SESSION DE 2024,
7E & 8E SEANCES PLÉNIÈRES – MATIN & APRÈS-MIDI
ECOSOC/7151

L’ECOSOC clôt son segment de coordination sur des appels à la transformation numérique et à la mobilisation des ressources afin de réaliser les ODD

Au dernier jour de son débat consacré à la coordination, le Conseil économique et social (ECOSOC) a conclu, aujourd’hui, ses discussions visant à accélérer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 sur des appels pressants à faire progresser la transformation numérique, la mobilisation des ressources et la réforme de l’architecture financière internationale. 

En matinée, les secrétaires exécutifs des commissions régionales ainsi que les présidents des commissions techniques et des organes d’experts de l’ONU ont présenté tour à tour des solutions « durables, résilientes et innovantes » destinées à assurer la mise en œuvre globale des objectifs de développement durable (ODD).  Le Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) a ainsi insisté sur la nécessité pour le continent de tirer avantage de ses ressources naturelles pour développer des marchés du carbone et des chaînes de valeur régionales.  Pour y parvenir, il a encouragé, comme la Présidente de la Commission du développement social, à appuyer la réforme de l’architecture financière mondiale et la transformation numérique. 

Une position partagée par son homologue de la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP) où, favorisée par son profil sociodémographique, ses économies d’échelle et l’expansion rapide de son infrastructure numérique, la région est en passe de devenir une plaque tournante de l’innovation numérique, avec la capacité de « dynamiser le développement durable ». 

Le potentiel « énorme » du numérique en faveur de l’autonomisation des femmes et des filles présente néanmoins une « pléthore de défis », a reconnu le Président de la soixante-huitième session de la Commission de la condition de la femme, parmi lesquels la perpétuation de normes sociales négatives.  Consciente de ces préoccupations, la Commission de la science et de la technique au service du développement (CSTD) s’efforce d’intensifier la coopération Nord-Sud, Sud-Sud et triangulaire, afin de de partager les solutions fondées sur la science, la technologie et l’innovation. 

Au vu du rôle particulier joué par la coopération fiscale internationale pour « uniformiser les règles du jeu » et établir un système fiscal équitable, à même de générer des revenus suffisants pour soutenir le développement, le Comité d’experts de la coopération internationale en matière fiscale a appelé à la mobilisation des ressources afin de permettre aux pays en développement de mettre en œuvre des programmes d’élimination de la pauvreté et de créer des emplois décents.  Un comité intergouvernemental commencera d’ailleurs bientôt à rédiger une proposition de termes de référence en vue d’une convention-cadre fiscale de l’ONU. 

Dans l’après-midi, lors de la table ronde consacrée à la réduction de la fracture numérique, le Secrétaire général adjoint de l’Union internationale des télécommunications (UIT) a fait valoir que le nombre restreint de pays qui détiennent des brevets sur l’intelligence artificielle devraient nous inciter à combler le fossé qui existe entre pays en développement et pays développés.  Pour ce faire, la Directrice de l’Institut de statistique de l’UNESCO et Vice-Présidente du Comité des statisticiens en chef du système des Nations Unies a prôné la mise en place d’infrastructures et de normes numériques. 

Enfin, la dernière table ronde de la journée a été l’occasion pour les délégués de dresser le bilan du Sommet sur les ODD de 2023 et de discuter de la préparation du Sommet de l’avenir, qui aura lieu en septembre de cette année. 

La prochaine réunion de l’ECOSOC sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.

 

SUITE DU DÉBAT CONSACRÉ AUX QUESTIONS DE COORDINATION

Table ronde 5: Dialogue sur les solutions durables, résilientes et innovantes afin d’accélérer la mise en œuvre du Programme 2030 avec les Secrétaires exécutifs et Secrétaires exécutives des commissions régionales et les Présidentes et Présidents des commissions techniques et organes d’experts

Cette table ronde a été l’occasion pour les intervenants d’attirer l’attention sur les défis rencontrés dans leur région ou secteur d’activité.  Le potentiel de la transformation numérique a été évoqué à plusieurs reprises, de même que l’importance de la mobilisation de ressources.

