En cours au Siège de l'ONU

SC/14282

Conseil de sécurité: Le rapatriement des combattants terroristes étrangers et de leur famille au cœur des interventions sur les menaces posées par Daech

Le rapatriement des combattants terroristes étrangers et de leur famille détenus, qui a considérablement ralenti depuis la pandémie de COVID-19, a été au cœur de plusieurs interventions alors que le Conseil de sécurité examinait aujourd’hui les menaces à la paix et à la sécurité causées par les actes terroristes.  

Reprenant ses séances virtuelles, grâce au système de visioconférence spécialement conçu pour lui, le Conseil a entendu M. Vladimir Voronkov, Secrétaire général adjoint et Chef du Bureau de lutte contre le terrorisme, créé le 15 juin 2017 par la résolution 71/291 de l’Assemblée générale, et Mme Michele Coninsx, Chef de la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme (DECT) créé par la résolution 1373 (2001) du Conseil de sécurité.  

M. Voronkov, qui a présenté le onzième rapport semestriel du Secrétaire général sur « la menace que représente Daech pour la paix et la sécurité internationales et sur l’action menée par l’ONU pour aider les États Membres à contrer cette menace », a prévenu que le noyau du groupe terroriste continue de consolider ses positions en Irak et en Syrie où le rapatriement, les poursuites, la réadaptation, la réintégration et la protection des personnes vulnérables sont plus urgents que jamais.  Le Secrétaire général adjoint a regretté les progrès limités dans ce domaine, prévenant que la menace mondiale de Daech augmentera probablement si la communauté internationale ne parvient pas à relever ce défi.  

La DECT, a affirmé sa Cheffe, travaille en partenariat avec l’Office des Nations Unies contre le crime et la drogue (ONUDC) et le Bureau de lutte contre le terrorisme, dans le cadre de l’Initiative mondiale PRR –Poursuites, Réadaptation, Réintégration- pour explorer des approches dans divers contextes.  À ce propos, les États-Unis se sont dit déçus que les efforts de l’Indonésie, Présidente du Conseil pour le mois d’août, pour rédiger un projet de résolution sur le PRR, se soient heurtés au refus de certains membres du Conseil d’inclure le rapatriement.  Les États-Unis ont prévenu que même si Daech est vaincu sur le champ de bataille, il faut travailler ensemble pour faire en sorte que la population de combattants terroristes étrangers détenus ainsi que les membres de leur famille déplacés en Syrie et en Iraq ne deviennent pas le noyau d’un « EIIL 2.0 ». 

À son tour, la Fédération de Russie a regretté que certains membres du Conseil aient décidé de ne pas mener le « combat du rapatriement », prétendant donner la priorité aux questions des droits de l’homme.  Les futures résolutions du Conseil sur la lutte contre le terrorisme ne sauraient ignorer ce problème, a-t-elle martelé.  Une nouvelle fois, la France et le Royaume-Uni ont dit soutenir les initiatives permettant de lutter contre l’impunité en poursuivant les auteurs présumés de crimes mais « au plus près de l’endroit où ces crimes ont été commis ».   

Les délégations n’ont pas oublié la détermination de Daech à s’étendre sur le continent africain, mais aussi en Asie du Sud et en Asie du Sud-Est.  Elles ont parlé de la « une situation difficile » en Afghanistan, où l’on dénombre 4 000 combattants de Daech.  Pendant et après la pandémie de COVID-19, les États doivent renforcer les efforts conjoints pour s’attaquer aux causes sous-jacentes du terrorisme, dont le manque d’opportunités économiques, a préconisé la Chine qui a été épinglée pour les violations « flagrantes » des droits des Ouïghours et d’autres minorités ethniques dans le Xinjiang.  La lutte contre le terrorisme, ont souligné l’Allemagne, les États-Unis, la France ou le Royaume-Uni, ne saurait servir de prétexte à ce type de violations. 

La Chine a catégoriquement rejeté ces accusations « injustifiées et absurdes », en qualifiant la situation dans le Xinjiang d’« affaire intérieure ». Il ne s’agit, a-t-elle insisté, ni d’une question de religion ni d’une question des droits de l’homme.  Il s’agit de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme dont a beaucoup souffert le Xinjiang.  Les États-Unis, a-t-elle tranché, devraient cesser de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine, en utilisant les droits de l’homme comme prétexte.  S’ils se soucient tellement de ces droits, ils devraient, a ajouté la Chine, protéger ceux de leur peuple et intensifier les efforts contre la COVID-19, « en reconnaissant les faits ».

La Section des communiqués de presse ne couvre que les déclarations faites en visioconférence dont les textes ont été transmis à temps par la Division des affaires du Conseil de sécurité.

