SC/14183

Conseil de sécurité: La Représentante spéciale pour l’Iraq parle d’un pays aux problèmes aggravés par la COVID-19 et la chute du prix du pétrole

« On ne saurait trop insister sur l’ampleur des défis auxquels est confronté l’Iraq », a déclaré aujourd’hui, au Conseil de sécurité, la Représentante spéciale du Secrétaire général et Chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Iraq (MANUI).  Mme Jeanine Hennis-Plasschaert a cité la grave crise sécuritaire, économique, sociale et politique, conjuguée aujourd’hui à la pandémie de COVID-19 et à la chute spectaculaire du prix du pétrole.

Distanciation sociale oblige, c’est chacun dans sa Mission que les 15 membres du Conseil de sécurité font leur déclaration et dialoguent avec leurs invités, grâce à un système de visioconférence spécialement conçu pour eux.  Pour cet examen trimestriel de la situation en Iraq, ils étaient saisis de deux rapports du Secrétaire général sur les faits politiques nouveaux et les activités concernant le rapatriement de tous les nationaux du Koweït et d’États tiers portés disparus, ou la restitution de leurs dépouilles (S/2020/363 et S/2020/358).

À l’instar de nombreuses délégations, la Chef de la MANUI s’est félicitée de la formation, la semaine dernière, du nouveau Gouvernement conduit par M. Mustafa al-Kadhimi qui a énoncé ses priorités: la crise sanitaire due à la COVID-19; le développement et la réforme du secteur de la sécurité; les prérogatives exclusives de l’État dans le contrôle des armes; le renforcement de l’économie, dans un contexte où les revenus pétroliers mensuels sont passés de 6 milliards à 1,4 milliard de dollars; la lutte contre la corruption et pour la justice; l’organisation du dialogue national; le rééquilibrage des relations extérieures; la sauvegarde de la souveraineté du pays; le retour des déplacés dans leur lieu d’origine; et l’organisation des élections anticipées. 

L’Iraq a apporté des précisions aujourd’hui: certaines étapes doivent d’abord être franchies, dont la préservation et le respect de sa souveraineté, le renforcement de l’état de droit et le rétablissement du contrôle de l’État sur tous les groupes armés, et la fin de l’ingérence des puissances étrangères qui exportent leurs conflits et leurs rivalités ou utilisent le sol iraquien comme base arrière pour attaquer les autres.  L’Iraq a d’ailleurs annoncé la mise sur pied d’une commission spéciale chargée de préparer le dialogue stratégique avec les États-Unis avec l’objectif de préserver la souveraineté nationale.  Il est tout simplement « inacceptable », s’est emportée la Fédération de Russie, que des acteurs étrangers instrumentalisent la situation en Iraq.  Il est temps, a-t-elle estimé, de mettre en œuvre la résolution 598 (1987) du Conseil de sécurité, de renforcer la sécurité dans la région et d’envisager d’autres initiatives dont le concept russe de la sécurité dans la région du Golfe, les idées « constructives » de la France et la proposition de paix iranienne.  La MANUI, a fait observer la Fédération de Russie, peut contribuer à la normalisation de l’environnement politique « autour de l’Iran » puisque la Représentante spéciale a un bureau à Téhéran.

Cette dernière a tout de même prévenu que si la COVID-19 a fait taire la rue, la confiance du peuple dans les institutions publiques n’est pas pour autant rétablie.  Nous n’oublierons pas, ont ajouté les États-Unis, les revendications légitimes des manifestants iraquiens de tous horizons.  Le peuple iraquien, a embrayé la Représentante spéciale, ne cessera pas de réclamer un pays plus prospère et plus inclusif.  Elle a exhorté le Gouvernement à lutter contre la corruption, le népotisme et le clientélisme, « peut-être le plus grand mal iraquien »; à dégraisser une fonction publique inefficace; à réparer les infrastructures essentielles mais aussi à réduire la dépendance du pays au pétrole et adopter des mesures incitatives pour le secteur privé, tout en attirant l’investissement étranger.  Le Gouvernement, a-t-elle plaidé, doit traiter des causes qui permettent à des groupes comme Daech d’exister. 

À ce propos, a demandé la Fédération de Russie, quels sont les risques que Daech exploite la situation découlant de la COVID-19?  Les restrictions à la liberté de mouvement limitent aussi celle des terroristes.  Mais, a alerté la Chef de la MANUI, les dernières attaques de Daech ont gagné en complexité.  Le groupe terroriste a revendiqué 370 incidents depuis janvier 2020, contre 187 durant la même période en 2019, a rappelé l’Indonésie. 

