Session de 2023, Forum de la jeunesse,
3e réunion – après-midi
ECOSOC/7123

Forum de la jeunesse de l’ECOSOC: les jeunes veulent que les paroles se traduisent en actes, avec des soutiens financiers et une participation dans tous les secteurs

La deuxième journée du forum de la jeunesse du Conseil économique et social (ECOSOC) a permis d’achever la session ministérielle qui avait pour but d’examiner comment « accélérer le relèvement après la pandémie de COVID-19 et la pleine mise en œuvre du Programme 2030 avec et pour les jeunes », avant la tenue d’une « session spéciale » sur les moyens, financiers et autres, nécessaires pour permettre aux jeunes de réaliser leur plein potentiel. 

L’Envoyée du Secrétaire général pour la jeunesse, Mme Jayathma Wickramanayake, a fait le bilan de la session ministérielle à laquelle ont participé plus de 65 ministres et 25 représentants de la jeunesse, ainsi qu’un large éventail d’organisations de la jeunesse.  Elle a recensé les sujets abordés, qui reflètent les préoccupations exprimées par rapport aux jeunes, comme les conflits, les changements climatiques, la discrimination contre les groupes marginalisés et LGBTQI, les infrastructures, l’énergie durable, les compétences, entre autres.

Pour arriver à réaliser les changements voulus, il faut un appui des gouvernements, mais aussi du secteur privé, de la société civile, des organisations internationales et de l’ONU, a-t-elle entendu au cours de la session. Les voix ont été nombreuses aussi pour demander d’intégrer les jeunes dans les processus de prises de décisions et les politiques.  « Les jeunes doivent être intégrés à tous les échelons pour que leur participation soit effective, et dans toute leur diversité », a confirmé l’Envoyée pour la jeunesse.  Elle a aussi noté les appels pour qu’ils soient en sécurité, car leur participation en dépend.  D’où l’importance de la lutte contre les atteintes aux droits humains et aux discriminations qui les touchent. 

L’Envoyée du Secrétaire général a, enfin, relevé combien l’accent a été mis sur les besoins de financement, notamment pour financer et renforcer les réseaux de la jeunesse.  Les investissements dans la jeunesse doivent aussi devenir une réalité: « les jeunes veulent que les paroles se traduisent en actes ».

Le forum de la jeunesse se poursuivra demain, jeudi 27 avril, pour sa troisième et dernière journée, à partir de 9 heures.

FORUM DE LA JEUNESSE

Session ministérielle sur le thème « Travailler avec et pour les jeunes afin d’accélérer la reprise après la COVID-19 et de réaliser le Programme 2030 »

Animée par Mme SOVANVOTEY HOK, de Global Partnership for Education Youth Leader, éducatrice au Cambodge, et M. JACOB BLASIUS, membre du Comité exécutif de Global Students Forum, représentant du forum des étudiants le plus représentatif au monde (200 millions d’apprenants), la deuxième partie de la session ministérielle, commencée hier, a tout d’abord visionné une vidéo d’un jeune brésilien engagé dans un urbanisme durable qui implique les jeunes.  Un jeune malentendant a ensuite braqué les projecteurs sur la situation que connaît une personne sur cinq dans le monde, qui vit avec ce genre de troubles. Il a appelé à élaborer des politiques pour sensibiliser sur la perte d’audition et sur ce qui peut être fait pour aider ces personnes.

Le Ministre adjoint de la jeunesse, du sport et de la culture du Botswana a plaidé pour la diversité culturelle, en expliquant ce qui a été fait dans son pays pour préserver le patrimoine culturel, avec notamment des compétitions et des festivals artistiques.  Le Gouvernement appuie financièrement ces événements, a-t-il dit en faisant valoir que les groupes ethniques voient ainsi leurs connaissances préservées.  Le Ministre du développement social et de la prospérité de la Thaïlande a participé à cette discussion par une vidéo (sans interprétation) parlant des questions de santé mentale chez les jeunes, qui bénéficient d’une attention particulière dans son pays.  La Ministre d’État de la jeunesse et de l’enfance de l’Ouganda a détaillé les résultats des efforts déployés par le pays pour mettre en œuvre l’ODD 11 (Villes et communautés durables).  Un mécanisme de coordination de la jeunesse a été créé, a-t-elle signalé en expliquant que cela permet de soutenir les initiatives des jeunes dans le développement durable notamment.  Le Ministre de la jeunesse et des sports du Venezuela a parlé des différents programmes qui permettent de soutenir les jeunes dans son pays, comme la mission Vivienda.  Il a également mentionné la tenue d’un congrès national qui a rassemblé 100 délégués élus et donné lieu à 120 propositions de politiques publiques. 

