Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 23 août 2019
(La version française du Point de presse quotidien
n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par Mme Eri Kaneko, Porte-parole associée de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:
Déplacements du Secrétaire général
Le Secrétaire général part ce soir pour un déplacement qui le mènera en France, puis au Japon et en République démocratique du Congo (RDC).
Il se rendra tout d’abord en France, où il participera au Sommet du G7 à Biarritz, au cours duquel il assistera à des sessions sur le climat, la biodiversité et les océans, sur la lutte contre les inégalités et sur le partenariat avec l’Afrique et le Sahel. Il rencontrera également en réunions bilatérales des dirigeants mondiaux, en marge du Sommet.
Le Secrétaire général se rendra ensuite à Yokohama, au Japon, dans la soirée du mardi 27 août, pour participer à la septième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD).
Il prendra la parole lors de la session d’ouverture, de même que lors d’une conférence spéciale sur la paix et la stabilité dans la Corne de l’Afrique et la région voisine, et d’une session thématique sur les changements climatiques et la réduction des risques de catastrophe. Il rencontrera aussi le Premier Ministre et le Ministre des affaires étrangères du Japon, ainsi que d’autres chefs d’État et de gouvernement présents à la Conférence.
Le Secrétaire général arrivera ensuite en RDC le samedi 31 août pour une visite de trois jours afin de faire le point et de mobiliser davantage de soutien pour la riposte à l’épidémie d’Ebola.
Il rencontrera, dans la province du Nord-Kivu, des survivants d’Ebola et des agents de santé lors d’une visite dans un centre de traitement de la maladie. Le Secrétaire général évaluera également la mise en œuvre, par la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et sa brigade d’intervention, de son mandat de protection des civils et de soutien aux autorités de la RDC pour consolider la paix et stabiliser le pays.
Le Secrétaire général rencontrera, à Kinshasa, le Président de la RDC, ainsi que des hauts fonctionnaires gouvernementaux, des membres de l’opposition et des représentants d’organisations de la société civile.
Il sera de retour à New York le 3 septembre.
Conseil de sécurité
Lors de la réunion du Conseil de sécurité qui s’est tenue hier après-midi, la Chef du Bureau des affaires de désarmement, Mme Izumi Nakamitsu, a averti les États Membres que l’effondrement récent du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire a levé l’une des rares restrictions au développement et au déploiement d’une catégorie de missiles déstabilisants et dangereux.
Elle a ajouté que la fin de ce traité ne doit pas être le catalyseur d’un regain de concurrence illimitée dans le développement, l’acquisition et la prolifération des missiles.
Dans son intervention, Mme Nakamitsu, à l’instar du Secrétaire général, a appelé tous les États à éviter tous développements déstabilisateurs et à rechercher d’urgence un accord pour tracer une nouvelle voie commune pour le contrôle international des armes.
Une attention accrue portée par le Conseil de sécurité à ces défis pourrait donner une impulsion à ces efforts, a-t-elle conclu.
Mémorandum d’accord entre l’Ouganda et le Rwanda
Dans une déclaration publiée hier, le Secrétaire général a salué la signature, le 21 août 2019 à Luanda, en Angola, du Mémorandum d’accord entre les Présidents Yoweri Museveni, de l’Ouganda, et Paul Kagame, du Rwanda, dont le but est de permettre la normalisation des relations bilatérales entre les deux pays.
Il encourage les parties à mettre en œuvre l’accord de bonne foi, en vue de rétablir des relations amicales et la coopération entre ces deux États voisins, dans l’intérêt de la paix, de la stabilité et du développement durable dans la région.
Le Secrétaire général reconnaît également le rôle important joué par les Présidents João Lourenço, de l’Angola, et Félix Tshisekedi, de la République démocratique du Congo, pour rendre possible la signature du Mémorandum.
Le Secrétaire général se tient prêt à soutenir l’élan créé par cet accord, entre autres initiatives visant à faire progresser la paix, la coopération et l’intégration dans la région.
Inondations au Soudan
Depuis le début du mois de juillet, le Soudan a été frappé par des pluies diluviennes et des crues soudaines qui ont touché près de 194 000 personnes.
