Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur le Yémen
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois juin, M. Ferit Hoxha (Albanie):
Les membres du Conseil de sécurité se sont félicités de la prolongation de la trêve le 2 juin. Ils ont une nouvelle fois salué les mesures prises par les parties pour faire respecter la trêve, qui a eu des bienfaits tangibles pour le peuple yéménite, dont une réduction considérable du nombre de victimes civiles. Ils ont salué également la souplesse dont le Gouvernement yéménite a fait preuve en permettant l’accès de pétroliers à Hodeïda et en autorisant des liaisons aériennes entre Sanaa et Amman et entre Sanaa et Le Caire, et se sont déclarés satisfaits du soutien apporté par les partenaires régionaux. Ils se sont réjouis de ce que la trêve ait permis aux parties de se rencontrer directement, sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies. Ils se sont dits préoccupés par les graves conséquences humanitaires causées par la fermeture des routes qui se poursuivait autour de Taëz et ont demandé aux houtistes de se montrer souples dans les négociations et d’ouvrir immédiatement les principales routes. Ils ont exprimé l’espoir que la consolidation de la trêve évolue en un cessez-le-feu durable et débouche sur un règlement politique global et inclusif, sous les auspices de l’ONU. Ils ont souligné qu’il importait d’assurer un taux de participation des femmes de 30% au minimum, conformément aux textes issus de la Conférence de dialogue national et comme rappelé dans la résolution 2624 (2022). Ils ont engagé les parties yéménites à poursuivre leur dialogue avec l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Yémen et à négocier et à communiquer les unes avec les autres dans un esprit de respect mutuel et de réconciliation.
Les membres du Conseil ont de nouveau exprimé leur profonde inquiétude face au risque de famine et encouragé les donateurs à financer intégralement le plan de réponse humanitaire de l’ONU. Ils ont souligné la nécessité de parvenir à un règlement politique global et inclusif, d’endiguer la crise humanitaire et la crise économique et de protéger les civils.