En Europe, la réconciliation du développement durable et de la protection de l’environnement constitue un défi de taille, a reconnu Mme TATIANA MOLCEAN, Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Europe (CEE), en évoquant la transition vers l’économie circulaire et la transition verte.  La Commission dispose à cet égard d’un programme d’examen des performances environnementales destiné à aider les États à intégrer les politiques environnementales au développement économique, notamment dans le domaine des transports.  Aujourd’hui, le transport des marchandises dangereuses est soumis à des normes harmonisées à l’échelle mondiale, lesquelles contribuent à la gestion sûre des produits chimiques tout au long de leur cycle de vie, a indiqué le Président du Comité d’experts du transport des marchandises dangereuses et du Système général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques, M. DUANE PFUND, favorisant ainsi l’introduction sur le marché d’alternatives énergétiques abordables et propres. 

S’il est de plus en plus reconnu à l’échelle mondiale que des forêts saines sont essentielles pour protéger la planète et renforcer la résilience face aux changements climatiques, M. ZÉPHYRIN MANIRATANGA, Président de la dix-huitième session du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF), a constaté que nous n’avons toujours pas réussi à en exploiter le plein potentiel.  Il nous appartient d’intensifier nos efforts pour conserver et restaurer tous les types de forêts, par le biais d’investissements et de stratégies permettant de faire face aux chocs qui affectent les moyens de subsistance des populations, a-t-il insisté.  Pour réaliser les ODD et l’Agenda 2063 de l’Union africaine, l’Afrique devra cependant générer des ressources additionnelles provenant de ses richesses naturelles, a expliqué pour sa part le Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), M. CLAVER GATETE, notamment en développant des marchés du carbone ainsi que des chaînes de valeur régionales. Pour y parvenir, il a encouragé les pays du continent à plaider en faveur de réformes de l’architecture financière mondiale et de la transformation numérique. 

Dans la région de l’Asie-Pacifique, malgré des retards dans la réalisation des ODD, notamment en matière d’action climatique, Mme ARMIDA SALSIAH ALISJAHBANA, Secrétaire exécutive de la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP), a estimé que l’innovation numérique, soutenue par des politiques favorables, pourrait bénéficier d’un changement de cap significatif.  Aidée par son profil sociodémographique, ses économies d’échelle et l’expansion rapide de son infrastructure numérique, la région est en effet devenue une plaque tournante de l’innovation numérique, avec le potentiel de dynamiser le développement durable, a-t-elle ajouté.  Pour exploiter pleinement ce potentiel, elle a jugé nécessaire de renforcer la coopération numérique régionale, par le biais de plateformes telles que l’autoroute de l’information Asie-Pacifique. 

À ce sujet, le Président de la soixante-huitième session de la Commission de la condition de la femme, M. ANTONIO MANUEL REVILLA LAGDAMEO, a souligné le potentiel « énorme » du numérique en faveur de l’autonomisation des femmes et des filles.  Toutefois, si combler le fossé numérique est crucial pour garantir l’égalité en ligne et hors ligne, il présente néanmoins une « pléthore de défis », parmi lesquels la perpétuation de normes sociales négatives.  En réponse à ces préoccupations, la Présidente de la Commission de la science et de la technique au service du développement (CSTD), Mme ANA CRISTINA AMOROSO DAS NEVES, a indiqué que la CSTD s’efforce de renforcer la collaboration internationale entre les États Membres, notamment la coopération Nord-Sud, Sud-Sud et triangulaire, afin de partager les solutions fondées sur la science, la technologie et l’innovation. 

La Présidente de la Commission du développement social, Mme JOSELYNE KWISHAKA, a indiqué que la Commission a concentré son attention sur l’importance de la transformation numérique sur la croissance inclusive et le développement en vue de parvenir à la justice sociale et d’éliminer la pauvreté, en particulier en Afrique subsaharienne.  Consciente de l’importance de disposer de données de qualité pour atteindre ces objectifs tout en relevant les défis liés à l’environnement, Mme PALOMA MERODIO GOMEZ, Coprésidente du Comité d’experts sur la gestion de l’information géospatiale à l’échelle mondiale, a plaidé en faveur d’une infrastructure géodésique mondiale fiable et accessible afin d’appuyer le développement économique. 

