Le Conseil de tutelle élit James Kariuki, du Royaume-Uni, à sa présidence et Nathalie Broadhurst Estival, de la France, à sa vice-présidence
Le Conseil de tutelle de l’Organisation des Nations Unies s’est brièvement réuni, ce matin, pour ouvrir sa soixante-quatorzième session et élire son bureau. M. James Kariuki, du Royaume-Uni, a ainsi été élu au poste de président, et Mme Nathalie Broadhurst Estival, de la France, à la vice-présidence.
Composé des cinq membres permanents du Conseil de sécurité -la Chine, les États-Unis, la Fédération de Russie, la France et le Royaume-Uni-, le Conseil de tutelle est l’un des six organes principaux des Nations Unies, aux côtés de l’Assemblée générale, du Conseil de sécurité, du Conseil économique et social (ECOSOC), du Secrétariat et de la Cour internationale de Justice (CIJ).
Le Conseil de tutelle a été institué en 1945, par le Chapitre XIII de la Charte des Nations Unies, pour assurer la surveillance à l’échelon international des 11 territoires qui étaient alors placés sous tutelle et administrés par sept États Membres. Il devait garantir que les mesures appropriées étaient prises pour préparer les territoires à l’autonomie ou à l’indépendance.
Sa mission a depuis lors été remplie puisque, en 1994, tous les territoires sous tutelle avaient acquis l’autonomie ou l’indépendance, soit en tant qu’État à part entière, soit en s’intégrant à des États voisins. Le dernier à sortir de la tutelle était un territoire des îles du Pacifique qui est devenu le cent quatre-vingt-cinquième État Membre de l’Organisation: les Palaos.
Le rôle qui sera assigné au Conseil à l’avenir fait actuellement l’objet de discussions dans le cadre de la réforme des Nations Unies et du Conseil de sécurité.
Après une modification subséquente de son règlement intérieur, le Conseil de tutelle ne se réunit qu’aux dates et lieux où cela se révèle nécessaire, soit environ tous les deux ans.
Les 11 territoires autrefois sous tutelle étaient le Tanganyika britannique qui, avec Zanzibar, a formé la République-Unie de Tanzanie actuelle; le Rwanda-Urundi belge, qui a donné naissance au Rwanda et au Burundi; le Cameroun britannique, qui a été rattaché au Nigéria; le Cameroun français, qui est devenu le Cameroun actuel; le Togo britannique, qui est devenu le Ghana; le Togo français, qui devenu le Togo actuel; la Nouvelle-Guinée australienne qui, avec la Papouasie, a formé la Papouasie-Nouvelle-Guinée; Nauru, administré par l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni, qui a gardé son nom; les territoires américains des îles du Pacifique qui ont donné naissance aux Îles Marshall, aux États fédérés de Micronésie et aux Palaos; et la Somalie italienne, qui, avec la Somalie britannique, est devenue la Somalie actuelle.
La prochaine séance du Conseil se tiendra en décembre 2025, à une date qui sera déterminée au moins 30 jours à l’avance.