En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/22132

Le Secrétaire général affirme que les technologies numériques peuvent révolutionner la conservation de la vie sauvage

On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée mondiale de la vie sauvage, célébrée le 3 mars:

Les activités humaines détruisent la vie sauvage.  L’ingéniosité humaine peut aider à la sauver.

La pollution, le chaos climatique, la perte d’habitat et l’exploitation de la nature ont mené un million d’espèces végétales et animales au bord de l’extinction. Cela devrait suffire à nous terrifier. Mais c’est aussi une menace directe pour la santé et les moyens de subsistance de milliards de personnes dans le monde, en particulier les plus vulnérables.

Cette année, le thème de la Journée mondiale de la vie sauvage nous rappelle que les technologies numériques peuvent contribuer à renverser la vapeur. D’ores et déjà, les satellites nous aident à suivre la trace des animaux menacés.  Grâce aux données, nous pouvons retracer les parcours de migration des espèces sauvages, cartographier l’utilisation des terres et favoriser les initiatives de protection.

Utilisées de manière responsable, durable et équitable, les technologies numériques peuvent révolutionner la conservation de la vie sauvage.  Mais ce n’est qu’un outil à notre disposition, pas une solution miracle.  Encore faut-il que les pays, les entreprises et les particuliers œuvrent de manière concertée à sauver la faune et la flore sauvages de la planète et à construire un avenir juste et durable.

Au Sommet de l’avenir, qui aura lieu cette année, les États Membres examineront nos propositions portant sur l’élaboration de nouveaux indicateurs destinés à compléter le produit intérieur brut.  En effet, des activités comme la surpêche ou la déforestation participent à la hausse du PIB tout en saccageant la nature.  Des indicateurs complémentaires peuvent faire contrepoids et permettre de mesurer ce qui compte vraiment pour l’humanité et pour la planète.

J’invite par ailleurs les pays à prendre d’urgence des mesures de réduction massive des émissions, d’adaptation aux extrêmes climatiques, de prévention de la pollution et d’enrayement de la perte de biodiversité, notamment en reconnaissant le rôle que jouent les peuples autochtones dans la protection de la biodiversité.

Les pays développés doivent investir dans la biodiversité et dans l’action climatique dans les pays en développement.  Et tous les gouvernements doivent mettre au point de nouveaux plans nationaux pour le climat qui soient compatibles avec la limitation de la hausse de la température mondiale à 1,5 degré Celsius, ainsi que des stratégies nationales relatives à la biodiversité qui appliquent le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal.

Nous avons besoin de la nature.  Montrons que nous sommes là quand la nature a besoin de nous et agissons, immédiatement, pour la protéger.

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