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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 22 octobre 2020

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Secrétaire général/Journée des Nations Unies

En prévision de la Journée des Nations Unies, le 24 octobre, le Secrétaire général a prononcé un discours à une manifestation virtuelle dans la salle de l’Assemblée générale.

Le public a pu voir un concert enregistré du « Teatro alla Scala Orchestra », avec comme invité d’honneur Roberto Bolle, et d’autres célébrités du monde de la danse.

Dans ses remarques, le Secrétaire général a souligné l’importance de la culture dans le travail des Nations Unies.

Il a dit espérer que le concert donne l’inspiration d’aller vers la solidarité mondiale qui est si nécessaire en ces temps sans précédent.

Le Secrétaire général a aussi insisté sur son appel à un cessez-le-feu mondial pour que l’on puisse consacrer toutes les énergies à la lutte contre la COVID-19. 

Réunion sur le Partenariat mondial pour l’éducation 

Ce matin, le Secrétaire général a aussi fait diffuser un message vidéo à la Réunion sur le Partenariat mondial pour l’éducation, organisée par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et les Gouvernements du Ghana, de la Norvège et du Royaume-Uni.

Le Secrétaire général a fait observer que dans la note de synthèse qu’il vient de publier sur l’impact de la COVID-19 sur l’éducation, il prévient que le monde risque une catastrophe générationnelle.  Il souligne que la pandémie a eu un impact disproportionné sur les enfants et les jeunes les plus vulnérables et les plus marginalisés.  

Le Secrétaire général insiste sur la nécessité immédiate d’appuyer la reprise de l’éducation dans les pays à faible et moyen revenu, et d’intégrer l’éducation dans chaque plan de relance.

Dans son propre message vidéo, la Vice-Secrétaire générale, Mme Amina Mohammed, a souligné que l’éducation est la station d’accueil de tous les objectifs de développement durable et que la réalisation du quatrième objectif est une grande responsabilité dirigée certes par la communauté des éducateurs mais qui nous incombe à tous.

Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité s’est réuni aujourd’hui en personne pour examiner la situation au Soudan et au Soudan du Sud.

Les membres du Conseil ont entendu l’Envoyé pour la Corne de l’Afrique, M. Parfait Onanga-Anyanga, qui a noté que les mesures de prévention mises en œuvre par l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) semblent porter des fruits et freiner la propagation de la COVID-19 dans la région.  Il a ajouté que l’accent est mis désormais sur la relance économique et le rétablissement des moyens de subsistance.

M. Onanga-Anyanga s’est dit heureux d’informer le Conseil que les relations entre le Soudan et le Soudan du Sud continuent de se raffermir. 

De son côté, M. Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, a indiqué que le processus de paix a connu très peu de progrès à Abyei.

Il a expliqué que la situation globale en matière de sécurité reste assez volatile, comme en attestent les attaques contre le personnel de l’ONU et les cas de violence intercommunautaire, dont les attaques armées contre les villages.

COVID-19/Afrique 

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a indiqué aujourd’hui que le lancement des tests rapides antigènes de la COVID-19 en Afrique va booster les capacités de dépistage et changer la donne dans la lutte contre la pandémie, dans le continent.

Selon l’OMS, de nombreux pays africains ont du mal à tester un nombre suffisant de personnes et à contrôler la pandémie.  Les nouveaux tests rapides, qui sont faciles à utiliser et moins chers que le RT-PCR, donnent des résultats en seulement 15 à 30 minutes, permettant ainsi aux pays de décentraliser le dépistage.

Aujourd’hui dans le monde, 120 millions de ces tests sont déjà disponibles dans les pays à faible et à moyen revenu grâce à l’Accélérateur-ACT, une coalition lancée par l’OMS et ses partenaires, incluant des organisations internationales, le secteur privé et les fondations.  Elle vise à accélérer le développement, la production et la mise en vente de tests, vaccins et traitements prometteurs de la COVID-19.

L’OMS indique que les tests rapides antigènes complètent les tests RT-PCR mais ne les remplacent pas.

COVID-19/Colombie 

La Coordonnatrice résidente, Mme Jessica Faieta, dirige le travail de l’équipe de pays des Nations Unies pour soutenir les efforts locaux et nationaux et sauver des vies et les moyens de subsistance, en coordination avec la Mission de vérification des Nations Unies en Colombie, sur le front de la paix et de la sécurité.  Par le biais du Projet « Santé pour la paix », l’OMS, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) s’emploient à élargir l’accès aux services de santé dans les municipalités affectées par le conflit.

L’équipe de pays des Nations Unies travaille aussi au plan de riposte à la pandémie dans la région de l’Amazonie, en coopération avec les équipes des Nations Unies au Brésil et au Pérou.  Par conséquence, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) fournit des kits d’hygiène et appuie la communication sur les risques alors que le Programme alimentaire mondial (PAM) a intensifié la distribution de vivres.

En Colombie, les Nations Unies fournissent vivres, assainissement et abris à plus de 900 000 personnes, tout en distribuant des équipements de protection, y compris 15 000 masques fabriqués par les anciens combattants des FARC.  Les masques sont ensuite distribués aux communautés autochtones.  Les Nations Unies ont aussi collecté plus de 50 millions de dollars pour soutenir le plan de relance socioéconomique.

Une évaluation de l’impact de la COVID-19, effectuée par les Nations Unies, a montré que l’économie colombienne s’est contractée de près de 16% au deuxième trimestre alors que le taux de chômage a grimpé à 17% au mois d’août.

Conférence sur les Rohingya

Aujourd’hui, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a organisé, aux côtés des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Union européenne, une conférence virtuelle des donateurs pour aider les Rohingya, à l’intérieur et à l’extérieur du Myanmar.

Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a déclaré que la conférence envoie un message aux Rohingya, la plus grande communauté apatride au monde, et à leurs généreuses communautés d’accueil, selon lequel le monde ne les oublie pas.

Il a fait observer que les Nations Unies et leurs partenaires ont continué à aider plus d’un million de réfugiés rohingya et leurs communautés d’accueil au Bangladesh.

M. Lowcock a d’ailleurs indiqué que ces réfugiés ont été la colonne vertébrale de la riposte à la COVID-19 à Cox’s Bazar et a souligné qu’il y a encore à peu près 600 000 Rohingya au Myanmar.  Ces personnes sont toujours privées de leurs droits élémentaires et vivent dans des conditions extrêmement difficiles dans l’État rakhine et ailleurs.

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