Si les glaciers reculent, nous, nous ne pouvons pas reculer devant nos responsabilités, presse le Secrétaire général
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, célébrée le 22 mars:
Cette année, le thème de la Journée mondiale de l’eau nous rappelle une dure réalité: la préservation des glaciers est essentielle pour la sécurité, la prospérité et la justice.
Les glaciers sont des réservoirs naturels qui renferment une ressource précieuse: près de 70% de toute l’eau douce de la planète.
En fondant, les glaciers étanchent la soif des populations, alimentent les écosystèmes et soutiennent l’agriculture, l’industrie et l’énergie propre. Or, les températures caniculaires assèchent ces réservoirs à une vitesse record, de l’Himalaya aux Andes, en passant par les Alpes et l’Arctique.
Des inondations meurtrières se déchaînent dans les zones urbaines et rurales, frappant des milliards de personnes. L’existence même des populations vivant dans des zones de faible élévation, voire de pays entiers, est menacée, tandis que la concurrence pour l’eau et les terres aggrave les tensions.
Si les glaciers reculent, nous, nous ne pouvons pas reculer devant nos responsabilités.
En adoptant le Pacte pour l’avenir en septembre dernier, les pays se sont engagés à prendre des mesures ambitieuses pour protéger, restaurer et préserver les glaciers de la planète et améliorer la résilience des populations. J’ai également nommé une Envoyée spéciale pour l’eau, qui a pour mission de renforcer la coopération internationale dans le domaine de la gestion durable des ressources en eau douce.
Il est indispensable d’agir cette année. Chaque pays doit mettre en œuvre de solides plans d’action nationaux pour le climat, ou des contributions déterminées au niveau national, qui cadrent avec l’objectif consistant à limiter à 1,5 degré Celsius le réchauffement planétaire.
Il faut augmenter le financement de l’adaptation et de la résilience face aux changements climatiques et l’accompagner d’une réforme de l’architecture financière internationale qui permette de débloquer un financement durable et massif de l’action climatique.
Ensemble, agissons afin de préserver ces poumons gelés pour toute l’humanité.