Sur le plan économique, le Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), M. JOSÉ MANUEL SALAZAR-XIRINACHS, s’est inquiété du « triple piège » qui enserre les pays de la région, à commencer par leur faible capacité de croissance, qui n’était en moyenne que de 0,8% entre 2014 et 2023.  Autres pièges: les inégalités élevées et la faible capacité institutionnelle et de gouvernance, lesquelles influent directement sur le premier.  Il a donc plaidé en faveur du renforcement des politiques de développement en se concentrant sur des secteurs dynamiques liés à la croissance verte, tels que la transition énergétique, l’économie circulaire, la sécurité alimentaire et le tourisme durable, autant d’éléments nécessaires à la « grande poussée environnementale » de la région. 

Considérant le rôle joué par la coopération fiscale internationale pour « uniformiser les règles du jeu » et construire un système fiscal mondial équitable à même de générer des revenus suffisants pour le développement, M. MATHEW GBONJUBOLA, Coprésident du Comité d’experts de la coopération internationale en matière fiscale, a appelé à mobiliser les ressources pour permettre aux pays en développement, en particulier aux pays les moins avancés, de mettre en œuvre des programmes visant à mettre fin à la pauvreté et à créer des emplois décents.  Il a insisté sur l’importance de la réforme de l’architecture financière internationale et a fait savoir qu’un comité intergouvernemental commencera bientôt à rédiger une proposition de termes de référence en vue d’une convention-cadre fiscale de l’ONU.  En complément de ces efforts, les Normes internationales de comptabilité et de publication ont publié des directives sur les indicateurs relatifs à l’impact et la durabilité des ODD en ce qui concerne l’établissement de rapports transparents, a indiqué le Président du Groupe de travail intergouvernemental d’experts, M. SANJEEV KUMAR SINGHAL. 

Dans la région arabe, cependant, notre engagement collectif en faveur du droit international et du Programme 2030 est non seulement menacé, mais sur le point de perdre toute crédibilité, s’est alarmée Mme ROLA DASHTI, Secrétaire exécutive de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO).  Le tissu même de la société se désagrège sous la pression des conflits persistants et des crises, comme au Yémen, en Libye, au Soudan, en Syrie et, en particulier, à Gaza, où 25 000 vies ont été perdues, dont la moitié étaient des enfants.  Évoquant l’ODD 16 sur la paix et la justice, Mme Dashti a rappelé qu’une paix durable est une condition préalable au développement durable, et lancé un appel urgent à la communauté internationale pour qu’elle s’unisse pour négocier une paix durable en Palestine. 

Au terme de ces exposés, la Fédération de Russie a exprimé sa préoccupation face à la « politisation » de la CEE et à la discrimination sur la base de la nationalité lors des élections aux organes directeurs, ce qui ne contribue pas, selon elle, à la réalisation des ODD. 

Table ronde 6: Réduire la fracture numérique pour parvenir à une transformation numérique mondiale

Le coup d’envoi de cet échange a été donné par M. TOMAS LAMANAUSKAS, de l’Union internationale des télécommunications (UIT), qui a noté les craintes et espérances soulevées par l’avènement de l’intelligence artificielle.  La peur, en général, fait mieux vendre, a-t-il dit, en mentionnant le récent film Leave the World Behind.  Il a insisté sur ses bienfaits, puisque l’intelligence artificielle pourrait aboutir à une diminution de 10% des émissions carbones d’ici à 2050.  Les risques sont néanmoins bien réels, a-t-il concédé, en citant la désinformation et les deepfakes.  Il a souligné l’importance d’un accès équitable à cette intelligence artificielle, en notant qu’un petit nombre de pays en détient les brevets.  Il faut développer des normes de régulation et combler la fracture entre pays en développement et pays développés, a-t-il préconisé, en soulignant l’importance du rôle des experts.  Ne perdons pas de vue les bénéfices que peuvent apporter les nouvelles technologies, a-t-il plaidé, prenant l’exemple de Vanuatu, qui a enregistré de réels succès dans sa transformation numérique.  L’un des éléments clefs de cette réussite a été l’approche participative adoptée plutôt qu’une imposition par le haut, a-t-il précisé. 