Présentant le onzième rapport semestriel du Secrétaire général sur la menace que représente Daech pour la paix et la sécurité internationales et sur l’action menée par l’ONU pour aider les États Membres à contrer cette menace, M. Vladimir Voronkov, Secrétaire général adjoint et Chef du Bureau de lutte contre le terrorisme, a estimé que la pandémie crée plusieurs problèmes stratégiques et pratiques dans la lutte contre le terrorisme.  Si la menace s’est accrue dans les zones de conflit, comme en Iraq et en Syrie, la menace semble avoir diminué à court terme dans les zones sans conflit où les mesures visant à minimiser la propagation du COVID-19 semblent avoir réduit les risques d’attaques terroristes. En revanche il faut s’inquiéter de la tendance des attaques menées par des individus influencés en ligne et agissant seuls ou en petits groupes.  Une telle tendance pourrait s’aggraver par la propagande opportuniste de Daech pendant la pandémie. 

Le Secrétaire général adjoint a tout de même avoué que l’impact de la pandémie sur le recrutement et la collecte de fonds par Daech reste incertain. Mais les retombées socioéconomiques pourraient exacerber les conditions propices au terrorisme et accroître la menace à moyen et long terme, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des zones de conflit. 

Le noyau de Daech a continué de consolider sa position au Moyen-Orient: plus de 10 000 combattants seraient toujours actifs en Irak et en Syrie, Le rapatriement, les poursuites, la réadaptation, la réintégration et la protection des personnes vulnérables sont plus urgents que jamais.  Le Secrétaire général adjoint a regretté les progrès limités dans ce domaine, prévenant la menace mondiale de Daech augmentera probablement si la communauté internationale ne parvient pas à relever ce défi.  

En ce qui concerne l’Afrique, M. Voronkov a déclaré que l’État islamique dans la province de l’Afrique de l’Ouest (ISWAP) et ses 3 500 membres restent l'un des principaux centres d’intérêt de la propagande mondiale de Daech.  L’ISWAP a continué de renforcer ses liens avec l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), le plus dangereux aux trois frontières du Burkina Faso, du Mali et du Niger.  Même s’il ne compte que quelques centaines de combattants en Libye, Daech exploite les tensions ethniques et représente une menace susceptible d’avoir un impact régional plus large.  Les attaques organisées en République démocratique du Congo et au Mozambique, constituent un autre développement inquiétant.  

En Europe, la menace provient principalement de la radicalisation terroriste en ligne.  En Asie, l’affilié de Daech en Afghanistan est toujours capable d’attaquer de manière très médiatisée, malgré les pertes territoriales et l’arrestation de ses dirigeants.  Daech vise à attirer les combattants qui s’opposent à l’accord de paix conclu entre les Taliban et les États-Unis.  L’organisation a revendiqué sa première attaque aux Maldives en avril. 

À la fin du mois de mars, a rappelé le Secrétaire général adjoint, mon Bureau a lancé la Plateforme mondiale de coordination contre le terrorisme.  Il a mis l’accent sur cinq activités clefs de son bureau: l’élaboration d’un cadre multi-agences pour fournir aux États un appui coordonné tenant compte des droits de l’homme, de l’égalité des sexes et de l’intérêt supérieur de l’enfant.  L’appui concerne la protection, le rapatriement, les poursuites, la réadaptation et la réintégration des personnes rapatriées d’Iraq et de Syrie.  

Le Secrétaire général adjoint a aussi cité la priorité donnée aux victimes du terrorisme, le lancement en juin dernier d’un nouveau programme mondial de renforcement des capacités pour la prévention et la répression du financement du terrorisme, et la collaboration avec un large éventail d’entités pour aider les États à assurer la sécurité aux frontières.  Enfin, M. Voronkov a cité la nécessité de lutter contre la fourniture illicite d’armes légères et de petit calibre aux groupes terroristes.  Son Bureau, l’Office des Nations Unies contre le crime et la drogue (ONUDC), la Directrice exécutive de la lutte contre le terrorisme et le Bureau des affaires de désarmement ont lancé en février un projet axé sur l’Asie centrale.  La coopération internationale contre le terrorisme doit rester une priorité pendant et après la pandémie, a martelé le Secrétaire général adjoint. 

La Directrice exécutive du Comité contre le terrorisme(CTED), Mme MICHELE CONINSX, a souligné que la nature changeante de la pandémie de COVID-19 rend difficile toute évaluation globale de son impact global sur les activités de Daech.  Cependant, la situation désastreuse à laquelle sont confrontés des milliers de femmes et d’enfants associés à Daech dans les camps de détention du nord-est de la Syrie reste un défi majeur pour la communauté internationale.  La pandémie risque d’exacerber une situation humanitaire, des droits de l’homme et de la sécurité déjà intenable, a souligné Mme Coninsx, en rappelant que les enfants détenus restent le groupe le plus vulnérable à des dégâts psychosociaux irréparables. 