Dans ce contexte, la France s’est faite l’avocat d’un mandat robuste de la MANUI capable de soutenir le peuple et le Gouvernement iraquiens, en promouvant le dialogue politique, la réconciliation, l’assistance électorale, les droits de l’homme et la redevabilité.  Le Conseil, a martelé l’Iraq, ne doit pas oublier de condamner les violations de la souveraineté nationale et les prévenir; d’aider le nouveau Gouvernement à relever les principaux défis, en particulier la COVID-19 et la crise économique et financière; et de coopérer activement dans la guerre contre le terrorisme.

La Section des communiqués de presse ne couvre que les déclarations faites en visioconférence dont les textes ont été transmis à temps par la Division des affaires du Conseil de sécurité.

On ne saurait trop insister sur l’ampleur des défis auxquels est confronté l’Iraq, a prévenu Mme JEANINE HENNIS-PLASSCHAERT, Représentante spéciale du Secrétaire général pour le pays.  Elle a dit parler de la grave crise sécuritaire, économique, sociale et politique, conjuguée aujourd’hui à la pandémie de COVID-19 et à la chute spectaculaire du prix du pétrole.  Le système sanitaire iraquien étant déjà proche du point de rupture, la priorité des priorités, a-t-elle souligné, est de prévenir la propagation du virus.  Dans ce contexte, la Représentante spéciale a averti qu’aucune réponse gouvernementale ne réussira sans une implication active de la population tout entière. 

Ayant fait écho à l’appel du Secrétaire général pour un cessez-le-feu mondial, avec les autres représentants spéciaux pour le Moyen-Orient, Mme Hennis-Plasschaert a insisté sur le fait qu’il doit s’agir d’un cessez-le-feu militaire mais aussi politique.  Les postures partisanes et les intérêts étroits doivent céder la place à la cause plus grande qu’est le bien-être du peuple iraquien.  Malheureusement, a-t-elle déploré, la situation économique s’empire tous les jours et les luttes politiques se poursuivent, comme en atteste le fait que l’Iraq a vu se succéder trois premiers ministres en 10 semaines.

La Représentante spéciale s’est donc félicitée qu’un nouveau gouvernement ait été formé la semaine dernière.  Le Conseil des représentants a en effet confirmé M. Mustafa al-Kadhimi comme Premier Ministre et approuvé le programme de son gouvernement tout comme la nomination de 15 ministres sur 22.  Il est temps de pourvoir les postes vacants, y compris en nommant des femmes et des membres des minorités, s’est impatientée la Représentante spéciale. 

Elle a attiré l’attiré l’attention sur les priorités du Premier Ministre: la crise sanitaire due à la COVID-19; le développement et la réforme du secteur de la sécurité; les prérogatives exclusives de l’État dans le contrôle des armes; le renforcement de l’économie; la lutte contre la corruption et pour la justice; l’organisation du dialogue national; le rééquilibrage des relations extérieures; la sauvegarde de la souveraineté du pays; le retour des déplacés dans leur lieu d’origine; et l’organisation des élections anticipées.  L’Iraq, a prévenu la Représentante spéciale, ne peut se permettre de prendre son temps ni de le perdre dans des jeux politiques mesquins et destructeurs.

Mme Hennis-Plasschaert s’est dite encouragée par les premières mesures du nouveau Gouvernement mais, a-t-elle reconnu, il sera important de gérer les attentes de l’opinion publique, en élaborant une réponse qui implique toute la classe politique et toutes les communautés, avec un sentiment d’urgence, en tirant parti de la force du pays et en accordant la priorité à l’intérêt général.  Si la COVID-19 a fait taire la rue, la confiance du peuple dans les institutions publiques est au plus bas.  Les Iraquiens vont continuer à réclamer un pays plus prospère et plus inclusif, et il reviendra au Gouvernement de prouver sa capacité à assurer l’ordre et les services sociaux de base. 

S’agissant des élections anticipées par exemple, le Parlement n’a pas encore achevé son travail sur le cadre électoral.  La Représentante spéciale a particulièrement insisté sur l’établissement des responsabilités et la justice pour les nombreux morts et blessés parmi les manifestants.  Poursuivant sur la situation économique, elle y a vu les vulnérabilités d’un pays qui n’a pas su embrasser la diversification.  Les revenus pétroliers mensuels sont passés de 6 milliards à 1,4 milliard de dollars, entre février et avril.  Au moment où le système financier international est sollicité de toutes parts, il sera plus difficile encore pour l’Iraq d’accéder aux fonds étrangers.  Il faut ajouter à cela le fait que les couvre-feux rendus nécessaires par la pandémie ont stoppé net les activités commerciales. 

La nécessité d’élargir l’assiette fiscale iraquienne est plus évidente que jamais.  La Représentante spéciale a déroulé sa liste: le pays doit réduire sa dépendance au pétrole, réparer les infrastructures essentielles, dégraisser une fonction publique inefficace, mettre sur pied des institutions publiques viables, lutter contre la corruption, le népotisme et le clientélisme, et adopter des mesures incitatives pour le secteur privé, tout en attirant l’investissement étranger.  En attendant, l’économie iraquienne devrait connaître une contraction de 9,7% en 2020, avec des taux de pauvreté d’environ 40%.  Dans ce cadre, on ne saurait trop souligner que la corruption est peut-être la plus grande cause des dysfonctionnements en Iraq, a martelé la Représentante spéciale.

