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Protéger la maison commune: le Secrétaire général compte sur les gouvernements, mais aussi sur la société civile et les peuples autochtones

On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale de la Terre nourricière, célébrée le 22 avril: 

La Journée internationale de la Terre nourricière nous donne l’occasion de réfléchir à la plus importante de toutes les relations: celle que l’humanité entretient avec la nature.

De l’air que nous respirons à l’eau que nous buvons, en passant par le sol où pousse notre nourriture, notre santé dépend de celle de la Terre nourricière.  Et pourtant, nous semblons vouloir la détruire à tout prix.

Par nos actes, nous ravageons forêts et jungles, terres agricoles et zones humides, océans et récifs coralliens, rivières, mers et lacs.  La diversité biologique s’effondre; un million d’espèces sont au bord de l’extinction.

Nous devons mettre un terme à ces guerres acharnées et insensées contre la nature. Nous disposons des outils, des connaissances et des solutions nécessaires.  Mais nous devons accélérer la cadence.

Il nous faut intensifier l’action climatique, en réduisant plus drastiquement et plus rapidement les émissions afin de limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 °C.  Il faut également investir massivement dans l’adaptation et la résilience, en particulier en faveur des communautés et des pays les plus vulnérables – qui sont ceux qui ont le moins contribué à cette crise.

L’existence d’écosystèmes sains, des océans et des rivières aux forêts et aux prairies, est aussi indispensable à notre lutte contre les changements climatiques. Attelons-nous à mettre en œuvre l’accord historique de l’ONU pour la biodiversité, afin de garantir que 30% des terres et des eaux de la planète soient protégés d’ici à 2030.

Les gouvernements doivent montrer la voie à chaque étape du chemin.  Mais les entreprises, les institutions et la société civile ont également un rôle crucial à jouer.

Enfin, nous devons nous inspirer de la sagesse, des connaissances et du sens de la conduite acquis de longue date par les peuples autochtones, qui assurent la bonne intendance de l’environnement depuis des millénaires et détiennent une grande partie des solutions aux crises mondiales du climat et de la biodiversité.

En cette Journée de la Terre, j’invite les citoyennes et les citoyens du monde entier à faire entendre leur voix – que ce soit à l’école, au travail, au sein de leur communauté confessionnelle ou sur les médias sociaux – et à exiger des instances dirigeantes qu’elles fassent la paix avec la nature.

Agissons toutes et tous à notre niveau afin de protéger notre maison commune, pour le bien de l’humanité et de la planète, aujourd’hui et pour les générations futures.

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