Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 17 novembre 2021
(La version française du Point de presse quotidien
n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:
Éthiopie/humanitaire
Nous avons une mise à jour humanitaire sur la situation dans la partie nord du pays qui continue d’être volatile et hautement imprévisible.
Les opérations humanitaires restent fortement limitées en raison de l’insécurité, des obstacles bureaucratiques et d’autres facteurs.
Des dizaines de milliers de personnes seraient déplacées dans les régions de l’Amhara et de l’Afar en raison de combats actifs dans plusieurs endroits.
Entre le 4 et le 10 novembre, quelque 10 000 personnes ont reçu une aide alimentaire qui était restée au Tigré. Cela ne représente qu’environ 1,2% des quelque 870 000 personnes ciblées en moyenne pour une assistance hebdomadaire.
Au 15 novembre, il restait moins de 10 000 tonnes de stocks alimentaires au Tigré.
La pénurie actuelle de carburant et de liquidités compromet aussi considérablement la capacité des organisations humanitaires à distribuer les fournitures disponibles dans le Tigré.
Pendant ce temps, les partenaires humanitaires intensifient la réponse dans les zones où cela est possible dans les régions de l’Afar et de l’Amhara. Près de 150 000 personnes ont reçu une aide alimentaire dans les deux régions la semaine dernière.
Nous continuons d’appeler toutes les parties au conflit à faciliter d’urgence et immédiatement la circulation libre, soutenue et sûre des travailleurs humanitaires et des fournitures dans le Tigré, l’Amhara et l’Afar.
Environ huit millions de personnes dans le nord de l’Éthiopie sont ciblées pour une aide humanitaire jusqu’à la fin de l’année.
Les opérations humanitaires dans toute l’Éthiopie sont confrontées à un déficit de financement de 1,3 milliard de dollars, dont 350 millions de dollars pour la réponse au Tigré.
Yémen
Le Secrétaire général est profondément préoccupé par les arrestations et la détention de deux membres du personnel de l’ONU à Sanaa par les houthistes au début du mois.
Les deux membres du personnel de l’ONU sont détenus sans aucune justification ni chef d’accusation et ont été empêchés de communiquer avec leurs familles et leurs bureaux.
Avant la réunion du Conseil de sécurité sur le Yémen jeudi dernier, nous avions reçu des assurances des houthistes que les deux membres du personnel seraient libérés et en avions informé le Conseil.
Cependant, à ce jour, les membres du personnel restent en détention, en violation des privilèges et immunités des Nations Unies et en violation directe des assurances que nous avons reçues la semaine dernière. Nous demandons leur libération immédiate.
Toujours à propos du Yémen, nous condamnons les exécutions sommaires de 10 personnes appartenant aux forces de sécurité locales qui ont été perpétrées dans le gouvernorat de Hodeïda le 13 novembre. Il s’agit de violations graves du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme, qui doivent faire l’objet d’une enquête rapide et approfondie, et dont les auteurs doivent être traduits en justice. Nous appelons à nouveau toutes les parties à adhérer pleinement au droit international humanitaire et aux droits de l’homme, en toutes circonstances.
Conseil de sécurité/Afghanistan
Cet après-midi, le Conseil de sécurité tiendra une réunion d’information, suivie de consultations, sur la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA). La Représentante spéciale du Secrétaire général et Chef de la Mission, Mme Deborah Lyons, informera personnellement les membres du Conseil. Elle s’adressera ensuite à la presse.
Conseil de sécurité/Somalie
Ce matin, les membres du Conseil de sécurité ont entendu un exposé sur la Somalie.
Le représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Mission d’assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM), M. James Swan, a déclaré que des progrès lents et inégaux ont été réalisés dans le processus électoral.
Il a jugé encourageant le fait que 14 femmes entreront bientôt en fonction en tant que sénatrices, représentant 26% de la Chambre haute, bien que toujours en deçà de l’objectif de 30%.
Mais M. Swan a souligné que cela faisait maintenant plus d’un an que les dirigeants politiques somaliens avaient signé l’accord électoral du 17 septembre et près de six mois que leurs engagements avaient été réaffirmés par l’accord du 27 mai.
Il a déclaré que les dirigeants politiques somaliens devront redoubler d’efforts dans les semaines à venir pour mener à bien les élections pour le Parlement fédéral, afin que l’élection présidentielle puisse alors se tenir dès que possible.
Frontière Bélarus-Pologne
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a de petits bureaux, à la fois à Minsk et à Varsovie. Cependant, le HCR n’a pas de présence permanente ou régulière à la frontière de part et d’autre.
Du côté biélorusse, une équipe du HCR a obtenu l’accès à la frontière à quatre reprises depuis le début de cette crise. L’équipe a effectué trois visites auprès d’un groupe d’Afghans bloqués à la frontière en septembre et en octobre et, plus récemment, le 11 novembre. Lors de sa récente visite dans un camp de fortune du côté biélorusse de la frontière, près du point de passage international connu sous le nom de « Bruzgi », le HCR et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont fourni une aide d’urgence, notamment des articles d’hygiène pour les enfants et les femmes, ainsi que des produits alimentaires.
Le HCR nous informe qu’une aide supplémentaire est en route, notamment des couvertures, des vêtements chauds, des gants, des chapeaux et des bottes pour enfants, qui devraient être distribués par l’organisation partenaire, à savoir la Croix-Rouge biélorusse.
Le HCR négocie actuellement un accès plus régulier à la frontière du côté biélorusse, ainsi qu’un accès du côté polonais. Le HCR et l’OIM ont plaidé auprès des autorités pour déplacer les personnes vers des lieux sûrs, loin de la frontière, où elles peuvent recevoir une assistance et des conseils adéquats, et où des solutions humaines peuvent être trouvées en fonction de la situation et des besoins personnels des individus.
Les deux agences de l’ONU soulignent que le camp de fortune à la frontière n’est pas un endroit sûr et adapté pour des personnes et pourrait causer de nouvelles pertes en vies humaines.
République centrafricaine
Nos confrères de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) rapportent que, lundi, dans un village de la préfecture de l’Ouham-Pendé, des combattants présumés du groupe armé 3R ont attaqué une base des forces armées centrafricaines et les quartiers environnants. Douze civils auraient été tués et 15 blessés reçoivent des soins médicaux dans un hôpital local. Les gens ont également fui la zone de l’attaque.
Les soldats de la paix se préparent actuellement au déploiement d’une patrouille de la Force dans la zone de l’incident pour aider à assurer la protection des civils.
Ouganda
Hier après-midi, nous avons également publié une déclaration dans laquelle le Secrétaire général a fermement condamné les attaques terroristes perpétrées hier en Ouganda, et il a exprimé ses plus sincères condoléances aux familles des victimes de ces actes de violence ignobles.
COVID-19/Fidji
Notre équipe de l’ONU aux Fidji a déclaré que le pays avait récemment reçu plus de 200 000 doses de vaccins contre la pandémie de COVID-19 donnés par les États-Unis et le Japon, via le Mécanisme COVAX. Cela porte à plus de 300 000 le nombre total de doses que les Fidji ont ainsi reçues, 97% des personnes de plus de 18 ans ont reçu leur première dose et 90% ont reçu deux doses.
L’équipe de l’ONU a soutenu le déploiement des vaccins, fournissant des équipements à hauteur de plus de 12 millions de dollars, notamment des machines de test COVID-19, des réfrigérateurs, des congélateurs, des glacières et des kits de protection individuelle.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) continue de fournir un soutien technique.