Le mois dernier, le CTED a publié une note analytique sur les poursuites judiciaires contre les femmes associées à Daech, mettant en évidence les défis sexospécifiques rencontrés par les États dans les enquêtes, les poursuites, la réadaptation et la réinsertion des rapatriées.  Cette étude montre que les femmes restent le groupe dont le taux de retour est le plus bas.  Il faut éviter, a pressé la Directrice exécutive, d’en faire le groupe démographique oublié.  Il est urgent d’institutionnaliser des stratégies globales, adaptées et sensibles au genre et de fournir aux États l’assistance technique nécessaire.  Certains États, a-t-elle indiqué, ont rapatrié leurs citoyens et progressé dans les poursuites judiciaires des rapatriés.  Cela va, a-t-elle souligné, dans le sens de la justice pour les victimes.  La CTED travaille en partenariat avec l’Office des Nations Unies contre le crime et la drogue (ONUDC) et le Bureau de lutte contre le terrorisme, dans le cadre de l’Initiative mondiale PRR –Poursuites, Réadaptation, Réintégration- pour explorer des approches dans divers contextes.  

Daech, a prévenu la Directrice exécutive, a profité des restrictions liées à la pandémie et du fait que les gens passent plus de temps en ligne pour intensifier la diffusion de sa propagande toxique.  La politique des États contre les discours terroristes et la désinformation doit être conforme aux droits de l’homme et sensibles au genre, a tout de même insisté la Directrice exécutive.  Une approche à l’échelle de la société, basée sur des consultations avec les parties prenantes concernées -y compris les organisations de la société civile, les universités, les groupes de réflexion, les acteurs religieux et les dirigeants communautaires- est plus cruciale que jamais. 

Dans le cadre du Pacte mondial de coordination contre le terrorisme, le CTED continue de collaborer avec les États, y compris en partenariat avec le Gouvernement iraquien, pour élaborer des stratégies antiterroristes globales et intégrées faisant participer un large éventail de parties prenantes.  Malgré les pertes importantes de territoire, Daech est toujours une menace, non seulement au Moyen-Orient, mais aussi sur les nouveaux champs de bataille de l’Asie du Sud et du Sud-Est, du bassin du lac Tchad et au Sahel.  Mme Coninsx a plaidé en faveur d’une réponse durable, multilatérale et ancrée dans un meilleur partage d’informations et une bonne coopération internationale.  

Dans le cadre du Programme des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme, a-t-elle indiqué, la CTED et ses partenaires ont mené des missions virtuelles « approfondies » au Botswana et en Côte d’Ivoire.  Avec le Bureau de lutte contre le terrorisme (BLT), elle a tenu des consultations conjointes avec les États Membres et les experts sur l’utilisation des technologies biométriques afin de garantir leur conformité avec les droits de l’homme.  De plus , ils ont approfondi leur travail avec les partenaires sur le terrain, en particulier les coordonnateurs résidents des Nations Unies et les équipes de pays.  Cela a permis d’intégrer les développements locaux, nationaux et régionaux dans l’analyse des tendances clefs et d’en tenir compte pour l’assistance technique.  En juin, conformément à la résolution 2462 (2019) du Conseil, le CTED et l’Équipe de surveillance ont produit un rapport sur la lutte contre le financement du terrorisme, sur la base des réponses de 112 États Membres, a encore rappelé sa Directrice. 

La Fédération de Russie a estimé que Daech a des ressources financières suffisantes pour coordonner et planifier des attentats terroristes à la frontière entre la Syrie et l’Irak.  Daech, a-t-elle affirmé, est déterminée à s’étendre sur le continent africain, de la zone Sahara-Sahel, où ses branches sont déjà actives, jusqu’en Afrique centrale et australe.  La délégation a aussi mis l’accent sur la situation difficile en Afghanistan, où l’on dénombre environ 4 000 combattants de Daech, principalement dans les provinces orientales de Kunar et Nangarhar.  La délégation a aussi attiré l’attention sur l’Asie du Sud et du Sud-Est où les perspectives de recrutement sont prometteuses. 

La Fédération de Russie a prévenu que les terroristes cherchent à utiliser la pandémie de COVID-19 pour augmenter le nombre de leurs partisans, compte tenu du mécontentement des populations face à l’action de leurs autorités.  Elle a tout de même reconnu que les branches de Daech en Afrique du Nord ont perdu les revenus de la contrebande et de la traite des êtres humains en raison de la fermeture des frontières.  Mais, les groupes terroristes internationaux et régionaux s’adaptent rapidement à la pandémie, a-t-elle prévenu. 

La Fédération de Russie s’est inquiétée du manque de progrès dans le rapatriement des combattants terroristes étrangers et des membres de leur famille. Elle a regretté que des membres du Conseil de sécurité aient décidé de ne pas mener ce combat, prétendant donner la priorité aux questions des droits de l’homme.  La Fédération de Russie s’est dit fermement résolue soutenir le rapatriement.  Les futures résolutions du Conseil sur la lutte contre le terrorisme ne sauraient ignorer ce problème. 