Il faut des villes résilientes et durables, a recommandé la représentante de Global Refugee Youth Network en soulignant que les jeunes réfugiés rencontrent des difficultés particulières.  Elle a aussi donné l’exemple d’une start-up sociale en Ouganda qui fabrique des produits antimoustiques bios, ce qui permet de protéger la population contre la malaria.  Cela se fait par des financements directs et des transferts en espèces.  Les jeunes ont beaucoup de savoirs et sont des personnes passionnées, a-t-elle rappelé en appelant à les soutenir.  Le Ministre de la jeunesse et du sport de Maurice, intervenant par message vidéo, a présenté des programmes de bénévoles qui permettent de répondre aux catastrophes dans son pays.  Un programme de jeunes ambassadeurs permet de former des jeunes leaders, a-t-il aussi signalé.  Le Ministre de la jeunesse, du développement et des services sociaux de la Trinité-et-Tobago a vanté les mérites de son projet agricole pour la jeunesse qui forme les jeunes dans ce domaine pendant un an, à temps plein.

L’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la sécurité routière a attiré pour sa part l’attention sur le rôle que jouent les jeunes dans la promotion d’une mobilité plus sûre.  Il a salué ce que fait à cet égard la Coalition mondiale de la jeunesse pour la sécurité routière.  La Ministre d’État de la jeunesse et de l’entrepreneuriat du Tchad a alerté sur la nécessité urgente de prendre des mesures pour la tranche importante de la population de son pays, soulignant que la jeunesse est une force et une potentialité.  Pendant la pandémie de COVID-19, les mouvements de jeunes ont été mobilisés pour les campagnes de sensibilisation, a-t-elle illustré.  Le Malawi a parlé des efforts déployés pour la restauration de forêts et la production d’aliments sûrs, qui sont des investissements pour les jeunes, de même que les enseignements en technologie, informatique et ingénierie pour les jeunes filles.

Une vidéo a ensuite été montrée sur le projet Transcultura, mené par l’UNESCO avec l’appui de l’Union européenne, qui aide les jeunes à réaliser leurs projets culturels.  « Transcultura, pour moi, c’est de l’espoir », a-t-on entendu dans la bouche d’un jeune francophone témoignant dans cette présentation.  Un représentant de la société civile s’est félicité de ce qui est fait à travers son organisation, qui offre un programme de mentorat et de bénévolat.  Il a encouragé à regarder de façon plus attentive « nos pays et nos organisations », tous les systèmes qui permettent de mettre en valeur le potentiel des jeunes.  La Ministre du développement durable du Panama, dans un message vidéo, a dit travailler de façon intersectorielle avec la société publique et privée et les organisations internationales afin que la société et les jeunes puissent pleinement se développer.  La Colombie a rappelé la tenue pendant la pandémie d’une manifestation dans la rue qui a permis aux jeunes de réclamer un pays plus égal.  Elle a dit que la conservation de la forêt amazonienne nous incombe à tous, avant de parler d’un programme dédié à l’emploi des jeunes.  La Croatie a, elle, un programme pour aider les jeunes pour tous leurs problèmes spécifiques.

Le Vice-Ministre de la jeunesse et du sport de l’Ouzbékistan, pays qui compte 20 millions de jeunes, a informé de l’existence d’un parlement des jeunes où ils peuvent envoyer des messages au Parlement pour élaborer de nouvelles lois.  Nous avons ajouté les droits des jeunes à la Constitution, a-t-il aussi signalé.  Il est essentiel d’adopter des mesures politiques appropriées, les jeunes ayant besoin de voir que leurs voix sont entendues et que leurs opinions comptent, a déclaré la Ministre des affaires familiales, des personnes âgées et des jeunes de l’Allemagne qui a dit avoir ainsi créé une alliance pour les jeunes générations qui rassemblent des personnalités des médias, de la culture, du sport, de la politique, des administrations et d’autres secteurs.  Avec l’initiative « Les jeunes qui bâtissent l’avenir », le Mexique a réaffirmé son engagement pour que les jeunes aient davantage d’impact sur les politiques nationales et internationales.  L’âge pour être député a été baissé, a ajouté le délégué de la jeunesse mexicaine.

