Exposé du Groupe d’experts sur la République centrafricaine au Comité des sanctions du Conseil de sécurité au sujet de son rapport final
Le 2 décembre 2019, le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 2127 (2013) concernant la République centrafricaine a examiné, lors de consultations, le rapport final du Groupe d’experts, présenté en application du paragraphe 4 de la résolution 2454 (2019).
Donnant un aperçu des principales conclusions du rapport et de ses recommandations, le Groupe d’experts a noté l’importance de la coopération établie entre la République centrafricaine et les États de la région grâce aux commissions mixtes. La commission mixte avec le Cameroun s’était réunie en mai et celle avec la République du Congo s’était réunie en août. Des discussions étaient également en cours avec d’autres États voisins. Le Groupe a en outre fait observer que les activités des groupes armés continuaient d’affaiblir l’accord de paix. Ainsi, la principale stratégie de certains groupes armés restait axée sur le renforcement du contrôle qu’ils exerçaient sur plusieurs territoires du pays.
Pour ce qui est de la situation humanitaire, le Groupe d’experts a indiqué que les groupes armés étaient responsables de violations continues des droits de l’homme et du droit international humanitaire, insistant sur les attaques constantes qui visaient le personnel humanitaire, en particulier dans la préfecture de la Nana-Grébizi, et sur le fait que ces groupes détenaient illégalement des civils dans les zones sous leur contrôle. Les groupes armés ont également continué d’acquérir des armes afin de conserver une position de force sur le plan militaire dans la perspective des élections devant se tenir prochainement.
Le Groupe d’experts a également souligné que les autorités centrafricaines ne captaient toujours qu’un faible pourcentage des recettes provenant de l’exploitation des ressources naturelles, les exportations officielles portant sur moins de 10% de la production nationale d’or et de diamants bruts. Dans l’est et le nord du pays, alors qu’ils avaient manifesté leur engagement en faveur du rétablissement de l’autorité de l’État en signant l’accord de paix, les groupes armés ont maintenu leurs dispositifs illégaux d’imposition, en particulier sur les activités d’extraction.
Au cours des échanges qui ont suivi, les délégations ont salué les travaux du Groupe d’experts et souligné qu’il importait que le Groupe coopère avec d’autres groupes d’experts.