Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 6 mars 2019
(La version française du Point de presse quotidien
n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:
Déplacements de la Vice-Secrétaire générale
La Vice-Secrétaire générale, Mme Amina J. Mohammed, part ce soir pour Genève où elle doit prononcer un discours au Conseil des droits de l’homme. Elle a aussi prévu des réunions bilatérales avec des hauts responsables du Gouvernement suisse et des entités de l’ONU à Genève. La Vice-Secrétaire générale devrait être de retour à New York jeudi.
Droits de l’homme
La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Mme Michelle Bachelet, a prononcé un discours à l’ouverture de la quarantième session du Conseil des droits de l’homme, aujourd’hui à Genève.
Elle a souligné que les inégalités alimentent les griefs et les troubles mais aussi la haine et la violence. Mais Mme Bachelet a ajouté que les droits de l’homme créent de l’espoir et lient l’humanité autour des principes partagés et la vision d’un avenir meilleur, contrairement à la division et aux forces destructrices de la répression, de l’exploitation, de la stigmatisation, de la discrimination et des inégalités.
République populaire démocratique de Corée (RPDC)-Humanitaire
Les Nations Unies ont publié aujourd’hui le Plan 2019 des priorités et des besoins pour la RPDC qui vise à collecter la somme de 120 millions de dollars pour fournir une aide vitale à 3,8 millions de personnes.
Quelque 11 millions de personnes, soit plus de 40% de la population, n’ont pas suffisamment accès à une alimentation nutritive, à l’eau potable ou aux services de base comme la santé et l’assainissement.
La sous-nutrition généralisée menace une génération entière d’enfants; un enfant sur cinq accusant un retard de croissance à cause d’une sous-nutrition chronique. À cause d’un accès limité à la santé, à l’eau potable et aux services d’assainissement et d’hygiène, les enfants courent le risque de mourir de maladies curables.
Les activités humanitaires en RPDC sont gravement sous-financées. L’année dernière, le Plan des priorités et des besoins n’a été financé qu’à hauteur de 24%, ce qui est en fait le plan humanitaire le moins financé au monde. Sans fonds suffisants, certaines agences seront forcées cette année d’abandonner des projets qui fournissent une aide vitale aux plus démunis.
Le Coordonnateur résident des Nations Unies en RPDC, M. Tanap Mishra, a souligné que pour s’attaquer à l’impact de l’insécurité alimentaire sur les plus vulnérables, dont les femmes et les enfants, et l’atténuer, il faut agir maintenant.
L’année dernière, les agences humanitaires n’ont touché qu’un tiers des personnes auxquelles les Nations Unies prévoyaient de fournir de l’aide. Un nombre estimé à 1,4 million de personnes n’a reçu aucune assistance alimentaire.
Sahel
Les Nations Unies et les ONG humanitaires officielles ont tiré aujourd’hui la sonnette d’alarme face à l’aggravation du conflit et de l’insécurité qui ont précipité les déplacements forcés dans la région du Sahel où des millions de personnes souffrent toujours de l’impact de la crise alimentaire et nutritionnelle de 2018.
La Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence, Mme Ursula Mueller, qui revient tout juste du Burkina Faso, a indiqué que l’insécurité croissante provoque une détérioration rapide de la situation humanitaire au Sahel et que des efforts renforcés sont nécessaires.
Environ 4,2 millions de personnes ont fui de chez elles, soit un million de plus que l’année dernière, en raison de l’escalade de la violence armée dans certaines parties du Mali, dans le bassin du lac Tchad et dans la région de Liptako-Gourma, à la frontière entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Les spécialistes disent que cette année, pendant la saison des soudures, entre juin et août, 9,5 millions de personnes seront en insécurité alimentaire grave dans la région du Sahel dont 4,4 millions dans le bassin du lac Tchad.
Ebola
Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a ponctionné aujourd’hui le Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) d’une somme de 500 000 dollars pour la création d’un centre logistique régional à Entebbe en Ouganda afin d’améliorer l’état de préparation et la riposte à Ebola.
