Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 10 octobre 2019
(La version française du Point de presse quotidien
n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:
Secrétaire général
Le Secrétaire général est arrivé tôt ce matin à Copenhague, au Danemark, où il a rencontré la Commission des affaires étrangères du Parlement danois.
Il a ensuite tenu une réunion avec un millier de membres du personnel des Nations Unies à UN City, un site entièrement durable.
Puis il a inauguré un centre de données conjoint HCR/Banque mondiale dédié aux personnes déplacées, qui doit aider à la prise de décisions rapides, adéquates et pertinentes concernant les réfugiés, déplacés internes, demandeurs d’asile et autres. À cette occasion, le Secrétaire général a relevé que nombre des décisions prises à travers le monde le sont sur la base d’informations erronées. Il a exprimé l’espoir que ce nouveau centre vienne en aide aux personnes les plus vulnérables.
Accompagné du Ministre danois pour le Développement de la coopération, il a visité l’entrepôt de l’UNICEF, le plus grand entrepôt humanitaire du monde d’où sont expédiés chaque année quelque 161 000 kits d’aide.
Le Secrétaire général s’est ensuite entretenu avec le Premier Ministre danois, Mette Frederiksen, avant une rencontre avec la presse.
Il s’exprimera demain en ouverture de la session plénière du Groupe C40 des villes pionnières dans la lutte contre les changements climatiques. Il donnera auparavant une conférence de presse dont la transcription sera rendue disponible.
Syrie
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué que les civils étaient désormais en danger, avec des dizaines de milliers de personnes en mouvement pour échapper aux combats et se mettre à l’abri. La situation de ceux qui sont pris sous le feu se dégrade avec le temps froid qui s’est emparé de la région. Le HCR insiste sur la nécessité d’un accès humanitaire sans entrave aux personnes nouvellement déplacées afin de leur venir en aide.
La directrice exécutive de l’UNICEF, Henrietta Fore, a appelé toutes les parties à protéger les enfants et les infrastructures civiles dont ils dépendent, conformément aux droits de l’homme et au droit international humanitaire. Elle a également rappelé que le recours à des armes explosives dans les zones densément peuplées engendrait des souffrances inacceptables pour les enfants.
En écho aux appels du HCR, l’UNICEF a souligné que l’escalade militaire dans la région aurait des conséquences dramatiques sur les capacités des humanitaires à porter assistance et protection aux milliers de filles et garçons concernés.
La Représentante spéciale du Secrétaire général pour le sort des enfants en temps de conflit armé, Virginia Gamba, a appelé à la retenue dans la conduite des hostilités. Elle a ajouté que tuer ou blesser des enfants, attaquer des écoles et des hôpitaux et recruter et utiliser des enfants comptent parmi les pires violations des droits de l’enfant en Syrie et que le maximum devait être fait pour l’éviter.
Le Coordonnateur des secours d’urgence, Mark Lowcock, a entamé une visite de deux jours en Turquie.
Cette visite de M. Lowcock était prévue avant l’annonce des opérations militaires lancées cette semaine et devait être consacrée aux opérations d’aide le long de la frontière entre la Turquie et la Syrie.
M. Lowcock se tient, bien sûr, informé des développements dans le nord-est de la Syrie. Il est préoccupé par les conséquences des opérations militaires sur les civils dans les régions affectées.
Le Coordonnateur des secours d’urgence a eu aujourd’hui des discussions constructives avec le Ministre des affaires étrangères à Ankara et se rendra demain à Gaziantep pour une réunion avec les partenaires humanitaires engagés dans l’aide transfrontalière à la Syrie. Il doit aussi visiter un centre de soutien à l’éducation, la promotion des femmes et le soutien psychologique aux Syriens.
Nous attendons davantage de détails à partager demain.
Palestine
Le Coordonnateur humanitaire pour les territoires palestiniens occupés, Jamie McGoldrick, a exprimé ses vives préoccupations concernant les effets de la violence sur les enfants lors des manifestations.