Quant à la sécurité, elle a dénoncé les rhétoriques incendiaires et les attaques et contre-attaques sur le sol iraquien.  La manière dont les éléments armés, qui ont des liens différents avec l’État, choisiront d’agir aujourd’hui déterminera celle dont les Iraquiens et les autres les percevront.  L’Iraq ne peut se permettre de devenir le réceptacle de la concurrence entre puissances étrangères et de leurs guerres par procuration.  Il faut aussi, a poursuivi la Représentante spéciale, prévenir la résurgence de l’extrémisme violent et la meilleure manière d’y parvenir, c’est d’obtenir du Gouvernement qu’il travaille pour ses citoyens et qu’il traite des causes qui permettent à des groupes comme Daech d’exister. 

Sur le front humanitaire, la Représentante spéciale a dénoncé le fait que de nombreux partenaires se voient refuser leur autorisation pour traverser les points de contrôle dans leur zone d’opérations.  L’accès est d’ailleurs encore plus restreint avec la COVID-19.  Concernant les relations entre Bagdad et Erbil, elle a avoué que l’on ne voit toujours aucun accord final, pleinement agréé et bien mis en œuvre sur des questions essentielles telles que le budget fédéral ou le partage des revenus et du pétrole.  Les négociations se poursuivent.  Quant à Sinjar, elle n’a eu qu’un mot: « beaucoup de promesses mais pas de signature, et ce sont les Yézidis qui en paient le prix ». 

Espérant qu’aucun parti, aucune personnalité, ni aucune entité ne prendra en otage les revendications légitimes du peuple iraquien, la Représentante spéciale a rendu hommage au Grand Ayatollah al-Sistani, « dont le calme et la sagesse servent d’exemple ».  L’Iraq, a-t-elle conclu, doit renoncer à la gestion sans fin des crises pour passer à une approche plus productive, en renforçant la résilience de l’État et de la société.  Les calculs politiciens et individuels ne servent en rien les intérêts à long terme du pays.  « Bien au contraire », a martelé la Représentante spéciale.

Les États-Unis ont vu comme une « avancée formidable » la confirmation, la semaine dernière, du Premier Ministre al-Kadhimi par le Conseil des représentants de l’Iraq.  Ils ont a prévenu que le nouveau Gouvernement iraquien devra être vigilant et proactif pour veiller à ce que la COVID-19 ne vienne pas nuire aux progrès acharnés réalisés dans le rétablissement de la stabilité.  Pour parer à ce risque, les États-Unis ont fourni près de 30 millions de dollars d’aide au Gouvernement pour lutter contre le l’épidémie, a dit la délégation qui a chiffré à 70 milliards de dollars son investissement total en Iraq depuis 20 ans, dont près de 4 milliards pour le secteur de la santé.  La délégation a toutefois averti que le financement à lui seul ne sera pas suffisant et qu’il y a encore de nombreux obstacles à l’acheminement de l’aide humanitaire sur le terrain.  Elle a salué ce que fait la MANUI pour résoudre ce problème et a exhorté les autorités iraquiennes à trouver une solution permanente pour garantir la fourniture de cette assistance vitale.

Les États-Unis n’oublieront pas les doléances légitimes des manifestants iraquiens de tous horizons et les violations des droits de l’homme perpétrées contre eux ces derniers mois, a poursuivi la délégation qui a jugé inestimable le travail de la MANUI pour documenter ces violations, avant d’exhorter le nouveau Gouvernement à traduire en justice les responsables.  La délégation a salué l’engagement de la MANUI dans le dossier koweïtien des personnes disparues et des archives.  Elle s’est dite persuadée que la tenue d’élections libres et crédibles organisées par les Iraquiens pour les Iraquiens représente la meilleure occasion pour le pays de provoquer des changements structurels, de véritables réformes et une vie meilleure pour tous les citoyens.  Elle s’est dite persuadée que le Gouvernement iraquien pourra restaurer la confiance du peuple autour de ces élections avec le soutien de la MANUI. 

La France a salué la nomination du nouveau Premier Ministre de l’Iraq et la formation en cours du nouveau Gouvernement, en exprimant le souhait que ce nouvel exécutif prévoie la participation des femmes.  Soulignant les défis auxquels l’Iraq est confronté, la délégation a dit l’importance de l’appui de la communauté internationale à ce pays pour contenir et atténuer les effets de la pandémie de COVID-19, et pour consolider la démocratie.  À cet égard, la France a mis l’accent sur la nécessité des réformes pour, notamment, la lutte contre corruption, la croissance et la diversification économique durable, l’amélioration de la bureaucratie et des services publics, et l’égalité de genres.  La responsabilisation est essentielle pour un Iraq stable et démocratique à long terme, a ajouté la France qui a aussi plaidé pour des élections libres, inclusives et transparentes.  La délégation française a également jugé important que l’Iraq soit protégé des tensions régionales, arguant que cela est essentiel pour la stabilité du pays, pour faciliter la lutte contre la COVID-19 et la lutte contre Daech dans laquelle la coalition internationale joue un rôle crucial en appui au Gouvernement iraquien.  À cet égard, tous les groupes armés devraient être sous le contrôle des autorités, a souhaité la France. 

