Le Secrétaire général annonce un Sommet sur la transformation de l’éducation cette année et demande de faire de l’éducation une priorité politique absolue
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale de l’éducation, célébrée le 24 janvier:
Partout dans le monde, la pandémie de COVID-19 a plongé l’éducation dans le chaos. La scolarité de 1,6 milliard d’élèves et d’étudiants a été interrompue au plus fort de la pandémie et la situation n’est pas encore réglée. Aujourd’hui encore, les fermetures d’écoles perturbent la vie de plus de 31 millions d’élèves et d’étudiants, et exacerbent une crise de l’apprentissage. Si nous n’agissons pas, dans les pays en développement, la proportion d’enfants qui sortent de l’école sans savoir lire pourrait passer de 53 à 70%.
La crise qui secoue l’éducation ne se limite toutefois pas à des questions d’accès et d’inégalité. Le monde évolue à un rythme vertigineux: innovation technique, changements spectaculaires dans le monde du travail, réalité de l’urgence climatique et perte de confiance généralisée entre les populations et les institutions. Les systèmes éducatifs classiques peinent à transmettre les connaissances, compétences et valeurs dont nous avons besoin pour offrir un avenir meilleur, plus vert et plus sûr à toutes et à tous.
L’éducation est un bien commun inestimable et un catalyseur essentiel de l’ensemble du Programme de développement durable à l’horizon 2030. La communauté internationale ne peut se permettre de tergiverser; elle se doit de la garantir et d’en assurer la qualité et l’utilité.
C’est pourquoi j’organise un Sommet sur la transformation de l’éducation cette année. Le moment est venu de renouveler notre engagement collectif en faveur de l’éducation. Cela suppose de se doter de plans détaillés pour aider les élèves et les étudiants à rattraper les retards pris dans l’apprentissage. Cela suppose de placer l’éducation au cœur des efforts de relèvement qui visent à transformer l’économie et la société et à avancer plus rapidement sur la voie du développement durable. Cela suppose de faire preuve de solidarité financière avec les pays en développement. Cela suppose également de se lancer dans une réflexion et une analyse afin de déterminer comment les systèmes éducatifs nationaux peuvent évoluer et se transformer d’ici à 2030.
Lors du Sommet sur la transformation de l’éducation, pour la première fois, les dirigeantes et les dirigeants mondiaux, les jeunes et l’ensemble des acteurs de l’éducation se réuniront pour examiner ces questions essentielles. En cette Journée internationale de l’éducation, et dans la perspective du Sommet prévu cette année, j’invite chacun et chacune à s’unir pour faire de l’éducation un bien commun et une priorité politique absolue en vue du relèvement et au-delà.