Soudan: consterné par une situation « catastrophique », le Secrétaire général réitère son appel à faciliter un accès humanitaire sûr et sans entrave

La déclaration suivante a été communiquée, aujourd’hui, par le Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Le Secrétaire général est consterné par la situation de plus en plus catastrophique dans l’État soudanais du Darfour septentrional, alors que les attaques meurtrières se poursuivent contre sa capitale, El-Fasher.  Ces attaques surviennent deux semaines seulement après une autre contre les camps de déplacés de Zamzam et d’Abou Chok, frappés par la famine, qui aurait fait des centaines de morts parmi les civils, dont des travailleurs humanitaires. 

Alors que plus de 400 000 personnes auraient été contraintes de fuir le seul camp de Zamzam au début du mois, le Secrétaire général est profondément préoccupé par les informations faisant état de harcèlement, d’intimidation et de détention arbitraire de personnes déplacées aux points de contrôle. 

Malgré l’insécurité persistante et de graves déficits de financement, l’ONU et ses partenaires humanitaires font tout leur possible pour intensifier, sans attendre, l’aide d’urgence dans la région de Tawila, dans le Darfour septentrional, qui accueille la majorité des personnes déplacées de Zamzam. 

Le Secrétaire général souligne l’ampleur des besoins, des personnes désespérées –principalement des femmes et des enfants– traversant la frontière vers le Tchad en quête de sécurité et d’assistance.  Les violences contre les civils se poursuivent également dans d’autres régions du Soudan, des massacres ayant été signalés à Omdurman, dans l’État de Khartoum, ces derniers jours. 

Alors que le conflit entre dans sa troisième année et qu’il déstabilise de plus en plus la région, le Secrétaire général réitère son appel à faciliter un accès humanitaire sûr et sans entrave à toutes les zones où il est nécessaire, par tous les moyens possibles, ainsi qu’à assurer la protection des civils, conformément aux obligations claires des parties en vertu du droit international humanitaire. Les auteurs de violations graves doivent être tenus responsables de leurs actes. 

Le Secrétaire général renouvelle son appel à une cessation immédiate des hostilités et exhorte la communauté internationale à agir de toute urgence pour mettre fin aux souffrances et aux destructions incessantes.