La France s’est dite préoccupée par la situation des 1,4 million de déplacés qui sont extrêmement vulnérables et a appelé à intensifier les efforts contre la COVID-19 dans les camps de déplacés et de réfugiés, en laissant un accès humanitaire sûr, rapide et sans entrave.  Dans ce contexte, la France continuera son aide humanitaire et sanitaire, notamment la reconstruction et le développement de la faculté de médecine de Mossoul et la construction d’un hôpital à Sinjar.  La France aidera les rescapés de la violence sexuelle à Sinjar dans le cadre du Fonds mondial pour les survivants, a ajouté la délégation.  Enfin, elle a souhaité que la MANUI ait un mandat robuste pour soutenir le peuple et le Gouvernement iraquiens.  Son rôle en faveur du dialogue politique, de la réconciliation, de l’assistance électorale, des droits de l’homme et de la responsabilité est indispensable.  La France a encouragé la Mission à poursuivre son travail avec la société civile, en soulignant l’importance d’une coopération forte entre tous les acteurs concernant le rapatriement et le retour de tous les nationaux du Koweït, et d’États tiers portés disparus, y compris les archives nationales.

Sur le plan politique, l’Indonésie a salué la nomination du nouveau Gouvernement et a ajouté que, dans cette période difficile, l’Iraq a besoin d’un gouvernement stable et efficace qui travaille dans un esprit d’unité pour relever les défis auxquels sont confrontés les Iraquiens, et ce, dans le respect des minorités ethniques et religieuses, des femmes et des jeunes.  La délégation a salué les priorités du Premier Ministre, dont la lutte contre la COVID-19 et la promotion de la redevabilité.  L’amélioration de la situation économique, affectée par la pandémie et la chute des prix mondiaux du pétrole, nécessite une réforme structurelle, une lutte acharnée contre la corruption et la promotion d’une croissance et d’une diversification économiques durables.  Il est de l’intérêt de la communauté internationale de soutenir la croissance économique et la stabilité de l’Iraq, a souligné l’Indonésie. 

Pour ce qui est de la situation sécuritaire, l’Indonésie s’est inquiétée de ce que les derniers éléments de Daech aient continué d’attaquer les civils et les forces de sécurité dans certaines régions, doublant leurs activités estimées à 370 incidents depuis janvier 2020, contre 187 incidents au cours de la même période l’année dernière.  Notant l’importance cruciale de la sécurité et de la stabilité pour l’édification de la nation et le développement économique, elle a appelé les pays de la région à soutenir un Iraq stable et prospère, qui à son tour bénéficiera aux scènes régionale et internationale. 

Au plan humanitaire, elle a salué les efforts du Gouvernement, avec le soutien des Nations Unies, pour fournir des solutions durables aux personnes déplacées à l’intérieur du pays.  Elle a aussi noté que les efforts concernant les disparus koweïtiens et ressortissants de pays tiers, ainsi que le retour des biens koweïtiens sont retardés en raison des contraintes liées à la pandémie de COVID-19.  « Nous sommes convaincus que l’action de la MANUI en faveur du Gouvernement et du peuple iraquiens, en particulier dans la réponse à la COVID-19, sera monumentale pour le bien-être du peuple iraquien et de la région », a-t-elle conclu. 

La Fédération de Russie a salué le travail de la MANUI et s’est félicitée de la nomination d’un nouveau premier ministre, en constatant avec satisfaction que le programme de son cabinet a été approuvé par le Parlement.  Elle a noté que les priorités du Gouvernement comprennent notamment la tenue d’élections libres et équitables, la mobilisation de toutes les ressources pour lutter contre la pandémie de COVID-19, le lancement d’un dialogue national, la protection de la souveraineté du pays ainsi que la lutte contre le terrorisme.  La délégation a assuré que la Fédération de Russie est prête à soutenir tous les efforts visant à améliorer la situation en Iraq.

La délégation a jugé important que la communauté internationale soutienne Bagdad dans l’élaboration de mesures visant à répondre à l’épidémie de COVID-19.  Estimant que le dialogue inclusif et la réconciliation sont les seuls moyens de surmonter les différends internes en Iraq, la Fédération de Russie a appelé à restaurer la compréhension mutuelle entre Bagdad et Erbil.  « Une nouvelle amélioration de leurs relations aidera l’Iraq à promouvoir la sécurité et l’utilisation efficace de sa capacité économique. »  Il faut que les deux parties mettent en œuvre un accord global sur toutes les questions en suspens. 

