En cours au Siège de l'ONU

SC/14609

Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur l’EIIL (Daech)

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois d’août, M. T. S. Tirumurti (Inde):

À une réunion tenue au niveau ministériel, les membres du Conseil de sécurité ont examiné les constatations du treizième rapport du Secrétaire général sur la menace que représente l’EIIL (Daech) pour la paix et la sécurité internationales et sur l’action menée par l’Organisation des Nations Unies pour aider les États Membres à contrer cette menace.

Les membres du Conseil ont noté avec une vive préoccupation que l’EIIL (Daech) et d’autres groupes terroristes continuaient de mettre à profit les perturbations, les griefs et les menaces au développement suscités par la pandémie mondiale de COVID-19, en ligne et sur le terrain, comme indiqué dans le treizième rapport du Secrétaire général sur la menace que représente l’EIIL (Daech) pour la paix et la sécurité internationales.

Les membres du Conseil ont réaffirmé qu’ils condamnaient énergiquement tous les actes de terrorisme, dont les récentes lâches attaques terroristes, comme celle commise à Bagdad le 19 juillet 2021, et ont noté avec préoccupation que l’EIIL (Daech) pouvait retrouver la capacité de lancer ou d’organiser des attaques terroristes dans le monde.

Les membres du Conseil se sont dits inquiets de l’expansion alarmante de l’EIIL (Daech) dans bon nombre de régions, notamment en Afrique, et ont constaté que l’influence grandissante du groupe pouvait avoir de vastes répercussions sur la paix, la sécurité et la stabilité de la région.  Ils ont rappelé la déclaration de la présidence (S/PRST/2020/5) publiée le 11 mars 2020, dans laquelle l’accent avait été mis sur la nécessité d’adopter des mesures cohérentes et efficaces et de prévoir une réponse mondiale urgente, à l’appui des pays d’Afrique et des organisations régionales.

Les membres du Conseil ont déploré les attaques constantes commises contre des civils, des villes et des camps militaires par des groupes régionaux affiliés à l’EIIL (Daech), tels que la « Province d’Afrique de l’Ouest de l’État islamique » (ISWAP), l’État islamique du Grand Sahara (EIGS) et la « Province d’Afrique centrale de l’État islamique », et se sont déclarés préoccupés par la présence et la menace que représentait l’EIIL-Province du Khorassan.

Les membres du Conseil ont insisté sur l’importance d’adopter une démarche globale pour combattre le terrorisme et l’extrémisme violent conduisant au terrorisme, menée dans le respect du droit international applicable, ainsi que des mesures visant à remédier aux dimensions socioéconomiques du problème ou encore celles ayant trait à la gouvernance, à la sécurité, aux droits humains et au développement, notamment des emplois pour les jeunes et l’élimination de la pauvreté.

Les membres du Conseil se sont déclarés inquiets du recours de plus en plus marqué par l’EIIL (Daech) et ses commanditaires aux technologies de l’information et des communications, notamment les technologies nouvelles telles que les actifs virtuels et d’autres moyens anonymes d’effectuer des opérations monétaires ou financières, et ont souligné l’importance de la coopération internationale, d’une gouvernance effective, conforme au droit international, et de partenariats innovants avec le secteur privé et la société civile pour empêcher et combattre l’utilisation des technologies de l’information et des communications à des fins terroristes.

Les membres du Conseil ont engagé tous les États Membres à s’acquitter des obligations que leur imposent les résolutions 1373 (2001), 2178 (2014) et 2462 (2019) du Conseil de sécurité afin de réprimer le financement du terrorisme et de renforcer les capacités de leurs systèmes de contrôle et de réglementation et d’empêcher ainsi l’EIIL (Daech) et ses commanditaires de lever et d’exploiter des fonds, notamment en coopérant avec le secteur privé, au moyen de partenariats publics-privés et avec des institutions financières et des entreprises et professions non financières désignées, et en prenant en considération les évaluations réalisées par les entités compétentes, telles que la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme.  Les membres du Conseil ont également réaffirmé que les États Membres devaient veiller à ce que toutes les mesures prises pour lutter contre le financement du terrorisme soient conformes aux obligations que leur imposait le droit international, notamment le droit international humanitaire, le droit international des droits de l’homme et le droit international des réfugiés.

Les membres du Conseil, à la veille de la quatrième commémoration de la Journée internationale du souvenir, en hommage aux victimes du terrorisme, le 21 août 2021, ont réaffirmé leur attachement indéfectible au renforcement de la coopération internationale pour prévenir et combattre le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, et réaffirmé que le terrorisme, sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, constituait une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales et que tous les actes de terrorisme étaient criminels et injustifiables, quels qu’en soient les motivations, le moment et les auteurs.

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