être réalisée tout en exécutant l'ensemble du programme de travail envisagé initialement. Dans cet effort, il aura besoin de l'appui continu des Etats Membres. De tels efforts ne pourront être réalisés du jour au lendemain, et ne peuvent être évalués raisonnablement à l'heure qu'il est.

Si le Secrétaire général compte présenter, avec son premier rapport d'exécution, les dépenses découlant des autorisations de dépenses pertinentes estimées à 51 millions de dollars pour 1996, il n'en est pas moins conscient que d'autres facteurs devront être examinés simultanément par les Etats membres. Le premier de ces facteurs est la quantification de la capacité d'absorption potentielle pendant l'exercice actuel des efforts d'efficacité supplémentaires qui suivront ceux déjà planifiés pour réduire l'impact de la réduction budgétaire de 154 millions de dollars qui a été demandée. A l'évidence, mettre un terme à certains mandats libère des ressources et permet d'atteindre plus facilement l'objectif visant à exécuter de nouveaux mandats dans le cadre des ressources existantes. Le Secrétaire général continue de demander aux Etats membres des orientations à cet égard. Entre-temps, il compte exécuter intégralement les activités qui lui ont été confiées, mais étant entendu que les réductions de dépenses ne peuvent être réalisées tout en exécutant l'ensemble du programme de travail envisagé au départ.

Un deuxième facteur pertinent dépend de la nécessité de réévaluer en décembre 1996 le budget de 1996-1997 en vue de refléter l'évolution des devises dans lesquelles l'Organisation opère par rapport à celle de la devise dans laquelle elle budgétise, à savoir le dollar américain. Des mouvements significatifs ont eu lieu jusqu'à maintenant dans certaines devises, qui, s'ils se maintiennent, auront un effet d'absorption positif.

A la lumière de ces considérations, et conformément aux dispositions de la résolution 50/214 de l'Assemblée générale, le Secrétaire général est fermement engagé à assurer l'exécution intégrale de toutes les activités et programmes approuvés, ainsi que reflété dans le budget-programme pour 19961997, dans la limite fixée de 2,6 milliards de dollars. C'est dans cet esprit qu'il a demandé à ses directeurs de programmes de répondre aux exigences qui lui ont été déjà faites s'agissant du budget, et qu'il procédera pour son premier rapport d'exécution.

M. BERNARDINO MANCINI (Italie, au nom des pays de l'Union Européenne) a déclaré qu'il acceptait en principe les observations faites par Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB). Dans certains domaines on trouve des descriptions détaillées des économies devant être réalisées, mais dans d'autres les explications sont très sommaires.

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L'Union européenne est préoccupée par l'effet programmatique des réductions des programmes et activités mandatés. Elle attache une grande importance au principe de la pleine mise en oeuvre des activités mandatées, comme stipulé dans la résolution 50/214, qui assure un traitement équitable, juste et non sélectif des tous les chapitres du budget. A cet égard, elle souhaite savoir quels sont les critères qui ont été retenus par le Secrétaire général pour la répartition des propositions

d'économies entre les différents chapitres du budget.

En ce qui concerne la recommandation du CCQAB d'entamer un examen des programmes pour la réalisation des activités prioritaires, l'Union européenne rappelle que le Comité du Programme et de la Coordination et la 51ème Assemblée générale se pencheront non seulement sur les grandes lignes du budget pour 1998- 1999, mais aussi sur le Plan à moyen terme. A cette occasion, il faudra donner la priorité à des activités en réexaminant les mandats et programmes de l'Organisation pour l'avenir. L'Union européenne aimerait obtenir du Secrétariat des indications sur la manière dont sera réalisée à la fin de 1977 la réduction prévue 331 postes d'administrateurs vacants qui figure dans les propositions du Secrétaire général. L'Union européenne, notant que le Secrétaire général indique que l'examen des réductions en est encore à ses débuts, rappelle que les secteurs dans lesquels des économies doivent être réalisées ont été clairement identifiés dans la résolution 50/214 et espère que ces possibilités seront explorées rapidement. L'Union européenne estime que dans certains cas ces économies exigent des investissements maintenant, par exemple dans les systèmes d'information. Dans ce contexte, elle apprécie les efforts de l'administration dans le domaine des innovations technologiques. Elle apprécie le travail additionnel du Secrétariat pour identifier de nouvelles économies. Toutes ces propositions ne sont pas de la seule prérogative du Secrétaire général. L'Union européenne peut accepter le plan d'économies générales sous réserve de ses commentaires ainsi que des observations du CCQAB. Elle souhaite voir ces économies se réaliser le plus tôt possible.

M. PRAYONO ATIYANTO (Indonésie) a noté que les réductions budgétaires ne peuvent être réalisées sans réduction des services et retard dans l'exécution des programmes. Tout changement apporté aux programmes et activités mandatés relève des prérogatives de l'Assemblée générale. Ces réductions ne devraient pas nuire à l'exécution complète des mandats et activités. C'est aux Etats membres de se prononcer sur la façon dont les résolutions budgétaires peuvent être appliquées. Il est ainsi regrettable que le Secrétaire général n'ait pas présenté un tableau clair sur la façon dont les réductions peuvent être réalisées sans nuire aux activités.

M. AMMAR AMARI (Tunisie) a partagé entièrement la déclaration faite hier par le représentant du Japon, notamment sur trois points particuliers. En premier lieu, la Tunisie s'accorde ainsi avec le Japon lorsqu'il estime que ce rapport ne répond pas pleinement à la résolution budgétaire 50/214 adoptée l'an dernier et que la question devrait donc continuer d'être examinée lorsque

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le prochain rapport plus détaillé sur la question sera présenté à la cinquante-et-unième session de l'Assemblée générale. Sur la base de ces considérations, la Tunisie demande au Secrétaire général, à l'instar du représentant du Japon, de présenter le prochain rapport le plus rapidement possible au cours de la cinquante-et-unième session de l'Assemblée générale. La Tunisie s'accorde enfin avec le représentant du Japon pour considérer que les Nations Unies sont la seule organisation réellement universelle jouant un rôle crucial dans des domaines allant de la paix et de la sécurité internationales jusqu'au développement économique. La réduction du budget ne devrait ainsi pas être

une fin en soi mais viser à rationaliser et à renforcer l'Organisation afin qu'elle puisse répondre aux attentes croissantes de la communauté internationale et s'acquitter de ses responsabilités.

M. NESTOR OGADA-JALOMAYO (Ouganda) a demandé si, parmi les questions posées hier et auxquelles il répondra demain, le Secrétariat répondra aux questions formulées par l'Ouganda lors de la première reprise de session concernant la Mission au Guatemala (MINUGUA) et la Mission en Haïti (MICIVIH) et auxquelles il n'a pas été répondu. Nous devons nous attaquer tous ensemble à la crise financière de l'Organisation, a déclaré le représentant et le Secrétariat doit être un allié dans cette lutte. L'Ouganda a demandé par ailleurs si les responsables du Secrétariat dans certaines catégories qui profitent des frais de représentation continuent de toucher de tels frais et si oui, à combien ils s'élèvent.

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