Terre nourricière: Le Secrétaire général demande une prise de conscience et propose six actions pour un avenir sain et résilient après la crise de la COVID-19
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale de la Terre nourricière, célébrée le 22 avril:
En cette Journée internationale de la Terre nourricière, tous les yeux sont tournés vers la pandémie de la COVID-19 – la plus grande épreuve que le monde ait connue depuis la Seconde Guerre mondiale.
Nous devons unir nos forces pour sauver des vies, atténuer les souffrances et adoucir les terribles conséquences économiques et sociales de cette crise. L’impact du coronavirus est à la fois immédiat et effroyable. Mais il existe un autre problème qui exige notre attention de toute urgence: la crise environnementale qui touche notre planète.
La biodiversité est en fort déclin. Les dérèglements climatiques sont tels que nous approchons du point de non-retour. Nous devons lancer une action décisive pour protéger notre planète du coronavirus mais aussi des dérèglements climatiques, qui menacent l’existence même de l’humanité. La crise que nous traversons actuellement est l’occasion d’une prise de conscience inédite.
Nous devons mettre à profit les mesures prises pour surmonter la pandémie afin de poser des bases solides pour notre avenir. Je propose donc six actions liées au climat, qui nous aideront à façonner la reprise et les travaux à venir.
Premièrement : nous dépensons actuellement des sommes énormes pour surmonter la pandémie, mais nous devons aussi créer de nouveaux emplois et de nouvelles entreprises dans le cadre d’une transition propre et écologique.
Deuxièmement : lorsque nous utilisons l’argent des contribuables pour sauver des entreprises, nous devons nous employer à créer des emplois verts et à assurer une croissance durable.
Troisièmement : nous devons établir des budgets qui favorisent la transition d’une économie grise à une économie verte et aident à renforcer la résilience des sociétés et des personnes.
Quatrièmement : les fonds publics doivent être investis dans l’avenir, et non dans le passé, et être affectés à des secteurs et à des projets durables qui contribuent à la protection de l’environnement et du climat. Les subventions aux combustibles fossiles doivent cesser, et les pollueurs doivent commencer à payer pour la pollution dont ils sont responsables.
Cinquièmement: il faut tenir compte des risques liés au climat et des possibilités offertes en la matière aussi bien dans le système financier que dans tous les aspects de l’élaboration des politiques publiques et du développement des infrastructures.
Sixièmement : nous, qui formons la communauté internationale, devons œuvrer ensemble, dans la cohésion.
Ces six principes nous aideront à mieux surmonter cette crise ensemble. Les gaz à effet de serre, tout comme les virus, ne respectent pas les frontières nationales.
En cette Journée internationale de la Terre nourricière, unissons nos voix pour exiger un avenir sain et résilient pour l’humanité comme pour la planète.