Le représentant de l’Agence fédérale des affaires des jeunes de la Fédération de Russie, dans un message vidéo, a signalé le lancement l’an dernier d’un concours pour les jeunes qui peuvent ainsi gagner des financements pour mener à bien leurs projets.  « Nous ensemble », action lancée pendant la pandémie, rassemble maintenant des millions d’utilisateurs, a-t-il aussi indiqué.  Le délégué a annoncé l’organisation d’un festival de la jeunesse mondiale en Russie au printemps 2024 pour rassembler les jeunes du monde entier autour de valeurs traditionnelles, des jeunes de 180 pays étant attendus.  La Vice-Ministre de la jeunesse, des femmes et des personnes handicapées d’Afrique du Sud, a dit travailler pour parvenir à une plus grande inclusion économique des jeunes, à travers l’ODD 8(Travail décent et croissance économique). Pour Singapour, le représentant du Conseil des jeunes a dit œuvrer afin de donner des compétences aux jeunes, avec le soutien notamment du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).  La jeune déléguée singapourienne a ajouté que son organisation a mis en place des systèmes de mentorats pour les minorités. 

La Ministre de la jeunesse, des sports et des loisirs du Zimbabwe a dit travailler à la réalisation de tous les ODD en partenariat avec l’ONU.  Plusieurs programmes ont ainsi été mis sur pied, avec un budget de 524 millions de dollars, ciblant les réfugiés, les migrants et les agriculteurs.  Un message vidéo du Ministre de la jeunesse et des sports de l’Égypte a notamment mis l’accent sur le soutien à apporter aux jeunes entrepreneurs.  La Gambie a témoigné de ses efforts pour que les jeunes participent à la vie politique et pour les faire participer à la restauration de l’environnement pour faire face aux changements climatiques.  Cela se fait notamment par la formation des agriculteurs.  Une étudiante en droit international au Cap (Afrique du Sud) a fait valoir les bienfaits des ateliers organisés par le réseau auquel elle appartient pour former les jeunes.  Elle a aussi parlé de ce qui est fait dans son pays pour planter des bambous afin de protéger les établissements scolaires et les logements.

Concluant cette session ministérielle tenue sur deux jours, l’Envoyée du Secrétaire général pour la jeunesse, Mme JAYATHMA WICKRAMANAYAKE, a dénombré plus de 65 ministres et 25 représentants de la jeunesse, ainsi qu’un large éventail d’organisations de la jeunesse.  Leur participation démontre que toutes les régions et tous les secteurs sont intéressés à faire avancer l’implication des jeunes, a-t-elle salué.  Elle a recensé les sujets abordés, qui reflètent les préoccupations exprimées par rapport aux jeunes, comme les conflits, les changements climatiques, la discrimination contre les groupes marginalisés et LGBTQI, les infrastructures, l’énergie durable, les compétences, etc.  Pour arriver à réaliser les changements voulus, il faut un appui des gouvernements, mais aussi du secteur privé, de la société civile, des organisations internationales et de l’ONU, a-t-elle entendu au cours de la session. Il faut aussi intégrer les jeunes dans les processus de prises de décisions et les politiques.  Les jeunes doivent être intégrés à tous les échelons pour que leur participation soit effective, et dans toute leur diversité, a-t-elle précisé. Ils doivent pour cela être en sécurité, a-t-elle relevé en appelant à lutter contre les atteintes aux droits humains et aux discriminations qui les touchent.  L’Envoyée du Secrétaire général a, enfin, mis l’accent sur les besoins de financement qui ont été exprimés dans la discussion: il faut notamment financer et renforcer les réseaux de la jeunesse.  Les investissements dans la jeunesse doivent aussi devenir une réalité: les jeunes veulent que les paroles se traduisent en actes.

Session extraordinaire: Financer notre avenir (ODD 17)

Cette session spéciale, animée par Mme MARIA RODRIGUEZ, Présidente du Forum européen de la jeunesse, était focalisée sur les moyens financiers et autres nécessaires pour mettre en œuvre le Programme 2030 en vue de permettre aux jeunes de réaliser leur plein potentiel. Les intervenants se sont penchés sur des questions telles que l’emploi des jeunes, l’inclusion et les partenariats d’impact.  La session a commencé par une courte vidéo d’un jeune de Türkiye qui a expliqué les raisons de son engagement dans la lutte contre la pollution qui affecte les plages de son pays.

