Forum politique de haut niveau
ECOSOC/7057

Le forum politique de haut niveau se penche sur les moyens d’augmenter le financement public et privé des objectifs de développement durable

Le forum politique de haut niveau pour le développement durable s’est penché aujourd’hui, à l’entame de sa deuxième semaine de travaux, sur les moyens d’augmenter le financement public et privé des objectifs de développement durable (ODD) au profit des pays en développement, ces derniers étant confrontés à un manque de liquidités aggravé par la pandémie.  Allègement du service de la dette, participation accrue du secteur privé et un meilleur accès aux prêts concessionnels ont été quelques-unes des pistes explorées.  Le forum a aussi entendu une allocution de la Vice-Secrétaire générale de l’ONU.

« Investir dans les ODD » était le thème explicite de la table ronde menée ce matin par l’un des Vice-Présidents du Conseil économique et social (ECOSOC), M. Sergiy Kyslytsya (Ukraine).  Celui-ci a rappelé que les pays en développement voient leur capacité de financement obérée en raison notamment d’un service de la dette trop lourd et d’une marge de manœuvre budgétaire réduite.  Notant également l’accès très réduit de ces pays aux vaccins contre la COVID-19, la Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), Mme Alicia Barcena, a résolument plaidé pour un allègement du service de la dette.

« La situation de nos pays dans ce domaine est intenable », a-t-elle dit, avant de saluer la récente allocation par le FMI de 650 milliards de droits de tirage spéciaux.  Même son de cloche du côté de Mme Anna Gelpern, de Georgetown University, qui a qualifié de « honteux » le manque de transparence sur ce sujet de la dette souveraine.  « Il faut rompre avec cette structure colonialiste qui veut qu’une poignée de pays prenne des décisions sur l’avenir des pays en développement », a appuyé M. Jason Rosario Braganza, Directeur exécutif du Forum et réseau africain sur la dette et le développement (AFRODAD).

Partisan d’une réduction de la dette, il a jugé opportun, compte tenu de la dimension mondiale de cette question, la création d’une autorité mondiale sur la dette, sous l’égide de l’ONU.  « Il est crucial d’instaurer une meilleure gestion de la dette suivant le principe des prêts et emprunts responsables, notamment en fournissant un financement à des subventions et à des conditions plus concessionnelles par les créanciers officiels », a renchéri le délégué de Madagascar.

La Commissaire européenne aux partenariats internationaux, Mme Jutta Urpilainen, et la délégation de la France ont tenu à rappeler l’Initiative de suspension du service de la dette et le Cadre commun pour les traitements de dette, adoptés par le G20 et le Club de Paris.  La Norvège a néanmoins regretté que les créanciers privés ne se soient pas associés à ces initiatives, tandis que la Suède a indiqué qu’elle consacre 1% de son revenu national brut à l’aide publique au développement (APD), « même si ce n’est pas suffisant ».

Une participation accrue du secteur privé à l’effort de financement a été souhaitée par une majorité d’intervenants.  La Ministre de la coopération internationale de l’Égypte, Mme Rania al-Mashat, a indiqué que le choix de la transparence est un bon moyen d’attirer les investissements privés.  Soulignant la nécessité que les créanciers privés disposent de règles du jeu « claires », Mme Joyce Chang, de JP Morgan, a rappelé qu’une telle participation doit aller de pair avec un soutien plus robuste des institutions publiques aux créanciers privés.

Enfin, de nombreux orateurs, à l’instar de Mme Barcena ou encore de la représentante de la Jamaïque, ont souhaité que les vulnérabilités des pays, et pas seulement le PIB par habitant, soient prises en compte pour déterminer leur accès aux prêts concessionnels.  « Si nous voulons vraiment réaliser les ODD, les vulnérabilités spécifiques de nos pays doivent être prises en considération », a déclaré le Ministre du commerce des Seychelles, M. Naadir Hassan.