L’année dernière, ont dit les États-Unis, nos efforts communs ont fait que Daech a perdu des territoires et que son chef, Abu Bakr al-Baghdadi, a perdu la vie.  Ces victoires témoignent du travail de la Coalition mondiale contre Daech, un travail aussi en quatre grandes lignes non militaires: la lutte contre le financement et la propagande, la détention, le rapatriement et la responsabilité pour les crimes et les abus commis par les combattants terroristes étrangers, et la stabilisation des zones libérées par Daech.  Au début de cette année, a poursuivi la délégation, nous avons travaillé avec les membres du Conseil pour inscrire cinq organisations terroristes affiliées à Daech sur la liste du Comité créé en vertu de la résolution de la 1267.  

Il faut, ont prévenu les États-Unis, veiller à ce que les combattants terroristes étrangers en détention et les membres de leur famille en Syrie et en Iraq ne forment pas le noyau d’un « Daech  2.0 ».  Ces combattants doivent être poursuivis en justice et les membres de leur famille, réhabilités, pour éviter l’émergence d’une nouvelle génération de terroristes de Daech.  Les États-Unis se sont dit déçus que les efforts de l’Indonésie pour rédiger un projet de résolution sur la poursuite, la réadaptation et la réintégration des terroristes se soient heurtés au refus des membres du Conseil d’inclure le rapatriement.   

Les États-Unis ont également incité le Conseil à rejeter toute tentative d’exploiter la lutte contre le terrorisme pour servir des objectifs politiques. Ils ont parlé de la situation au Xinjiang, où plus d’un million d’Ouïghours et d’autres musulmans ont été détenus sous le prétexte fallacieux de la lutte contre le terrorisme.  La lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent ne sauraient servir de prétexte pour faire taire l’opposition politique ou la liberté d’expression, ou pour violer la liberté religieuse ou réprimer les groupes minoritaires.  Les États-Unis ont demandé à « leurs partenaires » de se joindre à eux face aux menaces émanant de l’Iran, « numéro un mondial du terrorisme ». 

Le Viet Nam a souligné l’importance de la coopération internationale et régionale, dans la lutte contre la pandémie de COVD-19 et le terrorisme, car aucun pays ne sera en sécurité si tous ne sont pas en sécurité.  C’est particulièrement vrai pour les États qui doivent trouver des ressources supplémentaires pour répondre à d’autres priorités.  Le Viet Nam a estimé que la question des combattants terroristes étrangers qui retournent dans leur pays d’origine ou s’installent dans un pays tiers est un défi croissant.  Il s’est aussi inquiété des réserves financières de 100 millions de dollars de Daech et les différentes méthodes de mobilisation de revenus par des groupes terroristes.  Il est crucial, a dit le Viet Nam, d’améliorer le partage de renseignements sur le mouvement des terroristes, les attaques imminentes, le recrutement, le financement, la propagande en ligne.  Il faut renforcer les capacités nationales à appliquer la loi, a réitéré la délégation.  

Pour faire face à la menace multidimensionnelle du terrorisme, il faut, a-t-elle poursuivi, adopter une approche globale et holistique, qui inclut la solution aux causes sous-jacentes du terrorisme.  Nous devons rester fermement engagés à prévenir et à résoudre les conflits, à maintenir la paix, à promouvoir le développement et à garantir le respect des droits de l’homme pour tous.  Traduire les terroristes en justice et prévenir le retour du terrorisme impliquent le respect de la législation nationale et des obligations internationales.  L’entraide judiciaire et le partage des meilleures pratiques en matière de poursuites, de réinsertion et de réhabilitation des terroristes et de leurs personnes à charge, doivent être poursuivis.  Il est également essentiel d’impliquer tous les acteurs, en particulier les femmes, les jeunes, les ONG, le secteur privé et le milieu universitaire, dans l’édification de sociétés équilibrées et cohérentes qui résistent au terrorisme et à la radicalisation. 

Le Royaume-Uni a dit que la menace de Daech qui émane de la Syrie et de l’Iraq constitue la menace terroriste la plus importante pour la communauté internationale, en particulier pour le Royaume-Uni.  Principal membre de la Coalition mondiale contre Daesh, le Royaume-Uni a dit travailler en étroite collaboration avec les États-Unis et les Émirats arabes unis.  Nous sommes fermement engagés à établir les responsabilités de Daech pour les crimes qu’il a commis, a assuré la délégation qui a lancé, en juin le projet « Murad Code » pour veiller à ce que les enquêtes sur la violence sexuelle soient plus sûres, plus éthiques et plus efficaces.  Le Royaume-Uni a aussi dit avoir fourni une aide humanitaire aux États partenaires pour endiguer la flambée de la pandémie de COVID-19 dans les zones de conflit.  Nous suivons de près la situation préoccupante en Syrie, a-t-il souligné. 

La délégation a également souligné la nécessité de s’attaquer aux circonstances que Daech exploite pour mobiliser soutien et ressources.  Il a affirmé que les groupes de la droite extrémiste et du terrorisme sont interdits sur son territoire, y compris en ligne, Les personnes qui se sont battues pour Daech ou qui l’ont soutenu, quelle que soit leur nationalité, doivent faire face à la justice et être poursuivies, « dans la région où les crimes ont été commis ».  L’ONU doit soutenir la communauté internationale en la matière.  