La délégation russe a souhaité que l’Iraq ne devienne pas une arène pour les règlements de comptes régionaux.  Elle a prévenu que les tentatives d’acteurs étrangers de s’immiscer dans les affaires intérieures iraquiennes sont contraires au droit international, violent la souveraineté de l’Iraq et portent atteinte à ses intérêts nationaux.  Elle a encouragé l’Iraq à poursuivre ses efforts pour établir des relations constructives et fructueuses avec tous ses voisins et dans toute la région.

Il est temps, selon la Fédération de Russie, de commencer à mettre en œuvre la résolution 598 du Conseil de sécurité, de prendre des mesures pour renforcer la sécurité de la région et de mieux examiner les autres initiatives pertinentes, notamment le concept russe de sécurité dans la région du Golfe, les idées constructives de la France et la proposition de paix de l’Iran.  La MANUI pourrait contribuer de manière significative à la normalisation de l’environnement politique autour de l’Iran, a estimé la Fédération de Russie en notant que la Représentante spéciale dispose d’un bureau à Téhéran.  « Nous devons utiliser ce potentiel pour normaliser cet environnement opérationnel dans une période aussi difficile », a insisté la délégation avant de s’inquiéter que l’EIIL essaie déjà d’exploiter la pandémie et d’intensifier ses activités.

L’Afrique du Sud a appuyé le renouvellement du mandat de la Mission dans sa forme actuelle, avant de féliciter la réponse du Gouvernement iraquien face à la pandémie.  L’une des conséquences négatives les plus néfastes de la pandémie est la hausse des violences domestiques, a-t-elle dit, en appelant le Gouvernement à protéger les femmes.  Elle a espéré la formation complète du Gouvernement dirigé par le Premier Ministre Mustafa al-Kadhimi tout en souhaitant que ce gouvernement soit inclusif et rassemble tous les Iraquiens.  La délégation a en outre appelé à la poursuite du dialogue entre les autorités fédérales et les autorités du Kurdistan sur le partage des revenus du pétrole. 

La délégation a noté les défis sévères qui subsistent en Iraq et qui font que l’extrémisme se propage.  L’Iraq se trouve pris au piège de rivalités régionales qui découlent des mésaventures militaires d’autres pays, selon la délégation.  L’Afrique du Sud a appelé les partenaires internationaux et régionaux à choisir la retenue et à éviter que l’Iraq ne devienne le théâtre de conflits qui lui sont extérieurs.  Elle a en outre appuyé la pleine consolidation du contrôle de l’armée sur le territoire iraquien, ainsi que les efforts menés pour éradiquer la menace posée par Daech.  Enfin, la délégation a réitéré son appui à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Iraq, avant d’exhorter les Iraquiens à mettre leurs divergences de côté et à bâtir un pays qui soit celui de tous. 

Le Viet Nam a pris note de la décision de la Cour suprême iraquienne de libérer les manifestants arrêtés et de la décision du Premier Ministre de payer les pensions de retraite.  Compte tenu des difficultés à parvenir à cette décision critique, il est très important, a estimé le Viet Nam, que toutes les parties travaillent étroitement, en tenant compte des préoccupations des uns et des autres.  Le Viet Nam s’est aussi réjoui du succès des mesures prises par le Gouvernement contre la COVID-19, le pays ayant le plus faible taux d’infection de la région.  La pandémie et la chute du prix du pétrole, s’est tout de même alarmé le Viet Nam, ont aggravé la crise socioéconomique, elle-même exacerbée par les incertitudes politiques et sécuritaires.  Le Viet Nam a donc appelé toutes les parties iraquiennes à poursuivre les efforts de réconciliation nationale et à travailler ensemble sur un plan à long terme pour répondre aux aspirations du peuple.  Il est important de mener un dialogue sincère et d’avancer sur le code électoral pour assurer la stabilité politique.  Il est tout aussi important, a conclu le Viet Nam, que la communauté internationale continue d’aider l’Iraq, dans le respect de sa souveraineté, de son indépendance et de son intégrité territoriale. 

Le Niger a salué la formation du nouveau Gouvernement et a appelé toutes les parties prenantes, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, à faire preuve d’un maximum de retenue pour l’intérêt des Iraquiens.  Sur la question des personnes disparues, des biens et des archives du Koweït et de pays tiers, le Niger a salué les décisions de la MANUI, de la Commission tripartite et du Comité international de la Croix-Rouge.  Il s’est dit toujours préoccupé par les violences en cours contre les manifestants pacifiques et les journalistes et a demandé au nouveau Gouvernement d’accélérer la recherche des coupables et de les traduire en justice, conformément à l’état de droit et à la Constitution iraquienne. 

