En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/21243

Climat, biodiversité, pollution: Le Secrétaire général appelle les dirigeants à faire preuve d’ambition et de détermination pour faire face à la triple urgence planétaire

On trouvera ci-après le message vidéo du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale de la Terre nourricière, célébrée le 22 avril:

Nous célébrons aujourd’hui la Journée internationale de la Terre nourricière.  C’est l’occasion de réfléchir à la façon dont l’humanité traite la planète.

La vérité, c’est que nous avons été de piètres gardiens de notre fragile demeure.  Aujourd’hui, la Terre est en proie à une triple crise planétaire.  Dérèglement climatique.  Perte de nature et de biodiversité.  Pollution et déchets.  Cette triple crise menace le bien-être et la survie de millions de personnes dans le monde.

Les éléments indispensables à une vie heureuse et saine – une eau propre, un air pur, un climat stable et prévisible – sont plongés dans le chaos, ce qui met en péril les objectifs de développement durable.

Mais il reste un espoir.  Il y a cinquante ans, le monde s’est réuni pour la Conférence de Stockholm.  C’était le début du mouvement environnemental mondial.  Depuis lors, nous avons vu ce qu’il était possible d’accomplir lorsque nous agissions de concert.

Nous avons réduit le trou de la couche d’ozone.  Nous avons étendu les aires de protection de la vie sauvage et des écosystèmes.  Nous avons mis fin à l’utilisation du carburant au plomb, évitant ainsi des millions de décès prématurés.  Et le mois dernier, nous avons lancé une initiative mondiale historique visant à prévenir et à éliminer la pollution plastique.  Nous avons prouvé qu’ensemble, nous pouvons relever des défis monumentaux.  Et la défense du droit à vivre dans un environnement sain gagne du terrain.

Toutefois, nous devons faire bien davantage.  Et bien plus vite.  Avant tout pour éviter une catastrophe climatique.  Nous devons limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 degré.  Or nous sommes loin du but.

Pour que l’objectif de 1,5 degré reste réalisable, les pouvoirs publics doivent avoir réduit les émissions de gaz à effet de serre de 45% d’ici à 2030 et atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050.  Les principaux émetteurs doivent réduire radicalement leurs émissions dès cette année.  Cela signifie qu’il faut accélérer la fin de notre dépendance aux combustibles fossiles.  Et accélérer le déploiement d’énergies renouvelables propres.  Dans le même temps, nous devons investir rapidement dans l’adaptation et la résilience, en particulier pour les plus pauvres et les plus vulnérables qui ont le moins contribué à la crise.

En juin, le monde se réunira une nouvelle fois en Suède pour la réunion Stockholm+50.  Faisons en sorte que nos dirigeants fassent preuve de l’ambition requise et prennent les mesures nécessaires pour faire face à notre triple urgence planétaire.  Nous n’avons qu’une seule Terre nourricière.  Et nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour la protéger.

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