À ce jour, 54 personnes seraient mortes, en grande partie à la suite d’effondrements de toits et d’électrocution.
Plus de 37 000 maisons ont été détruites ou endommagées dans 15 des 18 États du pays.
Des infrastructures essentielles, telles que des points d’eau, des écoles et des latrines, ont été endommagées et certaines routes sont maintenant impraticables, isolant des communautés et des villages entiers, notamment dans l’État du Nil-Blanc, le plus touché.
La saison des pluies devant durer jusqu’au mois d’octobre et davantage de précipitations étant prévues, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) prévient que les personnes touchées ont urgemment besoin d’abris d’urgence, de nourriture, de services de santé, d’eau salubre et d’assainissement.
République centrafricaine
Le Programme alimentaire Mondial (PAM) a lancé un appel de fonds supplémentaires pour répondre aux besoins humanitaires en République centrafricaine (RCA).
Pres de trois millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire dans le pays, plaçant la RCA au troisième rang des crises humanitaires les plus graves dans le monde, après le Yémen et la Syrie.
Selon le PAM, plus de 600 000 personnes ont été déplacées et plus de 500 000 ont fui vers des pays voisins.
L’élargissement de l’action du PAM passera par l’augmentation des distributions générales de vivres et des activités de nutrition afin d’inclure les enfants de 0 à 5 ans, ainsi que les femmes enceintes et mère allaitantes, dans le but de combattre la malnutrition infantile à sa source.
Le PAM doit encore recueillir 35,5 millions de dollars avant la fin de l’année 2019 pour parvenir à atteindre son objectif de plus que doubler son assistance dans toute la RCA d’ici au mois de décembre 2020,
UNICEF
Aujourd’hui, l’UNICEF a signalé que plus de 1,9 million d’enfants ont dû abandonner l’école en Afrique centrale et de l’Ouest en raison d’une recrudescence d’attaques et de menaces de violence visant le secteur de l’enseignement dans toute la région.
Un nouveau rapport indique qu’en date du mois de juin 2019, 9 272 écoles ont été fermées au Burkina Faso, au Cameroun, au Tchad, en République centrafricaine, en République démocratique du Congo, au Mali, au Niger et au Nigéria du fait de l’insécurité, soit trois fois le nombre enregistré à la fin de 2017.
Le rapport averti que le ciblage délibéré des écoles, étudiants et enseignants sévit dans l’ensemble de la région, privant les enfants de leur droit à l’éducation et mettant en péril leur vie et leur avenir, ainsi que la vie et l’avenir de leurs communautés.
Le rapport complet est disponible en ligne.
OIM
Concernant la situation en Méditerranée, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a fait savoir que plus de 45 500 migrants et réfugiés sont entrés en Europe par la mer depuis le début de l’année, ce qui représente une baisse d’environ 30% par rapport aux quasi 65 000 qui sont arrivés en Europe pendant la même période l’année dernière.
En 2019, la plupart des migrants et réfugiés ont débarqué en Grèce et en Espagne, un plus petit nombre étant arrivé en Italie, à Malte et à Chypre. Le nombre de morts en mer a également diminué: 859 personnes ont perdu la vie en tentant de traverser la Méditerranée, contre 1 558 sur la même période l’année dernière.
L’OIM prévient que le nombre réel de vies perdues pendant la migration est certainement bien plus élevé, compte tenu des défis qui existent pour recueillir des renseignements sur ces personnes et le contexte de leur mort.
Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition
La Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition est célébrée aujourd’hui.
Selon l’UNESCO, cette journée de commémoration vise à inscrire la tragédie de la traite dans la mémoire de tous les peuples. .
Le Secrétaire général a déclaré que la traite transatlantique des esclaves est l’une des formes de barbarie humaine les plus effroyables.
Il a rappelé sur son compte Twitter que plus de 15 millions de personnes ont été victimes de ce crime odieux pendant plus de 400 ans.
Le Secrétaire général a aussi souligné que leur mémoire doit continuer d’être honorée et que la lutte contre le racisme et les préjugés doit se poursuivre.