La délégation a souscrit à l’appel du Secrétaire général, qui a exhorté le Gouvernement à prendre des mesures tangibles pour protéger tous les manifestants pacifiques, les militants de la société civile et les défenseurs des droits de l’homme.  Dans le contexte de la lutte contre la COVID-19, le Niger a demandé que l’on décrète une amnistie spéciale, que l’on renonce à arrêter les gens qui ne respectent pas le couvre-feu et que l’on prenne des mesures pour prévenir la violence potentielle.  Le Niger a en outre appelé les autorités iraquiennes à, avec le soutien de leurs partenaires, poursuivre la lutte contre les terroristes, tout en garantissant le respect des droits de l’homme.  Il a prié le Gouvernement de faciliter un accès sûr, rapide et sans entrave aux organisations humanitaires et la communauté internationale, de soutenir le nouveau Gouvernement et ses réformes.

Saint-Vincent-et-les Grenadines a salué les progrès politiques accomplis en Iraq, y compris ceux menant à la formation du nouveau Gouvernement.  La délégation a salué la réponse rapide du Gouvernement pour contenir la propagation de la COVID-19 ainsi que la coordination entre la MANUI et l’OMS pour appuyer les mesures prises par le Gouvernement à cet égard.  Mais, a rappelé la délégation, pour que cette réponse soit efficace, elle doit inclure les personnes les plus vulnérables, y compris les personnes déplacées, et elle doit veiller à ce que des mécanismes et des lois appropriés soient mis en place pour la protection des victimes de violences domestiques.  Il faut également, selon la délégation, fournir une assistance humanitaire aux personnes dans le besoin, dont les personnes déplacées, ainsi que faciliter le retour et la réintégration volontaires, sûrs et dignes des personnes déplacées conformément au droit international.

Préoccupée par le fait que les reliquats de l’EIIL continuent de lancer de fréquentes attaques contre le peuple iraquien, la délégation a félicité la MANUI pour son engagement constructif en Iraq, y compris pour résoudre le problème des personnes et des biens koweïtiens disparus, et a reconnu l’engagement du Ministère iraquien de la défense et l’appui du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à cet égard.  S’agissant de la voie vers la réconciliation et la reconstruction, la délégation a insisté sur le fait que l’exclusion de tout groupe au sein de la société peut avoir un effet paralysant et que l’impunité peut nuire au processus de réconciliation.  À cette fin, elle a encouragé le Gouvernement iraquien à exiger des comptes pour les violations du droit international et a invité la MANUI à soutenir le Gouvernement dans ce processus en respectant les principes de souveraineté et d’intégrité territoriale.

Le Royaume-Uni a réitéré son appui au Premier Ministre Mustafa al-Kadhimi et a exhorté le Parlement iraquien à procéder rapidement à la nomination des membres du gouvernement afin de permettre au pouvoir exécutif de répondre aux aspirations de tout le peuple iraquien.  Il a encouragé le nouveau Gouvernement à travailler étroitement avec la MANUI durant les mois à venir.  La délégation a aussi salué les mesures prises par le Gouvernement iraquien et le Gouvernement de la Région du Kurdistan pour assurer la sûreté des citoyens durant la lutte contre la COVID-19, rappelant que le Royaume-Uni y contribue à hauteur de 12 millions de dollars.  Face aux défis posés par cette pandémie et la chute des prix du pétrole, l’Iraq a besoin de réformes ainsi que du soutien constant de la communauté internationale, a rappelé le Royaume-Uni, qui a aussi rappelé avoir donné 19 millions de dollars au Fonds pour la réforme et la reconstruction de la Banque mondiale pour l’Iraq. 

La délégation a exhorté le Gouvernement d’Iraq et le Gouvernement de la Région du Kurdistan à résoudre les défis sécuritaires, et notamment à progresser dans les négociations sur les territoires faisant l’objet de différends.  Elle s’est en outre préoccupée des fréquentes attaques de Daech, ces derniers mois, citant notamment l’attaque des 2 et 3 mai derniers contre la police iraquienne.  « La lutte contre la résurgence de Daech doit être la priorité. »  La formation du nouveau Gouvernement est une occasion de répondre aux aspirations légitimes exprimées durant les manifestations de ces derniers mois, a aussi relevé le Royaume-Uni, qui y a vu également l’opportunité d’enquêter et d’établir la responsabilité de l’utilisation excessive de la force contre les manifestants.  Le Royaume-Uni a enfin exhorté la communauté internationale à soutenir le nouveau Gouvernement pour résoudre les questions urgentes dans les domaines sanitaire, économique, sécuritaire et politique. 