Le forum s’est ensuite penché sur les examens volontaires nationaux de l’Azerbaïdjan, de la République tchèque, de l’Égypte et du Qatar, après avoir entendu la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Mme Amina J. Mohammed.  Celle-ci a estimé que les examens nationaux volontaires sont devenus la « marque de fabrique » du forum et représentent une « réussite » du Programme 2030.  À l’issue de ce forum politique de haut niveau, 177 pays auront présenté au moins un examen national volontaire depuis 2016, ce qui est encourageant, s’est-elle félicitée.

La Vice-Secrétaire générale a rappelé que, depuis leur lancement, les examens nationaux volontaires ont pour objectif de faciliter le partage d’expériences entre les pays, en précisant que l’Assemblée générale a confirmé leur « valeur unique » pour accélérer la réalisation des ODD.  Saluant les 42 pays qui présenteront leurs examens nationaux volontaires cette année en dépit de la crise liée à la pandémie, Mme Mohammed y a vu la preuve d’un « engagement inébranlable » en faveur du Programme 2030. 

Dans l’après-midi, six autres pays présentaient leur examen national volontaire -Colombie, Niger, Uruguay, Cabo Verde, Guatemala et Mexique– sous la houlette de M. Juan Sandoval Mendiolea (Mexique), un des quatre Vice-Présidents de l’ECOSOC.

Le forum politique de haut niveau se poursuivra encore pendant trois jours, par son débat ministériel qui se tiendra de concert avec le débat de haut niveau de l’ECOSOC.  L’ouverture de ce débat aura lieu en personne à New York, demain mardi 13 juillet, à 9 heures, pour continuer en format virtuel.

FORUM POLITIQUE DE HAUT NIVEAU POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Investir dans les ODD: comment augmenter le financement public et privé afin de débloquer des investissements catalyseurs pour la réalisation du Programme 2030?

Le Vice-Président de l’ECOSOC, M. SERGIY KYSLYTSYA, a campé les enjeux de cette table ronde en rappelant les difficultés, aggravées par la pandémie, des pays en développement à financer la réalisation des ODD, en raison d’une marge de manœuvre budgétaire réduite, d’un manque d’accès aux financements concessionnels et d’un service de la dette élevé.  Une participation accrue du secteur privé à l’effort financier a été demandée par plusieurs intervenants. 

Première oratrice, Mme ALICIA BARCENA, Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), a tout d’abord dénoncé le manque d’accès des pays de la région aux vaccins contre la COVID-19.  Elle a plaidé pour un allègement du service de la dette –« la situation de nos pays est dans ce domaine intenable »- et salué l’allocation des 650 milliards de droits de tirage spéciaux (DTS) par le Fonds monétaire international (FMI).  Elle a rappelé que les pays de la région sont majoritairement des pays à revenu intermédiaire.  Mme Barcena a souhaité que les vulnérabilités de ces pays, et pas seulement le PIB par habitant, soient prises en compte pour déterminer leur accès aux prêts concessionnels.  « Nous sommes très inquiets devant la trajectoire de relèvement de nos pays qui n’ont pas encore renoué avec l’activité économique prévalant avant la pandémie, à la différence des pays développés qui sont vaccinés. »  Le monde ne peut rester divisé comme il l’est actuellement, a conclu Mme Barcena.

Même son de cloche du côté du secteur académique, avec Mme ANNA GELPERN, Georgetown University, qui a souligné les enjeux de la dette souveraine, en particulier le manque de transparence.  La dette publique doit être véritablement publique et ce n’est pas le cas aujourd’hui, a-t-elle dit.  « C’est une honte qu’il n’y ait pas plus d’informations publiques compréhensibles sur la dette. »  Estimant que le cadre de coopération dans ce domaine est perfectible, elle a appelé à une réforme de l’architecture mondiale.  Il faut envisager les pays en termes de vulnérabilités, a-t-elle recommandé, rejetant leur évaluation qui se base sur le seul critère du PIB par habitant.  Mme Gelpern a indiqué que le renforcement du système multilatéral, souhaité par de nombreux pays, doit chercher avant tout à surmonter les « échecs » du marché dans le financement du développement durable.

