SC/14713

Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur la Colombie

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de novembre, M. Juan Ramón de la Fuente Ramírez (Mexique):

À l’occasion du cinquième anniversaire de l’Accord de paix final entre le Gouvernement colombien et les anciennes FARC-EP, les membres du Conseil de sécurité ont félicité les parties et le peuple colombien des avancées importantes du processus de paix.  Ils ont rappelé que l’Accord de paix final avait non seulement mis fin à cinquante ans de conflit mais également posé les fondements de transformations plus profondes, permettant de remédier aux causes premières du conflit et de garantir une paix durable.

Les membres du Conseil se sont félicités des grands progrès accomplis à ce jour dans ce cadre, notamment de la transformation de l’ancien groupe armé des FARC-EP en parti politique, de la progression régulière du processus de réintégration, de l’exécution des plans de développement dans les secteurs touchés par les conflits, conçus avec la participation des populations, des progrès constants faits par le Système intégré pour la vérité, la justice, la réparation et la non-répétition, axé sur les droits des victimes, et de la création de circonscriptions électorales provisoires spéciales, afin de faciliter la participation à la vie politique des populations historiquement exclues.

Les membres du Conseil ont salué l’attachement constant des deux parties à l’Accord de paix final et ont engagé tous les acteurs à saisir l’occasion de cette étape importante pour redoubler d’efforts et accélérer le pas en vue de la mener à bien, notant qu’il importait d’en appliquer intégralement tous les aspects, notamment les dispositions relatives aux questions ethniques et aux questions de genre, et à se pencher sur les problèmes importants à régler pour consolider la paix à long terme.

Les membres du Conseil se sont déclarés de nouveau préoccupés au premier plan par les menaces, les attaques et les meurtres dont faisaient l’objet, de manière constante, d’anciens membres des FARC-EP ayant déposé les armes pour participer au processus de paix, ainsi que des figures de la société civile et des notables locaux, notamment des femmes dirigeantes et des femmes issues des communautés autochtones et afro-colombiennes.  Ils ont souligné qu’il était impératif de s’attaquer à la violence persistante dans les zones touchées par le conflit, notamment au moyen de la consolidation des mesures de sécurité et de protection, de la mise en place d’une réforme rurale globale, en particulier de plans de substitution aux économies illicites, et du renforcement de la présence intégrée de l’État.  Ils ont souligné qu’il importait de favoriser les possibilités d’éducation et d’emploi concernant les ex-combattants.

Les membres du Conseil se sont félicités de ce que la visite du Secrétaire général en Colombie coïncide avec l’anniversaire de l’Accord de paix final.  Ils ont rendu hommage à la Mission de vérification des Nations Unies en Colombie qui mène ses activités en coordination avec l’ensemble des organismes des Nations Unies présents dans le pays.

Les membres du Conseil ont réaffirmé leur appui total et unanime au processus de paix et se sont déclarés résolus à continuer d’accompagner le peuple colombien sur la voie d’une paix durable. Ils ont souligné que le processus de paix en Colombie continuait d’être un exemple éloquent dans le monde de la possibilité de régler un conflit armé par le dialogue.

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