La Chine a estimé que le peuple iraquien vient de montrer qu’il a la volonté, la sagesse et la capacité de trouver des solutions aux enjeux auxquels il fait face.  La communauté internationale doit le respecter et l’appuyer dans la recherche de la paix et du développement.  La Chine a, à cet égard, souligné trois points et d’abord le respect de la souveraineté, de l’indépendance politique et de l’intégrité territoriale de l’Iraq.  La délégation s’est en effet dite préoccupée par l’impact négatif des tensions régionales sur la paix et la sécurité de l’Iraq.  Elle a appelé les parties à répondre favorablement à l’appel du Secrétaire général à un cessez-le-feu mondial, à faire preuve de retenue et à procéder immédiatement à la désescalade.  L’Iraq, s’est impatientée la Chine, ne saurait devenir le théâtre des confrontations étrangères.  Toute activité militaire sur son territoire doit obtenir l’aval du Gouvernement.  Il faut, a poursuivi la Chine, aider l’Iraq à consolider les acquis de la guerre contre le terrorisme et à s’attaquer aux forces résiduelles et à la question des combattants terroristes étrangers, et à poursuivre en justice les terroristes conformément aux lois en vigueur.  Enfin, a conclu la Chine, il faut soutenir les efforts de l’Iraq dans la lutte contre la pandémie de COVID-19.  Une équipe médicale chinoise a d’ailleurs terminé, le mois dernier, sa mission en Iraq, après y avoir passé 50 jours, visité 9 provinces, dispensé 27 formations à plus de 1 000 professionnels de la santé et contribué au lancement d’un laboratoire de dépistage.  Les mesures d’atténuation de l’impact socioéconomique de la pandémie doivent aller de pair avec les efforts de développement durable, « clef de la paix et de la stabilité à long terme ». 

La République dominicaine a salué les mesures mises en œuvre par le Gouvernement iraquien et le Gouvernement de la Région du Kurdistan contre la pandémie de COVID-19, de même que la coopération entre Bagdad et Erbil sur les questions de sécurité, en particulier la lutte contre ce qui reste de l’État islamique, et les questions sur le partage des revenus du pétrole.  La délégation a aussi salué l’amélioration des relations entre l’Iraq et les autres pays, y compris le dialogue avec les États-Unis.  Toutefois, la République dominicaine s’est dite gravement préoccupée que l’EIIL continue de se renforcer et d’augmenter ses activités.  Elle a exhorté la communauté internationale à travailler étroitement avec l’Iraq afin de contrer la résurgence de l’EIIL et de ses crimes odieux. 

Sur la question des droits de l’homme, la délégation a condamné les actes de violence, les disparitions et meurtres de journalistes, de manifestants et de militants par des inconnus, y compris durant la pandémie de COVID-19.  Elle a demandé des enquêtes sur ces incidents afin de trouver les auteurs et d’établir les responsabilités.  Pour ce qui est de la situation humanitaire, la délégation a encouragé les gouvernements fédéral et régionaux à travailler étroitement sous le leadership des coordonnateurs humanitaires afin d’organiser la communication et les processus entre les provinces dans le but de faciliter la fourniture de l’aide et d’assurer une préparation cohérente contre la pandémie de COVID-19.  En ce qui concerne la lutte contre la violence basée sur le genre, la République dominicaine a exhorté la MANUI à travailler avec la société civile et à aider le Gouvernement dans ce domaine. 

L’Allemagne a salué la formation du nouveau Gouvernement et pris note du fait que les priorités et les premières mesures du Gouvernement sont là pour répondre aux revendications légitimes des manifestants qui ont défilé pacifiquement à partir du mois d’octobre de l’année dernière.  L’Allemagne a appelé le nouveau Gouvernement et tous les dirigeants politiques iraquiens à travailler rapidement et efficacement pour mettre en œuvre les priorités, regagner la confiance de l’opinion publique et améliorer les conditions de vie des populations.  Le processus politique doit inclure les femmes, les jeunes, les différentes communautés ethniques, religieuses et les autres minorités.  S’agissant de la lutte contre la COVID-19, l’Allemagne s’est dite préoccupée par les difficultés rencontrées par les ONG nationales et internationales depuis décembre 2019.  Le manque d’accès affecte gravement la lutte contre la COVID-19, a-t-elle prévenu. 

L’Allemagne s’est aussi dite gravement préoccupée par les arrestations et les violences contre les manifestants, les militants de la société civile, les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes.  Le Gouvernement iraquien, a-t-elle martelé, a l’obligation de les protéger.  Elle s’est donc dite encouragée par la décision de libérer les manifestants détenus et de faire avancer les enquêtes sur les violences qui ont émaillé les manifestations.  L’Allemagne s’est également inquiétée de l’aggravation de la violence domestique durant le confinement.  Elle a appelé le Gouvernement à prendre des mesures concrètes pour protéger les victimes et leur faciliter l’accès aux services de protection.  La délégation allemande a en outre dénoncé l’impact des tensions régionales sur l’Iraq et a appelé à une désescalade et à la retenue.  Elle a, pour finir, jugé « inacceptables » les tirs de missiles contre la coalition internationale, d’autant plus qu’ils compromettent le succès des efforts contre Daech.  La coopération entre le Gouvernement iraquien et la communauté internationale dans la lutte contre le terrorisme doit se poursuivre.