Les solutions des jeunes pour l’emploi

Mme SUSANA PUERTO, Coordonnatrice de l’ Initiative mondiale en faveur de la création d'emplois décents pour les jeunes à l’Organisation internationale du Travail (OIT), a relevé que les deux tiers des jeunes qui se lancent dans le monde de l’emploi manquent de compétences appropriées.  Les jeunes femmes ont deux fois plus de probabilité d’avoir des lacunes, et cela nuit à leurs perspectives socioprofessionnelles.  Elle a appelé à établir des partenariats pour accompagner les jeunes, en tant qu’acteurs de changement dans la société.  Justement, les scouts préparent les jeunes au monde de l’emploi en les aidant à développer des compétences qui leur serviront tout au long de la vie, a affirmé Mme MARIA FLORENCIA CAGLIERO, de l’Organisation mondiale du mouvement scout.  Ainsi, 57 millions de jeunes ont pris part à de tels programmes à travers le monde.

À son tour, Mme KIRSTY COVENTRY, Ministre de la jeunesse, des sports, des arts et des loisirs du Zimbabwe, a évoqué des programmes aidant les jeunes à entreprendre et à s’appuyer sur des initiatives de mentorat.  Au Paraguay également, des programmes sont mis en place pour aider les jeunes à se former avant d’entrer dans le monde du travail, a indiqué M. EDGARD COLMÁN, Ministre et Secrétaire national à la jeunesse du Paraguay.  M. JOÃO PAULO CORREIA, Secrétaire d’État à la jeunesse et aux sports du Portugal, a souligné que ce sont les jeunes qui ont été les plus affectés par la pandémie de COVID-19.  C’est pourquoi l’Union européenne a déclaré 2022 « Année européenne de la jeunesse ».  Il a appelé à investir davantage dans l’éducation, afin de réduire la proportion de jeunes qui ne sont ni en formation ni au travail.

Mme KAI LIU, Vice-Secrétaire générale de la Fédération nationale des jeunes de la Chine, a expliqué que la Fédération a aidé 70 000 jeunes à trouver un emploi l’année dernière.  Beaucoup d’autres ont créé leur propre entreprise et bénéficient de programmes de mentorat.  Des concours sont organisés pour primer les meilleures idées entrepreneuriales.  Il faut faire attention aux chiffres officiels sur le chômage des jeunes, a mis en garde Mme MARÍA FERNANDA TANDAZO GONZÁLEZ, fondatrice de Destellos de Luz de l’Équateur.  Intervenant par visioconférence, elle a expliqué qu’un projet de son organisation a permis de constater que 50% de jeunes ruraux dans le pays n’ont pas d’emploi et se sentent exclus. 

Les solutions des jeunes pour l’inclusion

De l’emploi à l’inclusion, il n’y a qu’un pas que les intervenants suivants ont franchi.  M. LËMNEC TILLER, fondateur de Wayuuda (Colombie), a expliqué que son organisation œuvre à construire des écoles ou à la fourniture d’eau potable dans les communautés autochtones de la Colombie.  Si une personne peut agir sur la vie des peuples, alors imaginons ce que des milliers de gens en synergie peuvent faire, a-t-il lancé.  Mme DAISRY OBAL, Conseillère sur les questions de jeunesse et d’entrepreneuriat à la présidence de la Namibie, a salué le fait que leur plaidoyer a permis d’inclure davantage de jeunes dans les postes à responsabilité dans le pays.  Les jeunes en Gambie sont également impliqués dans les processus de prise de décisions, a renchéri M. LAMIN DIBBA, Représentant permanent de la Gambie auprès des Nations Unies.  Il a souligné que le Gouvernement accompagne les jeunes dans la création d’entreprises. Les jeunes n’ont pas besoin d’experts pour leur dire ce qu’ils doivent faire, a relevé Mme SARAH MATEKE, Ministre d’État chargée de la jeunesse et de l’enfance de l’Ouganda. Elle a expliqué qu’ils sont les mieux informés et les mieux outillés pour investir dans leur développement et qu’il faut juste leur offrir des opportunités.  Il ne faut pas oublier les jeunes défavorisés comme les migrants, a plaidé M. JURRIAAN MIDDLEHOFF, Ambassadeur pour la jeunesse, l’éducation et le travail des Pays-Bas.  Il a averti que le monde ne parviendra pas aux ODD sans l’implication des jeunes. 