En aucun cas, a insisté le Royaume-Uni, la lutte contre le terrorisme ou la sécurité nationale ne doivent être utilisées pour justifier des actions contre les droits de l’homme, y compris au Xinjiang.  Il s’est dit profondément préoccupé par les violations systématiques et flagrantes des droits des Ouïghours et autres minorités ethniques au Xinjiang.  Le Royaume-Uni a attiré l’attention sur la récente Déclaration conjointe qu’il a faite sur la situation au Xinjiang, au nom de 28 pays, à la quarante-quatrième session du Conseil des droits de l’homme, en juin.  

Grâce aux efforts de la Coalition mondiale contre Daech, dont la Belgique est un membre actif, les territoires syrien et irakien ont été libérés du contrôle du groupe terroriste.  Mais, a reconnu la délégation, l’organisation terroriste maintient sa présence dans la région et dans d’autres parties du monde, notamment au Sahel, en Afrique de l’Ouest et dans la région du lac Tchad.  La Belgique a remarqué l’impact multiforme mais pas clair de la pandémie de COVID-19 sur la menace posée par Daech.  Dans les mois à venir, il faudra rester vigilant, la propagande offensive de Daesh, principalement sur les plateformes en ligne, ayant bénéficié d’un public « fragile et confiné ».  La  lutte contre ces discours de haine doivent rester la priorité à long terme. 

Le 16 juin, a indiqué la Belgique, le Conseil de l’Union européenne a mis à jour ses conclusions sur l’action de l’UE en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.  Avec ses partenaires européens, la Belgique a dit veiller à ce que les mesures prises pour lutter contre le terrorisme n’aient pas d’impact négatif sur les droits de l’homme et les activités humanitaires, y compris dans les camps syriens.  Elle a noté que la question des combattants terroristes étrangers constitue un défi majeur pour la sécurité commune et juger essentiel de mettre en place des programmes spécifiques de réadaptation et de réinsertion pour les hommes et les femmes soupçonnés d’avoir commis des crimes liés au terrorisme, et considérer les enfants avant tout comme des victimes du terrorisme.  La Belgique a conclu en rappelant sa contribution de quatre F16 à la Coalition et le versement d’une somme 4 millions d'euros cette année pour la stabilisation des territoires libérés de Daech. 

L’Afrique du Sud a souligné que la pandémie de COVID-19 et Daech demeurent une grave menace à la paix et à la sécurité internationales.  Elle s’est dit encouragée par les progrès réalisés par l’ONU dans l’élaboration d’un cadre mondial multi-organisations et insisté sur les mesures contre les causes sous-jacentes du terrorisme.  L’ONU et ses États Membres doivent faire en sorte que la pandémie de COVID-19 ne devienne pas un obstacle à la mise en œuvre, dans les délais impartis, des objectifs de développement durable.  

L’Afrique du Sud s’est particulièrement préoccupée de la situation en Libye et en République démocratique du Congo, où Daech essaye de consolider une présence opérationnelle, menant des attaques contre le Gouvernement de la RDC et les forces de la MONUSCO, sans oublier le Mozambique où l’« État islamique de la province d’Afrique centrale » a revendiqué des attaques.  Il y a quelques jours, les dirigeants des 16 États membres de la Communauté des États d’Afrique australe (SADC) ont exprimé leur engagement à soutenir le Mozambique dans la lutte contre le terrorisme et les attaques violentes.  Les efforts régionaux, a estimé l’Afrique du Sud, doivent bénéficier du plein soutien de la communauté internationale et de l’ONU.  Les efforts de développement et les partenariats stratégiques au niveau des régions, y compris l’Union africaine, doivent être renforcés.  

Saint Vincent-et-les Grenadines s’est dit profondément préoccupé par les actes de violence et les crimes atroces commis par Daech et ses affiliés et par les conclusions du rapport du Secrétaire général selon lesquelles la menace mondiale posée par Daech est susceptible de s’aggraver à moyen et à long terme, si la communauté internationale ne parvient pas à y faire face de manière globale.  Pour ce faire, la communauté internationale doit renouveler son engagement à renforcer la coopération et les capacités institutionnelles dans toutes les régions.  Des stratégies globales favorisant l’intégration sociale et la cohésion, y compris par le biais d’initiatives de développement social et économique durables, doivent être mises en œuvre afin d’édifier des sociétés résilientes et de prévenir la radicalisation.  La délégation a réitéré l’importance de respecter le droit international, les résolutions du Conseil de sécurité et la Stratégie mondiale des Nations Unies contre le terrorisme.  Nous devons, a-t-elle dit, partager efficacement et de façon responsable l’information et les renseignements.  