Du côté bancaire, Mme JOYCE CHANG, JP Morgan, a dénoncé le manque de financements venant du secteur privé pour réaliser les ODD.  Elle a rappelé que les pays émergents font face à une augmentation du service de la dette, 30 d’entre eux faisant face à des perspectives particulièrement dégradées.  Elle a détaillé l’action de JP Morgan pour une mobilisation accrue de capitaux privés en vue de la réalisation des ODD.  JP Morgan a ainsi garanti un prêt de 150 millions de dollars à l’Ouzbékistan et suit de près les nouvelles obligations, notamment à dimension environnementale, qui sont émises.  « Il faut se montrer à la fois réaliste et innovant. »  Les créanciers privés ont besoin de règles du jeu claires et sont soumis à des notations, a-t-elle rappelé.  Enfin, elle a indiqué qu’une participation accrue du secteur privé au financement des ODD doit aller de pair avec un soutien accru des institutions publiques aux créanciers privés.

L’intervenant suivante fut Mme NINA ANGELOVSKA, Ministre des finances de la Macédoine du Nord et défenseure mondiale pour l’implication des femmes dans le commerce électronique à la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).  Elle a appelé à reconstruire en mieux en tenant compte des femmes qui doivent être présentes aux postes de prise de décision et dans les secteurs du numérique.  L’implication des femmes peut aussi renforcer la transparence dans la gestion des affaires publiques, a-t-elle argué.  Elle a expliqué que son gouvernement, sous son impulsion, a publié des informations sur la dette publique, ce qui a permis à la population de voir l’évolution de celle-ci.  De même, la réalisation des projets est expliquée en ligne aux citoyens qui peuvent voir comment l’argent du contribuable est géré.  Selon la Ministre, les données sont essentielles dans la gouvernance publique, afin de voir ce qui marche ou pas.  Si les créanciers privés pouvaient voir l’évolution de la dette des pays, cela leur permettrait de prendre plus rapidement des décisions pour accorder des prêts, a-t-elle fait remarquer.   

La transparence doit aller dans les deux sens, a réagi M. JASON ROSARIO BRAGANZA, Directeur exécutif du Forum et réseau africain sur la dette et le développement (AFRODAD).  Selon lui, il faut une transparence sur l’ensemble de l’échiquier, afin de mieux comprendre à quoi les gouvernements sont associés.  Cela peut améliorer les rapports entre les citoyens et l’État, a-t-il noté.  Pour M. Braganza, l’allocation de DTS supplémentaires devrait répondre aux besoins budgétaires urgents des pays africains, mais il faut également penser à des solutions de long terme sur la dette des pays africains.  Pour AFRODAD, organisation qui œuvre en faveur de l’allègement de la dette des pays africains, il est tout aussi important de réformer la gouvernance des institutions financières afin de « rompre avec cette structure colonialiste qui veut qu’une poignée de pays prenne des décisions sur l’avenir des pays en développement ».  L’intervenant a plaidé pour que les pays africains aient également voie au chapitre sur les questions financières, notamment celle de l’allègement de la dette.  Étant donné que la question de la dette est une préoccupation mondiale, il serait opportun, a-t-il estimé, de créer une autorité mondiale sur la dette, et une autre sur les questions de fiscalité, sous l’égide de l’ONU.  

Mme JUTTA URPILAINEN, Commissaire européenne aux partenariats internationaux, a souligné l’importance d’investir dans les ODD.  Pour ce faire, a-t-elle indiqué, la Commission européenne s’emploie à mobiliser « les bons investissements dans les bons pays et les bons ODD ».  Au cours de l’année écoulée, elle a ainsi décaissé 40 milliards d’euros pour traiter les effets de la pandémie de COVID-19, a-t-elle témoigné en assurant en outre vouloir aller au-delà.  Nous soutenons pleinement les mesures de suspension du service de la dette et de mise à disposition de liquidités, via le G20 et le FMI, a-t-elle précisé, saluant à cet égard les contributions du secteur privé et du Club de Paris.  Selon la Commissaire, une grande partie des instruments de coopération ont pour but de mobiliser des investissements d’un volume 10 fois supérieur à ce qu’ils sont aujourd’hui.  Ils visent notamment à faciliter les investissements dans les pays qui ne pourraient en bénéficier autrement, a-t-elle expliqué.  Elle s’est déclarée heureuse de constater des progrès en la matière dans plus de 70 pays grâce à l’utilisation de nouveaux instruments.  Si les actions en termes de viabilité et de soutenabilité peuvent aider à mobiliser le secteur privé en faveur des ODD, il importe également que des réformes soient menées au niveau national, a encore plaidé Mme Urpilainen, appelant la communauté internationale à faire davantage pour aider les pays sous financés.  Nous comptons sur le forum politique de haut niveau pour forger ce changement d’approche, a-t-elle conclu.