« L’information géospatiale à l’échelle mondiale est le reflet numérisé de l’activité humaine », a constaté à son tour Mme PALOMA MERODIO GOMEZ, Vice-Présidente du Comité d’experts sur la gestion de l’information géospatiale à l’échelle mondiale.  Elle a déploré la fracture numérique qui existe dans le domaine de la collecte des données géospatiales.  Notre comité joue un rôle crucial dans l’accès à ces données afin de répondre aux grands besoins mondiaux, a-t-elle expliqué.  Elle a précisé que son comité produit des cartes qui recensent les zones où existent des carences dans l’accès à des services de base, concourant ainsi à la réalisation des ODD. 

De son côté, Mme SILVIA MONTOYA, Directrice de l’Institut de statistique de l’UNESCO et Vice-Présidente du Comité des statisticiens en chef du système des Nations Unies, a expliqué que son comité vise à apporter une vision holistique dans le domaine des statistiques.  Les statistiques officielles sont un bien public, a-t-elle dit, en estimant que leur importance n’est pas souvent bien appréhendée.  Elle a vu dans le Programme 2030 l’occasion de renforcer la robustesse des systèmes de collecte de données statistiques.  Trois éléments sont essentiels pour combler la fracture numérique: bâtir les infrastructures nécessaires, établir des normes numériques et promouvoir une bonne gouvernance, a-t-elle indiqué.  Enfin, elle a souligné l’importance du capital humain et appelé à investir dans les populations. 

Lors du débat interactif qui a suivi, le Suriname a détaillé sa stratégie nationale numérique, en soulignant l’importance des partenariats privé-public pour une transformation numérique à l’échelle mondiale.  L’Union européenne s’est inquiétée de l’ampleur du fossé numérique, tandis que le Mexique a souligné l’importance de la coopération pour le combler. La gestion des données numériques doit également se faire dans le respect de la confidentialité et de la vie privée, a ajouté la délégation mexicaine.  Nous devons faire le pari de la coopération et du multilatéralisme, a déclaré la Chine, en demandant que les pays développés contribuent davantage au renforcement des capacités numériques des autres pays.  Le Chili a, lui, insisté sur le risque de génération par l’intelligence artificielle d’informations fausses mais crédibles. Enfin, le Costa-Rica a jugé cruciale la réforme de l’éducation et de la formation professionnelle afin de répondre aux défis du numérique. 

Tableau ronde 7: La voie à suivre: du Sommet sur les objectifs de développement durable de 2023 au Sommet de l’avenir

Cette dernière table ronde a été l’occasion pour les intervenants et les délégations de faire le point sur le suivi de la déclaration politique sur le Sommet du développement durable en 2023. 

Mme SAKIKO FUKUDA-PARR, Présidente de la vingt-cinquième session du Comité des politiques de développement, a recommandé une transition juste qui exige des pays qu’ils respectent leurs engagements climatiques et financiers.  Les pays en développement ne doivent pas rester des exportateurs de produits de base et subir les effets des catastrophes naturelles.  Il faut un engagement vers une économie orientée vers l’être humain comme l’a démontré la pandémie de COVID-19, a ajouté Mme Fukuda-Parr rappelant que les outils existent et doivent libérer les potentiels des pays du Sud. 

M. ROBERT POWELL, Directeur du bureau de New York du Fonds monétaire international (FMI), a souligné l’importance de la coordination entre les différentes parties prenantes dans la réalisation des ODD d’ici à 2030.  Il a insisté sur la nécessité d’améliorer la gouvernance, la transparence et la résilience. Les pays en développement doivent en outre augmenter le ratio taxe-PIB et éliminer les dépenses inutiles faisant obstacle à la réalisation des ODD.  Il a appelé à faire preuve de créativité pour mobiliser les ressources, notamment en matière de financement climatique.  Le Directeur a enfin souligné le rôle des technologies numériques, y compris l’intelligence artificielle, et l’importance d’établir un cadre juridique robuste.

« Le financement est le moteur de la réalisation des ODD », a déclaré pour sa part M. MATTHEW GBONJUBOLA, Coprésident de la vingt-septième session du Comité d’experts de la coopération internationale en matière fiscale.  Partisan d’une taxation équitable sur le plan international, il a appelé à établir des normes fiscales qui permettent aux entreprises de ne pas être trop taxées et aux citoyens de bénéficier de la taxation.  Tous les pays du monde doivent pouvoir générer des revenus internes grâce à une fiscalité équitable afin de lutter contre la pauvreté, avoir un bon système de santé et accéder à l’énergie, a-t-il préconisé, insistant en outre sur la nécessité de taxer l’économie numérique.