La lutte contre le financement du terrorisme est également un élément essentiel.  Il est de la plus haute importance de surveiller les changements dans les techniques de financement utilisées par Daech.  De même, dans le but de lutter contre les risques émergents dans le financement du terrorisme, il faut que la communauté internationale applique pleinement la résolution 2462 (2019).  Saint Vincent-et-les Grenadines a prévenu que toutes les initiatives de lutte contre le financement du terrorisme doivent être conçues de manière à protéger toutes les activités légitimes et bien gérées, y compris dans les juridictions offshore. 

Pour la Chine, bien que la pandémie de COVID-19 semble avoir temporairement réduit les risques d’attaques terroristes, les retombées socioéconomiques de la crise risquent d’exacerber les conditions propices au terrorisme.  Elles pourraient alimenter le cercle vicieux de ls déstabilisation et de ls violence, et accroître la menace à moyen et à long terme, que Daech et d’autres organisations terroristes veulent explorer et exploiter.  Face aux défis sans précédent de la pandémie de COVID-19 et à l’ennemi commun du terrorisme, la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme devrait suivre les buts et principes de la Charte des Nations Unies, tirer parti du rôle central de coordination de l’ONU et du Conseil de sécurité avec des normes unifiées.  Cette coopération doit respecter la souveraineté des États et viser la mise en œuvre complète des résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale et de la Stratégie mondiale de lutte contre le terrorisme des Nations Unies.  

La Chine a suggéré entre autres choses que pendant et après la pandémie de COVID-19, l’on renforce les efforts conjoints pour s’attaquer aux causes profondes ainsi qu’aux symptômes du terrorisme pour éradiquer ses aires de reproduction.  Il faut faire pression pour obtenir un règlement politique dans les points chauds du globe, aider les États à réduire la pauvreté, promouvoir le développement durable, et encourager le dialogue entre les civilisations et les religions.  Elle a ajouté que les organisations régionales telles que l’Union africaine joue un rôle important.  Il fait apporter une assistance aux pays en développement, en particulier les pays africains, afin de renforcer leurs capacités de lutte contre le terrorisme et la radicalisation.  

La Chine a jugé qu’il est important d’adapter la coopération judiciaire internationale aux nouvelles tendances et caractéristiques du terrorisme: les combattants terroristes étrangers, le financement diversifié du terrorisme, l’utilisation abusive d’Internet et des technologies de communication par les terroristes, et la collusion entre les organisations terroristes et la criminalité organisée.  Nous devons, a ajouté la Chine, prendre des mesures pour empêcher les terroristes d’exploiter les failles causées par la pandémie.  Elle a invité le Bureau de lutte contre le terrorisme, le Comité antiterroriste et le Comité créé en vertu de la résolution 1267 à renforcer la coordination et exploiter leurs avantages comparatifs.  

La Chine a catégoriquement rejeté les accusations « injustifiées et absurdes » de certains membres du Conseil.  La situation au Xinjiang est une affaire intérieure et non une question de religion ou de droits de la personne.  Il s’agit de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme dont a beaucoup souffert le Xinjiang.  Grâce aux mesures prises, le Xinjiang n’a pas connu un seul incident terroriste au cours des trois dernières années.  La Chine a jugé  regrettable que les États-Unis choisissent d’ignorer les faits.  Les États-Unis devraient plutôt écouter la communauté internationale, admettre les faits, renoncer au sectarisme et à la politique des deux poids, deux mesures.  Les États-Unis devraient surtout, a martelé la Chaine, cesser de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine, en utilisant les droits de l’homme comme prétexte. 

Si les États-Unis se soucient vraiment des droits de l’homme, ils devraient plutôt protéger ceux de leur peuple et intensifier les efforts pour lutter contre la COVID-19.  Traitant les accusations « sans fondement » du Royaume-Uni, de « pure hypocrisie », la Chine a pronostiqué l’échec des ingérences, arguant que « personne ne peut arrêter nos progrès ». 

La question du terrorisme, y compris la menace posée par les combattants terroristes étrangers restera à l’ordre du jour dans un avenir prévisible, a estimé l’Allemagne pour laquelle l’objectif doit rester une défaite durable de Daech, d’Al-Qaida et de toute autre organisation terroriste.  Il faut par conséquent trouver les bonnes réponses, au Conseil, dans les pays et dans toutes les régions qui servent de base d’opération aux terroristes.  L’Allemagne a proposé de s’appuyer sur quatre outils, à commencer par le respect.  Manquer de respect aux gens et les pousser à la marge de la société rendra le monde moins sûr, a-t-elle souligné.  Les inégalités et l’injustice alimentent les mécanismes de propagande de Daech et d’autres.  Si les États ne sont pas capables d’offrir à chacun les chances d’une vie meilleure, la lutte contre le terrorisme sera vouée à l’échec.  Le deuxième outil consiste à offrir une seconde chance aux gens, après les poursuites judiciaires qu’il faut, fondée sur une procédure régulière et le principe du procès équitable.  La réadaptation et la réintégration ne sont pas faciles, mais il n’y a pas d’alternative humaine, a fait valoir l’Allemagne.  Le troisième outil, c’est de ne pas essayer de résoudre le problème seul mais de travailler ensemble.  C'est la vraie valeur de la coopération, qu’elle soit internationale ou au sein d’une société.  Le quatrième outil est l’implication des organisations de la société civile dans la lutte contre le terrorisme.  