Pour convaincre les investisseurs et les attirer dans le pays, l’Égypte a cartographié ses besoins financiers en fonction de chaque ODD, a indiqué Mme RANIA AL-MASHAT, Ministre de la coopération internationale de l’Égypte.  Pour attirer les investisseurs, il faut se démarquer, a fait remarquer la Ministre en prônant la transparence, qui est un bon moyen pour cela.  Elle a mentionné la création d’une plateforme multipartite qui a permis de rassembler les partenaires afin de déterminer les projets et les modes de financement, dans le plein respect de la transparence.  L’Égypte continue de se relever de la pandémie, a-t-elle dit.  « Nous sommes tous dans le même bateau et nous ne pourrons que réussir ensemble. »

De son côté, M. NAADIR HASSAN, Ministre du commerce des Seychelles, a noté les répercussions colossales de la pandémie sur le tourisme, avec une baisse de 15% du PIB des Seychelles.  Il a mentionné l’émission par son pays « d’obligations bleues » en 2018 et indiqué que les investisseurs s’intéressent de plus en plus à une gestion durable des océans.  Si nous voulons vraiment réaliser les ODD, les vulnérabilités spécifiques des pays doivent être prises en considération, en particulier s’agissant de la dette souveraine, a conclu le Ministre. 

Dans la discussion interactive qui a suivi, la Thaïlande a indiqué avoir émis sa première obligation souveraine liée au développement durable.  Le secteur privé doit s’engager davantage dans le financement des ODD, a plaidé la délégation, en demandant des partenariats publics-privés.  Madagascar a demandé une réforme globale de l’architecture financière internationale, avant d’insister sur l’importance d’articuler les mécanismes de financement autour des priorités nationales.  « Il est crucial d’instaurer une meilleure gestion de la dette suivant le principe des prêts et emprunts responsables, notamment en fournissant un financement à des subventions et à des conditions plus concessionnelles par les créanciers officiels. »  Le grand groupe des femmes a demandé que les vaccins soient considérés comme un bien public.  « Cessez de stocker les vaccins. »

La Jamaïque a salué l’allocation de nouveaux DTS et souhaité une plus grande flexibilité dans leur utilisation.  À l’instar du Ministre des Seychelles, le Guatemala a indiqué que la pandémie a dévasté le secteur du tourisme et engendré une vague de migrations vers les États-Unis.  Appuyé par l’Indonésie et du Népal, le Guatemala a plaidé pour des financements innovants, tandis que le grand groupe des femmes a demandé de mettre un terme aux politiques d’austérité. 

La France a appelé les États bailleurs à respecter leurs engagements en matière d’aide publique au développement (APD), la Suède rappelant à ce propos que son APD représente 1% de son revenu national brut (RNB), « même si ce n’est pas suffisant ».  Il faut soutenir les pays en développement, qui font face à une crise de liquidité, a poursuivi la France, en rappelant l’Initiative de suspension du service de la dette et le Cadre commun pour les traitements de dette, adoptés par le G20 et le Club de Paris.  La Norvège a d’ailleurs regretté que les créanciers privés ne se soient pas associés aux initiatives de suspension de la dette.  « À plus long terme, il faut renforcer la prévention des crises de dette par une meilleure responsabilisation des pays débiteurs et des créanciers dans les pratiques d’emprunts et de prêts, et par un accroissement de la transparence sur la dette publique, afin d’améliorer la perception des risques par les financeurs étrangers et de permettre une détection à temps, par les institutions financières internationales, des premiers signaux de détresse financière des États », a conclu la mission française.  Enfin, la Finlande a indiqué que son plan pour un relèvement durable est financé à hauteur d’un milliard de dollars, le secteur privé ayant augmenté sa contribution de 300% après l’apport d’un financement public.