Le nouveau centre, dirigé par le Programme alimentaire mondial (PAM), appuiera l’action rapide dans les pays voisins de la République démocratique du Congo (RDC) pour prévenir la propagation de la maladie et y répondre si nécessaire. La RDC lutte depuis le mois d’août de l’année dernière contre l’irruption d’Ebola, comptant à ce jour plus de 800 cas confirmés et 500 morts.
La ponction de 500 000 dollars fait partie de la somme de 10,5 millions débloqués du CERF pour atténuer l’impact possible d’Ebola en cas de propagation au-delà des frontières congolaises. Les mesures incluent la surveillance, la mobilisation des communautés, les campagnes de vaccination et la formation des agents de santé.
Rougeole
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a indiqué aujourd’hui qu’avec le Ministère sud-soudanais de la santé, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), elle s’est embarquée dans une campagne de vaccination contre la rougeole en faveur de 40 000 enfants.
La campagne de neuf jours fait suite à la confirmation récente d’une irruption de la rougeole à Mayom, dans l’ancien État de l’Unité. À ce jour, 17 cas ont été signalés.
L’irruption de la rougeole au Soudan du Sud est attribuée à une augmentation du nombre des enfants non vaccinés à cause d’un faible accès aux soins de santé.
Réforme de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)
L’OMS a annoncé aujourd’hui que les réformes les plus ambitieuses de son histoire visent à la moderniser et à la renforcer afin de la rendre capable de jouer plus efficacement son rôle d’autorité mondiale de la santé publique.
Les changements sont faits pour aider les pays à réaliser l’objectif du « triple milliard » qui est au cœur du plan stratégique quinquennal de l’OMS: un milliard de personnes supplémentaires bénéficiant de la couverture sanitaire universelle; un milliard de personnes supplémentaires mieux protégées face aux situations d’urgence; et un milliard de personnes supplémentaires bénéficiant d’un meilleur état de santé et d’un plus grand bien-être.
Libye
La Coordonnatrice humanitaire en Libye, Mme Maria Do Valle Ribeiro, s’est rendue à Sabha cette semaine, dans ce qui était la deuxième mission humanitaire dans la ville en deux semaines. La région de Sabha dans le sud de la Libye est témoin d’un conflit récurrent depuis 2011 et abrite 21 000 déplacés et 43 000 migrants. En janvier dernier, la mission est entrée à Sabha pour la première fois depuis 2014.
Dans la région, Mme Ribeiro a discuté des domaines prioritaires pour appuyer les autorités locales et les partenaires humanitaires, y compris soutenir les centres médicaux sous-financés et mettre sur pied des systèmes de recours pour les survivants de la violence fondée sur le sexe et pour l’attribution de pièces d’identité aux familles déplacées.
Iraq
Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a indiqué aujourd’hui que selon les résultats des laboratoires internationaux, la mort d’un million de carpes d’élevage en Iraq à la fin de l’année dernière était due à une maladie et non à la pollution.
Ces paroles ont été attribuées au virus de l’herpès koi qui est une maladie mortelle connue pour avoir presque un taux de 100% de mortalité parmi les carpes.
Les échantillons prélevés par le Ministère iraquien de la santé n’ont montré aucune contamination significative par métaux lourds, hydrocarbones ou pesticides. En conséquence, le PNUE a informé l’opinion publique que la carpe d’élevage est propre à la consommation.
Conférences de presse
Demain à 11 h 45, M. Miroslav Lajčák, Président en exercice de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Ministre des affaires étrangères de la Slovaquie et ancien Président de l’Assemblée générale, répondra aux questions de la presse, après son exposé au Conseil de sécurité.
À midi, ce sera au tour de M. Mwangi Chege, Président de la cinquantième session de la Commission des statistiques et Directeur général du Bureau kényan des statistiques et M. Tefan Schweingest, Directeur de la Division des statistiques donneront une conférence de presse sur le travail de la Commission, dont les discussions en cours sur le cadre des indicateurs et des mesures pour combler le fossé en matière de financement.