Le repli de Daech «  dans l’ombre  » après ses pertes territoriales n’est pas une raison de se réjouir puisque depuis on constate une augmentation de ses activités en Syrie et en Iraq.  La COVID-19 peut empêcher les terroristes de voyager, mais la terreur continue où qu’ils habitent, a martelé la délégation.  Il faut donc poursuivre sans relâche les efforts contre Daech.  Mais, a prévenu  l’Allemagne, il est essentiel de respecter nos valeurs car elles sont la garantie d’une réponse crédible et efficace.  Les mesures antiterroristes ne doivent pas servir de prétexte aux violations des droits de l’homme, ni d’obstacle à l’acheminement de l’aide humanitaire.  L’Allemagne a insisté sur l’inclusion de la question de la radicalisation des femmes dans les priorités de la lutte contre Daech. 

Dans la perspective des négociations en cours d’une résolution sur la manière de traiter du sort des enfants du « prétendu califat », l’Allemagne a estimé que ces derniers doivent être considérés comme des victimes du terrorisme, de leur éducation.  Ils sont victimes quand ils naissent ou quand ils sont amenés dans une région en conflit.  Après un certain âge, ils deviennent des jeunes responsables de leurs actes et ils doivent en subir les conséquences.  Mais avant cela, ce sont avant tout des victimes.  Les protéger et les ramener dans la société devrait donc être l’objectif le plus précieux lorsqu’il est question de réadaptation et de réinsertion. 

Malgré les acquis de la lutte contre Daech, la République Dominicaine s’est inquiétée de la capacité des terroristes de s’adapter et de se transformer.  Elle a jugé important de prêter l’attention voulue à l’impact socioéconomique de la crise engendrée par la pandémie, en tant qu’élément susceptible d’exacerber les conditions propices au terrorisme à moyen et long terme. 

La République dominicaine s’est aussi dit préoccupée par la grave situation humanitaire des personnes ayant des liens présumés avec Daech, dans les camps et les centres de détention dans les zones de conflit.  L’épidémie de COVID-19 a ajouté un élément supplémentaire de déstabilisation à une situation déjà grave, au détriment des efforts de protection, de rapatriement, de traitement, de réadaptation et de réintégration.  La République Dominicaine a jugé nécessaire de renforcer les initiatives et les programmes conçus pour contrer le risque d’exploitation et de radicalisation dans les camps et les centres de détention, avec l’aide des agences spécialisées des Nations Unies et l’appui important de la communauté internationale.  

La Tunisie s’est inquiétée de l’augmentation du nombre d’attaques terroristes en Syrie et en Irak par rapport à la même période l’an dernier, avant de noter que Daech conserve toujours d’importantes ressources financières estimées à 100 millions de dollars.  La Tunisie s’est dit préoccupée par la montée du terrorisme et de l’extrémisme violent en Afrique, en particulier en Libye, en Afrique de l’Ouest et dans les régions du Sahel.  Nous sommes particulièrement préoccupés par les informations faisant état des mouvements de milliers de mercenaires du nord-ouest de la Syrie vers Tripoli.  C’est une délocalisation, a-t-elle dit craindre, qui constitue une menace terroriste majeure pour toute la région.  La Tunisie a appelé la communauté internationale à respecter son obligation d’interrompre les mouvements et le soutien des terroristes. 

Elle a noté que les problèmes sociaux, économiques et politiques sans précédent qui résultent de la pandémie de COVID-19 ont été rapidement exploités dans les stratégies et propagande des groupes terroristes.  Elle a donc appelé à une approche globale et multidimensionnelle contre le terrorisme, s’appuyant sur quatre piliers et d’abord le renforcement des moyens de coordination et de coopération internationales, malgré la pandémie actuelle.  Elle a aussi jugé essentiel de s’attaquer aux causes profondes du terrorisme et d’établir les garanties nécessaires pour renforcer la résilience contre le terrorisme et la radicalisation. 

La Tunisie a ensuite appelé la communauté internationale à régler le problème posé par les combattant terroriste étrangers.  Tous les auteurs de crimes terroristes doivent répondre de leurs actes devant la justice, grâce à la coopération judiciaire et policière.  Enfin, la Tunisie a appelé l’ONU à rester vigilante.  Le report sur la Stratégie antiterroriste mondiale ne doit pas nous faire perdre de vue la priorité qu’est la lutte contre le terrorisme, dans le respect des obligations et engagements internationaux, y compris les droits de l’homme, le droit international humanitaire et le droit des réfugiés. 

