L’ECOSOC examine une trentaine de rapports de ses organes subsidiaires au cours d’un débat virtuel consacré à la gestion
Le Conseil économique et social (ECOSOC) a tenu aujourd’hui un débat consacré à la gestion, la dernière réunion sur ce thème ayant eu lieu le 3 juin. Il a ainsi examiné le travail de ses organes subsidiaires relatif à divers domaines et notamment la paix et le développement, les maladies non transmissibles, la prévention du crime et la justice pénale, ou encore la condition de la femme. Le débat s’est tenu par visioconférence en raison des mesures de distanciation sociale liées à la pandémie de COVID-19.
L’ECOSOC a passé en revue 27 rapports de ses organes subsidiaires, dont certains contiennent des projets de résolution et de décision qui seront adoptés selon la procédure d’approbation tacite, en vue de leur adoption ultérieure en séance plénière de l’ECOSOC au Siège de l’ONU, a expliqué le Vice-Président du Conseil, M. Munir Akram (Pakistan).
Le Conseil a d’abord entendu un exposé du Président de la Commission de consolidation de la paix (CCP). Mme Louise Blais (Canada) a ainsi souligné que la crise de la COVID-19 constitue une menace critique pour le travail de la CCP. Soulignant la nécessité d’une réponse « cohérente et multidimensionnelle » de la part des Nations Unies, elle a déclaré que la Commission avait fait écho à plusieurs reprises à l’appel du Secrétaire général lancé le 23 mars en faveur d’un cessez-le-feu mondial pour mieux lutter contre la pandémie. Elle a décrit certains des travaux récents de la Commission, y compris une série de consultations virtuelles qui lui ont permis d’entendre les témoignages de différents pays sur les effets spécifiques de la COVID-19. Dans ce contexte, le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix a réaffecté des ressources importantes pour faire face aux impacts de la pandémie.
Abordant ensuite le thème des pays africains sortant d’un conflit, l’ECOSOC a entendu le rapport y afférant (E/2020/65), donc la partie consacrée au Sahel a été présentée par M. Njoya Tikum, du Bureau sous-régional du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à Dakar, tandis que le Coordonnateur résident et représentant par intérim de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Soudan du Sud, le docteur Olushayo Olu, a parlé des aspects du rapport relatifs au pays qui l’accueille.
La question du Programme à long terme d’aide à Haïti a été ensuite abordée. Le Président du Groupe consultatif ad hoc sur Haïti, la Représentante permanente adjointe du Canada, a de nouveau pris la parole pour présenter le rapport sur la question (E/2020/66). Le Groupe constate que la pandémie de COVID-19 risque fort d’aggraver la crise multidimensionnelle à laquelle le pays est en proie, d’anéantir les progrès accomplis sur les fronts du développement et de la sécurité au cours des 15 dernières années et d’exacerber les tensions sociales et politiques. L’ECOSOC a également entendu un exposé du Représentant spécial adjoint du Secrétaire général en Haïti, M. Bruno Lemarquis, ainsi que du représentant du pays concerné.
Par la suite, le Directeur du Bureau de l’OMS à New York, M. Werner Obermeyer, a présenté le rapport du Directeur général de l’OMS sur les travaux de l’Équipe spéciale interorganisations des Nations Unies pour la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles (E/2020/51). Dans ce rapport, l’ECOSOC est invité à « prendre acte de la décision de l’OMS de créer un fonds d’affectation spéciale pluripartenaires pour la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles et de la santé mentale ».
Le Conseil économique et social a également discuté de l’Application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux par les institutions spécialisées et les organismes internationaux associés à l’Organisation des Nations Unies. La Présidente du Comité spécial de la décolonisation, Mme Keisha Aniya McGuire (Grenade), a présenté les rapports portant sur ce point (A/75/73, E/2020/52/Rev.1, E/2020/61).
Le point suivant abordé portait sur les répercussions économiques et sociales de l’occupation israélienne sur les conditions de vie du peuple palestinien dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et de la population arabe dans le Golan syrien occupé. M. Tarik Alami, de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO), a présenté le rapport y relatif (E/2020/62).
Dans la lancée, le Directeur des Commissions régionales à New York, M. Amr Nour, a présenté un ensemble de rapports portant sur la coopération régionale (E/2020/15, E/2020/15/Add.1, E/2020/16, E/2020/17, E/2020/18, E/2020/19, E/2020/20). En vertu de l’un des documents (E/2020/15/Add.1), l’ECOSOC est prié d’entériner le projet de résolution qui ferait de l’Algérie et de la Somalie de nouveaux membres de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO).
Sur un autre sujet, l’ECOSOC a entendu le Président de la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale, M. Antonio Marcondes de Carvalho, présenter le rapport de la vingt-huitième session de son organe (E/2019/30/Add.1) dont l’ECOSOC est prié de prendre note. Ensuite, ce fut au tour de la cheffe de la Section Justice de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Mme Valérie Lebaux, de présenter le rapport du Secrétaire général sur la peine capitale et l’application des garanties pour la protection des droits des personnes passibles de la peine de mort (E/2020/53).
Le Chef du Bureau de New York du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, M. Craig Mokhiber, a aussi intervenu par visioconférence pour présenter le rapport de son institution.
L’ECOSOC a aussi entendu le Président de la Commission de la science et de la technique au service du développement, M. Kekgonne Baipoledi (Botswana), qui a présenté le rapport des travaux de la dernière session (E/2020/31).
La Présidente du Comité d’experts de l’administration publique, Mme Geraldine Fraser-Moleketi (Afrique du Sud), a ensuite présenté le rapport de son institution dans le cadre du point de l’ordre du jour consacré à l’Administration publique et le développement (E/2020/44). Dans un projet de résolution contenu dans ce document, l’ECOSOC est invité à prendre note du rapport, tandis qu’un projet de décision propose que la vingtième session du Comité d’experts de l’administration publique se tienne au Siège de l’ONU du 12 au 16 avril 2021.
Le Président du Forum des Nations Unies sur les forêts, M. Boris Greguška (Slovaquie), a par la suite présenté le rapport de la quinzième session du Forum (E/2020/42), tandis que le rapporteur de la Commission de la population et du développement, M. Junya Nakano (Japon), a introduit le rapport de la cinquante-troisième session de l’organe (E/2020/25).
Un autre rapport soumis à l’ECOSOC (E/2020/45, E/2020/45/Add.1) invite celui-ci à adopter une décision qui confirmerait les date, lieu et ordre du jour de la vingtième session du Comité d’experts de la coopération internationale en matière fiscale.
Enfin, le Président de la Commission de la condition de la femme, M. Mher Margaryan (Arménie), a présenté le rapport de la soixante-quatrième session de la Commission (E/2020/27). Le document contient un projet de résolution aux termes duquel l’ECOSOC est invité à décider des thèmes du programme de travail pluriannuel de la Commission de la condition de la femme pour les quatre prochaines sessions. En outre, un projet de décision de la Commission invite l’ECOSOC à prendre note du rapport de la Commission de la condition de la femme sur les travaux de sa soixante-quatrième session et à approuver l’ordre du jour provisoire et la documentation de sa soixante-cinquième session.
D’autres questions au menu de la réunion de gestion de l’ECOSOC n’ont pas donné lieu à des débats du fait de la non-disponibilité de la documentation y relative.
La Section des communiqués de presse a effectué ce résumé du débat consacré à la gestion à partir des documents envoyés par le Secrétariat de l’ECOSOC, qui sont également disponibles sur le site internet de l’ECOSOC.