Mme CELESTE SAULO, Secrétaire générale de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), a indiqué que 2023 a été l’année la plus chaude avec une température supérieure à 1,45 C au-dessus de la normale, alertant sur les conséquences de cette situation.  Elle a recommandé d’exploiter les potentiels des services météorologiques et hydrologiques pour le bénéfice de tous, en particulier des pays en développement.  Elle a également appelé à soutenir financièrement les services météorologiques des pays en développement, saluant en outre l’accent mis sur les jeunes et la paix dans l’espace extra-atmosphérique.  Le potentiel des sciences doit pouvoir être utilisé par tous les pays, a-t-elle insisté.  

M. AMANDEEP SINGH GILL, Envoyé du Secrétaire général pour les technologies, a souligné que les sciences, les technologies et l’innovation sont des éléments importants pour réaliser les ODD.  Il a attiré l’attention sur le rôle de la technologie dans l’accès au microfinancement ainsi que dans la réforme fiscale, celle-ci permettant d’éliminer les tâches répétitives du percepteur, entre autres.  Les technologies peuvent également renforcer la résilience face aux catastrophes et orienter les ressources vers la réalisation des ODD.  Partisan d’une réforme du système financier international et des institutions internationales, il a appelé à faire participer la société civile, le secteur privé et le monde universitaire, les médias et les plateformes numériques.  L’Envoyé a mis l’accent sur la paix et la sécurité et l’investissement dans les générations futures afin de se préparer à l’avenir.  Tout cela est dans le domaine du réalisable, a-t-il estimé. 

Dialogue interactif 

Une coopération fiscale internationale efficace passe par l’ONU, a estimé le Nigéria qui a voulu que cette question soit débattue au Sommet de l’avenir afin d’harmoniser la taxation mondiale.  La délégation s’est également intéressée à la lutte contre la corruption, tout en dénonçant le fait que ce sont les pays du Sud qui sont les plus incriminés lorsque des fonds quittent ou arrivent dans ces pays. 

Un système qui fonctionnerait pour tout le monde règlerait de nombreux problèmes, a estimé le Coprésident de la vingt-septième session du Comité d’experts de la coopération internationale en matière fiscale qui a appelé à agir de manière coopérative en expliquant les règles fiscales aux usagers.  Il faut également se montrer sélectif dans la mise en œuvre des règles destinées à contrer les flux illicites de capitaux.  Il n’y a pas de réponse facile à la question de la corruption, a reconnu le Directeur du bureau de New York du FMI.  Une cinquantaine de pays en développement ont vraiment besoin d’aide externe, notamment pour renforcer leurs systèmes fiscaux et augmenter leurs recettes fiscales. 

La Présidente de la vingt-cinquième session du Comité des politiques de développement a appelé à tirer parti des examens nationaux volontaires afin de déterminer ce qui a fonctionné ou non.  Préoccupée par l’accumulation de la dette des pays en développement, elle a signalé que les mécanismes multilatéraux ne sont pas adaptés pour faire face aux crises qu’affrontent ces derniers.  La Secrétaire générale de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a rappelé que la science permet de mesurer si nous sommes sur la bonne voie ou non dans la réalisation des ODD, tandis que l’Envoyé du Secrétaire général pour les technologies a appelé à l’élaboration d’un pacte numérique mondial. 

Le Mexique a souligné pour sa part que pour accélérer la mise en œuvre du Programme 2030, les États Membres doivent se montrer plus ambitieux, et être conscients de l’urgence et des défis à relever dans un cadre de coopération internationale renouvelé.  Il faut des méthodes communes pour évaluer les actions des gouvernements et améliorer les résultats, a appuyé le Canada, tout en rappelant que les ODD s’appliquent à tous les pays.

« La coordination est la clef pour décloisonner notre action et obtenir des effets multiplicateurs permettant d’éliminer la pauvreté et la faim », a déclaré le Vice-Président de l’ECOSOC, M. Akan Rakhmetullin (Kazakhstan), en clôturant le débat.  Le Sommet de l’avenir permettra selon lui de renforcer ces efforts et de les aligner sur le Programme 2030. 

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