L’Estonie s’est dit encouragée d’apprendre qu’au moins temporairement la menace directe du terrorisme semble avoir diminué dans certaines régions du monde.  Il faut cependant rester vigilant, a exhorté la délégation qui a ajouté qu’en dépit des récents développements positifs, elle reste préoccupée par la situation dans les régions frappées par un conflit où Daech continue de saper la sécurité régionale, en particulier en Syrie et en Iraq.  L’Estonie a aussi mis en exergue la menace posée par Daech « dans le Grand Sahara où l’organisation continue de lancer des attaques contre les forces de sécurité internationales et les communautés dans les régions frontalière du Mali, du Burkina Faso et du Niger.  Dans ces régions, a-t-elle rappelé, le terrorisme est étroitement lié à d’autres formes de violence communautaire.  Par conséquent, pour lutter contre l’extrémisme violent et le terrorisme, il faut une approche holistique, qui aiderait à bâtir des communautés véritablement résilientes.  L’Estonie a aussi attiré l’attention sur la nécessité de faire baisser les tensions intercommunautaires et de travailler à la réconciliation.  De telles activités commencent souvent au niveau local, a estimé l’Estonie pour qui la question de la responsabilité et du rejet de l’impunité des auteurs de crimes contre les civils est un élément essentiel de la lutte contre le terrorisme.  C’est essentiel, a-t-elle ajouté, pour guérir les communautés, rétablir la confiance et créer les conditions d’une paix durable. 

La France a abordé quatre points et s’est tout d’abord dit déterminée à poursuivre, avec ses partenaires internationaux, la lutte contre Daech dans le cadre de la Coalition internationale.  La France a promis de poursuivre ses efforts, au plan militaire mais également au plan politique pour traiter les causes profondes de l’émergence de Daech.  Il n’y aura pas de victoire complète et durable contre Daech sans une solution politique à la crise syrienne, conforme aux termes de la résolution 2254 (2015), a souligné la France.  En Iraq, a-t-elle ajouté, il est essentiel que la communauté internationale se tienne résolument aux côtés des autorités.  Il est également nécessaire de poursuivre les efforts pour protéger concrètement les enfants contre le recrutement et l’endoctrinement, y compris par des groupes terroristes, et pour assurer des conditions de vie dignes aux milliers de réfugiés et personnes vulnérables dans les régions touchées par le terrorisme et ainsi éviter autant que possible qu’elles ne rejoignent les rangs de groupes terroristes. 

La France a aussi rappelé la nécessité de lutter efficacement contre le financement du terrorisme.  Elle a ensuite souligné l’importance de la lutte contre l’utilisation d’Internet à des fins terroristes.  L’Appel de Christchurch qu’elle a lancé avec la Nouvelle-Zélande en mai 2019 réunit aujourd’hui une cinquantaine d’États et de partenaires dont les grandes entreprises d’Internet.  La pandémie de COVID-19, a encore dit la France, a conduit à une exposition accrue à la propagande terroriste.  Il est donc essentiel de réguler l’utilisation d’Internet, qui ne peut pas être une zone de non-droit, tout en respectant impérativement la liberté d’expression, a précisé la délégation.  

La France a également rappelé que la lutte contre le terrorisme, la radicalisation et l’extrémisme violent doit se faire dans le respect du droit international humanitaire et des droits de l’homme.  Cette lutte ne saurait justifier les attaques contre les civils ou le fait de prendre pour cible des agents et infrastructures humanitaires.  Le respect des droits de l’homme et de l’état de droit, mais aussi l’éducation, la cohésion sociale, sont des facteurs clefs de toute stratégie de prévention et de lutte contre le terrorisme.  Enfin, la France a eu un mot pour les victimes de Daech et leurs familles, en particulier les Yézidis du district de Sinjar, en Iraq, il y a 6 ans exactement.  Les victimes doivent être placées au cœur de notre action collective contre le terrorisme car elles ont droit à la justice, a martelé la France.  

L’Indonésie a pris note du rapport du Secrétaire général, surtout de la manière dont la pandémie de COVID-19 a eu un impact sur les efforts de lutte contre le terrorisme et amplifié les menaces grâce à la propagande.  L’Indonésie a défendu trois points dont le premier concerne la terreur des groupes affiliés à Daech qui menacent de nombreuses régions du monde alors même que le monde est confronté à la pandémie de COVIDE-19.  Cette menace fonctionne grâce à la propagande médiatique et peut conduire à des attaques une fois que la mobilité et les rassemblements publics redeviendront la norme.  Deuxièmement, a ajouté l’Indonésie, il faut investir dans des mesures concrètes pour contrer le discours terroriste et éloigner les gens de l’extrémisme violent.  Nous devons, a dit l’Indonésie, promouvoir et faciliter la diffusion de messages de paix, de modération et de tolérance comme meilleure approche.  Elle a insisté que la lutte contre le terrorisme ne doit ni cesser ni être abandonnée à cause de la pandémie.  La COVID-19 ne doit en aucun cas entraver notre lutte, car ce que les terroristes espèrent.  Ne laissons la pandémie créer plus de terroristes encore ou faciliter le regroupement des affiliés.  Il faut suivre la façon dont la menace de Daech évolue pendant et après la pandémie et ajuster la riposte.  

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