Militante de la cause des jeunes femmes et filles du Kenya, Mme DIANA KIMOJINO, fondatrice de Nailepu Girls’ Empowerment Programme (Kenya), a déploré le mariage précoce des filles par leurs familles.  On nous rappelle que l’éducation est la clef du succès, mais chez nous, des jeunes filles abandonnent l’école au secondaire, a-t-elle déploré.  C’est la raison d’être de la fondation qu’elle a créé afin de donner une chance aux filles d’aller au-delà du secondaire et de se donner une chance de réussir dans la vie. M. RAHUL ANTAO, spécialiste de la jeunesse rurale et de l’intégration sociale au Fonds international de développement agricole (FIDA), a expliqué que son organisation donne également le change aux jeunes ruraux qui peuvent participer eux-mêmes à l’élaboration de programmes qui leur sont destinés.  L’ambition est de les accompagner par des partenariats multipartites, a-t-il indiqué. 

Des partenariats fructueux

Il ne faut pas créer de politiques publiques sans intégrer les jeunes au processus de prise de décisions, a noté d’emblée le Directeur général de l’Institut pour le développement de la jeunesse de l’État de Guanajuato, au Mexique, M. ANTONIO DE JESUS NAVARRO PADILLA.  Cet institut investit pour renforcer les capacités des jeunes au moyen notamment d’une approche intersectorielle et d’une stratégie d’internationalisation qui ont permis d’aider plus de 11 000 jeunes à intégrer le marché du travail. 

Après avoir représenté les jeunes au G20 il y trois ans, M. OTHMAN ALMOAMAR, l’Expert principal du Ministère de l’économie et de la planification de l’Arabie saoudite, a fait de l’appui à la jeunesse sa priorité en coopérant à l’élaboration, d’ici à 2025, d’une feuille de route soulignant les engagements du Royaume pour appuyer les jeunes sur les plans national et international via divers programmes. 

La cofondatrice de Nara Synergy, Mme ANGELINE CALLISTA, a estimé pour sa part qu’il nous faut des actions fondées sur la coopération à tous les niveaux de la société.  C’est pourquoi elle a créé une entreprise sociale dont le but est de nouer des partenariats permettant de transformer le secteur de la gestion des déchets en Indonésie, tout en autonomisant les communautés marginales, les femmes et les jeunes.  Elle a ainsi été à même de constater la « puissance transformatrice » des partenariats pour porter les espoirs des jeunes. 

Dans cette optique, les demandes de financement doivent cibler les conglomérats plutôt que les ONG sans moyens, a estimé M. AHMED ELSABAGH, point de contact pour la gouvernance au Moyen-Orient et en Afrique du Nord du Groupe majeur pour l’enfance et la jeunesse.  Il a invité le secteur privé à investir dans les projets portés par la jeunesse, en appelant les gouvernements et les banques centrales à aller au-delà du PIB et à adopter des approches multipartites fondées sur l’innovation. 

Si la technologie peut transformer des vies et les compétences techniques créer des emplois, Mme LYDIA LOGAN, Vice-Présidente de l’éducation mondiale et du développement de la main-d’œuvre chez IBM, a reconnu qu’il existe des écarts de compétence importants parmi les populations vulnérables. Elle a donc créé un programme qui offre des cours gratuits aux populations sous-représentées en 20 langues, en se concentrant sur les partenariats. 

Pour profiter des innovations crées par les jeunes, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la technologie, M. AMANDEEP SINGH GILL, a considéré que le Sommet de l’avenir représente l’occasion idoine. À ses yeux, les jeunes sont au cœur des thèmes de ce sommet, tandis que les partenariats et l’inclusion y occuperont une place de choix.  Selon lui, nous devons investir dans les compétences transdisciplinaires et encourager l’apprentissage continu afin d’affiner les compétences des jeunes selon les besoins du monde du travail.  Nous devons également faire en sorte que les différentes expériences pour la transition démographique dans le monde soient prises en compte, en gérant au mieux le vieillissement de certaines sociétés et le rajeunissement d’autres. 

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