L’Estonie a salué les mesures prises par le Gouvernement iraquien pour contenir la propagation du coronavirus.  Face aux multiples défis à relever en Iraq et afin de répondre aux besoins de la population, il est essentiel que tous les acteurs politiques mettent de côté leurs divergences et que règnent l’unité nationale et la solidarité, a recommandé la délégation.  Saluant l’approbation par le Parlement du nouveau Gouvernement dirigé par le Premier Ministre Mustafa al-Kadhimi, l’Estonie a émis l’espoir que les portefeuilles ministériels restants seront pourvus rapidement et que des postes seront attribués à des femmes.  La délégation a dit attendre de la communauté internationale qu’elle soutienne le Premier Ministre Kadhimi dans ses efforts pour parvenir à un Iraq démocratique, pacifique et prospère.

Elle a encouragé le nouveau Gouvernement à accélérer les réformes structurelles, y compris les réformes économiques, à améliorer la gouvernance, à prendre des mesures efficaces pour lutter contre la corruption et à veiller au respect de l’état de droit.  Elle a insisté sur la réforme du secteur de la sécurité et sur la nécessité de placer toutes les forces armées sous le contrôle de l’État.  Il faut également achever le processus de réforme électorale et tenir des élections libres, crédibles et équitables, et poursuivre la coopération avec les Nations Unies dans le cadre d’une assistance technique.

Notant les tensions régionales qui affectent la stabilité en Iraq, l’Estonie a réaffirmé que tous les acteurs doivent respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays.  Elle a soutenu l’appel du Secrétaire général à un cessez-le-feu mondial et appelé tous les acteurs à s’abstenir de toute action militaire qui menacerait la stabilité de l’Iraq.  Il est également crucial de ne pas permettre à l’EIIL de tirer parti des défis, y compris de ceux causés par la COVID-19.  La délégation a conclu en soulignant l’importance de l’appui de la communauté internationale à la sécurité et à la reconstruction de l’Iraq et en exhortant le Gouvernement à collaborer avec les Nations Unies pour trouver des solutions durables et assurer le retour en toute sécurité et dans la dignité des nombreuses personnes déplacées.

Au nom de son Premier Ministre, l’Iraq a souligné que le nouveau Gouvernement est certes venu en réponse à une crise politique mais il sera surtout un gouvernement qui apporte des solutions.  Il entend répondre aux problèmes urgents mais avant cela, certaines étapes doivent être franchies.  L’Iraq a cité la préservation et le respect de sa souveraineté, le renforcement de l’état de droit et le rétablissement du contrôle de l’État sur tous les groupes armés; et la fin de l’ingérence des puissances étrangères qui exportent leurs conflits et leurs rivalités ou utilisent le pays comme base arrière pour attaquer les autres.  Confirmant les sept priorités énoncées par la Représentante spéciale, l’Iraq a souligné que dès le 9 mai dernier, le Gouvernement a décidé du paiement immédiat des pensions de retraite, de la création d’une commission chargée d’enquêter sur les violences commises contre les manifestants, de la libération de tous les détenus qui ont participé aux manifestations d’octobre, de la mise sur pied d’un comité d’experts chargé d’évaluer et de faire des recommandations sur le cadre juridique des élections et d’une commission spéciale chargée de préparer le dialogue stratégique avec les États-Unis avec l’objectif de préserver la souveraineté nationale. 

Pour ce qui est de la lutte contre le terrorisme, l’Iraq a annoncé qu’il conduira les négociations avec la coalition internationale de lutte contre Daech sur la présence des troupes étrangères.  Il a dit apprécier tous les efforts visant à rapatrier les familles des combattants terroristes étrangers et a pressé les autres pays d’accueillir ses citoyens non condamnés.  Il faut, a-t-il insisté, des efforts concertés pour réhabiliter et intégrer les victimes du terrorisme, en particulier dans les régions qui viennent d’être reprises. 

La coopération avec le Koweït est l’une de nos priorités, a affirmé l’Iraq qui a appelé la Commission tripartite et l’État du Koweït à annoncer rapidement les résultats des tests ADN des restes de 47 personnes disparues retrouvées et restituées en août 2019.  Concernant les indemnisations, un paiement de 440 millions de dollars a été effectué le 28 avril 2020, laissant un solde impayé de 2,8 milliards de dollars.  Se tournant vers le Conseil de sécurité, l’Iraq lui a demandé de condamner les violations de la souveraineté de l’Iraq et de les prévenir; d’aider le nouveau Gouvernement à relever les principaux défis, en particulier la COVID-19 et la crise économique et financière; et de coopérer activement dans la guerre contre le terrorisme. 

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