Avant d’entendre les présentations de l’Azerbaïdjan, de la République tchèque, de l’Égypte et du Qatar, les premières de l’édition 2021 du processus, Mme AMINA J. MOHAMMED, Vice-Secrétaire générale de l’ONU, a estimé que les examens nationaux volontaires sont devenus la « marque de fabrique » du forum politique de haut niveau pour le développement durable.  Ils représentent une « réussite » du Programme de développement durable à l’horizon 2030, a-t-elle assuré, précisant qu’à l’issue de ce forum politique de haut niveau, 177 pays auront présenté au moins un examen national volontaire depuis 2016, ce qui est encourageant.  Depuis leur lancement, les examens nationaux volontaires ont pour objectif de faciliter le partage d’expériences entre les pays, a rappelé la Vice-Secrétaire générale en précisant que l’Assemblée générale a confirmé leur « valeur unique » pour accélérer la réalisation des ODD. 

Saluant les 42 pays qui présenteront leurs examens nationaux volontaires cette année en dépit de la crise liée à la pandémie, Mme Mohammed y a vu la preuve d’un « engagement inébranlable » en faveur du Programme 2030, qui reste le plan directeur pour reconstruire mieux et renforcer la résilience.  Dans leurs évaluations, a-t-elle observé, ces 42 pays évoquent les dégâts sociaux et économiques causés par la COVID-19.  Mais ils décrivent aussi leurs efforts pour mettre en œuvre les ODD, en plus des mesures prises pour surmonter la pandémie et faire face à ses impacts.  Leurs rapports abordent une multitude d’actions visant à garantir la protection sociale, les soins de santé, la vaccination, la relance économique, la sécurité alimentaire, l’éducation, la santé mentale, l’inclusion et l’emploi.  Ils soulignent aussi la nécessité d’un allégement de la dette, de la résilience aux catastrophes, de la numérisation et d’approches systémiques pour répondre aux multiples défis.

Pour Mme Mohammed, l’expérience de ces 42 pays permettra au forum politique de haut niveau de discuter des stratégies de rétablissement susceptibles de leur permettre d’atteindre les ODD.  Cela peut comprendre l’intégration des objectifs dans les cadres politiques, les budgets, les plans de relance et les investissements nationaux, ou encore une transformation des mesures de protection sociale d’urgence en des systèmes de protection sociale inclusifs.  La richesse des informations et des données recueillies à partir des examens nationaux volontaires aide les gouvernements, les groupes de réflexion et la société civile à identifier les défis et les lacunes des politiques, a-t-elle soutenu, assurant que ce processus ne se réduit pas simplement à une présentation au forum politique de haut niveau.  Il s’agit selon elle d’un processus national d’examen approfondi sur la mise en œuvre du Programme 2030, dont la seule préparation permet de renforcer les institutions, de consulter des parties prenantes qui n’étaient pas associées auparavant aux politiques nationales, de lancer des initiatives innovantes, d’accroître la transparence sur l’utilisation des ressources ou encore de rapprocher les ministères et les services statistiques.  

Dans sa récente résolution sur le forum politique de haut niveau, l’Assemblée générale a encouragé les pays à identifier les prochaines étapes et à accélérer les actions décrites dans leurs examens nationaux volontaires, a rappelé la Vice-Secrétaire générale, avant d’annoncer que ces mesures seront discutées plus avant lors de la réunion sur les ODD que le Secrétaire général réunira en septembre.  Mme Mohammed a par ailleurs noté avec satisfaction que de nombreux pays sont devenus plus ambitieux et plus rigoureux dans ce travail d’examen.  Beaucoup sont le fruit d’une analyse indépendante par des institutions spécifiques ou des parties prenantes, et quelques-uns s’appuient sur des examens locaux volontaires, a-t-elle relevé, se félicitant aussi que les pays présentant leur examen en 2021 aient procédé à de larges collectes de données via des sondages en ligne et des collaborations à distance. 

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.