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L’Afrique doit siéger dans toutes les instances multilatérales et avoir une voix dans le système financier international et les structures normatives mondiales

On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée de l’Afrique, le 25 mai:

En cette Journée de l’Afrique, nous célébrons ce continent dynamique et contrasté et les contributions qu’apportent les Africains à notre monde.  Fort de sa population jeune et croissante, d’une abondance de ressources naturelles, de sa beauté à couper le souffle et de ses multiples cultures, le continent africain recèle un potentiel considérable. 

Des initiatives telles que la Zone de libre-échange continentale africaine et l’Agenda 2063 de l’Union africaine, ainsi que la voix toujours plus affirmée de l’Afrique, portée notamment par son rôle de premier plan dans le domaine des énergies renouvelables, peuvent contribuer à réaliser ce potentiel. 

Mais pour assurer un avenir radieux aux 1,2 milliard d’Africains, il faut s’attaquer aux problèmes qui empêchent l’Afrique d’avancer, qu’il s’agisse des effets des changements climatiques, des conflits meurtriers, des changements anticonstitutionnels de gouvernement, de la faim, de la pauvreté, des inégalités ou du fardeau écrasant de la dette.

Nous devons sauver la réalisation des Objectifs de développement durable.  Pour y parvenir, nous avons à charge, entre autres, de réformer l’architecture financière internationale de telle sorte que les pays en développement puissent accéder aux ressources dont ils auront besoin pour investir dans l’avenir de leurs populations, qui repose notamment sur le renforcement des systèmes éducatifs – le thème choisi cette année par l’Union africaine. 

Nous devons travailler côte à côte avec l’Afrique pour construire des économies vertes ancrées dans les énergies renouvelables et veiller à ce que les précieuses ressources minérales du continent profitent avant tout aux Africains. 

Nous devons collaborer plus avant pour protéger les droits humains, lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent et, enfin, faire taire les armes en Afrique. La résolution récemment adoptée par le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies pour soutenir les opérations de paix dirigées par l’Afrique constitue à cet égard un pas en avant important. 

L’Afrique doit siéger dans toutes les instances multilatérales, y compris le Conseil de sécurité de l’ONU, et avoir voix au chapitre dans le système financier international et d’autres structures mondiales d’établissement de normes.  Le Sommet de l’avenir, qui se tiendra en septembre à New York, sera l’occasion de mettre la machine en marche et d’aller de l’avant. 

En cette Journée de l’Afrique, renouvelons notre engagement à soutenir tous les Africains dans l’action qu’ils mènent pour instituer dans leur continent – et notre monde – un avenir de paix et de prospérité pour tous. 

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