M. McGoldrick a appelé Israël à ne pas recourir à la force de manière disproportionnée et pressé simultanément le Hamas de ne pas mettre les enfants en danger.
Depuis le 30 mars 2018, 40 enfants Palestiniens ont été tués et 1521 blessés par armes à feu par les Forces de sécurité israéliennes.
Déplacement en Éthiopie du Secrétaire général adjoint pour les opérations de maintien de la paix
Le Secrétaire général adjoint pour les opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, se trouve dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba, où il vient d’informer le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, conjointement avec le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, Smaïl Chergui, de leur voyage au Soudan et en République centrafricaine.
À Khartoum, les deux hommes ont rencontré les nouvelles autorités soudanaises, l’Équipe de pays des Nations Unies et la communauté diplomatique. Ils se sont aussi rendus au Darfour pour y rencontrer les responsables du gouvernement local et les dirigeants des Nations Unies. Ils ont également participé à une réunion tripartite avec le Gouvernement du Soudan pour discuter de l’avenir de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD).
À propos de la situation au Darfour, MM. Lacroix et Chergui ont fait part du soutien de l’ONU et de l’Union africaine aux efforts de paix et de stabilisation, et ont assuré que le mandat et les priorités de la MINUAD restaient conformes à la vision du Gouvernement.
Colombie
Le Représentent spécial du Secrétaire général et Chef de la Mission de vérification en Colombie, Carlos Ruiz Massieu, a informé le Conseil de sécurité ce matin.
M. Massieu a déclaré que le processus de paix avait continué de progresser en dépit des difficultés. Deux ans après que l’ancienne guérilla des FARC a déposé les armes, la grande majorité des anciens combattants restent engagés et impliqués dans l’Accord de paix, a-t-il dit. Plusieurs milliers d’entre eux suivent des études, reçoivent une formation et sont employés dans des activités relatives à l’Accord de paix. M. Massieu a insisté sur le rôle que jouent ces combattants dans le maintien de la paix, en particulier face à ceux qui, en petit nombre, ont repris les armes. Le Représentant spécial a indiqué que les attaques contre les ex-FARC se poursuivent et continuent d’être une source de préoccupation et a appelé les autorités à renforcer la sécurité et à mener des enquêtes sur ces assassinats.
Il a également prévenu qu’avec la tenue des élections locales dans trois semaines, la violence contre les candidats touche les partis politiques de toutes obédiences, y compris les FARC-EP qui y participent pour la première fois. Il a réclamé des mesures de protection pour tous les candidats.
Journée mondiale de la santé mentale
C’est aujourd’hui la Journée mondiale de la santé mentale. Cette année elle est consacrée à la prévention du suicide. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) toutes les 40 secondes une personne meurt par suicide à travers le monde et chaque année ce sont près de 800 000 personnes qui décèdent ainsi. De plus, pour chaque suicide, on dénombre 20 tentatives.
L’OMS appelle chacun à rejoindre l’initiative « 40 secondes d’action » pour attirer l’attention sur l’ampleur des suicides au niveau mondial et le rôle que chacun peut jouer pour aider à les prévenir. Davantage d’informations sont disponibles sur son site.
Équateur
Le Secrétaire général s’est dit préoccupé par les récents événements en Équateur. Il a rappelé le droit de manifester pacifiquement est garanti par le droit international et appelé les parties en présence à réduire les tensions, à éviter le recours à la violence et à faire preuve du maximum de retenue.
Le système des Nations Unies et la Conférence épiscopale appuient l’ouverture de discussions préliminaires entre les autorités et la société civile pour faire baisser la tension.
Nous avons reçu du Gouvernement une demande de facilitation du dialogue avec différents secteurs de la société civile.
Les Nations Unies se tiennent prêtes à envisager de jouer un rôle pour soutenir ce dialogue si toutes les parties concernées l’acceptent.